Eau du robinet : « Que Choisir » dénonce les « fausses alertes » de Générations Futures

Partager sur : TwitterFacebook

L’UFC-Que Choisir et sa publication Que Choisir sont bien connus pour leur indépendance au service des intérêts (donc de la santé) des consommateurs. Ils reviennent sur la récente tentative par Générations Futures de diaboliser l’eau du robinet pour, une fois encore, accuser les agriculteurs.

Tout d’abord, Que Choisir constate le caractère moutonnier et suiveur de médias qui n’ont plus les moyens ou la volonté de vérifier les affirmations d’associations militantes pourtant connues pour leur fake news :

« Des pesticides et des perturbateurs endocriniens dans l’eau du robinet », viennent d’assurer en chœur la plupart des médias, semant ainsi une belle panique, pour le plus grand bonheur des industriels de l’eau en bouteilles.

Le comble (voir ici et ). Un peu comme les antiviande qui font le jeu d’acteurs très puissants basés dans la Silicon Valley.

Puis, Que Choisir en revient aux faits et annonce tout de go :

En réalité, il y a vraiment de quoi relativiser.

La publication constate que

l’alerte est surjouée, dès lors qu’elle repose sur des limites de détection très basses et discutables, et non les limites de détection réglementaires prises en compte dans la carte interactive de la qualité de l’eau de l’UFC-Que Choisir. Il faut savoir que les limites analytiques ont énormément progressé, si bien que les seuils de quantification des molécules sur lesquels s’appuie cette alerte se situent à des niveaux infiniment bas, très inférieurs à la limite réglementaire de 0,1 µg/l (microgramme par litre) qui ne doit pas être dépassée.

Or Que Choisir qui analyse et teste des produits en permanence est bien placé pour le savoir, les limites de détection et de quantification se sont tellement abaissées qu’on trouve des traces de tout partout, ce qui ne veut pas dire qu’elles présentent toujours un risque pour la santé. Il peut être légitime de ne vouloir strictement aucune trace de pesticides, aussi infinitésimale soit-elle, mais il s’agit d’un combat militant, en aucun cas d’un enjeu de santé publique, il est dommage que de nombreux médias l’aient oublié.

Bref, on ne leur la fait pas, pas plus qu’à nous et vous.

A quand des poursuites judiciaires contre Générations Futures pour diffusion de fakenews? ?

8 commentaires sur “Eau du robinet : « Que Choisir » dénonce les « fausses alertes » de Générations Futures

  1. « L’UFC-Que Choisir et sa publication Que Choisir sont bien connus pour leur indépendance au service des intérêts (donc de la santé) des consommateurs. »

    Mouais… L’UFC-Que Choisir est quand même noyauté par la Vertitude comme en témoigne la lamentable tentative de dézinguer le journaliste Erwan Seznec, coupable d’avoir proféré des vérités sur l’agriculture biologique.

    Et l’UNF-Que Choisir se réfère encore une fois à la limite de 0,1 µg/L qui est une limite de qualité et non une limite sanitaire. A titre d’illustration la valeur sanitaire (Vmax) du glyphosate est à 900 µg/L, soit 9.000 fois plus élevée.

    Faisons un peu de complotisme : l’UFC-Que Choisir ne défend-elle pas son propre pré carré?

    1. Je ne me rappelle plus bien l’histoire d’Erwan Seznec, mais j’avais en souvenir que la mouvance écologiste l’avait effectivement violemment attaqué, mais pas vraiment Que Choisir ?

      1. C’est ici :

        https://erwanseznec.wordpress.com/

        J’ai écrit : « L’UFC-Que Choisir est quand même noyauté par la Vertitude ». C’est ce que montrent bien les échanges des Verts.

        Et je n’ai pas le souvenir d’un article d’Erwan Seznec publié dans Que Choisir depuis lors.

        1. Merci pour le lien.
          La vertitude de Que Choisir, tout à fait d’accord, je l’ai expérimentée. Régulièrement je leur ai écrit pour leur signaler qu’ils se trompaient en écrivant que pour l’homologation, la toxicologie des seules matières actives phytos était étudiée, mais pas celle des préparations. Peine perdue ! Je retrouvais cette erreur dans des numéros suivants.
          Pour ce qui est d’Erwan Seznec, cela fait effectivement longtemps que je n’ai pas vu un de ses articles dans Que Choisir, où il était pigiste.

  2. Il serait intéressant de faire des analyses de l’eau puisée à proximité des champs de pyrèthre (tanacetum cynearifolium, plante très jolie, que je cultive en petite quantité) en Afrique et en Papouasie. Là où est produit la majorité du pyrèthre. Pyrèthre qui est le principal insecticide bio dans le monde.

    Cette culture « pour les bios » fait l’objet de multiples traitements avec des produits de traitements de synthèse non-bios, insecticides, fongicides, nématicides, dont certains interdits en France !

    Pour le moins, les bios français devraient cultiver ce pyrèthre en France (ce qui était le cas au début du XX siècle), sans produit de traitement « de synthèse ».

    Si ce n’est pas possible, il y a quelque part une imposture dans « la bio ».

    http://culturagriculture.blogspot.com/2017/04/104-naturel-vs-sinthetique-4-de-la.html
    https://erwanseznec.wordpress.com/2016/10/12/comment-le-bio-externalise-les-pesticides-conventionnels-chez-les-pauvres-121016/

    Merci au remarquable http://seppi.over-blog.com/ de m’avoir permis de découvrir ces infos.

  3. UFC est un repaire de verts et a été totalement dévoyée dans l’écologisme. Ce n’est plus depuis longtemps une association qui défend les intérêts des consommateurs.
    L’imposture dans le « bio » existe depuis le début de cette mouvance, qui est maintenant devenue étatique, ce qui pose un grave problème car le dispositif officiel de « conversion » et de « certification », en plus d’être a-scientifique au possible (les publis de leurs « centres techniques », affiliés à l’ACTIA peuvent se résumer ainsi : comment cuisiner les étiquettes) s’abstrait totalement du droit commun, notamment en ce qui concerne la sécurité sanitaire des produits alimentaires.

    1. Et qu’en est-il pour le cahier des charges « bio » à l’étranger ?

Les commentaires sont fermés.