Biocoop en difficulté?

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On apprend par un article des Echos que les ventes du spécialiste du Bio Biocoop n’ont progressé « que » de 15% en 2017, soit moins vite que ses concurrents, notamment les grandes surfaces qui se sont mis ces dernières années sur le créneau.Rassurez vous, Biocoop fait quand même quasiment 1 milliard d’euros/an de CA…

Pour y répondre à cette croissance « en berne », Biocoop veut s’ériger en « gardien du temple » bio, bref une enseigne de puristes défendant « la bio » et non pas « le bio ». La stratégie du groupe  qui consistait jusque là à soutenir les stratégies de dénigrement de l’agriculture conventionnelle se retournerait-elle contre elle? Visiblement, Biocoop n’avait pas anticipé le marketing des grandes surfaces sur le bio, utilisant des messages traditionnellement utilisés par la filière bio (quitte à travestir la réalité). Et ca marche auprès des consommateurs ! Pour se reprendre, Biocoop annonce vouloir se tourner vers le e-commerce…sauf que les grandes surfaces ont déjà une longueur d’avance sur ce créneau également….

37 commentaires sur “Biocoop en difficulté?

  1. Lire l article sur les Échos : le journal croit que le  » bio » n ‘use pas de phytosanitaire….affligeant! cela ressemble à un public reportage..!

  2. Il est évident que vu les marges que pratique biocoop, la concurrence de carrouf ou d’Auchan parmi les acteurs les plus engagés va bloquer tout développement chez biocoop.
    Laissant traîner l’oreille dans les rayons bio, je remarquais que les clients bien conditionnés par le discours des médias pour ceux qui consomment bio recherchent le bio le moins cher et le commentent largement:  » ce bio là est moins cher que tel autre ».
    Le logo bio est le sésame qui permet l’accès au marché mais ensuite le consommateur traite indifféremment les produits bio entre eux mais dans une fourchette de prix réduite.
    On va revoir la même course au moins cher pour le bio que cela a été le cas pour le conventionnel et biocoop va la perdre au mieux racheté par un major de la distribution.
    Perso je ne consomme bio que sur les marchés de petits producteurs que je connais ou des produits introvables autrement qu’en bio, jus de myrtilles par exemple.

    1. Les clients biobios sensibles à une démarche militante ont une opinion déplorable de Biocoop depuis des années, ils vont dans les ventes à la ferme et les petits magasins spécialisés.

  3. +15% en un an : c’est énorme!!
    Le marketing de Bioccop a semble t il largement anticipé cette problématique et ils se positionnent dans le long terme. A l’inverse, la grande distribution surfe sur la propagande bio et sont plus opportunistes. Biocoop ne se contente pas du label  » bio  » ( qui est bidon): ils ont une démarche globale de qualité des produits ( goût etc…) et offrent une gamme de produits large que l’on ne trouve pas ailleurs, et tout cela répond à un vrai besoin. Je pense donc que c’est en gde distrib que le marché va se retourner quand les gens vont s’apercevoir de la supercherie mais pas chez Biocoop. Il faut admettre que , bio ou pas, les gens en ont marre de manger des produits ( viande, légumes, fruits) qui n’ont pas de goût.

    1. Les produits de BIOCOOP n’ont pas beaucoup plus de goût, malgré le prix élevé, et je connais BIOCOOP depuis sa naissance en 1978.

  4. Avec 800 millions de personnes qui meurent de faim . Il est pénible d entendre ce discours sur la nourriture .Jamais dans l histoire de la France et du Monde nous avons eu accès a un tel choix et une telle qualité sanitaire de produits alimentaires.C est honteux de se plaindre…Notre comportement capricieux de gosses de riches finira par causer notre perte.

    1. Qualité sanitaire, variété, de tout toute l’année et prix abordable : effectivement .
      Mais les animaux d’élevage ( lapin, cochon …) sont abattus trop jeunes et la viande n’a pas de goût.
      … pour les fraises gorgées d’eau ou les tomates ramassées vertes ou les abricots durs comme de la pierre … pas de dessin à faire! Le bio profite de ces faiblesses pour faire croire que tout cela est dû à la chimie de synthèse alors qu’il n’en est rien.
      Tant que l’état capturera la moitié de la valeur ajoutée il sera difficile d’améliorer les choses au même prix.
      Il y a 800 millions de mal nourris mais pas 800 millions qui meurent de faim. Parmi ces 800 millions beaucoup sont agriculteurs… mais qui n’utilisent pas les techniques de l’agriculture moderne ( génétique, engrais, phyto, mécanisation, irrigation): cela ne dépend donc que d’eux ! A rejeter l’occident et sa civilisation qui a tant apporté à l’humanité on récolte le résultat.

      1. @ Visor’

        « Tant que l’état capturera la moitié de la valeur ajoutée il sera difficile d’améliorer les choses au même prix. »

        Il n’y a vraiment aucun rapport…Votre idéologie vous aveugle

        1. @Astre noir
          Bien sûr que si cela a un rapport. Comment se constitue un prix ?( enfin dans un pays  » libre  » , pas en union soviétique).
          c’est le consommateur qui décide combien  » vaut  » tel ou tel produit ( combien il est prêt à payer). C’est la base de l’économie ( le prix est subjectif). Ensuite, le producteur doit se débrouiller pour gagner un peu d’argent. Si l’état lui prend une grosse part il est contraint d’abaisser le prix de revient … ce qui finit par impacter la qualité car il n’y a pas de miracle. Pour cette raison, l’industrie Francaise a été totalement bouffée par l »allemagne, qui a 40% de fonctionnaires en moins ,et l’agriculture suit le même chemin ( l’Allemagne exporte plus de fromage ou de viande que la France par ex). Je suis d’accord que certains produits ne sont pas concernés par cette logique car le producteur négocie avec l’état des subventions pour compenser ou bien les prix ne sont pas libres mais imposés etc..

          1. L’Allemagne a beaucoup moins de professeurs que la France car elle a moins d’enfants. Elle a aussi beaucoup moins de militaires car elle a choisi de se faire défendre par les autres.

            1. l’Allemagne a surtout peu d’administratifs et plus de gens qui sont en frontline , que ce soit dans l’éducation, la santé … En santé il y a plus de personnel soignant par habitant ( et mieux payés), plus de matériels .. mais 20 milliards € de moins que la France ( voir étude détaillée Thomas Moore)
              Pour l’éducation on a 30 milliard € de plus :
              http://www.ifrap.org/education-et-culture/education-la-france-surpaye-de-30-milliards
              le problème de la France c’est la bureaucratie : il faut supprimer 60 % au moins des postes administratifs et par contre augmenter les postes qui font le vrai job ( et les salaires pour les méritants).

            2. Les allemands payent beaucoup mieux leurs enseignants… Globalement ils ont une meilleure efficacité administrative, c’est incontestable.

              1. Ils ont un régime parlementaire , une certaine cogestion avec les syndicats, etc.

      2. @ Visor
        « Mais les animaux d’élevage ( lapin, cochon …) sont abattus trop jeunes et la viande n’a pas de goût.
        … pour les fraises gorgées d’eau ou les tomates ramassées vertes ou les abricots durs comme de la pierre …  »

        « Tant que l’état capturera la moitié de la valeur ajoutée il sera difficile d’améliorer les choses au même prix. »

        >>>> Et surtout tant que les cons ommateurs et les gogos de payeurs achèteront tout et n’importe quoi en râlant de toute façon que c’est trop cher, quelles qu’en soient l’origine et la provenance même quand c’est hors de prix (le petit commerçant du coin de ma rue , du genre qui est ouvert de 7 h à 22 h -6 jours/7 a en ce moment du raisin avec des grains gros comme des prunes venant …. du Pérou à plus de 5€ le kilo, et çà se vend et çà s’achète…alors pourquoi il s’en priverait?)

  5. « ….Jamais dans l histoire de la France et du Monde nous avons eu accès a un tel choix et une telle qualité sanitaire de produits alimentaires. »

    >>> Et qui plus est à des prix très abordables quoique certains en disent! Cf le % du revenu du foyer consacré à l’alimentation depuis les 6 ou 7 dernières décennie (au moins)!

    1. @Zygomar,
      « le % du revenu du foyer consacré à l’alimentation depuis les 6 ou 7 dernières décennie (au moins) ! »
      Je ne me souviens pas vraiment à quelle époque cet auteur se référait – courant XIXe siècle ? – dont je n’ai retenu de ma lecture que ce qui suit. En substance, il mentionnait une revendication de représentants d’ouvriers : la gratuité du pain pour tous !
      [À noter : en 1900, la consommation de pain était de 900 g par personne. Elle est de 120 g en 2015.
      https://www.planetoscope.com/Autre/957-consommation-de-baguettes-de-pain-en-france.html ]
      À l’époque, le pain, ce n’était donc pas pas rien !
      Ce qui n’est plus du tout le cas maintenant, la part du budget des ménages consacrée à l’alimentation, dans son ensemble, et au pain, en particulier, ayant notablement baissé.

        1. 20 % comprend les boissons alcoolisées et surtout la restauration et les repas pris hors de chez soi ( non préparé chez soi).
          La restauration n’est pas vraiment de l’alimentation mais des services à 80%.
          En 1960 la majorité de la population mangeant à l’extérieur avait une gamelle.

          Sans la restauration on tombe à 12 ou 13% toutes populations confondues.
          En 1960, la révolution verte avait fait déjà une part de son travail puisque l’on était à 50% en 1950 mais à 70 % au début du siècle pour un ménage ouvrier ayant un salaire. C’était l’époque des ardoises à l’épicerie et du paiement à la fin du mois lorsque le salaire tombait.

          Avec des besoins en augmentation et une part importante des volumes de nourriture produits impropres à la consommation par les Hommes des pays développés, trop de mycotoxines naturelles ou de métaux lourds ou non conforme sur le plan transformation, panifiable par exemple, on va repartir vers les 30 % des années 60 surtout si l’on inclut la restauration qui plombe le % par les services inclus.

          Petit clin d’oeil tous les nutritionistes de la restauration collectives disent clairement que le bascalement au bio en restauration collective va entrainer une dégradation de la qualité pour maintenir un prix, plus de gras dans les produits carnés par exemple.

  6. Il y a une forte demande internationale pour des produits agroalimentaires surs et de qualité. Naturellement les demandeurs regardent vers la France. Et au lieu de profiter de ces marchés, nous leur tournons le dos et nous abimons dans un culte à la poupée de chiffons « bio ».

    1. Exact: mais l’idéologie égalitariste qui nous mine nous empêche de prendre conscience de nos points forts: tant qu’une boîte est petite elle est sympathique mais dès qu’elle réussit il faut la plumer et la condamner . Avec l’image de la France ( terroirs, gastronomie, produits d’exception…) dans le pays qui a le plus de touristes au monde il est clair qu’il existe un énorme potentiel mais , là aussi, on va interdire de produire ( protection des rentiers): si la Chine veut acheter du St Nectaire ou du bon pinard on lui dira que l’on ne peut pas fournir. La France ferait mieux de produire ce qui se vend au lieu de vendre seulement ce qu’elle produit. Si je veux faire du vin de qualité ( ou des huîtres ou autre..) il me sera interdit de planter ou de produire, donc je dois aller ailleurs; ce qui générera des concurrents ..pour la France! Sans liberté d e produire on continuera à plonger et à voir l’augmentation du chômage… jusqu’au jour où le système sera mort.

      1. Pour l’appellation Comté, il y a actuellement une bataille entre producteurs de lait: certains voudraient ajouter des contraintes supplémentaires à la production (plutôt les producteurs du haut Doubs), tandis que d’autres, voudraient au contraire, réduire certaines contraintes (par exemple, l’ensilage de maïs) afin de pouvoir développer la production de Comté qui se vend bien.
        On voit bien deux approches économiques différentes, l’une étant une économie de rente, très favorable aux insiders, l’autre, plus ouverte mais aussi, plus risquée en cas d’évolution défavorable de la conjoncture.

        1. A l’intérieur de l’appellation Comté ils pourraient développer des différences ( marques avec spécificités). C’est ce qu’à fait le Champagne : ils ont augmenté les surfaces de plus de 50% depuis les années 1980 et la production / ha a aussi fortement augmenté ( régulièrement 10 000 bouteilles/ an) et il y a une large gamme de prix et plein de marques ( des petites et des très grosses) et tout ce petit monde arrive à s’entendre sur des intérêts communs. C’est un exemple qui devrait être utilisé pour d’autres productions ( au lieu de bloquer toute évolution °. A l’inverse, le cognac, à force de ne pas pouvoir contenter les clients ( production insuffissante) finira par être oublié au profit des wiskies, qui eux se dveloppent dans tous les sens. Avec son savoir faire et ses atouts la France ne devrait pas avoir peur et elle devrait conquérir le coeur de milliards d’individus sur la planète.

        2. Du Comté à l’ensilage de maïs c’est prendre le risque de perdre l’image de qualité. Le problème des marques collectives c’est que tout le monde est créditeur comme débiteur…

  7. La France n est pas un pays de négociants…
    C est sa demande intérieure qui est un facteur de croissance. Hélas ou non.
    Depuis qu on nous annonce la chute de notre pays.Depuis le temps que certain désigne des boucs emissaires au lieu de se remettre en question.Tout le monde est d accord pour réduire les dépenses de l etat mais pas touche a ma subvention a mon crédit d impot a mon aide a l emploi a mes zones franches a mon hopital vide a mon tresor public a mon equipt sportif a mon rond point inutile a ma pac a mes frais de route rembourse ………

    1. En France, s’en remettre à l’État, ce n’est pas nouveau ! Et chacun de continuer, de nos jours, encore et toujours, à espérer en tirer avantage – au détriment des autres, cela va sans dire…
      Frédéric Bastiat le disait on ne peut plus clairement… en 1848 ! :
      « L’État, c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. Car, aujourd’hui comme autrefois, chacun, un peu plus, un peu moins, voudrait bien profiter du travail d’autrui. »

      1. Et pourtant, 170 ans plus tard, personne n’a trouvé moyen de s’en passer…
        Il y a peut être des raisons à cela.

        1. Entre autres raisons, la passion idéologique égalitariste des Français qui ne peut éviter que, dans la réalité, les individus soient traités inégalement ? 🙁 🙁

          1. Sauf votre respect, il n’y a pas qu’en France qu’il existe un Etat.

        2. Oui , on ne peut se passer d’un état mais celui-ci doit se contenter des fonctions régaliennes ( justice, police, armée).

          1. Connaissez vous des pays où c’est le cas ? Il serait intéressant d’avoir des exemples concrets pour en discuter.

            1. près de chez nous, il y a la Suisse qui s’en approche ( fonction publique: 30 % du PIB par rapport à 57 % en France, sans compter que l’état contrôle une grande partie du reste avec ses 400 000 normes et autres centaines de milliers de pages de textes de lois). Connaissez vous le nom du président en Suisse et des grands responsables ? ce pays est plus proche de la démocratie que nous : les gens sont consultés et l’état ne décide pas de tout .Résultat : pas de chômage et un des plus hauts niveaux de vie au monde.( et la plus faible dette en Europe .. et la Suisse est le seul pays européen qui l’a encore fait baisser de puis 2007 )

              1. 30% vs 57%, mais pas au même périmètre : Il n’y a pas de sécurité sociale en Suisse ! Et je pense qu’il y a aussi beaucoup de normes en Suisse.

  8. Complètement HS: La France Agricole reprend une dépêche de l’AFP sur MONSANTO
    « Monsanto « affecté » par le repli de ses ventes de maïs OGM  »
    sauf que le titre est trompeur: Monsanto a bien vu des baisses de ses ventes en semences de maïs, mais c’est lié au marché du maïs, pas du tout au fait que le maïs soit OGM ou non.
    Ce titre voudrait faire croire que le maïs OGM n’a plus la côte auprès des agriculteurs.
    L’AFP, toujours à la pointe des combats.

    1. AFP…
      P… comme Propagande ? 😥
      À rapprocher de ce qu’avait écrit George Orwell dans son œuvre « 1984 » (publiée en 1949 et qui n’a pas pris une ride !) :
      « Le ministère de la Vérité est chargé de la propagande ».

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