74 produits bio testés et des mauvaises surprises

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60 Millions de consommateurs d’avril 2018 titre « Le bio : pas toujours propre » et propose 74 tests de produits bio. Résultat : « tout n’est pas beau dans le bio » et si « les résultats sont globalement bons » (c’est-à-dire que les pesticides interdits dans le bio – on ne parle pas ici des autorisés – sont globalement présents mais en-dessous des concentrations maximales autorisées), « aucune région n’apporte toutefois entière satisfaction. Les lacunes se concentrent sur certaines familles : huiles d’olive de Tunisie contaminées par des plastifiants » (notamment des phtalates DBP ou DEHP, mention spéciale à Marque Repère-Bio Village d’E.Leclerc qui en affiche une concentration de 3,7 mg/kg !) mais aussi des résidus de solvants comme le toluène et des hydrocarbures aromatiques polycycliques. Les chocolats testés sont de meilleure qualité même si « le cadmium, métal classé cancérogène pour l’homme est présent dans toutes nos références, d’Alter Eco, la moins contaminée (0,06 mg/kg), à Kaoka, la plus contaminée (0,44 mg/kg) ». Quant aux riz d’Inde et du Pakistan, ils sont contaminés « par des résidus de pesticides » : tricyclazote, aflatoxines B1, arsenic. Enfin, les cafés bio testés contiennent tous de l’acrylamine, un « composé fortement soupçonné d’être cancérogène ». Rappelant qu' »aucune limite réglementaire n’existe pour les résidus de pesticides dans les produits bio », 60 Millions de consommateurs réclame « une meilleure transparence et un encadrement des niveaux de contaminants ».

8 commentaires sur “74 produits bio testés et des mauvaises surprises

  1. – Difficile d’acheter de l’huile d’olive française avec une production nationale qui ne représente que 4% de la consommation annuelle. La contamination aux DBP ou DEHP peut provenir des matières plastiques en contact pendant le procédé de fabrication de l’huile, depuis la récolte jusqu’au stockage des produits finis dans le cas des huiles vierges et raffinées.
    – Bio ou pas bio le café contient de l’acrylamide puisque c’est un composé qui se forme pendant la torréfaction, ce n’est donc pas une surprise d’en trouver dans le café bio. Le café instantané contient plus d’acrylamide que le café fraîchement torréfié.
    Le pain grillé, les biscuits, les chips, tous les aliments frits ou grillés contiennent de l’acrylamide , bio ou pas. A nous de faire des choix alimentaires et d’utiliser des modes de cuisson qui ne favorisent pas cette substance.
    – L’arsenic est naturellement présent dans les sols avec des taux de concentration variable suivant les pays et les régions. Pas de surprise non plus d’en retrouver dans les cultures qui baignent dans l’eau. Il est conseillé de rincer plusieurs fois le riz avant de le faire cuire dans un grand volume d’eau et de jeter l’eau après la cuisson. En France l’arsenic a été utilisé dans les vignes en quantité astronomique et l’eau du robinet en contient parfois des teneurs élevées:
    https://www.senat.fr/rap/l02-215-2/l02-215-256.html
    – Certaines variétés de cacaoyers concentrent davantage de cadnium que d’autres. L’activité volcanique agit sur la quantité de cadnium comme en Equateur, donc ce n’est pas surprenant que son chocolat en contienne plus.
    https://www.60millions-mag.com/sites/default/files/asset/document/60m508_chocolat.pdf
    Et le DEET ? Pas un mot dans l’article, le DEET (si cher à certaines personnes ici) , retrouvé dans des tablettes de chocolat.

    1. L’arsenic n’a pas seulement été utiilisé dans les vigne, l’arséniate de plomb a été l’insecticide le plus efficace et largement utilisé en arboriculture fruitière, sur pomme de terre, en culture légumière à partir de 1910 jusqu’en 1950 environ, remplacé par le DDT et les organochlorés infiniment moins toxique pour l’Homme et l’environnement en général.
      Pb comme les organochlorés étaient plus efficaces, ils ont tué davantage d’insectes surtout pour les opérations de démoustication généralisées comme sur le littoral méditerranéen.
      Les doses d’arsenic utilisées avant 1950 n’avaient rien à voir avec celles utilisées dans l’arséniate de soude pour lutter contre les maladies du bois de la vigne, 10 à 100 fois plus selon l’époque et les contextes avec l’arséniate de plomb.
      Le riz aux USA peut être contaminé par l’arsenic naturellement présent dans les roches puis l’eau des fleuves ( cas du riz indien avec des contaminations « naturelles ») mais aussi avec les grandes quantité d’arseniate de plomb utilisées dans les zones de production de coton, sur le coton avant 1950… qui correspondent à celles où on cultive le riz, le sud est des US.

  2. Il n’empêche que des cancérigènes et des PE sérieux type ubiquitaires dans le bio, rien de surprenant en focalisant sur l’azote et les pesticides bien évalués, on oublie l’essentiel.

  3. Si le bio n’est plus sacralisé c’est un pas de géant qui vient d’être fait par la presse. Espérons que petit à petit la raison et la science vont revenir sur le devant de la scène.

  4. Une observation amusante, la chaine de magasin, le vieux campeur, propose des vêtements imprégnés dès l’origine de permethrine, gamme de vêtements américaine, passant par la chemise, le pantalon….La permethrine est interdite en agriculture et fait l’objet de nombreuses citations dans les études à charge sur les pesticides.
    Il existe aussi des spray et lotions de permethrine pour imprégner soi même ses vêtements.

    On attend la réaction de Veillerette sur le sujet.

    1. A 10 € les 100 ml pour 4% de perméthrine cela n’est pas donné! ( 2500 € le kg de matière active).

      1. ( 2500 € le kg de matière active).

        Et amortie depuis bien longtemps!!

Les commentaires sont fermés.