Le lobby bio recycle une vieille étude orientée pour faire croire que le bio peut nourrir la planète

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alors qu’en fait, il la menace.

 

Comme nous l’avions montré, il s’agit d’une utopie. La faute à

des rendements en moyenne « d’au moins 10 à 25% plus faibles » (source : « des dizaines d’études publiées en quarante ans » compilées par « deux scientifiques américains », John Reganold et Jonathan Wachter) ne devraient pas suffire à nourrir les 10 milliards de bouches prévues en 2050, ce que l’agriculture conventionnelle n’aura aucun mal à faire. Pire, « les rendement en blé bio peuvent être inférieurs de 50% à ceux obtenus en agriculture conventionnelle ».

Pire :

Franck Niedercorn en arrive même à poser la question de l’avenir du bio, censé, rappelons-le, nourrir un jour toute l’humanité, et mis en péril par la vague vegan qui déferle en Occident : « En Europe, la consommation de viande est en baisse, alors que l’agriculture bio suppose le retour d’une polyculture coexistant avec de l’élevage. ‘Cette baisse de la consommation de viande pourrait mettre l’agriculture bio en tension’, admet Christian Huyghe. (…) Bref, que le bio survive déjà au véganisme et on refantasmera ensuite sur sa supposée capacité à nourrir toute l’humanité.

En fait, l’agriculture bio pourrait même représenter une menace pour la planète :

les fermes biologiques ont besoin de 25 à 110% de terres supplémentaires pour arriver au même niveau d’unités de nourriture produite. Elles ont par contre tendance à utiliser moins d’énergie (-15% en moyenne) mais cela ne se traduit pas par des émissions de GES significativement plus faibles (seulement -4% en moyenne), la faute à l’utilisation de fumier, loin d’être neutre en matière de GES, par les tenants du bio. Si la biodiversité tend à être plus forte près des fermes biologiques, probablement en raison d’une utilisation plus faible d’engrais et de phytos, l’agriculture biologique a un impact négatif net sur la biodiversité et le stockage de carbone organique dans le sol à des échelles spatiales plus importantes en raison du plus grand défrichement requis en agriculture biologique et parce que la biodiversité et les stocks de carbone diminuent considérablement avec la conversion des habitats naturels. Mieux vaut donc impacter davantage une plus petite partie de la planète afin de préserver le reste !

Ramez Naam, l’auteur de Infinite Resource: The Power of Ideas on a Finite Planet, décrit parfaitement les conséquences dramatiques pour notre planète d’une transition – Dieu merci parfaitement hypothétique – du monde à un système agricole biologique… dont l’augmentation spectaculaire du nombre de vaches nécessaires à la production d’engrais organiques. Laissons-lui la parole :

Si nous voulions réduire l’utilisation de pesticides et le ruissellement de l’azote en transformant toutes les terres agricoles de la planète en agriculture biologique, nous aurions besoin d’environ 50% de terres agricoles de plus que ce que nous avons aujourd’hui. Le monde aurait besoin de 5 à 6 milliards de têtes de bétail supplémentaires pour produire suffisamment de fumier pour fertiliser ces terres agricoles. Il y a seulement environ 1,3 milliard de bovins sur la planète aujourd’hui. Ajoutons à cela que nous aurions besoin de couper environ la moitié de la forêt restante du monde pour cultiver et faire paître le bétail produisant le fumier nécessaire à la fertilisation de toutes ces cultures. Le défrichement de cette terre produirait environ 500 milliards de tonnes de CO2, soit presque autant que les émissions cumulées totales de CO2 du monde jusqu’à présent. Et le bétail nécessaire pour fertiliser cette terre produirait beaucoup plus de gaz à effet de serre, sous forme de méthane, que toute l’agriculture aujourd’hui, peut-être assez pour égaler tous les gaz à effet de serre humains émis de toutes les sources aujourd’hui. Ce n’est pas un chemin viable.

9 commentaires sur “Le lobby bio recycle une vieille étude orientée pour faire croire que le bio peut nourrir la planète

  1. Le plus marrant c’est que si la vision végan passe, les peurs alimentaires actuelle voudront que ce soit grâce à l’agriculture biologique. Le résultat risquerait d’être particulier (catastrophique). Comme quoi la réalité plie difficilement face à l’idéologie.

  2. Encore des fausses infos, faire peur comme d’habitude à propos du bio.
    Allez donc voir la composition des différents fertilisants possibles.

    Si au lieu de nourrir les animaux d’élevage avec des céréales comme on le fait actuellement, on nourrissait les être humains avec ces aliments, on gagnerait de la surface en terres agricoles et il serait aussi possible de développer le bio.
    100 g de blé , avoine, maïs apportent entre 350 et 380 kcal ( avec de l’amidon carburant indispensable à l’organisme, des fibres, des protides, des éléments minéraux , des vitamines…) alors que 100 g de viande apportent souvent moins de 200 kcal (eau à 60-70 %, protides environ 20 – 25 %, glucides : 0%, fibres: 0%, quelques vitamines et minéraux mais aussi des graisses saturées et du cholestérol). Si les céréales sont consommés avec des légumineuses, des légumes, des fruits oléagineux, les apports en constituants alimentaires énergétiques apportent tout ce dont le corps a besoin. C’est simple, économique, écologique, sans problème de religion, bon gustativement parlant et sain mais il faudra sûrement encore quelques épidémies dans les élevages ou catastrophes climatiques pour faire réagir consommateurs, agriculteurs et gouvernements.

    1. Plus d’engrais synthétiques et plus d’élevage signifie que le seul engrais restant est le compost, déjà quand en le combinant avec le fumier il n’y en a pas assez, alors seul… Le cholestérol est un élément essentiel pour notre organisme (il participe entre autre à la synthèse de vitamine D), comme tout c’est son excès qui est néfaste. Les acides aminés présents dans les protéines animales ne sont tous pas les même que ceux dans les végétaux, sachant qu’il y en a une partie que l’on ne peut pas synthétiser (acide aminé essentiel) et même si ça fait cliché, la vitamine B12 que l’on est aussi incapable de synthétiser. De plus, si une alimentation 100 % végétale peut être appliqué à un adulte en bonne santé (à condition de bien gérer les différents apports de protéines et de prendre des complément de vitamine B12) pour un enfant en bas âge cette alimentation n’est pas tout recommandée, voire limite dangereux. L’agriculture bio ne provoquerait pas de problème environnementaux ? Genre pas de saturation des sols en sulfate de cuivre, de spinosad qui tue les abeilles, d’huile de nem perturbateur endocrinien (au point de l’utiliser pour avorter en Inde). De plus, vos catastrophes on les attend toujours. Ce n’est simple ni économiquement, ni écologiquement.

    2. Seul problème, le fait de produire 2 fois plus de blé que nos besoins permet de choisir les lots de blé bien en dessous de valeurs limites en terme de contaminants ( notamment métaux lourds liés au sol ou mycotoxines certaines années), les lots plus à problèmes trop chargés en mycotoxines perturbateurs endocriniens comme la zéaralénone ou immunodépresseurs comme le déoxynivalenol allant en alimentation animale ou étant brûlés lorsque les contaminations sont trop fortes comme en 2016, trop fortes y compris pour les animaux dont la santé serait trop menacée. Il existe aussi des accidents climatiques comme une pluie juste avant la récolte qui induisent un début de germination du grain et le rendent impropre à la panification. c’est assez fréquent même si dans ce cas il n’y a pas de risque sérieux pour la santé du consommateur ( humain ou animal) juste un problème technologique majeur.
      Toutes les études qui montrent que l’on pourrait nourrir les français ou les européens avec le blé produit en France / en Europe, zappent sur cette réalité sanitaire ou technologique, par ignorance ou volonté d’enfumer le « bon peuple »,nous pour les sujets que nous ne connaissons pas, à définir.

      Mis à part les végans qui sont une invention occidentale genre millénium très illuminé, pur produit de l’ère du verseau, les populations ayant exclu historiquement certaines protéines animales sont :
      Végétarisme hindou qui interdit la chair animale résultat d’une mise à mort volontaire (viande, poisson) et les œufs. Le lait et les sous produits laitiers autres sont largement consommés par les hindous pour compenser coté protéines animales.
      Végétarisme sikh : exclut la viande et l’oeuf. Mais autorise aussi la consommation de lait, beurre et fromage.
      Végétarisme bouddhique : qui se limite à l’interdiction de la chair animale
      Végétarisme jaïnique: interdit la chair, le vin, et le miel), il est donc interdit au pratiquants de consommer toutes chairs animales, ou tous êtres vivants avec en sus les végétaux ayant des racines en terre et certains fruits portés par les arbres.
      Pour produire du lait, il faut des vaches, dont la chair est certainement consommée par les autres religions qui l’autorisent.

    3. Vous devez être un sacré cador en nutrition humaine, enfin, celle qui sélectionne les aliments et les dose au trébuchet pour être (plus ou moins) sûr d’obtenir tous les nutriments indispensables à une vie en bonne santé, tout cela en faisant l’impasse sur les aliments qui ont permis à l’humanité de se développer. Que la vie doit être triste, à bidouiller ses petits menus, lire toutes les étiquettes pour traquer les produits « interdits »…

      Mais vous êtes aussi totalement ignorant des choses de l’agronomie. …

      YAKA…

      C’est ça… YAKA pas de nourrir les animaux d’élevage avec des céréales comme on le fait actuellement, on nourrissait les être humains avec ces aliments, on gagnerait de la surface en terres agricoles. Wouah ! Les pistes de ski transformées en champs de pommes de terre. Les petites terres de 10 ou 20 cm de profondeur transformées en champs de blé. Les zones humides exploitées — et préservées — actuellement en élevage extensif transformées en champs de quinoa… avec un massacre environnemental à la clé…

      Oui, oui, on supprime les animaux — oups ! on les laisse vivre puis mourir de leur belle mort avant de convertir leurs verts pâturages en terres labourées… et on pourra faire du bon, du beau, du bio, du bonbeaubio… ah oui, avec quels engrais organiques ?

      Car s’il n’y a plus d’animaux, il n’y a plus de possibilité de mettre des engrais de synthèse dans les champs bio. Oui, de synthèse… « blanchis » en bon engrais « organique » grâce au passage de fourrages et autres aliments par le tube digestif d’un animal de ferme.

  3. Le bio est dans une impasse car il manquerait de fumier si il se développait.
    Même si il y avait 5 ou 6 milliards de bovins en plus , encore faudrait-il récupérer leur fumier. Les adeptes du bio vont bientôt nous proposer de récupérer les excréments humains ( comme le faisaient les Chinois).
    Au delà des rendements moyens faibles il y a surtout la variabilité de ceux-ci, c’est ce qui occasionnait autrefois des famines.Il faut bien manger tous les jours !
    Quel est donc le véritable objectif des bios? Veulent-ils réduire la population mondiale de quelques milliards? Veulent-ils voir régresser le bien être et la satisfaction des êtres humains? Ont-ils plaisir à faire souffrir et à manipuler leurs concitoyens (sadisme)? Cette religion du bio n’a pas d’avenir car elle est contraire aux besoins fondamentaux de la plupart des gens qui habitent cette planète.

    1. A vrai dire je pense que cette religion du bio est avant tout économique avant d’être écologique .
      il suffit de regarder la vie , les publicités du groupe Carrefour depuis 10 ans pour en être convaincu .
      Puisqu’il y a un article ici sur Séralini , n’oublions pas que c’était Carrefour le principal financeur de cette étude .

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