Même pour 500 millions d’euros, SNCF Réseaux pas certain de pouvoir se passer du glypho…

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Chaque année, SNCF Réseaux doit désherber ses voies, pour des raison de sécurité techniques, du personnel et des voyageurs mais aussi en raison des risques accrus d’incendie lors des périodes de sécheresse. Anticipant la possible (et ubuesque) interdiction du glyphosate, l’entreprise publique teste des robots autonomes (par exemple le fameux Vitirover), de nouvelles molécules ou encore l’impulsion électrique ou géotextile. « On a encore beaucoup d’incertitudes sur les coûts, l’efficacité, l’impact environnemental et les délais » admet toutefois Thomas Joindot, directeur technique, dans les colonnes de La France Agricole du 12 avril dernier. Ce qui est certain, c’est qu’en cas d’interdiction du glyphosate, le le budget de 30 millions par an en désherbage chimique (2/3 de glyphosate, 1/3 de débroussaillant) actuel pourrait passer à 350 millions « avec des standards dégradés » et à 500 millions pour arriver aux standards actuels… Le contribuable et l’usager paieront la différence. Et encore, même à ces prix-là, « aujourd’hui, on n’est pas capable de dire qu’on sera prêt (à se passer du glyphosate) en 2021, s’inquiètait Michel Morin, responsable des voies et abords chez SNCF Réseaux, devant la mission d’information commune sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate, à l’Assemblée nationale.

8 commentaires sur “Même pour 500 millions d’euros, SNCF Réseaux pas certain de pouvoir se passer du glypho…

  1. Un peu partout o voit ds trottoirs envahis par les adventices. Dans quelques années, tout sera descellé, il y aura des accidents et il faudra réparer. La facture risque d’être lourde.

  2. C’est facile , il suffit de se balader dans des friches industrielles pour comprendre ce qui va se passer et á quelle vitesse …. Les couts d’entretien de la voirie vont effectivement exploser …. et cela ne tient pas compte du reseau d’egout qui va devoir evacuer toutes cette matiére végétale (notemment lors des orages et des grosses pluies). Rien que dans Bordeaux centre , j’ai vu un roncier de 1.90 m s’élever du trottoir ….

      1. Il y a 7-8 ans , on manifestait contre le smic jeune …
        Ben aujourd’hui , ils l’ont á 4.20 euros/heure (au lieu de 10 euros/h) .. Merci l’écologie !!!

        1. Ceci dit , cela ne peut pas leur faire de mal á ces jeunes …

  3. Comme dirait Hollande c’est gratuit c’est l’état qui paye. Ce qui est triste c’est qu’apparemment aucun parti politique n’a défendu le glyphosate, ce qui est inquiétant sur leurs capacités de discernement. Idem pour  » l’urgence climatique  » ( on va griller! ).

  4. Heureusement que l’on a commencé par les espaces verts et les jardins particuliers avant de l’appliquer à l’agriculture.
    Dommage de ne pas avoir commencé le test grandeur nature plus tôt, la loi Labbée a été votée bien trop tard. Elle aurait bienvenue d’application dès 2012, voire l’équivalent avant.
    Le non désherbage des friches industrielles ou zones entre industries et le mauvais entretien des bords de routes peuvent être un cause de propagation d’incendies avec des accidents industriels d’importance, incendie de parkings sur lesquels sont stationnés des véhicules aux reversoirs remplis d’essence qui exploseront aux conséquences sanitaires infiniment pire que la somme des pesticides épandus dans la région pendant 10 ans avec nuage de fumées toxiques.
    Noter que le benzène, produit commun dans l’essence sans plomb, en libre service, sans gants jetables dans les stations services,ni aucune autre protection vient d’être plus encore confirmé ( c’était suspecté, cause significative de LNH que l’on attribue aussi à l’exposition aux pesticides formulés souvent associés à des solvants organiques pour les pesticides avant 1990, noter que les dioxines que dégagent les incendies de véhicules sont infiniment plus dangereuses sur ce plan que les pesticides, même additionnés de solvants comme avant 1990).
    Enfin le grand public n’a pas bougé d’un iota dans ses convictions, il faut donc continuer l’expérience en cours et voir des accidents industriels de grande ampleur et une gène de l’usager au quotidien pour rouvrir le dossier… comme la prolifération des punaises de lit ou l’arrivée du moustique tigre en région parisienne va aider à objectiver les faits : nature libérée ou chimie maîtrisée, il faut choisir.
    Avec ces deux charmants insectes, les citadins sont infiniment plus touchés que les ruraux, ce n’est que justice et surtout très pédagogique.

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