Il est possible de sauver et les abeilles… et les agris !

Partager sur : TwitterFacebook

Alors que dans son dernier avis rendu début février, l’Anses propose une série de mesures bien plus drastiques que les dispositions règlementaires actuelles en matière d’encadrement de l’utilisation des pesticides en présence d’abeilles et autres pollinisateurs sauvages, La France Agricole du 22 février 2019 publie le témoignage de Hubert Compère, agriculteur à Mesbrecourt (Aisne) :

« J’ai démontré, dans mon système en non-labour et sans insecticide, que je garde la biodiversité fonctionnelle dans mes cultures, même en employant des herbicides ou fongicides systémiques. Les inventaires réalisés régulièrement sur mes terres montrent, en effet, la présence d’une cinquantaine de familles d’auxiliaires, dont des hyménoptères parasitoïdes. De plus, des essais réalisés chez moi ont mis en avant qu’il n’y avait aucune attractivité du blé à floraison pour les abeilles. D’autres mis en place par l’Inra, avec cent vingt ruches sur cinq à six parcelles de colza, ont aussi démontré qu’il n’y avait pas de perte d’abeilles et que leur présence ne faisait pas augmenter le rendement. »

Hubert Compère ne cache pas son inquiétude :

« Si la proposition de l’Anses passe telle quelle, nous ne pourrons plus intervenir contre le sclérotinia du colza, la fusariose et en relais de la septoriose sur blés, ni avant floraison au stade dernière feuille étalée avec des fongicides systémiques. (…) Et je ne vous parle pas de la protection contre les pathogènes de la pomme de terre ou encore de l’emploi d’herbicides pour venir à bout des chardons… Il y aura, par ailleurs, un impact sur la qualité des récoltes. Ce serait catastrophique, avec des pertes d’au moins 30 à 40% des rendements. »

9 commentaires sur “Il est possible de sauver et les abeilles… et les agris !

  1. « Si la proposition de l’Anses passe telle quelle, nous ne pourrons plus
    intervenir contre ….. »

    >>>> S’il y a encore quelque chose qui progresse en France, c’est bien la connerie, l’obscurantisme, l’incompétence notoire, la terreur éco/bio n’importe quoi…..

    1. Et maintenant y a la FAO tombée dans le chaudron de la connerie à son tour et qui en remet une couche! Le CIRC va se sentir moins seul!
      Quand on vous dit que l’écologie politique et l’écologie mal digérée n’est que la pente à reculons retour vers le futur (250 ans pour « moderniser » l’apiculture??)!

      https://www.msn.com/fr-fr/actualite/environnement/la-sécurité-alimentaire-menacée-par-la-chute-du-nombre-dabeilles/ar-AABDAf9?MSCC=1560245928&ocid=spartandhp

      La sécurité alimentaire menacée par la chute du nombre d’abeilles

      lexpress.fr 20/05/2019
      À insecte menacé, cultures en danger. Le déclin des populations d’abeilles représente une « menace sérieuse » pour les plantes, a averti ce lundi l’Agence des Nations unies pour l’agriculture et l’alimentation (FAO), en demandant aux pays « de faire davantage » pour « protéger ces alliés indispensables dans la lutte contre la faim et la malnutrition ».
      « Les abeilles sont grandement menacées par les effets combinés du changement climatique, de l’agriculture intensive, de l’usage de pesticides, de la perte en biodiversité et de la pollution », a déclaré José Graziano da Silva, directeur général de la FAO, dans un communiqué diffusé à l’occasion de la Journée mondiale des abeilles.
      Selon lui, « l’absence d’abeilles et d’autres pollinisateurs » qui participent, avec la pollinisation, à la fécondation et donc à la reproduction des plantes, « reviendrait à anéantir les cultures de café, pommes, amandes, tomates ou cacao » notamment.

      © afp.com/DENIS CHARLET Les abeilles sont notamment menacées par le changement climatique et l’usage de pesticides (photo d’illustration).
      « Faire pousser des fleurs chez soi »
      Si la tendance au déclin des insectes pollinisateurs comme les abeilles se poursuivait, « les fruits, les noix et autres légumes » pourraient se voir remplacer « par des cultures vivrières comme le riz, le maïs et les pommes de terre » qui sont moins liées à la pollinisation, « favorisant ainsi les régimes alimentaires déséquilibrés », souligne la FAO.
      José Graziano da Silva a appelé les pays membres à « s’orienter vers des politiques alimentaires et des systèmes durables en faveur des pollinisateurs ». « Le fait même de faire pousser des fleurs chez soi contribue à cet effort en donnant à manger aux abeilles », a-t-il expliqué.
      La journée mondiale des abeilles, célébrée pour la deuxième fois, a été créée à l’initiative de la Slovénie, petit pays européen où l’apiculture est une activité agricole importante, et de la Fédération internationale de l’association des apiculteurs, dans une résolution de l’assemblée générale de l’ONU en 2017. La date a été choisie en raison de la date de naissance d’Anton Jansa, pionnier de l’apiculture moderne, né le 20 mai 1734 au sein d’une famille d’apiculteurs en Slovénie, et auteur en 1771 d’un livre, Discussion sur l’a

  2. il est surtout possible de sauver les abeilles en éradiquant le frelon asiatique et c’est actuellement la période idéale pour piéger les reines .
    A quand une loi qui rendra obligatoire le piégeage par les communes !
    Ce serait nettement plus intelligent que toute c’est débilité sans nom .

  3. Il y a certes des problèmes de santé — et surtout de gestion — des abeilles mellifères, mais celles-ci ne sont nullement menacées. Elles sont domestiquées et sous le contrôle de l’Homme.

    Il fut un temps où les apiculteurs canadiens laissaient crever leurs ruches en hiver et recommençaient avec de nouveaux nucléi au printemps.

      1. @ Ernst 24/02/2019 | 10:46

        « En effet , qd il n y a plus d abeilles , il suffit d’en acheter d ‘autres…. »

        >>>> Eh! Ben voilà! Il commence à comprendre l’Ernst… C’est bien la preuve qu’à force d’avoir de bonnes lectures sur les bons forums on finit par s’instruire correctement et à s’ouvrir l’esprit à la discussion et aux idées des autres!

Les commentaires sont fermés.