La France a le pouvoir d’interdire le glyphosate mais ne le fait pas, c’est la Commission qui le dit

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glyphosatePatate chaude. Notre pays peut « absolument » interdire sur son territoire les produits contenant du glyphosate, a confirmé le 30 novembre 2017 le commissaire européen à la Santé, Vytenis Andriukaitis. « L’autorisation des produits contenant du glyphosate est dans les mains des Etats membres » a-t-il confirmé, rappelant que le renouvellement de la licence de la substance au niveau européen n’implique évidemment pas une autorisation des produits fabriqués à base de glyphosate. « Savez-vous combien de produits à base de glyphosate sont autorisés en France ? Environ 700 ! Si les autorités françaises décident de retirer tous ces produits, qu’elles le fassent ! Cela ne relève pas de la Commission européenne »…

Ou comment inquiéter et ridiculiser à la fois les politiciens français, qui savent tous que le glyphosate est indispensable à notre agriculture et qu’il n’existe aucune alternative, mais aussi que les ONG ont gagné le combat de l’opinion, trop contents jusqu’ici de pouvoir accuser l’Union européenne de contraindre la France. Que vont-ils désormais trouver pour justifier l’impossibilité de l’interdire ? On leur conseille tout simplement de dire, avec des mots plus simples encore (ils ont des chargés de com’ très compétents pour cela), la vérité aux Français :

Le devenir du glyphosate doit reposer sur une évaluation objective de la balance bénéfices/risques. Etant donné les immenses services rendus aux agriculteurs et aux gestionnaires de zones non agricoles (un exemple parmi tant d’autres), objecter le principe de précaution pour l’interdire paraît disproportionné, compte tenu des nombreux réexamens effectués sur plus de 40 ans selon des standards scientifiques et techniques régulièrement actualisés.

Après tout, ce sont encore les Français qui les élisent, pas les ONG qu’on sache !

Lire aussi :
> Comment le glyphosate est instrumentalisé par Bruxelles et par Paris

11 commentaires sur “La France a le pouvoir d’interdire le glyphosate mais ne le fait pas, c’est la Commission qui le dit

  1. La France peut interdire les produits à base de glyphosate mais il lui faut en principe des arguments démontrant les risques pour la santé ou l’environnement qui seraient spécifiques , car sinon c’est de la concurrence déloyale. Bruxelles ne prend donc pas non plus ses responsabilités : elle aurait mieux fait d’argumenter scientifiquement sur la valeur de ses conclusions en ne laissant pas les guignols du circ et les png dire n’importe quoi.
    Macron, bien qu’il veuille détruire les frontières risque de le faire ( interdire le glyphosate)car ,  » en même temps », il a besoin de faire croire qu’il est pour la souveraineté de la France ( car 70 % des Francais sont pour!). Si le prix a payer est de 1 ou 2 milliard€ ce n’est rien car il suffit d’augmenter la dette d’autant.
    Quelle lâcheté , d’un côté comme de l’autre.On se croirait dans une cour d’école . Une belle démonstration que l’Europe ne peut plus fonctionner.

  2. Le Commissaire Andriukaitis s’est un peu beaucoup avancé en laissant entendre que la France pouvait interdire tous les herbicides à base de glyphosate.

    Encore faudrait-il que la France ait des arguments qui résistent à un contrôle judiciaire et, éventuellement, politique (par exemple à l’OMC). Mais gageons que les grands pays producteurs agricoles ne se précipiteront pas à Genève pour, en fait, rétablir la compétitivité des produits français face aux leurs…

  3. Le Commissaire Européen devrait s’offrir une Grande page dans le Monde, Libé, le Nvl Obs ou le Figaro pour que sont message passe bien !!!
    Car je doute clairement que les médias français subventionnés par l’Etat donne cette information au grand public !!!

  4. Quelques articles récents à commenter:

    Le glyphosate dans les fluides corporels a augmenté en Californie depuis 25 ans
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2017/10/25/97001-20171025FILWWW00054-californie-hausse-du-taux-de-glyphosate-dans-l-organisme.php

    Normal plus utilisé sur les maïs résistants, sur les céréales avant la récolte mais cette seconde pratique est ancienne… niveau augmenté mais sans risque pour l’organisme loin de la DJA dans l’alimentation.

    La Californie envisage de l’interdire
    https://www.forbes.com/sites/wlf/2017/11/27/first-amendment-suit-takes-aim-at-californias-listing-of-glyphosate-as-a-potential-carcinogen/#550963871aba

    Pas fait encore!

    On lira aussi Protection des forêts contre l’incendie: fiches techniques pour les pays méditerranéens de Pierre Yves Colin et l’intérêt des herbicides pour entretenir la forêt et le sous bois sans détruire la végétation.

    Plus de glyphosate à dose très réduite autour des maisons et dans la végétation aurait certainement évité le drame actuel en Californie.

    De très faibles doses de glyphosate permettent d’éviter facilement la croissance des plantes sans les tuer, largement utilisé autrefois sur les jachères et meilleur moyen d’entretien du sous bois, bien plus facile que les moyens mécaniques souvent peu performants et très couteux.

    Avec cet outil plus généralisé, la lutte contre les incendies, qui font des ravages en Europe et plus encore en Californie, des centaines de vies seraient épargnées chaque année, victimes directes des feux , sachant qu’en sus les incendies dégagent aussi des quantités impressionnantes de dioxines et autres substances très cancérigènes … très naturelles avec des milliers de victimes indirectes via la pollution de l’air mais aussi qui se dépose sur les végétaux qui rentrent dans la chaine alimentaire.

    1. Ouh là là! Ce blog en lien c’est du lourd! Surtout au niveau du style, parce que pour les arguments c’est plutôt léger…

      1. Ouh là la! C’est un blog qui mérite une visite…

        Xochipelli, alias Dominique Guillet… Kokopelli…

        Nous n’irons plus pointer chez Gaïa… c’est à lire!

        1. Effectivement, l’entrée en matière constitue déjà tout un programme d’informations mal comprises, incompétence ou volonté de nuire à la bonne information? : « le syndrome de la Malaria existe, surtout, de par le fait qu’une bonne partie de l’humanité est privée des conditions sanitaires les plus primordiales, pour ne pas parler d’une absence d’accès primaire à de l’eau potable digne de ce nom. »
          La malaria n’a rien à voir avec l’eau potable ( alimentation) mais avec l’eau stagnante ( environnement et biodiversité). La Corse qui n’avait pas de problème d’eau potable du fait de nombreuses sources et rivières était totalement impaludée dans la plaine d’Aléria du fait des marécages, drainés depuis pour développer l’agriculture, mais avec un changement radical par rapport à cette maladie du fait de pulvérisation massives de DDT comme les américains on su le faire sur toutes les régions de leur avancée, à risque malaria en 1944-45.
          Drainage des sols, DDT et quinine en France et sur le pourtour méditerranéen ont eu la peau des anophèles ou du plasmodium transmis.
          Une forte amélioration a été observée ailleurs dans le monde ( le drainage étant impossible partout), mais avec dégradation avec l’abandon du DDT.
          Il est clair que l’abandon ou l’interdiction du DDT a fait la fortune des labos pharmaceutiques commercialisant les antipaludéens mais les petits lobbies écolos seraient alors, volontairement ou pas, au service de ces mêmes labos. A méditer sur les alliances moralement improbables mais tellement évidentes dans les faits. Alors pour qui pourrait rouler sans le dire Kokopelli ?

    2. @xochidou
      ce site ( kokopelli) débite âneries t mensonges: dire que Syngenta est un des leaders dans les vaccins montre un peu le niveau ( Syngenta n’a aucune activité en pharmacie ou vaccins..). Dire que Novartis et Astra zeneca sont des filiales de Syngenta montre que l’auteur d el’article ne sait rien et ne comprend rien. Tout cela est de la bouillie pour chat. beurk!

      1. D’autant que Syngenta est passé depuis dans le giron du géant de la chimie chinoise ChemChina et uniquement pour ses semences et son agrochimie.
        Cela démontre bien l’importance stratégique de la production agricole, seule ressource durable et renouvelable d’hydrates de carbone biosourcés et de protéines biosourcées, de fibres aussi, utilisant beaucoup de soleil, pas mal d’eau et un peu de chimie et encore trop d’énergie… cela ira mieux dans 10 ans avec le green ammonia.

        On notera qu’il n’existe plus que 4 acteurs majeurs de la génétique et de la Chimie en agriculture avec l’américain Dow /Dupont, l’allemand Bayer /Monsanto , le chinois ChemChina /Syngenta et dans la seule chimie l’allemand BASF.

        La perte de compétence française dans le domaine de l’agrochimie est un drame et une carence stratégique qui date de 1995.

  5. Un vieux commentaire qui est resté en rade:

    Le Commissaire Andriukaitis s’est un peu beaucoup avancé en laissant entendre que la France pouvait interdire tous les herbicides à base de glyphosate.
    Encore faudrait-il que la France ait des arguments qui résistent à un contrôle judiciaire et, éventuellement, politique (par exemple à l’OMC). Mais gageons que les grands pays producteurs agricoles ne se précipiteront pas à Genève pour, en fait, rétablir la compétitivité des produits français face aux leurs…

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