Le cuivre utilisé en bio est-il biodégradable ? Oui… mais en fait non, selon Générations Futures (!)

Partager sur : TwitterFacebook

Le 17 juin, la section bordelaise de Générations Futures affirme que les pesticides bio sont biodégradables :

Ce qui scandalise certains Twittos attachés aux faits et à la science (donc à la vérité) :

Un rapport de l’INRA de janvier 2018 ne dit pas autre chose (page 3) :


Peu de Français le savent mais on trouve des résidus de cuivre dans le vin bio. Vous noterez que le secteur conventionnel ne s’en est pas emparé dans la foulée pour dénoncer le secteur bio car lui compte sur la qualité de ses produits pour convaincre, pas sur la diabolisation du secteur concurrent… En ce sens, le conventionnel est cohabitationniste quand le lobby du bio est remplaciste.

Le 18 juin, la section bordelaise de Générations Futures affirme finalement que le cuivre n’est « bien sûr » pas biodégradable :

 

Ce n’est pas le premier revirement des marchands de peur de Générations Futures : après avoir été littéralement obsédés par le glyphosate, ils ont finalement et récemment reconnu que le glyphosate n’était ni cancérogène/mutagène/reprotoxique, ni perturbateur endocrinien… En d’autres termes, ils laissent pisser ! Les voilà désormais occupés par la diabolisation de l’eau du robinet et des SDHI, en attendant d’autres sujets quand leurs nouvelles fake news auront été suffisamment dénoncées par nos soins et ceux de (trop rares) confrères journalistes honnêtes.

9 commentaires sur “Le cuivre utilisé en bio est-il biodégradable ? Oui… mais en fait non, selon Générations Futures (!)

  1. << J’ai le souvenir d’une photo sur un forum d’une ancienne parcelle de vigne ou l’on voyait dans le blé l’emplacement des ancienne vignes des années après << .
    Oui ben tous les ans j'ai une parcelle ou je fais principalement du maïs et bien tous les ans c'est la même chanson à partir du stade 6 feuilles et aucun oligo-éléments chélatés ne rétablis la situation .
    Pour le rendement c'est à chaque fois 10 à 20 quintaux en moins (quantifiable avec le bas de la parcelle moins calcaire donc avec je pense un passé viticole moins riche) .
    Je pense que plus le sol est calcaire (PH proche de 9) et plus les symptômes s'expriment
    Sinon pour générations futures il serait souhaitable de leur donner des moyens de communication en phase avec leurs idées .

    1. J’avais entendu et lu le contraire : que les symptomes d’intoxication des sols s’exprimaient plus en sols acides qu’en sols calcaires qui étaient plus « tolérants « au excès de Cu. ,A étudier de plus près .

      1. il y a un château à 2 km de chez moi ou l’ancien régisseur pouvait difficilement faire pousser son potager et c’était pas faute d’un manque d’eau .
        Pour l’avoir labourer , la terre avait un léger aspect bleuté .
        Pour ma parcelle il y a une interaction en plus avec une intoxication au phosphore (18-46) et j’ai carrément des pieds qui dépérissent à partir du stade 4 feuilles pour cette raison .
        Pour avoir fait déplacer 2 ou 3 techniciens dans la parcelle au stade 6-8 feuilles , ils sont d’accord que les sols calcaires avec un passé viticole important sont des terres à problème .

  2. Le cuivre, c’est 25% des pestides en Françe non?
    En plus il est en TVA réduite… pfff

    https://www.senat.fr/rap/r12-042-1/r12-042-17.html
    Cette taxation spécifique des pesticides s’ajoute donc à la fiscalité générale (taxe sur la valeur ajoutée), qui a été modifiée par l’article 13 de la loi n° 2011-1978 du 28 décembre 2011 de finances rectificative pour 2011, faisant passer les pesticides du taux réduit au taux normal de TVA, sauf pour le soufre, le cuivre et le sulfate de cuivre et pour les produits autorisés en agriculture biologique, qui restent taxés au taux réduit.

    1. Le cuivre en France aux doses autorisées c’est entre 1500 et 2600 tonnes environ de cuivre métal (2017 et 2018), bien moins qu’un glyphosate ( 8000 tonnes) mais plus persistant et impactant pour l’environnement dans le temps.
      Le soufre doit tourner en revanche autour de 13000 tonnes (2017), la somme cuivre + soufre autour de 14 000 tonnes est significative pour des fongicides de synthèse ( certains disent aussi, rigolo, chimiques) autour de 20 000 tonnes, ou comparativement à l’ensemble des pesticides de synthèse autour de 60 000 tonnes, difficile d’avoir le bon chiffre étant donné que les données 2018 majoraient le volume normalement vendu. Donc effectivement Cu + S avec 14 000 tonnes représente 25% des pesticides de synthèse, un peu moins de 60 000 tonnes. A la louche.
      Indépendamment de cela effectivement le cuivre est très toxique pour les moutons notamment à l’origine d’une affaire très médiatisée en Alsace, mais de façon récurente ailleurs en France, tous les bergers qui ont de la bouteille et ont aussi peur du loup le savent , pas les bergers de plateaux de télévision. Ceux là savent rien et parlent beaucoup.
      Toxique pour les isards lorsque utilisé comme pédiluve pour les moutons en altitude, il y a longtemps, isards diagnostiqués aussi positifs au lindane ( mélangé au cuivre dans le pédiluve ), c’était dans les années 70-80.

      1. Merci pour les détails, je ne connaissais pas l’utilisation en pédiluve

Les commentaires sont fermés.