-30% de cerises françaises à cause des écolos

Partager sur : TwitterFacebook

Au 1er juillet 2018, la production française de cerises est estimée en chute de 30 % par rapport à celle de l’an dernier et du niveau moyen 2013-2017, indique le ministère de l’Agriculture dans un note de conjoncture parue le 12 juillet.

La qualité des cerises a été affectée par les intempéries, malgré une floraison initiale abondante dans les principales région, indique la note. Excès d’humidité en Languedoc, orages en Vallée de Garonne, prolifération de drosophiles en Paca… Vous savez, ces moucherons venus d’Asie qui pondent leurs œufs dans la cerise mure et provoque ainsi sa putréfaction, ce qui interdit évidemment toute commercialisation.

Seul le diméthoate permet d’en venir à bout mais celui-ci est interdit à la vente en France depuis le 1er février 2016. Tant pis si les phases de rinçages des cerises permettaient de faire disparaître les moindres résidus de diméthoate, si les concurrents étrangers peuvent toujours utiliser l’insecticide et exporter leurs cerises traitées chez nous (concurrence déloyale) ou si nos producteurs ne disposent d’aucune solution alternative ! Résultat : sur les deux premiers mois de la campagne, le chiffre d’affaires national de la cerise française recule de 31% sur un an.

Reste à répondre à la question suivante : les politiciens à l’origine de cette situation complètement folle sont-ils incompétents, achetés par les producteurs étrangers de cerises, sous influence de lobbies écologistes extrémistes… ou les trois à la fois ?

19 commentaires sur “-30% de cerises françaises à cause des écolos

  1. Dire qu’on peut éliminer les résidus de diméthoate par rinçage est malheureusement faux : c’est un produit systémique d’où son efficacité inégalée d’ailleurs : il tue les adultes de mouche de la cerise et les suzukii ainsi que les larves déja présentes dans le fruit (il vaut quand même mieux traiter avant …) et n’est pas lessivable par les pluies. En tant que producteur je dirais que le « bon » argument pour la poursuite de son autorisation, c’est juste l’expérience : c’est un produit utilisé depuis plus de 60 ans sans le moindre problème sanitaire jamais rencontré même avec le délai avant récolte de 7 jours qui avait cours jusque vers 2012 (environ , j’ai pas la date exacte ) et qui doit toujours avoir cours au Canada , compte tenu des LMR en usage dans ce pays . Le délai est ensuite passé à 3 semaines avant récolte ( les résultats étaient malgré tout meilleurs qu’avec les insecticides qui sont encore acceptés ) avant son interdiction pure et simple , ce qui compte tenu de ce que j’ai dit me parait être un nouvel excès de zèle vis a vis du principe de précaution …

    1. Mieux vaut en avoir peu mais de qualité !
      Le rinçage, ben voyons…. comme si c’était efficace, n’importe quoi.

      1. De quelle qualité parlez-vous ? Et réservées aux français les plus argentés, évidemment à ce prix là quand on choisit de créer de la pénurie de fruits à une époque de l’année où il y en a déjà peu !

      2. La qualité dépend de bien autre chose que du diméthoate: si les cueilleurs ont les mains souillées ( bactéries pathogènes), si les rats ont uriné dans les magasins de stockage, si les consommateurs ont tripoté les fruits qu’ils n’ont pas achetés etc…Cela conduit à acheter des cerises turques ( pour les fruits confits, domaine où la France est leader mondial)…. qui ne sont pas forcément de meilleure qualité et qui de toute façon sont traités avec les produits nécessaires, qu’ils soient homologués ou pas en Europe.Encore un exemple où les technocrates de Bruxelles prennent des décisions incohérentes et contraires aux intérêts de Européens.

        1. Erreur : en fait , c’est de France que tout est parti .C’est bien connu , ici on lave plus blanc que blanc !

          1. Oui vous avez raison dans le cas du diméthoate mais les bureaucrates de Bruxelles sont souvent à l’origine de mesures  » inappropriées  » ( bien souvent sous la pression des politiques de la France je le concède)

        2. Visor
          Parce que vous, quand vous achetez des fruits vous ne les lavez pas avant de les manger? C’est dég…..
          Vous parlez de quels fruits confits, des vrais ou ceux qui sont vendus pour les pâtisseries et qui ne sont que du navet avec des colorants?

      3. Dan
        De la qualité sanitaire, le reste n’a pas de conséquence pour la santé.
        Est ce un drame de ne pas manger de cerises ? Non. Personnellement j’ai le moyens de m’acheter un kg de cerises à 15 euros mais je ne le ferai jamais. Pour n’importe quel fruit, quand il dépasse les 3 ou 4 euros le kg, j’achète autre chose et je ne dois pas être le seul.

        1. Pour vous, alors, la qualité sanitaire est liée à la présence infime de diméthoate !Vous vous trompez lourdement car vous ne connaissez rien à la toxicologie alimentaire. Informez-vous un peu !

  2. Mon dieu que d’âneries sur ce site … que des avis bien tranchés et bourrés de parti pris …!
    je voudrait simplement en tant que producteur de fruits destinés aux fruits confits , que les navets ne sont plus utilisés depuis plus de 20 ans ans et remplacé par de la pastèque ( vous pouvez le lire sur tout les emballages des petits cakes aux fruits confits ) . Comme vous n’y connaissez rien , vous allez hurlé qu’il n’est pas possible de faire des fruits confits avec de la pastèque…!!!!
    Pour vous sortir de votre ignorance , sachez qu’il existe une variété de pastèque , non comestible en l’état , mais seulement en délicieuse confiture ou utilisée pour les fruits confits . Son nom en Provence est la Gingérine .
    Fruit oublié , elle a fait vivre des générations d’agriculteur dans le pays d’Apt , capitale mondiale des fruits confits .
    Pour revenir au Diméthoate, ces même générations d’agriculteurs l’ont utilisé avec les outils et les méthodes de l’époque , au combien, bien plus approximatives qu’aujourd’hui , tout en « fabricants  » des centenaires loin d’être séniles ou grabataires.
    Cherchez l’erreur Messieurs et Mesdames les « j’ai peur de mourir empoisonné « … par je ne sais quel fou furieux de paysan , obsédé par le gain , manipulé par Monsanto ou autre massacreur de planète , débile à souhait pour ne pas savoir respecter la nature qui le fait vivre , tout en assassinant son prochain et sa propre progéniture .
    Un peu de bon sens que diable !
    Chacun chez soi et les moutons seront bien gardés .

  3. La problématique reste que si l’on interdit l’utilisation de diméthoate en Europe et si l’importation de cerises turques est maintenue, les consommateurs continueront à consommer du dimethoate via les cerises présentes sur les étals.
    Les services des fraudes doivent controler à peine 1% de ce que nous consommons.
    Si les agriculteurs turcs davantage surveillés utilisent moins de diméthoate, il vont se reporter sur d’autres insecticides de la même famille qui poseront les mêmes voire plus de problème, mais à coté du radar.

    Indépendamment de cela dans le contexte de 2014, Stéphane Le Foll n’avait pas le choix, le dimethoate était le seul pesticide agricole posant une incertitude sur le plan consommateur.
    Un ministre de l’agriculture ne pouvait faire autrement en 2014.
    Sa situation était intenable face aux ONG, sinon les députés auraient voté l’interdiction sans son aval comme pour les néonicotinoides.

    C’est tout le paradoxe de la situation actuelle, la France et l’Europe interdisent tous azimuts mais importent de plus en plus de l’extérieur ou pour certains pays comme l’Italie ou les pays de l’est controlent avec légèreté et dans le cadre de la libre circulation.

    Les taux de non conformités sont bien plus élevés sur les marchandises importées et les controles sont bien plus ponctuels sur ces produits.

    Le consommateur est floué, les agriculteurs ruinés et les ONG heureuses.

  4. -30% de production mais les raisons sont variées : certes il y a les mouches, mais vous parlez aussi des intempéries (orages,…). Alors quelle est la part due à l’interdiction de l’insecticide ? Ou alors vous faites dire aux chiffres ce qui vous arrange et les écolos ont bon dos ! Ne faites pas ce que vous reprochez à vos ennemis : des raccourcis rapides et des titres racoleurs !

    1. Parce que les « alertes » lancées par les écolos ne sont pas racoleuses ?
      Moi je les qualifie de putassières…
      Excellente journée d’été… Sans cerises

      1. Mais donc, quelle est la part de cerises perdue à cause de l’interdiction des phytos ? Et puis relisez bien ce que j’ai écrit 2 lignes plus haut : « Ne faites pas ce que vous reprochez à vos ennemis : des raccourcis rapides et des titres racoleurs ! » = sous-entendu « les titres des écolos peuvent aussi être racoleurs ». Décidément, sur ce site, personne ne lit, personne ne répond aux questions, les articles sont approximatifs, finalement on n’y apprend pas grand chose !

        1. Il serait bien présomptueux de répondre avec un chiffre précis à cette question car c’est impossible à évaluer.
          Ce qui est certain (et ce n’est pas un « raccourci racoleur), c’est qu’interdire un moyen au niveau national aux producteurs de cerises est une claire distorsion de concurrence si on n’interdit pas l’importation de cerises produites avec ce moyen.

  5. Donc le titre « -30% de cerises françaises à cause des écolos » est faux ? Il s’agirait d’une fausse information. Je voulais juste savoir sur quel type de site j’étais, je passe donc mon chemin et considère que le reste est à l’avenant… Merci, je gagne du temps !

  6. Comment ça, Alerte Environnement propose des titres racoleurs anti écolo basés sur des chiffres à la louche pret (belle louche parfois!)??
    Vous allez un peu vite en besogne, il y a aussi les fausses informations, les commentaires approximatifs, les échanges entre deux personnes en essayant de placer le plus de mots finissant en « ide » possible… Puis la lutte antivégan aussi!
    Soyez exhaustifs dans vos commentaires, ami anonyme, ou passez votre chemin effectivement

Les commentaires sont fermés.