Noix bio : alerte aux aflatoxines, ces toxines cancérogènes

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La marque bio Les accents du soleil procède actuellement au rappel de plusieurs de ses produits « Noix d’Amazonie origine Bolivie ».

La raison de cette mesure d’urgence ? La présence éventuelle d’aflatoxines. Il s’agit de toxines produites par les moisissures (mycotoxines) dans les régions chaudes et humides notamment, considérées comme cancérogènes en cas d’ingestions répétées.

Même l’ingestion d’aliments faiblement contaminés pendant plusieurs semaines ou mois peut entraîner des diarrhées, vomissements et perte de poids. « Une atteinte du foie qui reste l’organe cible des aflatoxines peut se produire. Les enfants peuvent également être affectés lorsqu’ils sont allaités », indique le site cancer-environnement.

Les lots concernés par le rappel sont les :

– Noix Amazonie Bolivie sachet de 125g portant le n° de lot 9552G0703E et 9552G0706E ayant le code EAN 3760149990521
– Noix Amazonie Bolivie en 5 kg portant le n° de lot 9052G0702E et 9552G0709E ayant le code EAN 3760149995526
– Mélange Etudiant en 2 x 1.5Kg portant le n° de lot 9077G0702A et 9077G0710A ayant le code EAN 3760149990774

Si vous faites partie des personnes ayant acheté l’un de ces produits, ne le consommez pas et rapportez-le en magasin pour vous faire rembourser.

Lire aussi :
> Tout ce qu’on ne dit pas sur le bio

5 commentaires sur “Noix bio : alerte aux aflatoxines, ces toxines cancérogènes

  1. Pourquoi un article sur les aflatoxines quand il s’agit d’un rappel de produit bio et rien pour les rappels d’aliments non bio?
    Pas besoin de chercher longtemps pour voir qu’en février 2018, la société Brousse Vergez à Marseille rappelait des figues sèches contenant trop d’aflatoxines, Auchan a rappelé différents fruits oléagineux de la marque Daco Bello et Auchan fin 2016, etc, etc.

    1. Vous avez, en principe, raison.

      Mais il y a, d’une part, une sur-représentation des produits bio dans les rappels comparativement à leur part de marché et, d’autre part, une omerta médiatique sur les problèmes de santé publique posés par le bio.

      Du reste, je vous ai pris au mot et suis tombé sur :

      http://www.processalimentaire.com/Rappels-produits/Aflatoxines-Brousse-Vergez-rappelle-des-figues-seches-33143

      En encadré :

      « A lire sur le même sujet
      Mycotoxines : Les Accents du Soleil rappelle de la noix d’Amazonie de Bolivie – 24/08/18
      Mycotoxines : Minoterie Suire rappelle de la farine de blé bio – 18/05/18
      Acide cyanhydrique : Dr Theiss rappelle des amandes amères d’abricots bio – 05/03/18
      Mycotoxines : Meo rappelle du café moulu pur arabica Kenya – 26/02/18
      Microbiote : une mycotoxine amplifie l’effet génotoxique de bactéries – 10/04/17

      Deux rappels sur quatre avec la mention « bio »…

  2. La difficulté du bio avec les fruits secs ou les grains reste la gestion des insectes sans insecticides lors du stockage mais le bio n’est pas seul concerné, plus difficile seulement en bio.
    On trouve le même phénomène pour la farine de maïs avec des fumonisines, notamment la farine de maïs bio produite en Italie, dans ce cas les dégâts de pyrale plus fréquents en bio expliquent cette sur-représentation dans le bio, les trichogrammes ne suffisant visiblement pas dans les conditions italiennes à 3 générations de l’insecte.
    Indépendamment de cela les mycotoxines les plus redoutées dans le maïs reste les aflatoxines, notamment l’Aflatoxine B1 qui est métabolisée dans la vache et passe dans le lait sous forme d’Af M1, également cancérigène. Gros problème avec la récolte de maïs de 2012 en Europe de l’est et en Italie… et dans le lait en 2013 (pour mémoire).

    L’autre problème récurent du bio est l’infestation chronique du sarrasin bio par du datura, lorsque les doses d’alcaloïdes supportables sont dépassées, on retrouve alors les consommateurs à l’hosto les yeux éclatés et en plein délire entre autres symptômes .

    La difficulté est que de nombreux lors de sarrasin sont contaminés de façon chronique mais à plus faible dose sans symptômes visibles donc sans intervention sur la consommation de ces produits.

    Il n’y a quasiment que du sarrasin bio et le 0 datura est quasiment impossible à obtenir en bio, donc tout lot est quasiment systématiquement contaminé vu l’extension de la plante dans les systèmes de production bio.

    Cette situation pouvait être acceptable avec des populations de jeunes adultes, solides, de la génération bab qui touchaient au datura entre autre herbe pour avoir des sensations mais pour de l’alimentation grand public, y compris les enfants, c’est plus problématique. La société nationale de toxicologie s’en était émue en 2009, depuis le datura s’est étendu sur le territoire, l’aliment bio est devenu le must de ce que le consommateur bobo (qui dépasse le cadre parisien et s’étend à toute la classe moyenne éduquée et « responsable » de sa consommation, même les fumeurs invétérés qui revendiquent de manger bio pour prévenir leur futur cancer).
    lorsqu’on lit https://www.ata-journal.org/articles/ata/pdf/2009/03/abstracts.pdf , je n’imagine pas que les « autorités » aient disposé de moyen pour obtenir des lots totalement indemnes de graines de datura, juste systématiser davantage les analyses, avec les limites de l’échantillonnage donc prévenir les accidents repérables pas la consommation à bas bruit… infiniment plus importante que celles des pesticides agricole de synthèse, dont les herbicides qui auraient permis l’absence totale de datura.

    On retiendra une conclusion des plus intéressantes, pas bobo du tout :

    Nouvelle cause d’intoxication à la datura : le blé noir de la filière biologique
    A. Baert, I. Lopez, A. Caubet, C. Verger
    Centre antipoison et toxicovigilance, CHU Pontchaillou, Renne
    « L’Agence Française de Sécurité Sanitaire
    des Aliments a proposé un seuil d’intervention de 50 μg/kg d’alcaloïdes dans
    la farine. Une attention toute particulière à la stratégie de prélèvement des
    échantillons est recommandée.
    Conclusions
    : De par le respect de ses procédures, la culture de type
    « biologique » du sarrasin expose la farine qui en est produite à une
    contamination par les alcaloïdes de datura, l’atropine et la scopolamine.
    En dehors de tout débat sociétal pour ou contre les filières biologiques,
    une surveillance analytique s’appuyant sur un protocole rigoureux
    d’échantillonnage est nécessaire. Le seuil de 50 μg/kg est sûr et utile pour la
    gestion des contaminations. »

    A défaut d’autorisation d’herbicide, on pose un seuil sur une substance éminemment dangereuse.
    Noter que pour les aflatoxines, il existe des seuils dit « techniques » variables selon les produits et les pays mais tous les toxicologues reconnaissent que le vrai seuil pour une DSE pour l’aflatoxine B1 est le zéro absolu, à l’instar du benzène que l’on retrouve dans l’essence.

    Mais de tout cela les journaux écolos ne diront pas un mot.

    Indépendamment de ces éléments purement techniques , je m’approvisionne entre autres chez de jeunes maraichers bio, parce qu’ils sont sympas, parce que c’est une production locale et que je les aime bien.
    On peut poser les limites d’un système et le trouver sympathique dans son environnement immédiat s’il permet à des petites structures agricoles de s’en sortir … si le consommateur suit en terme de prix .
    Idem pour le blé bio et le pain bio, s’il y a une clientèle prête à payer plus cher et que la plus value va à l’agriculteur, je suis pour et pour une multiplication par 3 des surfaces de blé bio pour atteindre les 100 000 ha, cela ne fera que 2% des surfaces totales en blé.

  3. Cet épisode supplémentaire (il y en aura d’autres) souligne une fois de plus la méconnaissance de concepts biologiques fondamentaux (ce qui est un comble pour les tenants de l’AB) :

    1) Il vaut mieux manger avec (des traces) de pesticides) qu’avec les pestes (et leur cortège de toxines)
    2) Tout est pesticide, rien n’est pesticide, c’est la dose qui fait le pesticide.

  4. Bonjour est il possible d’avoir l’adresse ou le titre d’un document récent sur les aflatoxines dans le lait et les produits laitiers merci

Les commentaires sont fermés.