« Le Roundup face à ses juges » : premières impressions

Partager sur : TwitterFacebook

Rien ne change sur la planète Marie-Monique Robin, c’est la première impression que nous donne la diffusion à l’instant de son dernier film « Le Roundup face à ses juges » sur Arte. Complètement à charge, ce documentaire est clairement conçu pour conforter l’opinion publique dans son opposition au glyphosate, opinion elle-même façonnée par des années de propagande écologiste et médiatique. Un coup de massue médiatique dont les défenseurs de cet herbicide, il faut l’admettre, auront du mal à se remettre. « L’enquête » de Marie Monique Robin n’est en réalité qu’une illustration en image des auditions de « témoins » au cours du « tribunal » Monsanto qui s’était tenu à La Haye fin décembre et dont le « jugement » a été rendu en avril 2017. Ce « procès » étant déjà une vaste parodie de justice en lui-même, il ne fallait pas s’attendre à autre chose du film l’illustrant. Marie-Monique Robin nous emmène ainsi en France, en Argentine, au Sri Lanka, aux Etats-Unis, pays d’origine de certains témoins, qui auraient été victimes du glyphosate. Difficile ne pas compatir au sort des personnes concernées, c’est là toute la force de la « méthode » Robin : solliciter notre compassion pour nous ôter toute faculté d’analyse et de recul.

Nous avons d’ores et déjà relevés plusieurs points :

-Si le glyphosate était réellement cancérigène, pourquoi ne pas avoir enquêté sur une « épidémie » de cancers parmi les agriculteurs français, qui utilisent cette molécule depuis plusieurs dizaines d’années ? Chez Alerte-environnement, nous sommes bien placés pour savoir que cette épidémie n’existe pas. Le terme « épidémie » est même un piège qu’il convient de dénoncer !

-Marie-Monique Robin omet sciemment de nous donner l’ensemble des éléments d’identité de certains intervenants. C’est le cas de Peter Clausing, toxicoloque…et membre de l’ONG anti-pesticide Pan Europe. C’est aussi le cas de Christopher Portier, « expert américain » de renommée mondiale payée par deux cabinets d’avocats 160 000 dollars de 2015 à 2017 pour du conseil anti-Mansanto.

Il faudra des jours, voire des semaines pour une analyse complète des assertions de Marie-Monique Robin. Nous sommes certains que des blogueurs de la sphère d’information agricole et environnementale sont déjà sur leurs claviers ; nous relaierons leurs analyses au fur et à mesure de leurs publications.

8 commentaires sur “« Le Roundup face à ses juges » : premières impressions

  1. Nous avons là un nouvel exemple de désinformation. Les techniques sont connues et elles fonctionnent. Moins les masses ont d’esprit critique plus il est facile de les manipuler.
    Nous ne sommes plus dans le rationnel et répondre aux  » experts  » avec d’autres experts ne convaincra pas ceux qui ont été manipulés. je pense qu’il faut davantage mettre en lumière l’ensemble des coûts des méthodes alternatives au glyphosate ( avec des histoires mieux structurées et convaincantes) et communiquer sur les multiples avantages du glyphosate. Il ne faut pas rester sur le mode défensif.

  2. J’ai regardé en faisant autre chose en même temps…

    C’est pitoyable. Mais malheureusement, ça fera le buzz.

  3. j’ai adoré la question (très propagande et manipulatrice) : « est-ce qu’une personne de votre famille ou de votre entourage a déjà eu un cancer au cours des 15 dernières années » …
    Rien de plus facile pour faire peur aux gens : tout le monde peut répondre oui à cette question :
    – Elle ratisse large :
    * la famille (parents souvent vieux donc plus de risque, enfants, cousins…). On a facilement une dizaine de personnes..
    * l’entourage : là se sont les collègues de travail, les amis, les connaissances… On a facilement plusieurs dizaines de personnes.
    – Elle prend une échelle de temps (15 ans) très longue : cela assure d’avoir au moins une personne âgée et donc augmente « la chance » d’avoir un cancéreux dans l’entourage !!!

    Vous pouvez poser la même question à des agriculteurs bio ou consommateurs bio. et arriver à la réponse attendue et la conclusion sous-entendue : oui !
    Vous avez posez une question orientée (sur vos présupposés) et obtenez exactement la réponse qui conforte vos idées !!!
    C’est une fraude scientifiquement parlant !!!

  4. Si les politiques laissent faire et ne défendent pas les institutions chargées de faire le job d’évaluation scientifique ( ANSES….) c’est qu’il y a une raison!!! En fait, ils suivent les étapes de la subversion (bien décrites par l’ex KGB Bezmenov: voir ses videos sur internet) : il faut d’abord démoraliser les masses ( c’est fait ! avec dette, immigration, chômage, peurs variées d’intoxication, des vaccins, des pesticides, des OGM etc…) ; c’est l »étape la plus longue ( 15 ans au moins). Ensuite viendra la déstabilisation ( 2 ans), puis le chaos( quelques semaines), puis la  » normalisation , c’est à dire la reprise en main par un pouvoir de type dictatorial mais voulu par les masses ( servitude volontaire: elle n’est pas belle la vie?). Bien sûr à ce stade tous les idiots utiles sont éliminés ( exécutés!) car ils sont très dangereux lorsqu’ils réalisent qu’ils ont été manipulés.On approche donc du basculement et du point de non retour.

Les commentaires sont fermés.