Le burger vegan réussit l’exploit de faire passer le bon vieux Big Mac pour « healthy »

Partager sur : TwitterFacebook

Alors que Buffalo Grill propose depuis le 16 octobre des « steaks » (mensonge) vegans, et que les fast food se sont convertis au « burger » vegan (Mc Donald’s, Burger King, Steak’n Shake) ou au « poulet » (que de guillemets !) végétal (KFC), et que Nestlé propose depuis le printemps dernier en Allemagne (et bientôt en France) son « Big Vegan », c’est l’occasion pour toute un secteur de redorer son blason à peu de frais. Car si notre pays a le coup de foudre (les médias y sont pour beaucoup) pour ces prétendues alternatives végétales à la viande, des voix commencent à s’élever outre-Atlantique où cette fable est moins nouvelle, rapporte L’Obs :

« Fake food »

Le coup est parti de Mark Bittman, iconique chroniqueur food du New York Times, auteur du best-seller Eat Vegan before 6 AM et infatigable pourfendeur de la junk food. Lassé d’entendre « Impossible Food » et « Beyond the Meat » affirmer partout que leurs produits sont bons pour la santé, il a publié sur son site personnel, heated.com, une longue enquête sur le sujet coécrite avec Danielle Laprise. Et le résultat est sans appel : les burgers vegan sont en réalité « plus proches de la chips que de la salade » ! Ils seraient mêmes « plus caloriques qu’un burger normal » et, au final, « moins bons pour la santé que ce qu’ils remplacent ».

« Plus proches de la chips que de la salade »

Ultra transformées, ces viandes végétales contiennent plus de 21 produits différents (pour « Impossible Food ») et 18 pour « Beyond Meat ». Et parmi eux, tout un tas de cochonneries comme des conservateurs, du sucre, de la methycellulose (aux vertus laxatives puissantes), des agents de saveurs, des colorants, des exhausteurs de goût… Un gloubi-boulga qui ferait passer le bon vieux Big Mac pour healthy. Et qui conduit Mark Bittman à dénoncer l’émergence d’une « fake food ».

Bourrés d’OGM

A cela s’ajoute la présence de léghémoglobine dans les burgers végétaux fabriqués par « Impossible Food ». C’est même leur ingrédient phare puisque c’est cet additif qui leur donne l’apparence, l’odeur et la saveur du bœuf. Or, cette substance provient d’une levure génétiquement modifiée, puisqu’il y faut y intégrer le gène du soja.

De quoi faire dire à L’Obs, dépité :

Ultra-transformé, et parfois bourré d’OGM, le burger vegan vendu en fast-food est donc plus toxique qu’un Big Mac. Et en plus, il est plus cher !

On résume la situation : des écolos s’empoisonnent… dans le but, justement, de ne pas s’empoisonner.

39 commentaires sur “Le burger vegan réussit l’exploit de faire passer le bon vieux Big Mac pour « healthy »

  1. « bourré d’OGM »
    c’est un problème uniquement pour les crédules à qui on a fait croire que OGM= poison.

    Que les copies de steacks soient une formulation complexe n’est pas franchement une surprise étant donné que la viande, elle même est le fruit d’un processus naturel complexe: on part de produits bruits (énergie/cellulose amidon + protéines+ eau) pour finir en produit élaboré très assimilable.
    Espérer recréer ce processus artificiellement (à coût équivalent) sans technologie est une chimère.

    1. Douar
      La viande de synthèse ou viande artificielle va arriver très prochainement dans nos commerces. Celle ci n’a rien de végétal . Il suffit de regarder les investissements de Bill Gates et Richard Branson à ce sujet.

      1. Qu’elle arrive, surement , par contre, qu’elle se vende, je ne parierais pas la dessus: le prix va être un léger problème et surtout, ces produits apporteront ils le plaisir qui contribue à vouloir s’alimenter.
        Le côté hédonique de l’alimentation est un facteur important dans le comportement alimentaire: si ce n’est pas « bon », l’animal (je mets l’homme dans le lot) ne mangera pas ou moins.
        C’est bien sûr, variable selon les espèces, et les espèces ont des préférences différentes, par exemple, la chèvre est peu sensible à l’amertume, contrairement à la vache (rejet). Variable également selon l’âge: un enfant rejette l’amertume.
        Tout cela pour dire qu’associer des besoins nutritionnels avec le plaisir de manger, de manière « naturelle » à un prix acceptable, me semble difficile.

  2. Cela dit, la viande est aussi composée de centaines de molécules différentes dont des OGM « naturels » (eh oui, ça existe et c’est même assez répandu).
    D’autre part, pour les journalistes – surtout de l’espèce dite « progressiste » – tout est toujours « bourré de », même quand il s’agit de ppm ou même ppb. « Bourré de », comme « nauséabond » sont des marqueurs absolus.

  3. Pour le vegan informé (je ne parle pas de l’ado qui se dit vegan depuis un mois et 3 jours !) il y a un refus de consommer des aliments des enseignes qui ont favorisé le développement de l’élevage intensif donc exit toutes les chaînes de burgers traditionnelles. Comme tous produits industriels, les qualités gustatives et nutritionnelles sont variables, le mieux est de cuisiner soi-même avec des ingrédients bruts mais voilà, chacun est amené à manger à l’extérieur pour x raisons.

    Est ce que le steak végétal a une composition aussi mauvaise que ce qui est noté ? Il semblerait que certaines personnes aient envie de casser un produit pour éviter la baisse de la consommation de la viande.

    Voici la composition du steak végétal Beyond Meat qui pèse 113,5 g déjà assaisonné contrairement à un steak animal nature.
    Liste des ingrédients :
    Sans gluten
    Sans soja
    20 g de protéines végétales
    Eau, protéine de pois, Huile de canola pressée dans un expulseur, Huile de noix de coco raffinée,Contient 2% ou moins de ce qui suit: Cellulose de bambou, Méthylcellulose, Amidon de pomme de terre,Arôme naturel, Maltodextrine, Extrait de levure, Sel, Huile de tournesol, Glycérine végétale,Levure séchée, gomme arabique, extrait d’agrumes (pour protéger la qualité),acide ascorbique (pour conserver la couleur), extrait de jus de betterave (pour la couleur),acide acétique, acide succinique, amidon alimentaire modifié, annatto (pour la couleur).
    Protéines: 20 g
    Fer : 2 g
    Calcium : 80 mg
    Plus de fibres : 2 g
    Moins de calories : 270
    Moins de graisses : 20 g (5 g sat fat) (= 5 g d’acides gras saturés)
    Sodium: 380 mg
    Carbohydrates: 5 g ( En France on parle de glucides = glucides complexes)
    Sugars: 0 g

    Un steak végétal peut être plus énergétique car il peut contenir de l’amidon contrairement à la viande. Ce n’est pas un problème puisque la population a tendance a mangé trop peu de glucides complexes.

    L’excès de viande rouge est nocif pour la santé, un argument qui semble être oublié par l’auteur. Le dernier PNNS recommande pas plus de 500 g de viande rouge par semaine donc pourquoi pas des burgers veggie ou vegan pour les personnes qui mangent de la viande ?
    Pas de différence entre le carniste et le vegan, les deux s’ils le souhaitent peuvent se nourrir de junk food: burger + frites + glace + soda par exemple.

     » des écolos s’empoisonnent… dans le but, justement, de ne pas s’empoisonner. » Quel raccourci avec un oubli majeur du refus de l’exploitation et de la souffrance animale pour se nourrir et de la pollution engendrée par l’élevage…

    1. Information intéressante. Est-ce pour 100 grammes ou les 113,5 g du « burger » ?

      Je note que la composition commence par du « sans »… conforme à l’hystérie moderne des gens bien nourris (en principe, quand ils suivent un régime sain et que la fin du mois ne se situe pas au 15) pour qui il est plus important de savoir ce qu’il n’y a pas dedans.

      20 grammes de protéines, de plus végétales, ça ne fait pas beaucoup.

      Moins de graisse ?

      1. La composition d’un aliment ?
        Le gout :
        Ou c’est bon
        Ou c’est pas bon .
        Que la bouffe reste un plaisir et non une angoisse.la chance qu’on a de pouvoir manger ce qu’on veut. 800 millions de personnes voudraient etre comme nous.
        [modéré–>merci de faire preuve d’une minimum de politesse]

        1. Ben, moi aussi, je m’en tape. Mais pas quand je vois ce genre de truc censé sauver l’huamnité de la catastrophe climatique, ma personne du désastre sanitaire (enfin, si j’achetais…), et ces braves zanimaux de traitements infamants et d’une mort tropporible.

    2. En 68 les babas vociféraient « Mort aux vaches » , aujourd’hui les bobos crient « Mort à l’élevage  » ! Times are changing…..

      1. Gus
        Et pourquoi ?
        Depuis 68, les méthodes d’élevages ont bien changé. L’exploitation intensive s’est développée en France comme ailleurs dans le monde. A force de parler de rendement, de capital , de bénéfices, beaucoup ont oublié qu’ils travaillaient avec des animaux dotés d’un système nerveux capable de ressentir la douleur. Les consommateurs sont peut être là pour leur rappeler qu’ils sont allés trop loin en ne consommant plus ces produits.

        1. Mon dieu , je vais pleurer..
          Les capitalistes liberals ( neo! Ne pas oublier le neo..) les mechants…
          Trouduc ! Sans tout cela , tu ne serais meme pas la pour en parler..Facile, quand on vit dans l’opulence et le confort ,de cracher ds la soupe….Enfant gate ..

        2. « A force de parler de rendement, de capital , de bénéfices, beaucoup ont oublié qu’ils travaillaient avec des animaux dotés d’un système nerveux capable de ressentir la douleur. » Ben mon grand père qui aurait été sans doute un parangon de vertu « bio » pour vous ,ne se posait pas toutes ces questions existentielles quand il plantait le couteau de saigneur dans la carotide du cochon de sa ferme .Fallait bien bouffer ,parce que l’agriculture « bio » est une agriculture d’autosuffisance…Il est peut être des temps pas si lointains – la faim justifiant les moyens – où vous ou vos enfants ne regarderez pas si les protéines qui seront dans votre assiette seront d’origine végétale ou animale.

        3. Non les conditions d’élevage ne se sont pas dégradées .Encore des poncifs d’écolobobo ignares mais donneurs de leçon a deux balles!
          Les conditions d’élevage se sont même considérablement améliorées jusqu’au condition d’abattage .(Plus de bêtes a l’attaches, surface /animaux mini augmenté…) Vous bloquez sur les bâtiments d’élevages hors sol s’en tenir compte que le bien être animal (souvent grégaire) n’a rien a voir avec le bien être humain. Come ces abrutis qui avait voulu «  »détasser » la nuit dans un bâtiment de volaille qui elles ne voulaient pas sortir et sont mortes en grand nombre étouffées en ayant eu peur de ces c…ards.

    3. Eau, protéine de pois, Huile de canola pressée dans un expulseur, Huile de noix de coco raffinée,Contient 2% ou moins de ce qui suit: Cellulose de bambou, Méthylcellulose, Amidon de pomme de terre,Arôme naturel, Maltodextrine, Extrait de levure, Sel, Huile de tournesol, Glycérine végétale,Levure séchée, gomme arabique, extrait d’agrumes (pour protéger la qualité),acide ascorbique (pour conserver la couleur), extrait de jus de betterave (pour la couleur),acide acétique, acide succinique, amidon alimentaire modifié, annatto (pour la couleur).

      >>>> Rien qu’à lire çà, j’ai l’appétit complètement coupé pour la journée….

      1. Et la c’est mieux au niveau de l’appétit? Saucisson label rouge, du sucre ?
        Viande de porc (origine: France) ; sel; sirop de glucose ; épices ; dextrose ; ail conservateurs: nitrate de potassium, nitrite de sodium; ferments; boyau naturel de porc. Poudre de fleurage : talc, carbonate de calcium.

        Et les saucisses Herta où il est écrit 100 % pur porc sur l’emballage, elles contiennent des protéines de pois, rien à dire ? Seulement 12,5% de protéines, 23 % de lipides dont 9% d’acides gras saturés…
        Ingrédients: Viande de porc, eau, gras de porc, LACTOSERUM, sel, protéines de LAIT 0,85%, dextrose, fibre de BLE, levure, protéines de pois, arôme (CELERI, BLE), colorants : carmins, extrait de paprika ; antioxydant : isoascorbate de sodium ; conservateur : nitrite de sodium ; ferment, fumée. Porc : 76%.

  4. Si uniquement protéines de pois sera insuffisant pour l’apport d’acide aminés essentiels.
    Le régime végan passe obligatoirement par l’incorporation de soja, seul protéagineux proche de la composition de la viande, des isoflavones en sus.
    Huile de Canola (donc produit hors Europe, en Europe il s’agit de colza) et huile de noix de coco, quelle composition en acide gras.
    Raffiné pour l’huile de coco? veut dire hydrogénée ?

    L »opposition à la viande est effectivement fabriquée ( via des ONG financées de l’extérieur, les meneurs seulement) par les producteurs de la future dystopie mondiale, Green Soylent, tout un programme pas très appétissant.

    Les idiots utiles des villes suivent et clament leur attachement à ce programme dont il ne mesurent pas la suite.
    Normal que les jeunes soient plus séduits, surtout ceux élevés dans du coton.
    Cette évolution finira avec la crise économique incontournable qui vient, réveil brutal pour les adeptes de cette « Junk food » qui est en fait une « Junk feed », l’Homme ici considéré comme un animal décérébré.

    1. Alzine
      Faux et archi faux, pas besoin de consommer obligatoirement soja pour trouver les AAE dans l’alimentation. Renseignez vous et regardez donc les vidéos du médecin Jérôme Bernard-Pellet.
      Vous critiquez les ingrédients mais comme je le disais chaque industriel propose sa recette et il met dedans ce qu’il veut. Pour être juste il faut alors critiquer la composition de la viande: acides gras saturés, cholestérol, excès de fer, absence de fibres, de vitamine C … .
      C’est très amusant votre manière de critiquer péjorativement les personnes qui souhaitent un changement. Peut être avez-vous des intérêts financiers à ce que rien ne change . La crise est déjà là, ouvrez les yeux, les éleveurs ne peuvent plus vivre de leur activité et sans les aides ils auraient tous la cordes au cou. A chacun de faire évoluer son activité au cours de sa vie professionnelle…

      1. Pour Jérôme Bernard-Pellet.
        « Dans les pays industrialisés, les populations absorbent trop de protéines d’origine animale (70% contre 7% dans la ration des Asiatiques qui n’ont pas les problèmes de cancer, d’ostéoporose, ou de maladies cardio-vasculaires des Occidentaux…) »
        Quand il dit les asiatiques, il parlent desquels, les Chinois, les Japonais, les Indiens, les Thaïlandais, les Vietnamiens (et pleins d’autre) ? Ensuite, ce régime s’applique t-il aux pauvres, aux riches ou aux classes moyenne ? D’où tiens t’il qu’ils n’ont pas ce types de problèmes ? Dans les pays asiatiques plus pauvres, ils mangent effectivement moins de viande, mais souffre de carence et de sous-nutrition. L’espérance de vie reste plus grande dans les pays occidentaux que dans les pays asiatiques (sauf le Japon). Un mec qui dis ça ne me semple pas sérieux.
        « Pour être juste il faut alors critiquer la composition de la viande: »
        Et la composition des plantes aussi. Un régime riche en glucide (qu’on trouve dans les plantes) n’est pas bon pour la santé et est responsable du diabète et de l’obésité. Sans compter qu’un grand nombre de plantes sont toxique. Pour faire un excès de fer avec de la viande il faut y allé, ce n’est pas un vrai argument. Les acides gras saturés ne sont pas exclusif à la viande (bien que plus présente dans ces dernières) et le cholestérol reste un élément essentiel à notre existence. Comme tous, c’est l’excès qui pose problème.
         » absence de fibres, de vitamine C »
        Donc ont arrête de consommé tous ce qui ne contient pas de fibre et de vitamine C. Et puisque l’absence de vitamine C est pour vous un argument pour ne pas manger de viande, l’absence de vitamine B12 en est donc un pour ne pas manger de plante ? Vu que vous n’aimer pas non plus l’agriculture conventionnel, l’enrichissement en vitamine B12 par des bactéries OGM est donc exclus.
        « C’est très amusant votre manière de critiquer péjorativement les personnes qui souhaitent un changement. Peut être avez-vous des intérêts financiers à ce que rien ne change . »
        Je vous retourne la question, avez vous des intérêts financier dans l’arrêt de la consommation de viande ?
         » La crise est déjà là, ouvrez les yeux, les éleveurs ne peuvent plus vivre de leur activité et sans les aides ils auraient tous la cordes au cou.  »
        Ils ne peuvent plus vivre parce qu’ils sont tabassés de taxes, de charges et de normes. Ce sont les politiques et les écolos qui leur ont mis la corde autour du coup, pas le marché ni leurs modèles.
        « Quand on veut un changement, on trouve toujours une solution. Ce problème ne semble pas insurmontable . »
        Oui, ça s’ appel les engrais de synthèse. Il n’y pas toujours de solution, surtout quand la réalité nous rappel à l’ordre.

  5. Qu’en sera-t-il de tous les agri bio qui utilisent des fumiers ou composts à base de déjections d’élevages intensifs ou non ? Vont-ils compenser par des fertilisants solubles ?

    1. Il leur restera à utiliser les excréments humains ( comme le faisaient les Chinois)

      1. @ Visor

        « Il leur restera à utiliser les excréments humains ( comme le faisaient les Chinois) »

        >>>> Pas besoin de remonter si loin! Le fellah égyptien qui cultivait les petites herbes desquelles étaient récoltées les petites graines « bio » que faisaient germer les « épiciers bio » de la région de Hambourg il y a quelques années et dont la consommation a entrainé chez les adeptes de la « bonne bouffe » (par opposition à la « malbouffe ») une cinquantaine de décès , quelques centaines de dialyses rénaux et d’insuffisances rénales à cause d’une contamination par une souche particulière de E. coli! Il avait trouvé pratique, utile et avantageux de « recycler » le contenu des tinettes de son village comme engrais naturel donc bio sur ses parcelles…….

        1. E.coli humains ou bovins sont les memes.Les risques sont les memes. Les consequences sont les memes.
          C est un facteur de contamination comme un autre hormis le fait de savoir l’origine , humaine ou pas.

          1. @ Ernst

            « E.coli humains ou bovins sont les memes.Les risques sont les memes. Les consequences sont les memes. »

            >>>> Oui en gros…

            « C est un facteur de contamination comme un autre hormis le fait de savoir l’origine , humaine ou pas. »

            >>>> Oui mais pas que…

    2. Dan
      Quand on veut un changement, on trouve toujours une solution. Ce problème ne semble pas insurmontable .

      1. Pour l’instant, je connais des quantités de céréaliers, maraichers et arboriculteurs bio qui ne se passeraient pas de composts de ce genre (issus d’élevages intensifs) pour un coût imbattable. Quelle serait alors l’autre solution ?

      2. « Quand on veut un changement, on trouve toujours une solution. Ce problème ne semble pas insurmontable  » OK ,et une fois que l’on a dit ça ? Les alternatives à l’agriculture conventionnelle proposées ne reposent en fait que sur un retour à l’agriculture de bon papa d’il y a 60 ans ,élevage en moins !!!! Je parle de cette agriculture des années 50 qui était à peu près au standard de ce que l’on appelle « bio » aujourd’hui et qui peinait à nourrir 45 millions d’habitants (la France n’était pas encore exportatrice), avec pourtant beaucoup plus de terre et de bras à disposition que maintenant.Et sans pratiquement aucun gaspillage alimentaire ! Alors aller faire croire qu’en retournant à ces vieux schémas on pourrait nourrir 67 millions d’âmes ,ben là on est aux limites entre idéologie et escroquerie….

        1. Le Ministère de la Recherche lance un programme énorme .. pour se passer des pesticides et mettre au point  » un nouveau modèle  » , qui comme vous le dîtes n’est que l’agriculture de grand papa . On refait , à grand coups de budgets, les choses qui ne marchent pas .Pendant ce temps là, les autres pays progressent et s’améliorent: il ne faudra pas s’étonner si demain,les brésiliens, Russes et autres nous vendront ( car nous serons devenus importateurs) leurs produits.

            1. Êtes vous sûr que c’est bien le « positionnement ‘haut de gamme' » qui est la cause de la chute de notre balance commerciale ,

              Je sais, c’est une explication qu’on entend et lit souvent, panurgisme et paresse intellectuelle oblige.

              Au-delà des explications économiques parfaitement valides comme le coût de la main d’œuvre en Allemagne ou en Espagne, ne serait-ce pas le refus français de la modernisation, en particulier des structures, la sur-réglementation et la surtransposition des normes européennes, les insupportables lourdeurs administratives, etc.

              Cet alibi du « haut de gamme » me gonfle. Notre agriculture serait vertueuse — puisqu’elle est ou vise le haut de gamme — mais souffrirait de la concurrence des agricultures qui ne le seraient pas… Le Bien agressé par le Mal… Cela permet d’évacuer nos vrais problèmes sous le tapis.

              Notez que notre agriculture n’est pas vertueuse, ni haut de gamme, quand il s’agit de pesticides, de bien-être animal… En matière de schizophrénie, nous — notre personnel politique — en connaît un rayon.

              J’ai à ce stade, une petite pensée pour M.Didier Guillaume, officiellement ministre de l’agriculture et de l’alimentation. Canal A de son discours : nous avons l’agriculture la plus vertueuse du monde ; canal B : le gouvernement va annoncer des mesures fortes sur le bien être animal (ça, en attendant de trouver un autres sujet pour flatter la mouvance bobo-écolo).

              1. D’accord avec vos analyses: notre agriculture souffre du manque d’investissements, du manque de réorganisation ( les coopératives fusionnent mais gardent tout le monde, trop d’abattoirs , de laiteries non modernisés etc..) , de la bureaucratie ( pour avoir une autorisation d’une nouvelle porcherie il faut 2 ou 3 ans vs 6 mois en allemagne avec risque de remise en cause ultérieur), d’une main d’œuvre étrangère trop payée,mais aussi trop de charges et impôts. Le Ministre Guillaume veut faire encore plus ce qui ne marche pas!

              2. @Visor ci dessous
                Notre agriculture souffre surtout d’être étranglée par la grande distribution.

              3. @ Physicien

                La grande distribution étant elle-même étranglée par sa propre course aux prix les plus bas… implicitement encouragée en cela par des gouvernements successifs qui ont privilégié le maintien du pouvoir d’achat par la pression sur les prix plutôt que par l’augmentation de l’activité productive.

              4. @physicien
                Si on regarde objectivement qui prend quoi dans la chaîne et pour quelle utilité on ne peut pas dire que c’est la grande distribution qui étrangle les producteurs!! regardez la marge nette : elle est bien faible. Par contre, l’état capture la moitié d e la valeur … pour assurer sa mission de redistribution des richesses (  » justice sociale= en fait, spoliation des uns pour assister les autres) et même pas pour faire le job sur les fonctions régaliennes. Ce qui condamne les producteurs à faire toujours moins cher c’est l’état car il n’en a jamais assez et se gave de plus en plus. tant que les producteurs attaqueront la grande distribution qui fait son job et pas l’état les choses continueront de se dégrader et ils devront accepter la tyrannie de l’état.

    3. Je viens de rencontrer à nouveau :

      https://iopscience.iop.org/article/10.1088/1748-9326/8/4/044045

      « To what extent does organic farming rely on nutrient inflows from conventional farming? » de Benjamin Nowak et al. (INRA… celui qui fait honneur à sa mission et ànos impôts qui lui sont alloués).

      Réponse :

      « Our results showed that on average, inflows from conventional farming were 23%, 73% and 53% for nitrogen, phosphorus and potassium, respectively. »

      1. … chut! il ne faut dire au consommateur que le bio a besoin d’engrais conventionnels, de produits phytos bios mais aussi de synthèse quand c’est nécessaire ( cf dérogations mildiou pomme de terre), d’antibio etc… On le prend pour un con mais peut être le mérite t il?

  6. @Visor

    C’est quoi cette histoire de spoliation par l’État ?

    Sur le prix du lait, il y a l’éleveur laitier, la collecte et le GMS. Non ?

    1. Quand l’état prend de l’argent qui ne sert pas à assurer ses fonctions ( justice, police, armée, infrastructures..) il s’agit bien d’un vol légalisé, d’une spoliation. Aujourd’hui le public représente 57% du PIB et la majorité du reste est fortement contrôlée par l’état.
      Même les socialistes ( Keynes…) considéraient que le public ne devrait pas dépasser 20 % /25 % du PIB . Pour justifier cette spoliation l’état utilise ce merveilleux mot de  » justice sociale  » , comme si c’était injuste de travailler plus, d’être meilleur et donc de gagner plus
      En décourageant ainsi la valeur travail et en encourageant l’assistanat il n’est pas étonnant d’avoir 15 millions de sans travail en France.
      Est il normal que l’état ponctionne la majorité de la valeur sur des produits agricoles .. pour l’utiliser pour lui même , pour ses amis , ou pour mettre en place sa propre idéologie ( socialo-mondialiste-immigrationniste..) ? La compétitivité ne peut donc que se dégrader et la France est maintenant déficitaire dans ses échanges avec l’europe au niveau agricole ( !!!!) tout simplement parceque l’état Francais saigne ceux qui créent des richesses plus que les autres états car la différence vient de là.

Les commentaires sont fermés.