Le bio : un secteur « loin d’être sans faille »

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C’est le constat de Christelle Pangrazzi, rédactrice en chef adjointe de 60 Millions de consommateurs dans le hors-série « Le Meilleur du Bio » de juillet-août du mensuel. Sur sa couverture verte pomme, le supplément se vante au passage d’avoir testé « plus de 130 produits » bio et dénonce « les dérives du bio pas cher »… Tout cela pour conclure que le secteur est « loin d’être sans faille » et avertir que « l’heure n’est plus aux montagnes de promesses ». Quand les Français sauront que le bio permet l’usage de pesticides, la déception sera gigantesque, le sentiment de trahison général et la réaction bien plus forte que vis-à-vis du conventionnel qui, lui, n’a jamais caché qu’il employait des pesticides…

19 commentaires sur “Le bio : un secteur « loin d’être sans faille »

  1. Je ne pense pas, les gens vont continuer à penser que les pesticides bio sont meilleurs (ils sont faits pour tuer, mais pour tuer bio)

    1. Nicolas Viard

      « …. (ils sont faits pour tuer, mais pour tuer bio) »

      >>>> Excellente remarque! Effectivement, çà change tout! La planète et la biodiversité vous remercient!!

    2. Oui mais tant qu’à mourir autant mourir bio car c’est mourir d’une mort naturelle , tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes .
      Personnellement je rajouterai qu’un bon écolo est un écolo….. mort , mais bon , c’est mon coté moqueur réaliste .

    3. Entièrement d’accord avec vous.
      Il suffit de voir la demande de Tabac Bio…
      Comme si du Tabac Bio était moins nocif que le conventionnel !!!

    1. Non, au contraire, c’est très instructif :

      seppi.over-blog.com/2019/04/farm-babe-avez-vous-deja-souille-votre-slip-au-nom-de-l-agriculture.html

  2. Le bio est un concept merveilleux, du bio italien ou roumain des grandes enseignes seraient du conventionnel, même pour le bio français on peut sérieusement douter de l’origine, française … et bio.

    Dans le Lot-et-Garonne des fraises certifiées françaises provenaient en réalité d’Espagne.

    C’est la deuxième affaire en trois mois. Après l’affaire des kiwis italiens, c’est au tour des fraises d’être visées par une enquête. Selon Le Figaro, si l’affaire est de moindre ampleur, elle reste inquiétante : un producteur du Lot-et-Garonne, premier département français pour la production de fraises, aurait commercialisé des produits récoltés en Espagne et non sur le territoire hexagonal comme annoncé.

    C’est le président de l’association des organisations de producteurs (AOP) nationale de la fraise, qui regroupe une trentaine de cultivateurs, qui a contacté le service de la répression des fraudes en mars dernier. Selon Xavier Mas, des palettes de fraises censées être françaises, mais produites en Espagne, ont été découvertes dans une coopérative du département. Une première selon l’association qui craint que ce type d’affaires ne devienne une habitude.

    « La traçabilité : enjeu majeur

    Les fraises incriminées étaient notamment vendues dans un supermarché d’Agen. Plusieurs palettes de fraises espagnoles ont ainsi été retrouvées au sein de la coopérative. Cependant, dans ce cas, l’association de producteurs en charge de la commercialisation de ces fraises pourrait ne pas être en cause : La Dépêche explique qu’elle aurait eu recours à un intermédiaire pour compléter se récolte de fraises rondes. C’est cet intermédiaire qui lui aurait vendu des produits facturés comme « origine France ». Une enquête a été ouverte pour déterminer des responsabilités de chacune et évaluer l’ampleur de cette pratique. »
    https://www.capital.fr/entreprises-marches/apres-les-faux-kiwis-voici-les-fausses-fraises-francaises-1342718
    Le phénomène est devenu courant et ne se limite pas aux fraises et aux kiwis.
    Les ONG ne risquent pas de dénoncer ce phénomène, elles le favorisent, l’organisent presque.

  3. https://www.consoglobe.com/rappel-produit-melanges-classique-et-melange-exotique-simplement-bon-et-bio-aldi-cg

    Comme il s’agit de consoglobe, c’est un rappel pour « mycotoxines » au dessus des normes sans précision de la ou des mycotoxines.

    En général sur des fruits secs , il s’agit d’aflatoxines, un des plus terribles cancérigènes naturels qui soit entre autres propriétés toxiques.

    La presse bobo bio et la presse en général est très peu loquace sur ces sujets de risques naturels, comme sur les dioxines, le benzène , les graines toxiques, le pollen d’ambroisie et les risques liés à la consommation de tabac y compris pour les non fumeurs de l’environnement des fumeurs.

  4. Noter que 60 millions avait été transparent, en relatif, dans cet article:
    https://www.60millions-mag.com/2019/06/05/les-aliments-bio-touches-par-la-pollution-14218
    « Certains laits et œufs bio se sont, en effet, révélés plus chargés en dioxines et PCB que des laits ou œufs dits conventionnels. Les dioxines sont des molécules issues de rejets industriels, notamment des incinérateurs.
    Quant aux PCB, leur fabrication est interdite en France depuis 1987, mais ces produits chimiques ont la propriété de s’accumuler dans les sols et d’y persister pendant des années. Ils sont cancérogènes et perturbateurs endocriniens pour l’homme. »
    Très bien !
    et des alcaloïdes d’ergot dans du blé bio, farine semi complète, ce qui augmente le risque.
    https://www.sudinfo.be/id111373/article/2019-04-04/heron-rapportez-la-farine-de-froment-bio-du-moulin-de-ferrieres-elle-une-teneur

  5. N’importe quoi, même si les gens savent que y’a des pesticides en bio, pourquoi n’achèteraient-ils plus bio ?

  6. Là aussi satisfecit à 60 millions: https://www.60millions-mag.com/2019/07/03/pistaches-premium-quality-pistazien-meray-14989

     » Un lot de pistaches Meray contient des aflatoxines (toxines potentiellement cancérogènes produites par des moisissures ) à un taux trop élevé.
    Pistaches (Premium Quality Pistazien) Meray
    Motif du rappel : teneur trop élevée d’aflatoxines, toxines produites par des moisissures (mycotoxines)
    Risque : aucun après une simple consommation, mais en cas d’ingestions répétées : diarrhées, vomissements, perte de poids, atteinte du foie. Les aflatoxines sont des substances cancérogènes avérées »

    En fait les aflatoxines sont un des principaux cancérigène ( ici cancérigène certain sans aucune contestation et à très très faible dose, sans seuil de risque en fait) .
    L’équivalent avec un pesticide enflammerait le web , les médias, entraînerait des procès multiples avec demandes de dommages et intérêt …

    Le propos de 60 millions est raisonnable mais ces aflatoxines sont la principale cause de cancer du foie avec l’hépatite C et bien plus que l’excès de consommation d’alcool.
    300 000 cancers du foie par an dans le monde, mortels, liés à la consommation trop régulière d’aflatoxines dans aliments.

    Que fait Arte sur ce sujet et les sociétaires de la comédie française? de la comédie, certes, ils sont payés et grassement payés pour cela, faire de la comédie et du théatre.

  7. >>>> En voila une question qu’elle est bonne:

    Les avocats vendus par Biocoop sont-ils vraiment bio?

    https://www.msn.com/fr-fr/finance/entreprises/les-avocats-vendus-par-biocoop-sont-ils-vraiment-bio/ar-AAE6fO6?MSCC=1562735870&ocid=spartandhp

    La direction de la société a des doutes sur la qualité de ses avocats censés provenir d’Espagne et être issus de l’agriculture biologique, selon Le Canard enchaîné.
    Tromperie sur la marchandise à Biocoop? La direction générale du premier réseau de magasins bio de France a émis des doutes sur la provenance et surtout la qualité des avocats vendus sur ses étalages……………

    1. Si le prix est bieau (euh , bio pardon ) alors les (con)sommateurs doivent leurs faire
      confiance (les yeux fermés , sic) .
      Mais bon , ne tuons pas leur juteux bizness .

  8. On peut lire cet article sur l’utilisation de l’agent orange au Vietnam en remarquant que la séparation n’est pas clairement faite entre ce qui relève de l’utilisation des herbicides et ce qui relève de la présence d’un sous produit de synthèse, le mélange de dioxines à l’époque où la chimie fine était moins fine qu’aujourd’hui.
    https://www.iris-france.org/wp-content/uploads/2017/12/Observatoire-sant%C3%A9-Agent-Orange-d%C3%A9c-2017.pdf

    Les années 60-70 sont aussi celles de l’utilisation dy distylbène en médecine en France, massivement prescrit avec une belle omerta à son sujet, les années 70 -80 seront celles de la construction d’UIOM nombreuses , réparties sur le territoire et sans mesure de gestion des polluants contenus dans les fumées dont de nombreuses dioxines généreusement déversées sur le territoire, une spécialité française.

    Le sujet de la contamination du végétal puis des sols par les dioxines des fumées des UIOM serait d’ailleurs un sujet très intéréssant à ouvrir mais qui ne semble pas trouver l’assentiment des politiques, pas mêmes des écologistes.
    Sujet encore actuel lorsqu’une UIOM disfonctionne. Sujet d’actualité lors d’un incendie industriel, accidentel ou volontaire ou même d’un incendie de forêt dont on minore les conséquences en terme de pollution. Les écolos aiment aussi les incendies, naturels.

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