Quand des carottes bio contiennent plus de résidus de phytos que des carottes conventionnelles

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Scandale sanitaire ! France 3 a eu la bonne idée de faire analyser 8 marques de carottes, quatre issues de l’agriculture conventionnelle et quatre « bio. » Surprise, les résultats ne sont pas vraiment ce qu’on attendait. Du côté des carottes « conventionnelles », France 3 a constaté aucune trace de pesticides chez les produits Leader Price et Carrefour, et des traces « inférieures aux limites maximales autorisées » sur les carottes Lidl et du primeur du quartier.

Côté bio, si les carottes Carrefour, Naturalia et La Vie Claire sont sans résidus, « celles de Bio c’Bon présentent des résidus de trois produits phytosanitaires, totalement interdits dans la culture biologique ».

Et France 3 de conclure « Nos carottes non-bio achetées 89 centimes le kilo contiennent moins de résidus que ces carottes bio à 2 euros 10″ ».

Notre conclusion sera légèrement différente : contrairement ce que nous répète jour après jour la doxa médiatico-écologiste, les légumes « conventionnels » sont loin d’être imbibés de pesticides ! Et pour les mêmes apports nutritionnels, les carottes conventionnels sont bien moins chers!

10 commentaires sur “Quand des carottes bio contiennent plus de résidus de phytos que des carottes conventionnelles

  1. En bio, obligation de moyens et non de résultats. Les résultats des analyses ne sont donc pas surprenants, et sur le plan santé, pas de différences notables entre toutes ces carottes.

  2. encore un exemple de plus…. on a des exemples de plus en plus fréquents confirmant une évidence … les produits issus de l’AB ne sont pas meilleurs et surtout pas plus sains que ceux de l’Agriculture conventionnelle.
    Si effectivement les pesticides chimiques de synthèse ne sont pas autorisés pour l’AB (sauf certains et pas des moindres : préparations à base de cuivre et de soufre), il y a un énorme mensonge par omission : c’est que l’AB utilise légalement 439 pesticides.
    Dans toutes les analyses qui sont faites pour trouver des tracicules de pesticides, on ne cherche jamais ceux qui sont autorisés en AB !!!
    Alors évidemment l’AB appelle les pesticides qu’elle utilise « biopesticides » :
    * pour ne pas apeurer le gogo et bobo car il est bien connu que bio lave plus blanc que blanc
    * et parce qu’il est bien connu qu’il existe une chimie spécifique pour l’AB !

    Aujourd’hui, aux infos de 13 h sur l’A2 : 1000 intoxications par an avec les champignons ramassés dans les bois. C’est sûr, le naturel n’est pas dangereux ! c’est pourtant parmi les plantes ou les animaux que l’on trouve les poisons les plus violents sans compter les toxines dues à des contaminations (bactériennes ou fongiques, plus fréquentes dans l’alimentation issue de l’AB !.

    Il serait temps que les journalistes (journaux), ainsi que les services du marketing de l’agroalimentaire aillent se former, lisent, apprennent à partir de sources sûres et ne se fassent pas (plus) les portes-voix d’associations « anti-tout » dont ils sont incapables de déceler la nullité et la médiocrité !

    1. Il est tout à fait logique que la nature a fini par sélectionner quantité de substances très toxiques car c’est la manière  » naturelle  » de se protéger pour ne pas se faire manger par les autres ( en particulier pour les espèces plus faibles). L’homme a identifié un nombre extrêmement restreint d’espèces à peu près mangeable à court terme.
      La chimie de synthèse pour les pesticides sélectionne au contraire ( parmi des millions) les produits les moins toxiques possibles.

    2. Les cas d’accidents alimentaires les plus nombreux et les plus graves dans les pays développés ou même d’expositions chroniques à des substances dangereuses concernent des substances naturelles: graines de datura, mycotoxines, ergot du seigle.
      Toutefois mycotoxines et ergot font l’objet d’une surveillance suffisante pour éviter les intoxications aigues. Les deux restent préoccupants pour des intoxications chroniques, comme les contaminants ubiquitaires et les métaux lourds d’ailleurs.
      La presse attirant l’attention sur les pesticides et les nitrates dans l’eau et le bobo citoyen consommateur ne se doute de rien.
      Les politiques regardant où regarde le citoyen, donc ne demandent rien du coté où se situent les vrais risques chroniques non plus!
      Seuls les petits et gros malins se préparent au moment où le lièvre sera soulevé. Cela viendra des marchés internationaux avec des importateurs de grains suffisamment riches et puissants pour exiger des importations parfaitement saines sur le plan des mycotoxines, la Chine par exemple qui devient plus exigente vis à vis des alcaloïdes de l’ergot.

  3. Au fait pas trouvé de quels pesticides il s’agissait … pesticides de synthèse évidemment sinon le bio peut utiliser des pesticides non de synthèse.

  4. Merci.
    Cela pourrait être donc une filière bio qui se fournit dans le stock conventionnel, plus efficace sur le plan économique.
    C’est pas bien du tout et totalement illégal. Très répréhensible.
    Les viticulteurs ou producteur de Pdet ont fait largement de même les années à forte pression de mildiou, rien à récolter et rien à vendre, ou bien sont allés s’approvisionner dans le stock phyto conventionnel pour sauver la récolte.

    Secret de polychinelle sauf dans la profession concernée où tout le monde se marre.
    L’Italie est le pays qui pratique certainement le plus facilement les vases communiquants entre silos bio et conventionnel, en cas de besoin, la France étant bien moins impactée, d’où l’importance d’un bio local, au moins hexagonal.

    Surtout vrai pour des cultures qui craignent la destruction totale du fait des maladies certaines années, pas pour les carottes qui peuvent s’en sortir sans phyto, moches mais non détruites.

    Autre option, ces pesticides de synthèse ont été vendus comme des huiles essentielles aux producteurs de carottes, comme pour le coup du fipronil dans les oeufs … anti poux dont la filière bio a été plus grande consommatrice, et fraude dont on ne parle plus … parce qu’elle concernait un produit bio, pour la filière bio.
    L’anti poux était tellement efficace que même la filière oeufs conventionnelle l’avait adopté.

  5. Un jour, l’information parviendra aux oreilles de tous: le « bio » est:
    – Au mieux, une opportunité commerciale pour de gros malins qui trouvent ainsi le moyen de prospérer sur la crédulité et la bêtise de certains.
    – Au pire, une arnaque morbide et malhonnête qui doit être dénoncée.
    Dans les deux cas, les thuriféraires du « bio » sont à dénoncer fortement pour dénigrement généralisé de tous les métiers de l’agriculture. Il est absolument intolérable de prospérer sur ce « fondement ».

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