Quand le désherbage au chalumeau dégénère en incendie

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Certaines villes ne jurent plus que par le désherbage au chalumeau, ce qui leur permet ensuite de communiquer fièrement et bruyamment sur l’absence de pesticides dans la commune (« zéro phyto »). Sauf que ce dernier n’est pas sans risque ! Ainsi, Le Dauphiné Libéré de vendredi 20 juillet rapporte l’embrasement d’un corps de ferme au Mottier, un village d’Isère. « C’est une bonne action qui s’est transformée en catastrophe » déplore le maire Bruno Detroyat. Une action destroy, oui ! Il aura fallu une trentaine de sapeurs-pompiers mobilisés pendant plusieurs heures jeudi 19 juillet pour maîtriser l’incendie qui a ravagé deux dépendances d’un corps de ferme avant de se propager à la toiture d’une habitation. Tout cela parce qu’un habitant écolo (et le glyphosate ?) et fainéant (la bine ?) avait entrepris de désherber au chalumeau, chemin de Fillonière. Dieu merci, le couple, ses deux enfants, le chien et le chat qui habitaient les lieux ont pu les évacuer sans encombre. Une voiture de collection a même pu être sauvée. Je ne sais pas pour vous, mais je n’ai encore jamais vu un de ces méchants phytos enflammer une maison. Mais soyez rassurés : si vous allez au Mottier, vous pourrez peut-être y passer à cause d’un incendie provoqué par un irresponsable nourri aux bons sentiments, mais promis, votre dépouille sera garantie « zéro phyto ». Principe de précaution oblige !

25 commentaires sur “Quand le désherbage au chalumeau dégénère en incendie

  1. « …votre dépouille sera garantie « zéro phyto » »

    Et vous pourrez même vous assurer qu’elle ne sera pas contaminée dans un cimetière « zéro phyto »…

    votre dépouille sera garantie « zéro phyto »

  2. Il devrait porté plainte contre le député Labbé qui a été rapporteur de cette loi.

  3. Dans ma commune,ça râle sec. Le désherbage thermique brûle aussi les bas de gouttières, et le roto pulvérise des graviers sur les carrosseries des voitures. Le maire doit faire face à de nombreuses réclamations.
    Les gens ne sont jamais contents.

  4. A Dan, dioxines émises aussi en cas d’incendies provoqués par le désherbage thermique, plastiques des voitures et autres, mieux vaut ne pas vivre à coté des locaux incendiés à cognac par exemple, l’équivalent de 3 ou 4 siècles d’exposition aux pesticides moderne en bordure de vigne voire à des siècles d’exposition aussi à de pesticides anciens pour les riverains mais chut… pas bon à dire sinon le public craindra les incendies de voitures communs dans les grandes villes. On attend une émission de la chaine parlementaire avec la journaliste qui visiblement ne connait que le mot pesticide, mais pas les mots dioxines, pyrro-benzène, benzène, PCB, HAP…. Pourtant substances infiniment plus toxiques que les pesticides agricoles autorisés.
    Ces substances dangereuses ne sont bien évidemment pas autorisées mais la conséquence des moyens de désherbage alternatifs, conséquence d’un choix inconséquent.

  5. Brûler des thuya dégage du chlore. Des hortensias , c est de l acide cyanhydrique.
    Maintenant dans les lotissements il est interdit de brûler ses déchets végétaux selon les communes.

    1. Ernst
      Pas seulement dans les lotissements, dans mon village c’est interdit de brûler des végétaux, il faut emmener le tout à la déchetterie la plus proche.

  6. Brûler du butane ou propane dégage beaucoup de CO2. La combustion donne du gaz carbonique et de l’eau. Une bouteille bleue doit contenir 10kg de gaz .. Je vous laisse faire le calcul.

    1. Ersnt
      Et fabriquer des désherbants et les répandre dans les sols, ça consomme et dégage quoi ?

      1. Cela consomme très peu de fabriquer des desherbants et de les épandre et leur métabolisation dégage un toute petit peu de CO2 et d’eau ( marginal car la dégradation de quelques grammes par hectare est insignifiante). Ce qui consomme de l’énergie ce sont les engrais et les tracteurs ( d’ailleurs plus utilisés en bio qu’en agriculture moderne pour desherber). Il faut cesser d’être obsédés par les desherbants et leur attribuer tous les maux de la planète.

  7. Comment s’étonner que les émissions dz CO2 augmentent suite à des mesures comme le désherbage thermique ou la directive RT 2012 dans les s habitations ? Et bien d’autres …

  8. un mien ami, responsable dans une grande enseigne de bricolage me dit combien il se frotte les mains quand il voit arriver des bobos acheteurs de ces chalumeaux : les recharges coûtent aussi cher que l’engin et leur durée d’utilisation est plus que réduite donc tout bénef…

  9. Sinon à la main en arrachant les racines pour les petites surfaces, en mettant des moutons comme j’ai à côté de chez moi, cinq ou six moutons passent d’un endroit à un autre dans la commune, c’est un agriculteur qui loue son petit troupeau, ou quand l’herbe est déjà haute, à la faux comme j’ai vu mon père le faire et comme je m’amusais gamin à l’imiter. Forcément c’est plus fatiguant mais ça fait faire de l’exercice physique et c’est sans pollution.

    1. euh! avec les moutons adieu arbres fruitiers ou autres … à moins de protéger tous les troncs.Derrière les moutons, c’est la déforestation.Retour de la faux! trop drôle! les débroussailleuses à main c’est pour les chiens sans doute? Le desherbage à la main: excellent idée : les écolos qui proposent des lois devraient obligatoirement le faire et peut être qu’ils se rendraient compte des conséquences pour la santé ( mal de dos etc…) et ils auraient moins de temps pour pondre leurs élucubrations et dormiraient mieux.

    2. et on fait quoi des moutons ???? on les tue pour les manger ????? horrible…..! je plaisante bien sur !

  10. Sinon des incendies où des animaux vivants sont pris au piège et dont vous ne parlez jamais:
    – Le 1er janvier 2017 dans les Côtes d’Armor une porcherie brûle avec 220 truies et 2200 porcelets. C’est juste quelques exemples avec les porcheries.
    – Le 3 juillet 2017 à Moreuil: 1000 porcs périssent
    – Le 20 septembre 2017: à Lizio dans le Morbihan: 70 truies périssent.
    – Mardi 3 octobre 2017 en Mayenne une porcherie brûle avec 800 porcs
    – Le 2 novembre 2017 à Pléboulle dans les Côtes d’Armor , 720 porcs périssent.
    – Le 21 février 2018 à Autry-Aussard dans l’Allier 400 porcs
    – Samedi 2 juin 2018 près de Montmarault, 680 porcs périssent.
    – Le 22 juin 2018 à Trémeur au sud de Dinan: 150 truies et 600 porcelets.
    Et l’année n’est pas terminée…

    1. Cela reste infiniment moins dommageable que les incendies de forêts qui tuent, chacun, des dizaines de milliers d animaux, en sus des humains comme en Grèce, récemment.

  11. Grande tristesse de ma part, moi qui comptait sur l’interdiction ferme, définitive et sans appel des pesticides agricoles en ville pour tester le sans pesticides de synthèse, voila une nouvelle qui m’attriste, j’espère que Veillerette va réagir face à ce recul inacceptable.

    http://www.lagazettedescommunes.com/576347/pyrale-du-buis-des-derogations-possibles-a-linterdiction-des-pesticides/

    « Les techniques de biocontrôle, autorisées dans le cadre du « zéro phyto », n’ont pas l’efficacité des pesticides lorsqu’elles sont utilisées isolément. »

    Que fait donc la recherche française ? Le grand Charles l’avait dit « elle cherche » pendant que la recherche étrangère trouve mais surtout ne crache pas dans la soupe agricole.

Les commentaires sont fermés.