Cuivre : GE Séralini se prend les pieds dans le tapis !

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S’associant à ses confrères militants écologistes, le professeur Gilles-Eric Séralini vole au secours du cuivre, le pesticide le plus utilisé en agriculture biologique et dont la toxicité pour la biodiversité du sol commence à être reconnue dans les médias grand public.  Dans un petit texte publié sur son compte Facebook, il cherche à comparer la toxicité du cuivre pour l’homme à celle d’un autre produit phytosanitaire : le boscalid (un fongicide utilisé notamment en viticulture).

 

Nous aussi, nous nous sommes pris au jeu et avons fait quelques calculs !

Quelques rappels :

La DJA (dose journalière admissible) du cuivre est de 0,15 mg/kg/j. Considérant que le poids moyen d’un consommateur est de 60 kg, la DJA sera pour celui-ci de 9 mg/j. C’est à dire que ce consommateur pourra absorber 9 mg de cuivre par jour pendant toute sa vie sans impact sur sa santé.

La DJA du boscalid est de 0,04 mg/kg/j. Pour le même consommateur « moyen », elle sera donc de 2,4 mg/j . Cela veut dire que ce consommateur pourra absorber 2,4 mg de boscalid par jour pendant toute sa vie sans impact sur sa santé.

Qu’est-ce que cela veut dire dans la vraie vie en reprenant les échantillons de vin de Gilles-Eric Séralini ?

-Avec un vin contenant 0,15 mg/l de cuivre, la DJA sera atteinte en buvant 60 litres de vin par jour. Avec un vin à 1,5 mg/l de cuivre, la DJA est atteinte avec 6 litres par jour.

-Avec le vin contenant 146 ppb = 0,146 mg/l de boscalid (pourquoi donc Gilles-Eric Séralini a t-il changé d ‘échelle brusquement ??? ), la DJA sera atteinte avec 16,44 litres de vin par jour.

 

Conclusions :

-Les calculs de Gilles-Eric Séralini sont bons mais en apparence seulement. La toxicité de chacun des deux fongicides est analysée en tant que tels mais notre scientifique militant oublie tout simplement de dire qu’il faudrait boire chaque jour 16,44 litres de vin contenant du boscalid pour dépasser la norme. Gageons que la cirrhose aura emporté ce buveur bien longtemps avant de ressentir le moindre effet du boscalid.

-Puisque l’article mentionne les niveaux de cuivre moyens dans les vins bios, Gilles-Eric Séralini omet de mentionner les niveaux moyens de résidus de boscalid dans le vin qui sont très en dessous de 0,146 mg/ litre. En bref, Gilles-Eric Séralini  compare d’un côté une valeur moyenne pour le cuivre et de l’autre un seul échantillon…. tout cela ressemble à bien â une méthode « putassière » chère à Gilles-Eric Séralini plutôt qu’à une démarche scientifique.

-Enfin, pour le Boscalid, Gilles-Eric Séralini sort du chapeau une toxicité finale à 22 ml par jour pour du vin non bio, en prenant en compte les résidus de pétrole ( ????) et d’arsenic ( ????)  « non déclarés ( sic!!!!) ». Comment parvient-il à ce chiffre sans aucune indication sur ces fameux « résidus » ? Mystère !

Ce texte est en réalité le parfait reflet de la méthode « Séralini » : quelques calculs exacts mélangé à du flou artistique. Et il en sort un texte « putassier » sans aucune valeur scientifique.

19 commentaires sur “Cuivre : GE Séralini se prend les pieds dans le tapis !

  1. Depuis le temps qu’il pond des études bidons, ce n’est plus de l’incompétence mais de la malhonnêteté. Quand sera t’il enfin présenté pour ce qu’il est , un charlatan (surement jamais, mais on a le droit de rêver).

    1. @ Max 29/11/2018 | 12:43

      « ;…..Quand sera t’il enfin présenté pour ce qu’il est , un charlatan (surement jamais, mais on a le droit de rêver). »

      >>> Me permettez-vous de rêver avec vous?

  2. Évidemment, GES fait une distinction entre les pesticides chimiques de synthèse et ceux naturels…. Dans son monde (ou celui qu’il s’est construit), il y aurait une chimie naturelle et une chimie synthétique !
    Première erreur majeure !

    La deuxième est tout aussi grave en relayant le mensonge (péché) originel de l’AB qui ne s’auto-autorise que les substances naturelles (chez eux ça s’appelle des « biopesticides »).
    Or le sulfate de cuivre n’a rien de naturel, c’est une substance obtenue par synthèse par le vilain chimiste !
    Dans Wikipedia, on y trouve ceci :
    Le sulfate de cuivre est obtenu industriellement comme sous-produit du décapage chimique du cuivre par l’acide sulfurique. Cet acide n’attaquant pas le cuivre métallique, seule sa forme oxydée présente en surface sous forme d’oxydes, de carbonates (vert de gris) et autres, passe en solution.

    1. La croyance en une chimie « naturelle » et une « synthétique » je peut l’admettre pour le citoyen lambda (les médias ne se gène pas pour la diffuser), mais pour GES c’est impardonnable, on apprend ça en seconde générale, lui a carrément un doctorat en biologie moléculaire. Avec ça soit il est incompétent au dernier degré et n’aurait pas du recevoir ce diplôme, soit c’est un manipulateur.

      1. en tout cas un idéologue donc quelqu’un qui refuse de voir les choses telles qu’elles sont si elles lui semblent contraires à ses croyances.

      2. @ Ernst

        « Qd il parle il met son diplome dans la poche. »

        >>>> Il ne va plus lui rester grand’chose . Il avait déjà abandonné il y a quelques années le diplôme de « Scientist of the Year » que lui avait acheté le CRIIGEN!

  3. Perso je constate que GES, pour défendre le cuivre, fait exactement comme nous pour défendre le Glyphosate et autres produits phytosanitaires :
    Il utilise les doses présentent dans les vins… Il vient de sortir de sa sacro sainte « trace = toxicité » !!!
    Bon après le reste, il se trompe largement dans ses calculs… Ce qui ne m’étonne pas du tout !!!

  4. Conclusions :
    « Les calculs de Gilles-Eric Séralini sont bons mais en apparence seulement. »

    >>>> Mais c’est absolument tout ce qui l’intéresse!! Les résultats de la grande majorité des « expérimentations » commises de lui et de sa clique d’affidés caennais sont du même tonneau. Du moment que ces résultats font bander les journaleux incompétents et approximatifs du Monde et de l’Obs entre autres……….

  5. De plus, je ne pense pas que le boscalid soit préparé à partir de pétrole : Boscalid can be synthesized by reaction of 2-amino-4′-chlorobiphenyl in aqueous xylene with 2-chloro-3-pyridinecarbonyl chloride. C’est une tentative de plus de criminaliser le produit, puisque le pétrole, c’est très très mauvais, demandez à GreenPeace et à tous les gogos qui font des marches en ce moment…

  6. Différentes huiles de pétrole ou huiles minérales ( donc de pétrole) autorisées en bio.
    Ce n’est pas le pétrole comme source du produit de traitement mais la synthèse complexe, la chimie organique élaborée qui est refusée par le bio, la notion de progrès et de dépendance par rapport à des industries d’amont.
    Idem pour le pétrole et le gaz, le bio consomme beaucoup plus de gasoil que l’agriculture conventionnelle en particulier que l’agriculture de conservation des sols, notamment pour labourer les sols et biner contre les adventices mais le bio refuse l »azote minéral qui est produit avec du gaz naturel. Le transport des engrais organiques pondéreux et volumineux ou le compostage utilisent pas mal de gasoil donc de pétrole mais ce recours est bien accepté par le bio, 20 litres de gasoil en plus pour éviter 2000 grammes d’herbicide issu de la chimie de synthèse.
    Ce n’est pas un jugement de valeur, mais un simple constat.
    Il est néanmoins légitime que l’agriculture bio soit aidée par l’Etat et favorisée dans son développement si les consommateurs veulent consommer bio et que les citoyens veulent voir leur voisin ( addict au tracteur) cultiver sa parcelle en bio.
    Vox populi , vox déi, rien de choquant en cela.
    Ensuite constater que ces mêmes citoyens et consommateurs n’ont pas une image claire d’où viennent les produits bio consommés en France, là il y a un problème d’information, d’où la nécessité d’une traçabilité claire et de favoriser davantage les circuits courts pour le conventionnel comme pour le bio, surtout si le bio que l’on nous propose est chinois ou ukrainien, très fréquent, bio produit dans la zone de Tchernobyl: tout bio, tout vert, tout fluo!

    1. Non, ce n’est pas légitime de prendre dans la poche des gens , sans leur consentement, pour donner à ceux dont l’idéologie est promotionnée par l’état . Que ceux qui veulent du bio payent le véritable prix au lieu de demander à l’état de voler légalement les consommateurs avertis qui savent que le bio est basé sur une escroquerie. Si certains citoyens préfèrent que leur voisin agriculteur soit bio c’est simplement par ce qu’ils sont victimes de la scandaleuse propagande et des mensonges de l’état : ils croient que le bio c’est mieux car il n’y a pas de pesticides etc….Mettre du fumier de bêtes malades ( virus, bactéries…) est bien pire pour le citoyen que des nitrates issus de l’azote de l’air.
      l’état ferait mieux de s’occuper de son boulot ( justice, politique étrangère, sécurité etc…) que de faire la promotion du bio ou de raconter des inepties sur  » l’urgence climatique ».

    2. « Il est néanmoins légitime que l’agriculture bio soit aidée par l’Etat et favorisée dans son développement si les consommateurs veulent consommer bio et que les citoyens veulent voir leur voisin ( addict au tracteur) cultiver sa parcelle en bio.
      Vox populi , vox déi, rien de choquant en cela. »

      Si, justement. Que les consommateurs qui tiennent à un mode de production particulier, moins efficace et, contrairement à ce qui se claironne, plus problématique paient.

  7. Pour le vérifier y compris pour le grand public qui n’est pas sensé l’ignorer, il est informé sur des sites ad hoc:
    https://plandejardin-jardinbiologique.com/huile-blanche-insecticide-bio.html
    Huile blanche, insecticide au jardin bio :
    Les huiles de pétrole ou huiles minérales dont fait partie l’huile blanche sont utilisées au jardin bio pour lutter contre les insectes, souvent en traitement des vergers.
    Les huiles de pétrole sont issues de manipulations de raffinage du pétrole.
    De ce procédé est obtenu ce qu’on appelle les huiles minérales comme la paraffine, la vaseline et, ce qui nous intéresse ici, l’huile blanche.
    Comment agit l’huile blanche sur les insectes :
    les insectes ravageurs sont asphyxiés.
    Les insectes respirent par de nombreux orifices, ceux-ci sont obstrués par le film que forme l’huile lors du traitement.
    La protection cireuse des cochenilles, qui les rend si difficiles à combattre, est détruite.
    Elle est très efficace contre les formes hivernantes des pucerons (pucerons lanigères), les cochenilles et les acariens.
    Elle a aussi des propriétés répulsives.
    Quand et comment utiliser l’huile blanche au jardin :
    Elle est utile au verger, mais aussi au jardin d’agrément.
    La meilleure période pour faire les traitements, c’est l’hiver, après la chute des feuilles. (Le traitement à l’huile blanche n’est pas sélectif, l’hiver il a moins d’impact sur les insectes utiles).
    Un impératif : ne jamais traiter en période de gel. Faites le traitement lorsque vous êtes sûr qu’il ne gèlera pas pendant trois ou quatre jours.
    Lorsque vous préparez votre produit, ajoutez une cuillerée à soupe d’huile de table par pulvérisateur de 10 L pour éviter la formation de mousse.
    Pour bien atteindre les insectes réfugiés dans les anfractuosités de l’écorce des arbres, mouillez abondamment. Pour un petit verger de 100 m2, prévoyez de 10 à 15 litres selon l’âge des arbres.
    Traitez par temps sec et non venteux.
    Précaution d’emploi de l’huile blanche :
    Attention ! Comme tous les produits de traitement, même ceux utilisés en agriculture biologique, protégez-vous avec gants et masque.

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