Le « lait » d’amande ? De l’eau, pas de protéine, pas de calcium…

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Leur consommation a bondi de 19 % l’année dernière. Pour échapper au lactose et aux matières grasses du lait de vache, de plus en plus de Français se tournent vers les « laits » végétaux. Avoine, coco, riz, soja… Il y en a dont la cote ne cesse de grimper : le « lait » d’amande. Les marques profitent de l’engouement des consommateurs pour les produits végétaux pour le vendre parfois jusqu’à trois fois plus chers que le lait de vache. Pourtant tous ces « jus », qui n’ont pas le droit de s’appeler lait, sont-ils aussi bons que ça pour la santé ? Le succès récent du lait d’amande par exemple est-il justifié ? Quand il est fabriqué de manière industrielle, il renferme beaucoup d’eau (90 à 95%) et… très peu d’amande (2 à 7%). La richesse en calcium dont se vantent les packagings ? Il s’agit en fait de calcium synthétique rajouté qui a moins de vertu que celui, naturellement présent dans le lait de vache. « Du calcium ajouté n’est pas toujours aussi bien absorbé que du calcium présent naturellement » confirme une nutritionniste. Selon un sondage récent, un Français sur deux pense toutefois que les boissons végétales apportent les mêmes nutriments que le lait, un sur cinq que ces boissons répondent aux besoins des bébés… Consommés de manière exclusive chez le nourrisson, ils peuvent provoquer de graves carences, des retards de croissance et même des décès. Face à la multiplication de cas parfois dramatiques, les médecins tirent aujourd’hui la sonnette d’alarme. Enquête d’Émilie Helmbacher sur les laits végétaux peut-être pas aussi vertueux que ça :

7 commentaires sur “Le « lait » d’amande ? De l’eau, pas de protéine, pas de calcium…

  1. A noter l’avis de rappel du 4 novembre 2018 de « Préparation Infantile 2ème âge à partir de 6 mois de marque Bébé MANDORLE » sur le site Oulah.fr (https://www.oulah.fr/rappel-produit-preparation-infantile-2eme-age-a-partir-de-6-mois-de-marque-bebe-mandorle/) pour cause de présence de Cronobacter sakazakii. Ce produit à la composition suivante : Sans lait, 100% végétale, bio à base de protéine de riz, cette préparation de suite ne convient qu’à l’alimentation particulière des nourrissons ayant atteint l’âge d’au moins 6 mois, dans le cadre de la diversification alimentaire.

    1. Albert Amgar
      Et ne pas oublier le lait infantile commercialisé par Lactalis et contaminé par des salmonelles. Même en ayant connaissance de la contamination, des lots sont partis sur des espaces de vente.

      1. Vous avez raison, mais le rappel que je cite est lé à l’article sur les « laits » végétaux . Sur la deuxième partie de votre propos, la justice étant saisie, je trouve que ce que vous énoncez n’est pas prouvé …

  2. Et la boisson végétale au soja contient autant de protéines que le lait de vache, un oubli certainement! Bien sûr du soja cultivé en France ou dans le sud de l’Italie selon les marques.
    Les dénominations « lait d’amande » et « lait de coco » sont toujours possibles.

     » Pour échapper au lactose »…. Parce que vous pensez réellement que tous les gens qui achètent ces boissons végétales le font pour éviter le lactose ? Il y a bien d’autres raisons: le goût, la variété de produits, le bilan carbone plus faible pour produire cet aliment par rapport au lait de vache, l’absence d’exploitation des animaux, eh oui certains pensent aux veaux arrachés à leurs mères, aux petits mâles qui partent à l’engraissage puis à l’abattoir… Egalement les consommateurs sont de plus en plus méfiants vis-à-vis des traitements du lait d’origine animale avec le craquage, de l’alimentation des vaches (maïs et soja OGM, antibiotiques…) et gros doutes aussi sur la présence des facteurs de croissance dans le lait.
    L’auteur semble ne pas connaitre la composition du lait d’origine animale.
    Le calcium rajouté provient soit du carbonate de calcium soit d’une algue rouge (lithothamnium calcareum), souvent cultivée en Bretagne. On retrouve cette algue dans les traitements contre l’ostéoporose, elle est aussi riche en de nombreux oligo-éléments. Le carbonate de calcium est quand à lui souvent obtenu après broyage de roche calcaire donc rien d’extraordinaire.
    Si les français ne savent pas lire, que faire ? Tout est écrit sur l’emballage. Le sondage ? Il faudrait regarder comment il a été réalisé, résultats douteux.

    Qui a dit que ces boissons étaient à donner aux nourrissons ? C’est comme donner du lait de vache, pas adapté. Le lait maternisé existe qu’il soit d’origine animale ou végétale. On oublie que chaque mammifère produit un lait adapté aux besoins nutritionnels de ses petits et non pas pour nourrir les autres espèces.
    Les industriels ont développé ces boissons mais certains consommateurs les font eux-mêmes. Dans un litre d’eau on laisse tremper 100 g d’amandes ou de noisettes ou de céréales, environ une nuit au réfrigérateur, ensuite on mixe , on filtre, si on veut on ajoute parfum et / ou sucres et c’est prêt.

  3. « la boisson végétale au soja contient autant de protéines que le lait de vache »

    Vous avez dit perturbateur endocrinien?

    Le lait de soja peut aussi être un produit de contrebande avec ou sans « -« .

    Une bonne source: le « Vidal »:
    Précautions à prendre avec les isoflavones (phytoestrogènes)

    L’usage des isoflavones n’est pas sans danger. Leur activité estrogénique peut avoir des effets indésirables graves. Pour cette raison, les isoflavones ne doivent jamais être prises sans suivi médical.

    Les isoflavones sont contre-indiquées chez les enfants, les femmes enceintes ou qui allaitent, ainsi que chez celles qui ont des antécédents personnels ou familiaux de cancer hormonodépendant : sein, utérus ou ovaire. Comme pour les traitements hormonaux de substitution, les isoflavones pourraient favoriser l’apparition ou le développement de cancers sensibles aux estrogènes. Elles semblent augmenter le risque d’hyperplasie de l’endomètre (lésions précancéreuses au niveau de l’utérus).

    Les hommes qui présentent des troubles de la prostate doivent s’abstenir de prendre ce type de compléments. Du fait de leur activité estrogénique, les isoflavones pourraient avoir un effet négatif sur la fertilité masculine. Enfin, les personnes allergiques aux aliments à base de soja doivent, bien sûr, éviter ces produits.

    Les isoflavones pourraient interagir avec de nombreux médicaments : ceux des traitements contre l’ostéoporose, des traitements hormonaux ou des traitements contre les cancers du sein, de l’utérus ou de l’ovaire. De ce fait, la prise d’isoflavones doit impérativement être accompagnée d’un suivi médical.

    Origine, formes et dosage des isoflavones (phytoestrogènes)

    Les isoflavones sont extraites du soja. On les trouve sous forme de gélules ou de comprimés. Les dosages sont difficiles à indiquer car ils varient selon la forme chimique des isoflavones employées. L’ancienne Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments, désormais Anses) recommandait de ne pas dépasser la dose quotidienne de 1 mg par kilo, soit 60 mg par jour pour une femme de 60 kilos.

    En savoir plus sur https://eurekasante.vidal.fr/parapharmacie/complements-alimentaires/isoflavones-phytoestrogenes.html#2zhxW5JfM43HcumO.99

  4. J’aime bien ces « laits végétaux », ce que je comprends pas c’est leur prix, je les trouve vraiment trop chers, bien plus chers que le vrai lait, du coup j’en achète pas c’est trop de l’arnaque.

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