Des familles se lancent le défi de manger bio sans dépenser plus… et on s’en fiche

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Ils n’ont pas toujours la matière pour faire peur aux crédules (les scientifiques, eux, rigolent ou pleurent, c’est selon) alors les activistes du bio cherchent à faire parler d’eux autrement. En pleine radicalisation, Générations Futures s’est associée avec la Maison de la bio 29 et la Mutuelle Familiale pour proposer à dix familles brestoises d’âges et de tailles différentes (qu’on imagine sympathisantes ou militantes) le défi suivant : augmenter leur part d’aliments bio sans augmenter leur budget.

Bref, de devenir « BIO.WO.MAN » (sic), le nom de l’équipe adoubée par les « représentant.e.s » (sic) de Générations Futures à la soirée de lancement du défi (buffet bio de circonstance : « cake au sarrasin, soupe de lentilles corail au lait de coco et houmous maison »).

Le défi n’a rien de rigoureux : « chaque famille devra, sans changer ses habitudes, faire un relevé précis de ses achats sur une quinzaine de jours pour définir le budget initial consacré à l’alimentation. Ce relevé servira de base pour comparer et voir l’évolution de son alimentation tout au long du défi. »

Générations Futures nous prend vraiment pour des cakes au sarrasin (et aux lignanes, un phyto-estrogène qui agit comme perturbateurs endocrinien et que contient la céréale à l’état naturel) : on connaît à l’avance le résultat du défi : oui, il est possible de manger davantage bio sans dépenser plus. Le groupuscule ne dit d’ailleurs pas autre chose dans son communiqué : « c’est aussi l’occasion de démontrer que la bio peu être accessible à toutes et tous en adaptant son mode de consommation ». Bref, typiquement le défi qui n’apporte rien et ne sert à rien, sauf à faire parler de ses initiateurs dans les médias.

Comme le conditionnement n’a pas de limite (le délire non plus), « durant les dix mois de défi, les équipes participeront à des temps forts pour renforcer leurs connaissances : cours de cuisine de produits bio et locaux et de saison, atelier de jardinage au naturel, visite d’une ferme bio, de lieux d’approvisionnement en produits bio, atelier sur la nutrition… » C’est peut-être bio (mais sûrement pas sans pesticide ni perturbateurs endocriniens) mais on frise l’indigestion, là !

4 commentaires sur “Des familles se lancent le défi de manger bio sans dépenser plus… et on s’en fiche

  1. Nos ONG financées largement par la grande distribution, Carrouf ou Auchan pourraient faire de même pour l’alimentation Vegan, ceux qui se nourrissent sans protéines animales aux meilleurs prix ou pour l’alimentation sans gluten, autre mode qui est bien soutenue par les médias actuellement…. et la grande distribution derrière les médias.
    Il s’agit clairement ici d’émission de téléréalité projetées dans le quotidien de la cité.

    On s’en moque clairement mais c’est trés rigolo à observer…de loin, voire à commenter en prenant du recul.

    Le paradoxe veut que la mode végan et la mode tout bio sont terriblement difficiles à tenir dans un même temp, à concilier chez les mêmes personnes, l’agriculture bio dépendant de la matière organique et valorisant surtout les productions animales ( les surfaces en bio sont principalement en prairies que ne broutent pas encore les urbains).

    On peut être difficilement bio et végan, comme on peut être difficilement en production bio et en agriculture de conservation des sols pour un agriculteur, le labour et le travail mécanique du sol étant indispensables pour une agriculture qui prétend se passer de pesticides de synthèse donc d’herbicides, herbicide indispensables en règle générale pour l’agriculture de conservation.

    Une fois que l’on a identifié qui finance tout cela: la grande distribution, on comprend mieux les intentions finales.

    Assez ingénieux comme moyen d’influencer les masses d’ignares urbains, méthode de publicité post moderne: on donne envie mais par d’autres moyens que la vulgaire « réclame » qui ne vantait que les qualités plus ou moins objectives du produit que l’on voulait vendre…plus cher.

    Le message des ONG remplace les spots télé et les campagnes d’affichage, très bien vu !

    Bientôt la semaine sans pesticides qui procède de la même logique avec au final les même financeurs.
    Génération futures, WWF, greenpeace ne sont que des paravents, autant d’idiots utiles, bénévoles pour un grand nombre. Moins idiots et moins bénévoles au sommet de la hiérarchie, évidemment!

    1. C’est vrai que la grande distribution profite de la propagande bio mais ceci n’est possible QUE parce que le gouvernement et les medias subventionnés privent les citoyens d’un débat honnête. Ce n’est pas la grande distribution qui raconte les âneries sur l’objectif de bio à 2020 ( cantines et autres. La responsabilité majeure en revient à l’état et aux hauts fonctionnaires qui ont tous les éléments ( agences, rapports…) pour que les gens ne soient pas trompés par les profiteurs de tout poil. Une fois de plus, on voit que l’état est l’ennemi des intérêts des citoyens.

      1. Là encore, l’irrationnel, l’émotionnel et l’esprit anti-scientifique prend le pas sur le terrain de la saine raison, et tout le monde (ou presque) « s’en fout ». Désolant !

Les commentaires sont fermés.