Bouillie bordelaise : vraiment naturelle ?

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La bouillie bordelaise, c’est LE fongicide incontournable du jardinier amateur et des producteurs bio pour lutter notamment contre le mildiou. Composée de sulfate de cuivre additionné de chaux (elle contient 20% de cuivre métal), le produit se présente sous la forme d’une poudre (ou de micro-granulés) bleu turquoise, à diluer dans de l’eau pour pulvérisation. La bouillie bordelaise exerce son effet par le biais des ions cuivre du mélange. Ces ions affectent des enzymes dans les spores des champignons bloquant leur germination. Elle doit être utilisée de manière préventive, avant que la maladie fongique ne se soit développée.

La bouillie bordelaise est donc tellement utilisée que le jardinier amateur en oublierait presque qu’il s’agit d’un produit phytosanitaire, à utiliser comme toute substance de ce type, avec précaution et suivant les règles indiquées par le fabricant.

Ce que les tenants de l’agriculture bio oublient ou font semblant d’oublier, c’est que la bouillie bordelaise que l’on achète dans le commerce est également composée d’adjuvants…donc la fonction première est de permettre au produit de « coller » à la plante.  Et ces adjuvants sont loin d’être tous « bio ». Exemple : l‘Abion E, composé de 36% de paraffine ou encore Heliosol composé d’alcools terpéniques…

Alors à quand l’abandon de la bouillie bordelaise ?

6 commentaires sur “Bouillie bordelaise : vraiment naturelle ?

  1. Produit dépassé , dangereux pour les sols et les vers de terre .Seul moment où je l’utilise sur vigne , au mois d’août ,à petite dose ,contre le mildiou mosaïque parce qu’on n’a pas besoin de re-traiter s’il ne pleut pas étant donné que bien sûr la lumière ne le détruit pas …

  2. Pourquoi les bios acceptent ils la bouillie bordelaise et refusent ils l’azote minéral produit à partir de l’azote de l’air ( qui est bien naturel) ? Mystère.D’où leur vient ce goût immodéré pour l’épandage d’excréments ( fumier, lisier) dans les champs? Bien sûr, sans bouillie bordelaise il n’y a plus de vin bio en France mais alors pourquoi ne pas étendre le même raisonnement à l’azote minéral? la toxicité du cuivre pour l’environnement est un problème sérieux car à force d’en mettre tous les ans sur les mêmes parcelles ( vigne, arbo) on stérilise le sol mais là on n’entend pas trop les pédologues adeptes du bio ( Bourguignon and co), eux qui disent qu’avec le conventionnel le sol est  » mort  » ! ( ce qui est faux ).

  3. @ Visor,
    Le refus de l’azote de l’air pour fertiliser le sol vient d’A howard qui a fondé le mouvement de l’ « organic farming », observation dans les années 20 et mouvement dans les années 40.
    C’est le courant aristocratique de l’écologie britannique.
    A l’origine les observations d’A Howard ne sont pas totalement dépourvues de fondement bien qu’excessives, l’azote organique est complet, les engrais azotés seuls ou même N,P,K peuvent induire des carences en oligoéléments si la plante croit trop et trop vite. Toutefois c’était en 1930, les connaissance en nutrition des plantes ont corrigé ces carences dans les connaissances depuis longtemps mais les décroissants sont restés en 1930, sans vraiment comprendre pourquoi. La décroissance est un mantra que l’on se répète et que l’on échange mécaniquement, une religion abrutissante.

  4. En sus la bouillie bordelaise et l’usage du cuivre en général en agriculture fait l’objet d’une intention d’interdiction ancienne dans l’UE notamment dans le protocole de protection de la mer du nord.

    C’est l’effet sur les coquillages notamment les huîtres et les moules qui était en cause.

    On retrouve le même phénomène dans les bassins quasiment fermés dans lesquels se développe la conchyliculture.

    C’est le cas sur Marennes en Charentes, la vigne est responsable mais aussi sur Arcachon dans ce cas avec les coques des plaisanciers enduits de cuivre comme antifooling.

    Seul l’activisme des bios et de l’ITAB en France fait que ce fongicide reste autorisé aux doses excessives où il l’est, toxique pour les vers de terre et la faune du sol en général, stérilise les sols par intoxication des plantes, principale cause de la régression des coquillages et algicide.
    Il est dangereux aussi pour l’application plus que la plupart des fongicides de synthèse et des questions se posent pour le consommateurs à dose élevées.

    1. Une toute petite (et amicale 🙂 ) remarque :
      Marennes est une commune sur la côte atlantique, située dans le département de la Charente-Maritime.

    2. « Seul l’activisme des bios et de l’ITAB en France… » ?

      Non, il y a eu une alliance avec de méchants capitalistes producteurs de bouillies.

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