L’Obs de cette semaine : pas de mea-culpa mais une nouvelle enquête douteuse sur la malbouffe.

Partager sur : TwitterFacebook

Pour une fois cette semaine, nous avons acheté L’Obs !  Sans doute naïvement, nous avons pensé que peut-être…, même sur quelques lignes, la rédaction de l’hebdo allait évoquer les dernières études contredisant « l’ étude » de 2012 de Gilles Eric Séralini accusant faussement les OGM de tous les maux. Et pourquoi pas présenter ses excuses pour sa couverture de l’événement contraire à toute règle déontologique. Faut dire que même un confrère du Monde, Stéphane Foucart (pas franchement connu pour sa sympathie à l’égard de Monsanto) a publié un article sur l’invalidation totale de cette fameuse étude. De même pour Sylvestre Huet sur son blog qui dénonce également l’opération marketing de l’équipe de l’Obs de l’époque. 

Hélas, pour 4.50 euros, nous n’avons rien trouvé de tel mais bien au contraire ! L’Obs de cette semaine continue dans la même veine. La « une » nous annonce une enquête sur l’alimentation avec une illustration choisie pour renvoyer  clairement vers le sujet « OGM. »

 

L’article principal -Fake Food -de l’enquête à charge contre l’industrie agro-alimentaire, est clairement un publi-reportage pour la société SIGA- citée à plusieurs reprises. Antony Fardet également cité dans l’article – chercheur à l’INRA-  est le promoteur en France du concept brésilien de classification des aliments selon leurs degré de transformation (NOVA). Il y a comme un petit problème éthique car a aucun moment les journalistes de l’Obs font le lien entre l’entreprise SIGA et Antony Fardet.  Ce dernier est le président du Comité d’Experts Scientifique et Technique de SIGA. Un second papier (La guerre des logos) a pour vocation de dénoncer les industriels comme des affreux qui organisent un complot contre notre santé. Bref, en six ans, l’Obs n’a rien appris de ses expériences malheureuses!

3 commentaires sur “L’Obs de cette semaine : pas de mea-culpa mais une nouvelle enquête douteuse sur la malbouffe.

  1. Soyons un tantinet indulgents : l’Obscène a probablement bouclé avant l’annonce de l’étude.

    Même l’INRA — pourtant prompt à trompetter quand ses chercheurs produisent ou participent à des « études » contestables sur l’alimentation ou l’épidémiologie — a mis deux jours pour sortir un communiqué de presse.

  2. Contrairement aux idées faciles, voilà 15 millions d’euros très bien employés.
    Je doute cependant que ce soit aussi efficace que l’intervention du prix Nobel Charpak contre Benveniste sur la mémoire de l’eau, trop d’intérêts en jeu qui soutiennent les travaux de Séralini dont la grande distribution avec Auchan et Carrouf en tête.

    Le doute subsistera et le doute profitera à ces grands groupes pour vendre du sans: sans OGM, sans gluten, sans lactose, sans pesticide, sans scrupule mais avec un prix qui lui est largement majoré et les profits avec!

Les commentaires sont fermés.