Chez France Inter, plus c’est gros et plus ça passe

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Le dernier ouvrage grotesque – c’est le mot, à défaut d’être scientifique – co-écrit par le Professeur Gil-Eric Séralini, Le goût des pesticides dans le vin, a les honneurs du rendez-vous radiophonique « Les savanturiers » de la radio publique France Inter. Pour rappel, la « thèse » (c’est beaucoup dire) de l’ouvrage est la suivante : les pesticides affectent le goût du vin conventionnel tandis que le goût du vin bio, lui, n’est pas impacté, alors qu’il contient systématiquement des traces de cuivre… un pesticide ! La tentative de tromper le grand public n’est pas nouvelle. Déjà, en 2015, nous nous étonnions du fait qu’

étonnamment, les fines papilles du professeur caennais arrivent à détecter dans le vin le goût des pesticides de synthèse mais n’arrivent pas à détecter le goût « cuivré » du vin bio.

Mais bon, l’objectif n’est pas de faire de la science. L’objectif, vous l’aurez compris, c’est d’alimenter la machine de « fabrique de  la peur » dénoncée par le journaliste Gil Rivière-Wekstein.

Cette fois-ci, c’est un gros poisson qui est tombé dans le panneau, j’ai cité le service paraît-il scientifique (plus sûrement idéologique et incompétent) de France Inter. De quoi provoquer des réactions d’agacement sur Twitter :

 

Allez, un dernier, juste pour le plaisir :

 

Au point où on en est, on s’attend à un prochain numéro des « savanturiers » sans le moindre recul sur la biodynamie ou la naturopathie.

11 commentaires sur “Chez France Inter, plus c’est gros et plus ça passe

  1. Voilà pourquoi je n’écoute plus France Inter, et pourtant ce fut une bonne radio. Mais comme ailleurs « nivellement par le bas ». Peut ètre a cause des auditeurs.

  2. Inter reste une bonne radio sauf quand ils commencent à prétendre parler de science et alors là, c’est le grand n’importe quoi, de la chroniqueuse du 7-9 à celui de « la tête au carré » en passant par le bobo de « CO2 mon amour ».
    La pédagogie à la maison est de l’écouter et de souligner les âneries et préjugés proférés durant ces émissions: c’est très marrant au début puis on tourne assez vite le bouton off.
    Je dois les remercier pour m’avoir permis de blinder un peu ma descendance contre la connerie de ces jocrisses.

    1. C’est effectivement un très bon exercice pour développer son esprit critique. Un vrai régal, et il y a de quoi faite !

  3. Le professeur Denis Dubourdieu avait mis en évidence il y a déjà longtemps l’effet négatif du cuivre sur les arômes des vins blancs. On attend une réaction de côté de Caen…

  4. On notera qu’il n’y a pas que France Inter à diffuser de telles absurdités. C’est tout l’audiovisuel public, y compris ARTE et LCP. Il est navrant de constater l’indigence de la culture scientifique sur tous les médias, et dans la population en général.

    1. pour améliorer les choses il faudrait déjà que les profs aient un niveau scientifique bon, ce qui n’est pas le cas pour la très grande majorité. Quand on voit que des profs ont été admis avec 4/20 en math ( sur des épreuves pourtant très faciles) il ne faut pas s’étonner. Un grand ménage serait à faire. Bien sûr les personnes compétentes en sciences ne vont pas vers le professorat pour gagner une misère et se faire insulter et enseigner à des cancres qui mettent le bazar. En urgence, il faudrait faire appel à des ingénieurs en retraite ( eu aux cours par internet avec des gens hyper compétents et pédagogues )pour ne pas sacrifier des millions d’élèves.

      1. En prof ils prennent ce qui restent comme candidat. EN privilegie le niveau d etude pas les competences pedagogiques. Avoir gerer ou encadrer des gamins en Ete devrait etre un critere important.Les parents agissent comme des consommateurs et surtout ne pas contrarier le petit cheri. Dans le publique virer un eleve est impossible donc pas etonnant. On a le systeme qu on merite.

        1.  » on a le système que l’on mérite  » : oui et non car on subit la tyrannie des hauts fonctionnaires gauchistes de l’éducation nationale. L’idéologie de l’égalitarisme tire forcément tout le monde vers le bas. Pour leurs rejetons ils n’appliquent pas les méthodes qu’ils préconisent car il faut bien que l’oligarchie se perpétue et plus le bon peuple est crétin plus il est manipulable.

  5. Signalé à Alerte environnement, une mise en bouche avant le SIA :
    http://www.agrisalon.com/actualites/2018/02/16/une-association-alerte-sur-la-presence-de-pesticides-dans-des-maisons

    En lisant ce titre je pensais qu’il s’agissait d’une association réaliste qui enfin s’intéressait aux biocides dans les maisons notamment pour lutter contre les punaises des lits, permethrine et acetamipride, principales molécules autorisées, un peu de lambda cyhalothine aussi voire deltamethrine.
    Aussi la permethrine (toujours la même) que l’on met sur le toutou pour le protéger contre les tiques, ou bien le fipronil plus efficace et qui passe aussi sur chat.
    Pour compléter enfin le fipronil contre les fourmis, ce qu’il y a de plus efficace.

    Que nenni, on nous ressert la fable des dérives des vignes vers l’intérieur des maisons.
    Certes les pulvérisations des vignes vont produire des dérives infimes qui iront dans les jardins des particuliers alentour, et une fraction encore plus faible entrera dans les maisons, mais à l’état de traces sans conséquences . Rien à voir avec les biocides et médicaments vétérinaires autorisés et largement utilisés qui constituent l’essentiel de la contamination des maisons en pesticides.

    On se souvient de l’affaire de Villeneuve de Blaye, l’institutrice avait du faire sortir les enfants pour bien les exposer aux pesticides agricoles un jour où des rafales permettaient à la bouillie de franchir une dizaine de mètres et aller dans la cour de l’école, les enfants avaient eu les yeux qui piquaient un peu, l’institutrice, un peu dérangée, s’était pâmée et avait du être hospitalisée.

    Manque de chance le vent qui soufflait était un vent d’est et l’école était sous le vent d’une parcelle bio en cours de traitement. Le soufre d’une bouillie associant soufre et cuivre était en cause et l’exploitation était en agriculture biologique.

    Il faudra former les institutrices militantes à la dynamique des fluides pour qu’elles apprennent que les embruns de pulvérisation ne remontent pas contre le vent mais sont portées par le vent. Un peu de nautisme ne leur ferait pas de mal aussi pour éviter de déclencher un émoi de portée nationale… et complètement bidonné.

    Cela dit exposer volontairement des élèves à une pulvérisation de pesticides agricoles fussent-ils autorisés en agriculture bio, ce n’est pas bien!
    Un petit rappel sur l’affaire, ici les deux exploitations sont renvoyées dos à dos mais dans la réalité des faits la pulvérisation légèrement irritante vient de l’exploitation bio. Il suffisait en fait d’éviter de faire sortir les élèves ou exposé au soufre, bien connu pour provoquer ces symptômes si des personnes sont exposées à des embruns, laver les muqueuses, rien de bien grave.
    Signalé à Alerte environnement, une mise en bouche avant le SIA :
    http://www.agrisalon.com/actualites/2018/02/16/une-association-alerte-sur-la-presence-de-pesticides-dans-des-maisons

    En lisant ce titre je pensais qu’il s’agissait d’une association réaliste qui enfin s’intéressait aux biocides dans les maisons notamment pour lutter contre les punaises des lits, permethrine et acetamipride, principales molécules autorisées, un peu de lambda cyhalothine aussi voire deltamethrine.
    Aussi la permethrine (toujours la même) que l’on met sur le toutou pour le protéger contre les tiques, ou bien le fipronil plus efficace et qui passe aussi sur chat.
    Pour compléter enfin le fipronil contre les fourmis, ce qu’il y a de plus efficace.

    Que nenni, on nous ressert la fable des dérives des vignes vers l’intérieur des maisons.
    Certes les pulvérisations des vignes vont produire des dérives infimes qui iront dans les jardins des particuliers alentour, et une fraction encore plus faible entrera dans les maisons, mais à l’état de traces. Rien à voir avec les biocides et médicaments vétérinaires autorisés et largement utilisés qui constituent l’essentiel de la contamination des maisons.

    On se souvient de l’affaire de Villeneuve de Blaye, l’institutrice avait du faire sortir les enfants pour bien les exposer aux pesticides agricoles un jour où des rafales permettaient à la bouillie de franchir une dizaine de mètres et aller dans la cour de l’école, les enfants avaient eu les yeux qui piquaient un peu, l’institutrice, un peu dérangée, s’était pâmée et avait du être hospitalisée.

    Manque de chance le vent qui soufflait était un vent d’est et l’école était sous le vent d’une parcelle bio en cours de traitement. Le soufre d’une bouillie associant soufre et cuivre était en cause et l’exploitation était en agriculture biologique.

    Il faudra former les institutrices militantes à la dynamique des fluides pour qu’elles apprennent que les embruns de pulvérisation ne remontent pas contre le vent mais sont portées par le vent. Un peu de nautisme ne leur ferait pas de mal aussi pour éviter de déclencher un émoi de portée nationale… et complètement bidonné.

    Cela dit exposer volontairement des élèves à une pulvérisation de pesticides agricoles fussent-ils bio, ce n’est pas bien!

    Un petit rappel sur l’affaire, ici les deux exploitations sont renvoyées dos à dos mais dans la réalité des faits la pulvérisation légèrement irritante vient de l’exploitation bio.
    http://www.journaldelenvironnement.net/article/bio-conventionnel-l-etrange-match-nul-de-villeneuve-de-blaye,68163

    Il suffisait en fait d’éviter de faire sortir les élèves pour les exposer au soufre, soufre bien connu pour provoquer ces symptômes. Si des personnes sont exposées à des embruns, il suffit de laver les muqueuses, rien de bien grave même si ce type d’exposition est illégale du point de vue de la réglementation, illégal mais infiniment moins dangereux que les imbrulés des camions et le benzène de l’essence des voitures qui passent à coté des écoles, il faudrait au moins 100 mètres entre la route et l’école pour réduire le risque sans l’annuler et ici on a des cancérigènes certains.

    Pour revenir à l’affaire comique de Villeneuve de Blaye plus gênant est l’exposition à la bouillie cuprique, moins sympa pour la santé des élèves que le soufre même aucun syndrome immédiat aux doses d’exposition.

  6. Il y avait un article qui expliquait le p-hacking (encore une, c’est un pro des statistiques) de son étude, faite en éliminant les cas d’opinion neutres… qui aurait un lien vers cet article?

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