Indiquer sur les étiquettes le nombre de traitements phytosanitaires? Chiche !

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D’ici 2023, selon ce reportage, le nombre de pesticides utilisés pour la production des fruits et légumes pourrait être obligatoirement indiqué sur chaque étiquette :

Le reportage fait référence à un amendement adopté récemment à l’Assemblée nationale mais pas de manière exacte. Il s’agit en fait d’indiquer sur les étiquettes le nombre de traitements phytosanitaires.

Voici nos remarques et objections :

– L’exposé de l’amendement assimile « droit d’accéder à une alimentation saine » à absence de phytos. C’est malheureusement faux : les mycotoxines tuent (et pas qu’un peu)

97,4% des échantillons alimentaires évalués par l’Agence européenne de sécurité des aliments (EFSA) contiennent des concentrations de résidus de phytos dans les limites légales autorisées, dont presque 55 % sans aucune trace détectable de ces produits chimiques.

– L’information du nombre de traitements ne veut rien dire. L’indiquer au grand public qui n’y connaît rien, c’est de la fausse bonne information.

En bref, on aura une information partielle couplée avec une incapacité du consommateur à interpréter cette information, de quoi créer de la paranoïa supplémentaire. Seul point positif : on va (enfin) savoir que le bio utilise des pesticides ! De quoi faire bouger les chiffres de notre prochain sondage sur le sujet?

23 commentaires sur “Indiquer sur les étiquettes le nombre de traitements phytosanitaires? Chiche !

  1. Si cela arrivait, ce qui est peu probable, les bios s’arrangeraient pour que les pesticides bios ne soient pas comptabilisés. Après la viande , qu’il faudrait moins consommer, ce serait aussi les végétaux ! A quand les cachets pesticides free? Tout cela ne conduira, in fine, qu’au ras le bol des consommateurs qui en auront assez d’être pris pour des andouilles. Les excès dans la manipulation finissent par être contre productifs.

      1. Les différents traitements oui ( les consommateurs ont la possibilité de se renseigner ) et la date de cueillette pour les fruits et légumes ainsi que les traitements après récolte ( smartfresh et autres….) . Ras le bol d’acheter des aliments qui ont traîné dans des chambres froides pendant des semaines ou des mois sans que cela ne soit affiché. En résumé , donner aux consommateurs les moyens de savoir ce qu’ils ingèrent tout simplement.

        1. Mais mon brave Monsieur, un peu de bon sens suffit !
          Ne vous es-t-il jamais venu à l’idée que quand vous achetez des pommes au mois de février, elles ont « trainé » comme vous dites dans des chambres froides ? Et heureusement qu’elles ont « trainé » comme vous dites, sinon vous n’en mangeriez pas !

          1. Bebop76
            Je n’en mange plus des pommes et depuis bien longtemps. Manger un fruit qui est traité x fois, et qui ne contient plus que des fibres et de l’eau sucrée, c’est sans intérêt , surtout à 3 ou 4 euros le kg. La pomme n’est qu’un exemple parmi tous les autres. Les consommateurs ne connaissent pas forcément les périodes de récolte de tous les fruits et légumes en France , en Espagne, au Maroc, etc. Donc avoir l’information serait tout à fait normal.

            1. Vous dites n’importe quoi ! Même traitées, la consommation de ces pommes ne pose aucun problème (voir avis des agences de santé Françaises et Européennes) sauf peut-être si vous en mangez des tonnes en quelques jours. Et vous n’avez pas que des fibres et de l’eau sucrée, bio ou non bio. Quant au prix, il est facile d’en trouver à 1,10 ou 1,20 euros le kg. J’en trouve partout, mais en bio, c’est plutôt 3,5 à 4, 5 euros le kg , et souvent sans goût.

              1. Pour continuer sur cette histoire de pomme, c’est raison majeure qui fait que les antipesticides comme generation future m’enerve : il me gâche le plaisir de manger une pomme. Je pense que ça doit être plutôt bon pour la santé d’en manger (5 fruits et legumes par jours) mais y’a quelque chose de gâcher à cause d’eux

            2. À 3 – 4 euros par kilo . Vous habitez où ? Chez moi c’est 1;80 à 2,80

        2. Et que le « bio » affiché n’est pas réellement « bio » et sans traitements !

          1. Tout est Bio par définition le mot Biologique a été vole par une filière commerciale.

          2. Les tenants du « bio » sont justement les gens qui sont les moins conscients ou ne connaissent pas des concepts fondamentaux de la biologie …. C’est quand même le comble !!!!
            Ils sont de bonne foi, font certainement leur travail correctement mais sans se rendre compte que l’exposition au risque sanitaire augmente considérablement si un produit (de l’agriculture) n’est pas traité !
            * les escroloverdâtres ont réussi à leur faire croire que les pesticides de synthèse sont moins dangereux que ceux qui sont « naturels »,
            * ils ont réussi à faire croire à tous les bobos et gogos que puisque c’est naturel ce n’est pas dangereux (un homme vient de mourir car il a mangé des feuilles d’aconit croyant que c’était de la salade !!!!!!)
            * ils ont réussi à faire croire aux « masses populaires et laborieuses » qu’on n’utilisait pas de pesticides en « bio ». Ce qui est FAUX. Plus de 340 sont légalement autorisés.
            * Savent ils que 30% des retraits sont le fait de produits issus de l’AB ? (ce qui est considérable compte tenu que l’AB représente 5% des surfaces cultivées).

            Bref, ce sont de gros menteurs (à l’insu de leur plein gré pour la plupart).
            Il faudrait qu’il s’imprègne du concept biologique suivant :

            Il vaut beaucoup mieux manger avec (des traces) de pesticides que des pestes (avec leur cortège de toxines).

            et en plus le lobby du bio a suffisamment d’influence pour faire imposer le « bio », via nos politocards, dans les cantines scolaires …. au secours pour nos enfants ! (déjà deux intoxications en masse dans les cantines scolaires depuis le début de l’année).
            Au minimum, laissez nous le choix … pas d’imposition SVP !

            1. « les escroloverdâtres ont réussi à leur faire croire que les pesticides de synthèse sont moins dangereux que ceux qui sont « naturels  »
              coquille, c’est sans doute « plus dangereux » que moins.

    1. l’amendement est écrit comme suit :
       » les informations suivantes doivent être indiquées sur certaines catégories de denrées alimentaires mises sur le marché sur le territoire français »
      CERTAINES CATEGORIES …
      Les promoteurs de cet amendement ont déjà décidé que le « Bio » serait exclu de cet amendement !!!
      Il ne faudrait surtout pas informer pour de vrai les consommateurs !!!

  2. La focalisation sur le nombre de traitements phytosanitaires ( même pas les résidus) montre , encore une fois,l’incompétence et la malhonnêteté de la machinerie étatique car ceci n’a rien à voir avec la qualité ni la santé. Pourtant, ces techno-bureaucrates auraient pu se donner la peine de rencontrer 3 ou 4 responsables qualité dans les stations fruitières qui auraient montré la liste des risques et des façons de les gérer. Cela va des bactéries toxiques sur les mains des cueilleurs ( ou des commerçants ou des consommateurs) en passant par l’urine des rongeurs dans les bâtiments de stockage aux mycotoxines ( patuline) . Le risque le mieux maîtrisé est justement le risque phytosanitaire! Il est urgent de faire le ménage et en commençant ( comme tous les autres pays du monde) par interdire aux députés d’être des fonctionnaires : cela apporterait plus de pragmatisme et de connexion avec le monde réel.

  3. Qui a un avis sur le problème du chlordecone aux Antilles Françaises, et le risque lié aux résidus ?

    1. Mon avis personnel est que le principal problème de la chlordécone est sa persistance ( c’est un organo chloré) puisque 25 ans après son interdiction on en retrouve encore partout. On peut d’ailleurs le comprendre, surtout dans le climat anti pesticide actuel.Il y a le sentiment de subir quelque chose de non voulu et pour encore un moment ( idem radioactivité…) Cela dit, les nombreuses étude faites ne démontrent pas de problème majeur ( L’ANSES recommande de donner du lait maternel même en cas de contamination).. Après un certain affolement au vu du % de cancers de la prostate il a été clairement établi l’importance des facteurs génétiques dans cette région.

      1. Mon message faisait suite à des propos très alarmistes vus et entendus sur Antenne2 hier soir, suivis d’un documentaires agri-bashing sur la cinquième chaine.

        1. Ha ha ha! Antenne 2!

          C’est pour ça que vous faites une promotion des chimiques en tout genre!! Vous vivez dans le passé!

            1. Merci de reconnaitre que le mot est bon déjà!

              Allez, je ne vais pas me lancer dans les arguments, mais dans les propositions. Ça va vous plaire, je vous propose d’abolir le bio!
              Pourquoi ne pas indiquer au consommateur, sur l’étiquette, la nature du traitement et son nombre…

              Exemple: cette fraise a été cultivée sous serre, 2 fois avec 2 fongicides chimiques ( fluopyram, trifloxystrobine), 1 fois avec un insecticide ( spirotetramat), 1 fois à l’herbicie herbicide, et 1 fois au régulateur de croissance etc…

              Exemple 2: Cette fraise a été cultivée en en pleine terre, une fois avec un fongicide chimique: Sulfate de cuivre

              Exemple 3: Cette fraise a été cultivée sans produits ajoutés (si si ça existe 😉 )

              Ainsi, on ne ment pas au consommateur et on responsabilise le grand public, qui par des moyens modernes (non non… ni minitel, ni antenne 2, je parle d’internet 😉 ) ou auprès de spécialistes (au sens large… je ne nomme personne) de l’agriculture se renseigne et fait son choix en conscience.

              Le problème, c’est qu’une liste longue comme le bras d’adjuvants divers et variés risque un peu d’effrayer le grand public, qui va s’orienter naturellement vers des produits moins « chargés » en phyto de tout genre… mais c’est ça aussi laisser le consommateur faire ses propres choix…

              Ha, et d’accord avec vous, faut pas regarder la télé… non non… allumez le cerveau, éteignez les écrans!

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