L’obsession de manger sain nous rend-elle fous ? Gil Rivière-Wekstein dans « Salut Les Terriens »

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« On oublie souvent que le bio peut s’avérer toxique. Souvenez-vous qu’en 2011, 49 personnes sont mortes empoisonnées par des graines germées cultivées dans une ferme biologique en Allemagne. En réalité, le bio est devenu un argument marketing : pour rester en bonne santé, il faut passer à la caisse. Selon UFC-Que Choisir ? les grandes surfaces vendent les fruits et légumes 80% plus chers quand c’est du bio » commence Blako dans son édito. Puis, c’est au tour de Gil Rivière-Wekstein, qui dirige l’intéressante revue Agriculture et Environnement, auteur du remarqué Panique dans l’assiette – Ils se nourrissent de nos peurs, de dénoncer les fabricants de peur dont usent et abusent industriels et grande distribution pour nous faire dépenser davantage. Face à lui, des contradicteurs peu combattifs (Aymeric Caron, Laurent Baffie et Christine Bravo) et peu audibles, incapables de répondre sur le fond à ses arguments. La France Agricole du 16 février s’étonne même de « la bienveillance manifeste de l’animateur Thierry Ardisson, que l’on n’attendait pas de ce côté-ci ». L’émission « Salut Les Terriens » du 10 février 2018 peut être (re)visionnée ci-dessous :

15 commentaires sur “L’obsession de manger sain nous rend-elle fous ? Gil Rivière-Wekstein dans « Salut Les Terriens »

  1. Hier dimanche soir, les fake news ont connu un nouveau sommet avec un reportage sur la chaîne publique la 5.
    Le doc du dimanche – Soja : la grande invasion diffusé le dim. 25.02.18 à 20h55 de : Julie Lotz, journaliste a atteint un Mont Blanc, nouveau somment français voire européen.

    La journaliste part d’une information bien connue, qui a fait l’objet d’un avis de l’AFSSA en 2007 à l’époque où l’agence était totalement rationnelle, elle l’est mais moins désormais pour coller en partie avec les attentes sociétales et ne pas contredire à l’excès les politiques.
    Cette journaliste fait porter cette information par une chercheuse dont je ne sais si elle est sérieuse ou pas, mais qui tient des propos rationnels: le soja pas ses isoflavones à des propriétés de perturbateur endocrinien significatives, est susceptible d’altérer la qualité du sperme des hommes, est déconseillé aux femmes en raison de l’impact significatif sur les cycles hormonaux.
    Jusque là tout va à peu près bien, on a seulement l’impression qu’une chercheuse française a démontré seule un scandale de l’agroalimentaire, mais bon, c’est de la télé et c’est de la com’.
    Ensuite tout dérape, OGM, glyphosate, intoxication dans les cale des bateaux qui transportent les tourteaux, témoignage de gens sympathique et simples mais pas des spécialistes des risques lié au soja sauf ineffable professeur Séralini qui revient avec se photos de rats Spratley et ses études qui n’ont même pas été reprise par la mauvaise étude du CIRC sur le glyphosate. C’est dire que même chez les opposants politiques au glyphosate, Séralini fait rire.

    Lutter contre les fake news est facile: supprimer la chaine 5 ou ces émissions qui fabriquent des fantasmes qui n’existent que dans la tête des journalistes militants.

    Ce qui ne veut pas dire que les isoflavones du soja ne présentent pas de danger.
    Il y a un danger à les consommer, surtout à l’excès, ce sont des perturabateurs endocriniens significatifs, mais parfaitement naturels…comme la zéaralenone, entre autre mycotoxine naturellement présente dans les céréales.

    Une excellente étude avait été menée sur le lien entre le risque de cancer du sein et les PE exogènes ici l’ethynil oestradio mais si l’on suit la logique des toxicologue valable aussi de façon symétrique pour la zearalenone ou la génistéine du soja , l’étude portait sur l’ethynil oestradiol de la pilulecontraceptive et mettait bien en évidence un effet dose bien que PE :http://cancerres.aacrjournals.org/content/74/15/4078

  2. Autre mensonge colporté par le repportage de la 5 précité:
    le lien lécithines et isoflavones, il peut y avoir des lecithines de soja sans isoflavones donc sans effet PE lié à cet additif, ce sont les protéines qui sont porteuses de l’effet PE.
    Ce sont les végans qui sont exposés ou les plats préparés additionnés en soja pour réduire ou supprimer les protéines animales.

     » On retrouve les isoflavones dans les protéines de soja, par exemple dans les
    préparations pour nourrissons et de suite à base de protéines de soja, le tonyu ou « jus » de soja, le tofu, les desserts à base de soja. En revanche, selon les données disponibles, elles seraient très peu présentes dans les fractions lipidiques du soja (lécithine de soja par exemple) »
    https://www.anses.fr/fr/system/files/NUT-QR-phyoestrogenes.pdf
    C’est le rapport de l’AFSSA de 2007 toujour sur le site de l’ANSES.

    1. Ai
      Arrêtez de penser que le vegan mange du soja à tous les repas, c’est faux. Depuis peu, les industriels sortent un tas d’aliments à base de soja mais le végétalien se nourrissait bien avant l’arrivée de ces produits.
      Exemple: Une personne ayant besoin d’environ 60 -70 de protides par jour pourra les trouver dans :
      – 100 g de sarrasin ou d’avoine (par exemple en flocons pour le petit déjeuner) : 13 g de protéines. En ajoutant quelques fruits à coque (10 à 15 g) des fruits frais ou des fruits secs (pour sucrer un peu), des graines de lin ou de tournesol (10 à 15 g) et une boisson végétale faite maison ou du commerce (avoine, épeautre, noisette, etc), on arrive facilement à un petit déjeuner à 20 g de protides)
      – 100 g de lentilles vertes ou lentilles corails: 24 g de protéines, pour le déjeuner avec des légumes de toutes sortes.
      – 100 g de pâtes saupoudrés avec 20 g de levure maltée (13 g + 8= 21 g de protéines) pour le dîner avec des légumes.
      Avec cette base les besoins en protéines sont déjà couverts. Sachant que les légumes apportent environ 2 à 3% de protéines, ces quantités s’ajoutent. En fonction de son appétit et de ses besoins énergétiques, la personne ajoutera les quantités d’aliments qu’elle souhaite, sans oublier les ajouts de matières grasses (huile colza, olive, noix….)

      (Les valeurs des lentilles et des pâtes sont pour des aliments crues).

  3. Ai.
    Le soja n’est pas « déconseillé » aux femmes comme vous le dites mais il ne faut pas en consommer de trop, 2 aliments maximum par jour ce qui est déjà beaucoup.
    Pourquoi vous ne parlez pas du lait qui contient du glyphosate? C’est gênant ou peut être un oubli de votre part?
    Si un pays traite du soja OGM avec du glyphosate c’est normal d’en retrouver dans le soja … Bon apparemment la santé des salariés vous importe peu.

    1. « Pourquoi vous ne parlez pas du lait qui contient du glyphosate? »
      digne des croyances d’un ou d’une végane « de compétition » ,comme bêtise absolue.

  4. Du lait qui contient du glyphosate ?

    Cela me parait très surprenant vu le caractère hydrophile du glyphosate, de la faible présence dans l’aliment final, éventuellement en 1974 au moment de l’autorisation du glyphosate avec des traitements la veille de la récolte sur des ensilages, sans certitudes que ces niveaux soient élevés d’ailleurs.
    Éventuellement des vaches abreuvées avec de l’eau fortement additionnée de glyphosate pour prouver qu’elles n’en mourraient pas, n’étaient même pas malades, mais ce sont des tests réalisés en 1974. Détection dans le lait ensuite?

    Les années 1970 sont une époque moins précautionneuse ou les plateaux de télé étaient embrumés de fumée de cigarette et ou les automobiles diffusaient le plomb de l’essence dans l’air que respiraient les enfants , plomb qui allait se déposer sur les salades et les fruits, on frisait alors le saturnisme dans la population française. Il en reste des traces, tous nos journalistes sont issus de la génération qui a été nourrie avec ces salades plombées. Leur façon de traiter l’information s’en ressent.

    Pollution de glyphosate aussi explicable par une dérive de pulvérisation de glyphosate vers le tank à lait insuffisamment protégé comme le plus probable.

    C’est très vraisemblablement une information genre fake news comme les microcéphalies provoquées par l’insecticide pyriproxyphène utilisé pour lutter contre les moustiques . Il a fallu deux mois au moins aux journaux libé et le Monde pour reconnaître que c’était bien le virus qui était en cause et non l’insecticide utilisé pour réduire le risque de transmission.

    Plus le mensonge est gros et plus les journaleux du journal le Monde et de libé écrivent avec certitude.

    Ce que l’on peut retrouver de dangereux dans le lait ce sont les contaminants ubiquitaires PCB, dioxines, HAP, des métabolites des aflatoxines cancérigènes puissant, également cancérigènes, il existe des incertitudes mais de moins en moins sur le passage de la mycotoxines zearalenone en quantité dangereuse dans le lait. Diverses toxines de plantes toxiques passent aussi dans le lait dont les alcaloïdes pyrrolizidiniques des séneçons ingérés par les vaches. Cancer du foie assuré.

    Pour le glyphosate cela tient de la fake news, du moins à des niveaux qui soient supérieurs à d’infimes traces sans danger. On retrouve de tout partout, tout est une question de quantité et de sensibilité des outils de détection.
    La question ensuite c’est de connaître le risque que l’équation danger* exposition engendre.

  5. Pour l’utilisation de glyphosate comme herbicide et les dangers que cela engendre, cela a été longtemps considéré comme l’herbicide le plus sûr pour la santé de l’utilisateur, l’herbicide par excellence du jardinier du dimanche. Herbicide du jardinier du dimanche qui va le rester ailleurs en Europe sauf quelques pays du sud comme Malte ou Chypre et des pays qui ont pris le virage de l’écologie comme l’Autriche et la France.

    La liste des pays qui ont voté contre la réautorisation du glyphosate est également intéressante:Belgique, Grèce, Croatie, Luxembourg, Malte, France, Autriche, Italie , Chypre.

    On y trouve :
    Deux pays écolos très engagés dans le développement du bio : Autriche et France.
    Une série de pays « du sud  » pas très sérieux: Grèce, Malte, Italie , Chypre.
    Des pays qui se cherchent : Belgique et Croatie.
    Un pays qui n’a besoin que de rien, que de l’argent des riches européens : Luxembourg.

    Les grands pays n’ont pas cru à l’avis du CIRC et ont préféré suivre l’EFSA et l’ECHA, avec des subterfuges comme pour l’Allemagne.

    Le seul risque connu pour le glyphosate était justement ce caractère acide comme le vinaigre et le risque de lésion occulaire pour celui qui s’en mettait dans l’oeil.

    Le basculement date de l’avis du CIRC, je ne cite pas Seralini pris pour un guignol par le CIRC qui ne l’a pas cité, et même par libération qui est revenu sur l’étude sur les rats Spratley et a estimé avoir donné beaucoup de crédit scientifique au guignol Séralini.

    Il se trouve que cet avis du CIRC d’avril 2015 est seul face à la totalité des agences sanitaires dont l’EFSA et l’ECHA qui l’invalident.

    Les manoeuves d’un des experts du CIRC le fameux Christopher Portier dont il a été mis en évidence qu’il était rémunéré par des cabinets d’avocats impliqués dans des class actions contre le glyphosate posent aussi question. Ensemble d’éléments portés à l’attention du public par l’agence de presse Reuters. Les manipulations ne sont au niveau des agrochimistes qui en sont capables mais pas dans ce dossier et pas dans le sens que l’on croit.

  6. Alzine 27/02/2018 | 9:06

    « …. les rats Spratley …. »

    >>> Il s’agit de rat de la souche Sprague Dawley

    1. Anonyme 27/02/2018 | 4:06

      >>> L’Anonyme c’est moi Zygomar pour vous servir!!

      Merci l’ergonomie foireuse ….

      1. Ben voilààà!! Encore oublié de taper sur son nom et son adresse dans en dessous du cadre , et non pas de la ceinture, mais en dessous du cadre ou y a son nom!! Pourquoi est-il « après » et non pas logiquement « avant » le texte du commentaire ?

    2. effectivement faute de frappe sur une note ancienne  » Sprague Dawley » et non Spratley, les histoires de rats me sont moins familières. Spratley sujet plus sérieux que les pérégrinations de GE Seralini.

  7. Ce n’est pas l’émission d’Élise Luce de ce soir mardi 27 sur France 2 qui va arranger les choses. Eh oui ! Encore elle ! L’industrie de la peur va encore frapper.

  8. Plus intéressant que l’émission d’Elise Lucet… la mise à jour de la fiche de l’INRS, février 2018, exit l’avis du CIRC, place à celui de l’ensemble des agences sanitaires.
    Glyphosate – Edition : Février 2018 http://www.inrs.fr/fichetox
    Pour faciliter la lecture de certains : hémopathies = LNH
    Toxicité pour l’Homme.
    « Il n’existe pas de donnée sur l’exposition au glyphosate seul mais seulement en préparation commerciale. L’exposition aiguë à ces préparations est en général irritante voire caustique pour la peau et les muqueuses. Des réactions allergiques sont rapportées. L’ingestion volontaire ou accidentelle entraîne des atteintes sévères pouvant être d’évolution fatale. La présence de surfactant dans la préparation a été rendue responsable des complications pulmonaires fréquemment observées. L’exposition répétée cause des dermites de contact. Une augmentation du risque d’apparition de certaines hémopathies a été rapportée mais aucune conclusion ne peut être rendue actuellement. Il n’existe pas de donnée sur les effets génotoxiques ou toxiques pour la reproduction.
    Aucune donnée relative à l’exposition au glyphosate seul n’est disponible. Les seules données publiées concernent les effets rapportés chez l’homme lors de l’exposition aux préparations commerciales. La présence de co-formulants dans les différentes préparations est susceptible de modi​fier sensiblement le profil toxicologique observé chez l’animal à partir des études effectuées sur la substance active seule. »

  9. Excellent article de l’excellente SYLVIE BRUNEL remettant les pendules à l’heure dans LA REVUE n° 76 mars-avril 2018, pp 62 – 66:
    Les Apôtres du désastre.

    A lire et à diffuser!

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