L’avantage du bio : « une grande souplesse » dans les contrôles

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Florent Guhl, directeur de l’Agence Bio, est interrogé dans l’édition de samedi de Ouest France :

A la question concernant les contrôles, le directeur se moque de la réalité :

« La chance du Bio, c’est que les contrôles ont été privatisés. Comme le contrôle technique des véhicules. Avantage : une grande souplesse. L’essor du Bio est absorbé par ces entreprises. Ces opérateurs indépendants ont eux-mêmes des comptes à rendre. C’est bien différent et beaucoup plus exigeant que l’auto-contrôle des industriels. »

Comparer la certification bio avec les procédures d’autocontrôle qualité faites pas les entreprises n’a pas de sens. Qu’un fonctionnaire ose ce type de comparaison démontre largement l’incompétence du personnage.

L’agence du bio, qui est un établissement public, devrait faire le ménage suite au rapport de la DGCCRF. Surtout le directeur de l’agence devrait s’interroger sur la qualité des autocontrôles dans la filière bio pour prendre en compte des risques sanitaires récurrents comme par exemple les farines contaminées au datura.

 

37 commentaires sur “L’avantage du bio : « une grande souplesse » dans les contrôles

  1. Le « bio » a des règles au moins aussi ésotériques que les certifications religieuses de type Halal et Kasher. Cette nouvelle religion exigeant la conversion, elle doit a minima éveiller une certaine méfiance, en particulier de la part de l’administration d’un Etat laïc.
    Les comportements des responsables des instituts publics et parapublics sont inadmissibles tant ils sont teintés de prosélytisme en faveur de cette religion.

      1. Il faut aussi lire dans corps de l’article :
        « Le gain de verdure, qui s’est surtout produit dans les régions tempérées du Nord et les latitudes élevées, ne compense pas les dégâts causés par la perte de surface foliaire dans la végétation naturelle tropicale , écrivent les auteurs de l’étude, citant les régions appauvries de la République démocratique du Congo, du Brésil et d’Indonésie. »

        Pourquoi la forêt tropicale rétrécit-elle ? Pour diverses raisons (ameublement, etc.) mais aussi parce que la terre arable manque, mangée par l’accroissement de la population et la bétonnisation. Il faut produire plus de nourriture sur moins de terre, pour les 7 milliards et plus que nous sommes déjà, pour les neuf milliards que nous serons bientôt.
        Plus de nourriture sur moins de terre, cela veut dire « augmenter les rendements » – sinon on trouve de nouvelles terres en abattant la forêt. C’est déjà commencé.
        L’agriculture biologique pourrait-elle nourrir toute l’humanité à venir ? (sans déforestation)

    1. Les aides bio en grandes cultures sont aujourd’hui très limitées et donc peu attractives.(surtout lorsqu’elles sont payées 3 ans plus tard !)
      Les contrôles des organismes certificateurs sont stressant, cela ne rigole pas !.
      Sachez également que très peu de phytos bios sont autorisés contrairement à la Suisse ou à l’Allemagne qui ont accès aux huiles essentielles et purins.

        1. En grande culture, on peut appliquer du souffre, c’est pas vraiment un produit phyto à la base mais un élément fertilisant essentiel.

          1. Simple remarque…
            Le soufre, élément chimique : un seul f ;
            Il souffre (du verbe souffrir) : deux ff.

              1. D’autant que tout le monde en fait !
                Et je ne cherchais surtout pas à vous infliger une « correction » 😉

          2. A @Marco
            Mais pour la plupart des substances autorisées en bio, les précautions sont les mêmes qu’en conventionnel (avec phytos de synthèse) et l’effet sur les abeilles est parfois aussi délétère.

            1. A force de présenter les produits bio comme moins dangereux parce que naturels l’effet perverse est qu’il peut y avoir tendance à moins se protéger et au final être plus exposés. En particulier pour les amateurs ( jardins…) il serait préférable d’admettre que même les produits bio sont dangereux et qu’ils doivent être appliqués correctement ( mesures de protection, pulvérisation,dosage etc…)

            2. Ne vous inquiétez pas, je suis encore en conventionnel mais bientôt en bio !!!
              Les PP ne posent pas de problèmes aux apiculteurs. C’est le varroa qui fait chier.

              1. Vous pourrez ensuite dire merci aux contribuable pour les différentes aides publiques que vous allez percevoir et qui vous permettront de vous en sortir peut-être un peu mieux !

              2. Dan, tous les agriculteurs peuvent dire merci aux contribuables pour les aides publiques qu’ils touchent.

              3. « Dan, tous les agriculteurs peuvent dire merci aux contribuables pour les aides publiques qu’ils touchent » ?

                Il y a des consommateurs qui peuvent dire merci aux contribuables et aux agriculteurs pour leur accès à une alimentation de qualité et bon marché.

                Quelle pitié de voir des gens qui mordent la main qui les nourrit.

            3. Je ne dirais surtout pas merci aux contribuables car les aides bio consistent uniquement à aider durant 3 ans, avant c’était 5 ans. Les gens veulent du Bio et bien qu’ils payent. Des régions agricoles entières sont pratiquement sinistrées, les agriculteurs passent en bio pour récupérer un peu d ‘aides leur permettant de tenir jusqu’a leur retraite.
              Le passage en bio est très dur, 2 ans avec un chiffre d’ affaire de moitié, et l’achat de matériel spécifique.
              Les aides sont loin de couvrir ce passage, et encore il faut les toucher sachant que les retard de paiement est parfois de 3 ans.
              L’agriculture conventionnel va très mal, même dans des régions favorables comme la Champagne où les betteraves ne sont plus rentables depuis l’arrêt des quotas.

              1. « les agriculteurs passent en bio pour récupérer un peu d ‘aides leur permettant de tenir jusqu’a leur retraite »
                effectivement, on me l’a déjà signalé. Ce qui pose quand même un problème de fond car ce n’est pas franchement un modèle « durable » qui est mis en place.
                J’ai un ami qui est passé en bio en lait (son système était auparavant très proche du bio, extrêmement limité en intrants) mais il s’aperçoit que son exploitation sera difficilement vendable en l’état quand il arrivera à l’âge de la retraite, donc son capital pour la retraite, réduit d’autant. Désormais, s’il peut vendre dès à présent son exploitation, il le fera, quitte à être salarié ailleurs.
                En fait, c’est un système du genre « après moi le déluge », à l’opposé de la philosophie du dev’durable.

              2. Un crédit d’impôts pour ceux qui n’ont paie pas est très intéressant !!!

              3. J’ai cru comprendre que le gouvernement est revenu sur la limitation à trois ans.

                Quant à l’ineffable Claude Gruffat, il a déclaré au SIA que les agribios n’avaient plus besoin de subventions spéciales une fois « convertis ».

  2. Il faut aussi lire dans corps de l’article :
    « Le gain de verdure, qui s’est surtout produit dans les régions tempérées du Nord et les latitudes élevées, ne compense pas les dégâts causés par la perte de surface foliaire dans la végétation naturelle tropicale , écrivent les auteurs de l’étude, citant les régions appauvries de la République démocratique du Congo, du Brésil et d’Indonésie. »

    Pourquoi la forêt tropicale rétrécit-elle ? Pour diverses raisons (ameublement, etc.) mais aussi parce que la terre arable manque, mangée par l’accroissement de la population et la bétonnisation. Il faut produire plus de nourriture sur moins de terre, pour les 7 milliards et plus que nous sommes déjà, pour les neuf milliards que nous serons bientôt.
    Plus de nourriture sur moins de terre, cela veut dire « augmenter les rendements » – sinon on trouve de nouvelles terres en abattant la forêt. C’est déjà commencé.
    L’agriculture biologique pourrait-elle nourrir toute l’humanité à venir ? (sans déforestation) – http://ecologie-illusion.fr/agriculture-bio-peut-elle-nourrir-humanite.htm

    1. Les forêts représentent plus de 30% des terres émergées ( c’était peut être 32 % il y a 30 ans) , soit 4,3 milliards d’hectares : la perte de 3 millions d’hectares / an ( selon la FAO) n’est donc pas un sujet pour l’instant. Par ailleurs il y a 300 à 400 millions d’hectares de terres arables en jachère (dont une bonne partie en Afrique) .Par contre 2 ou 3 milliards de gens en plus va inévitablement générer des tensions et des guerres violentes ( captation des richesses produites par d’autres). Le bois n’est pas une ressource de plus en plus demandée, à la différence du charbon, du pétrole, de l’électricité , des métaux rares etc..Les écolos,très inquiets d’avoir une croissance infinie dans un monde de ressources finies, sont pourtant très bienveillants au sujet de l’explosion démographique de l’Afrique ,alors que ce devrait être leur préoccupation majeure.

  3. en réponse à Seppi
    Après avoir interrogé la DDT de la Marne ce matin, les aides à la conversion en bio sont de 300 €/ha et plafonnées à 10000 € par exploitation et sur 5 ans.
    Il y a encore les aides au maintien en bio qui s’élèvent à 160 €ha et plafonnées à 10000€.
    Gruffat a raison, les aides du maintien en bio devraient être supprimées, si les agris Bio ne sont pas capables de vivre de leur métier(avec les mêmes aides que le conventionnel) , qu’ils arrêtent.
    A quelques années de la retraite, je passe en bio, même si je n’ai pas l’esprit d’un tordu d’écolo.

    1. Bonjour,

      Il me semble qu’il y a une cacophonie au niveau gouvernemental et qu’on ait abandonné l’idée de réduire à trois ans pour financer plus de conversions.

      Oui, Gruffat a raison sur le fond… mais la FNAB a vivement réagi (« touche pas à mes subventions !) et lui, Gruffat, profite bien de ces subventions qui ont un effet baissier sur le prix des produits qu’il vend.

  4. Aides bio c’est toujours sur 5 ans. Aide à la conversion, les plafonds dépendent des régions exemple 15000 euros en pays de Loire et 20000 en région Centre. Et si sur une zone à protéger l’agence de bassin finance dans la fond. Ensuite après les 5 ans aide au maintien ; dans certaines régions zéro euros dans d’autre 8 à 10 000 euro sur financement local.

    1. Dans le 51,l’aide maxi à la concession est de 10000€ maxi par an sur 5 ans.
      Ce n’est pas beaucoup face au manque à gagné des 2 premières années.
      Par contre les aides au maintient ne devrait plus exister.
      Concernant le crédit d’impôt, je vais en parler à mon comptable

        1. La conversion au bio, ça peut rapporter gros (sur le dos des consommateurs-contribuables). Pas étonnant qu’il y ait tant de conversions !

          1. On ne peut pas le reprocher aux agriculteurs qui ont fait leurs comptes et trouvé qu’il y avait une part de gâteau à prendre.

          2. Là vous ne maîtrisez pas le sujet. Les aides supplémentaires sont ridicules face aux risques économiques et aux investissements nécessaires, sans parler des problèmes dus aux insectes et maladies incontrôlables.
            D’ici 10 ans, de nombreux produits phytosanitaires ne seront plus homologués et non remplacés et l’agriculture sera pratiquement bio à 100%.le principal désherbant des betteraves sucrières, matière active, ethofumesate va être classé perturbateur endocrinien. Un autre désherbant betterave va être interdit en 2020.Les fongicides ne contrôlent plus ou très mal la cercosporiose. En céréales, une famille de fongicide, les triazoles seront bientôt interdits, idem pour certains régulateurs, etc, etc.
            Beaucoup d’agriculteurs ont des œillères…

            1. « Beaucoup d’agriculteurs ont des œillères » . Vous parlez des agriculteurs en bio, car en conventionnel, ils sont ouverts à tout et non pas d’interdits, en principe.

          3. « Pas étonnant qu’il y ait tant de conversions ! »
            Surtout entre 4 et 6 ans avant la retraite!
            On reparle dans 3 à 4 ans des fermes à vendre/transmettre passées bio avec la « vague actuelle » d’agris qui justement/logiquement n’attendent plus que de finir leurs carrières un peu plus tranquille grâce aux aides /financement/sécurité qu’ils ont avec les 5 premières années de transition…..
            Ils faudrait être gonflé de leurs reprocher cette opportunité d’être enfin sécurisé sur ce qu’il va se « passé demain », après les années qu’ils ont passés a trimer sans savoir a plus d’un an si la PAC , les Ecrolo, les bobobio,…, allaient changer les règles de leurs « travaille » et remettre en cause toutes leurs gestion d’entreprise (les bobo ne veulent pas que les « ferme agricole » soit des entreprises économique a part entière et c’est bien leurs premier gros Pb intellectuel).
            Une pyramide des âges sur qui se converti au bio en se moment serait très intéressante …..(et on trouve aussi des plus jeunes de 40 à 50 ans…)
            En attendant la filière bio va se venter de l’augmentation de ses agriculteurs , dont une grosse partie ne valident pourtant pas du tout son idéologie anti science.

  5. « La conversion au bio, ça peut rapporter gros (sur le dos des consommateurs-contribuables). Pas étonnant qu’il y ait tant de conversions ! »
    ils sont malin les agri, et ont bien raison de se conduire de la sorte aux vues des
    con….sommateurs qui font la demande de bio! Comme le dit la pub , ils le méritent bien (les consommateurs)
    Surtout si tu l’as fait 4 à 5ans avant le départ à la retraite…!
    Pour la reprise derrière………

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