Un viticulteur se fait tirer dessus en traitant sa parcelle, qu’attend le gouvernement pour réagir ?

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À Gonfaron (Var), en pleine nuit du 16 au 17 juillet, alors qu’il traitait une parcelle à la bouillie bordelaise (utilisé dans le bio), un viticulteur s’est fait tirer dessus à deux reprises. Provenant d’une carabine, les balles ont percé la cuve de son pulvérisateur. « Là c’est la cuve, demain ce sera la tête » explique Laurent Grimaud, secrétaire général de la FDSEA du Var, inquiet. Assez pour se constituer partie civile suite à la plainte déposée le lendemain par le viticulteur. Souhaitant rester anonyme, icelui est « complètement choqué, il aurait pu mourir » poursuit Laurent Grimaud.

« Le viticulteur était dans son tracteur lorsque deux coups de feu ont retenti. Il n’a pas tout de suite compris. « Au premier coup, il a cru avoir crevé un pneu. Au deuxième, il a pensé avoir renversé dans sa cabine une canette vide de Coca avec son bras. C’est lorsqu’il est rentré au hangar pour rincer la cuve de son pulvérisateur pneumatique qu’il s’est rendu compte qu’elle fuyait, percée par deux impacts de balles. » Après enquête (notamment balistique) des gendarmes, le voisin du viticulteur a été interrogé et a reconnu les faits. Il était alcoolisé. Mais pour Laurent Grimaud, « cela n’excuse rien. On a l’habitude de se faire insulter ou filmer lorsque l’on traite, mais se faire tirer dessus, c’est du jamais-vu. Dans le Var, on traite tous de nuit. C’est là qu’il y a le moins de vent et que la vigne est la plus réceptive. Le tracteur tourne 10 minutes sur une parcelle, c’est comme le camion poubelle qui passe à 5 heures du matin, ça ne dérange personne. »

Sauf peut-être des Français excités et biberonnés depuis des années à l’agribashing par les médias et leurs journalistes-militants, ceux du service public n’y faisant pas exception, bien au contraire. D’où cet ensauvagement idéologique pour ne pas dire écologiste. De quoi motiver un communiqué offensif et exhaustif de la FDSEA 83 que voici, relayé par le député LREM de l’Aude Alain Perea :

 

8 commentaires sur “Un viticulteur se fait tirer dessus en traitant sa parcelle, qu’attend le gouvernement pour réagir ?

  1. Et un gugusse a répondu :

    « Les gens ont le droit de dormir la nuit et de ne pas se faire empoisonner.
    Les mairies ont délivré des permis de construire. Qu’elles en tirent les conséquences : les terrains adjacents doivent subir de fortes limitations dans leur exploitation. »

    C’est curieux, il n’a pas pensé que l’acheteur d’un terrain en bordure de champ aurait pu réfléchir par deux fois.

    1. On peut voir là l’indignation à géométrie variable de certaines personnes, qui considèrent que traité 10 minutes une nuit sans vent est plus grave que de tiré sur quelqu’un. En plus, le tireur étant bourré et la scène se passant de nuit, c’est un coup de bol qu’il n’est pas touché l’agriculteur.

      1. C’est le tireur qui dit qu’il était bourré, histoire de se constituer des circonstances qu’il espère atténuantes .

        On n’en a pas la moindre preuve.

        Au fait… pas de manifestation de solidarité et de protestation de la Conf’ ?

        1. Dans les deux cas c’est tous aussi grave. Si il était vraiment bourré, il était dans l’incapacité de tiré correctement et courrait le risque de touché l’agriculteur. Dans l’autre cas, c’est un acte pleinement volontaire de ça part.
          Pour la conf’, elle peut difficilement agir pour l’agriculteur, c’est elle qui a fourni le fusil, même si c’est un fusil métaphorique appelé agribashing. Du moins si la thèse de l’agribashing est confirmé.
          Ça devrait en tous cas envoyer un message aux agriculteurs bio qui acceptent de collaborer avec les militants/lobbyiste du secteur du bio ou qui ne se dissocie pas suffisamment d’eux, quand ces derniers en auront finis avec les agriculteurs conventionnel, ils seront les prochains.

    2. @ Seppi
      Et un gugusse a répondu :

      « C’est curieux, il n’a pas pensé que l’acheteur d’un terrain en bordure de champ aurait pu réfléchir par deux fois. »

      >>>> Cà me fait penser à ces gens qui ont acheté un terrain à bâtir ou une maison au bout des pistes d’un aéroport existant ou dont l’agrandissement était prévu dans les plans de développement de la région parce que c’était pas cher…..et qui rapidement viennent râler et se plaindre du bruit et autres ennuis et réclament furieusement que l’argent de contribuables soit utilisé pour insonoriser leurs bicoques….

  2. Demain ce sera sur les véhicules automobiles, les camions, infiniment plus polluants et dangereux pour la santé des populations, ou les avions pire encore avec les nuisances sonores pour les riverains.
    Tout est permis surtout avec les fusils d’assault issus des guerres dans les balkans qui se négocient à moins de 1000 euros dans certains quartiers.

  3. Gonfaron , « le pays où les anes volent » .Je ne sais pas si ils volent mais ils ont la gachette facile…

  4. Quand on voit l’absence de réaction des politiciens suite à la mort odieuse d’Axelle Dorier à Lyon, le quasi silence politique suite à l’agression et la mort de M Monguillot à Bayonne, ou encore de Thomas tué par récidiviste relâché à cause du covid… Vous pensez bien qu’ils ne diront rien pour un agriculteur !!!

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