La Confédération paysanne défend-elle les paysans?

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On en doute à la lecture de ce communiqué diffusé suite à la publication de la feuille de route gouvernementale sur les pesticides.

On notera particulièrement deux affirmations particulièrement étonnantes :

Ce plan se cache derrière la prétendue absence d’alternatives et les besoins en recherche sur celles-ci. Or des paysan-ne-s qui pratiquent sans pesticides il y en a. Ce qu’il manque ce sont les conditions pour que ces pratiques puissent s’étendre au plus grand nombre.

[…]La Confédération paysanne rappelle que les pesticides sont un outil de compression des coûts de production. Les enjeux en termes de revenu paysan, de santé humaine et environnementale, dont les paysan-ne-s sont les premières victimes, imposent donc de passer immédiatement à l’action pour mettre en œuvre un plan de sortie accompagnant réellement les changements de systèmes et non la poursuite de pratiques actuelles « un peu plus innovantes », comme l’épandage par drone !

Si la Confédération Paysanne veut être crédible, on attend donc la liste des « paysans » qui « pratiquent sans pesticides » et qui peuvent vivre de leur métier. On doute que la liste soit très longue, y compris parmi les adhérents de la conf’. De même, sur l’affirmation concernant les pesticides comme « outil de compression de production », nous invitons le syndicat à demander l’ avis des producteurs ayant perdu une bonne partie de leur production faute de produits phytos disponibles…

A moins d’être tellement intoxiqués par le milieu boboécolo parisiens (y compris via la pratique idéologique de l’écriture inclusive) et par les associations environnementalistes, on se demande donc comment un tel discours surréaliste peur passer notamment auprès des adhérents!

 

5 commentaires sur “La Confédération paysanne défend-elle les paysans?

  1. J’imagine qu’ils ne savent pas qu’il existe en France d’aut…res productions que les prairies pour vaches allaitantes

  2. Il n’y a qu’à voir les résultats de la Conf aux élections aux Chambres d’Agriculture.
    Ils sont passés de 26.8 % en 2001 à 18.5 % en 2013

  3. La Conf’ est en effet devenue une assoce parisienne bobo-écolo de plus. J’ai eu la chance de le constater en voyant quelques olibrius de leur siège… Cette organisation est victime du syndrome de Stockholm, tout comme nombre de fédérations industrielles, notamment dans l’agroalimentaire: le staff parisien n’a jamais vu un champ et encore moins une exploitation agricole ou une usine de transformation.
    Ils ne comprennent pas qu’une certaine intensité et régularité dans la production est nécessaire pour faire exister une filière…
    … Et ils rédigent des guides pour écrire des rapports RSE…
    C’est triste.

  4. Syndrome de Stockholm car leurs seuls interlocuteurs sont les assoces autoproclamées de « protection de l’environnement », notamment le gentil Panda auquel nombre de grandes marques payent des indulgences pour ne pas être victimes du fameux « name and shame » que notre gouvernement veut inscrire dans la loi.

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