Anti-viande : la riposte, enfin

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L’assemblée générale du syndicat Culture Viande qui regroupe des entreprises françaises des viandes (les abattoirs) qui se tenait le 9 octobre dernier a permis aux participants de réfléchir sur la riposte à apporter aux actions médiatiques de mouvements extrémistes dit « antispécistes ». « Nous sommes face à un mouvement qui se développe » a admis Jean-Paul Bigard, le président, « mais nous ne sommes pas abattus ». En effet, comme l’explique François Cassignol, le directeur de la communication de Culture Viande, « un récent sondage Ipsos indique que seuls 2% des Français déclarent ne pas manger de produits carnés ». On est loin du mouvement de masse… Mais les végans sont très bruyants. Une campagne de communication est donc prévue pour 2019 pour « répondre plus efficacement aux attaques ». Comme le résume La France Agricole du 19 octobre, le Dr Jean-Michel Lecerf, médecin nutritionniste, conseille à Culture Viande de défendre positivement  les valeurs de la viande : « Il faut la présenter comme étant un élément faisant partie de notre culture gastronomique, de notre plaisir et de notre équilibre alimentaire ». Le spécialiste rappelle qu’ « aujourd’hui, tous les aliments sont attaqués » et voit dans « ces inquiétudes disproportionnées sur l’alimentation » le signe que « nous sommes des enfants gâtés ». Le philosophe Francis Wolff explique l’émergence des mouvements anti-viande, entre autres choses, par « l’écroulement des horizons révolutionnaires » car, pour les jeunes générations, il n’y a plus personne à « libérer ». L’animal est « une victime idéale » car « elle ne peut pas parler » : « son défenseur en devient donc le porte-parole sans avoir à la convaincre de faire la révolution ». Pratique, en effet.

Un commentaire sur “Anti-viande : la riposte, enfin

  1. « Nous ne sommes pas abattus » pour un patron du secteur de la viande, c’est excellent. Appliquons donc la devise des Kennedy: na jamais se laisser abattre.

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