Suicides chez les agris : la responsabilité des marchands de peur

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agriculteursLe Figaro revient sur la 3e édition de la « cérémonie d’hommage aux centaines d’exploitants qui se sont donné la mort cette année » qui avait lieu dimanche 8 octobre à Sainte-Anne-d’Auray, dans le Morbihan. « Venus de tout le pays, des proches endeuillés sont venus assister à une messe très émouvante présidée par le père André Guillevic » rapporte le quotidien. Dans son homélie, l’homme d’Église a insisté sur l’impérieuse nécessité de « trouver des solutions » pour prévenir ces drames sans chercher à « désigner des coupables ». Des coupables, peut-être pas, mais des responsables ?

Une absence de statistiques officielles depuis 2011…

En effet, le suicide est un véritable fléau dans le monde agricole français, au point d’en être devenu la troisième cause de mortalité, après les décès par cancer et par maladies cardiovasculaires. « Il ne se passe pas un jour sans que l’on me communique un faire-part de décès d’un agriculteur qui s’est donné la mort où que des proches m’appellent au secours », explique au Figaro Jacques Jeffredo, un maraîcher retraité de Sainte-Anne-d’Auray, à l’origine de cette cérémonie du souvenir qui recense environ 600 suicides d’agriculteurs par an, « soit quatre fois plus que les dernières statistiques officielles qui datent de… 2011 ». De quoi s’interroger, donc, sur les responsabilités dans ces drames humains.

Des boucs émissaires accusés de polluer et de maltraiter les animaux

Le Figaro cite « trois facteurs principaux » et « le premier d’entre eux » est « sociétal » : « les agriculteurs souffrent du manque de reconnaissance », « ils s’estiment être les boucs émissaires d’une société qui ne les verrait que par leur prisme de la pollution ou du bien-être animal. Ils sont sujets à des controverses nationales et ne savent pas comment réagir », complète François Purseigle, professeur des universités en sociologie à l’École nationale supérieure agronomique de Toulouse. Un mal-être suscité et installé par les marchands de peur (et de mensonges ainsi que d’approximations) qui multiplient les campagnes nationales de dénigrements. Concrètement, le suicide de Jean-Michel Le Troadec le 30 août dernier en Bretagne l’illustre bien. Juste avant son geste désespéré, le lisier de l’agriculteur s’était répandu dans le cours d’eau le Jaudy à la suite d’un accident… Pour lui, c’était au choix : des rassemblements d’écolos du coin, des invectives, des menaces, etc. ou la mort.

Un tabou pour les États généraux de l’alimentation

Ajoutez-y aussi le sentiment d’isolement et les difficultés économiques provoquées par « la baisse des revenus, la montée des charges et… la mise en place des nouvelles contraintes administratives et environnementales » qui « accentuent la difficulté du métier », en partie le résultat du travail de puissants lobbies écolos. Une situation dramatique qu’aucune autre catégorie professionnelle ne supporterait et pourtant, « pour l’instant, le sujet n’a pas été abordé lors des discussions des États généraux de l’alimentation qui se tiennent en ce moment », ne peut que constater (et nous avec, même si cela ne nous étonne pas) Le Figaro.

3 commentaires sur “Suicides chez les agris : la responsabilité des marchands de peur

  1. Il n’y a pas que les agriculteurs, les sections d’assaut de le bienpensence on aussi tué un nana de 33 ans

    https://www.youtube.com/watch?v=vhcZG0U4lis
    http://www.fredzone.org/melania-capitan-celebre-blogueuse-de-chasse-sest-suicidee-334

    je suis pas fan de chasse, mais ya plus méchant, genre bruler des bagnoles de flics ou saccager des maïs homosexuels…
    mais ceux là il y a des gens pour les défendre

    lisez les commentaires sur fredzone… ca donne envie de pleurer et de vomir ensuite.
    la haine libérée.
    Notre société à libéré des haines, légales et soutenues par les média.

  2. 30 % des agriculteurs vivent avec moins de 350 € par mois. 80 % ont un revenu inférieur au smic. Et cela pour des horaires dépassant les 50 h par semaines.
    Et après vous voyez les mêmes personnes qui leur crachent à la figure (Mélenchon, Corbières, Mailly, Martinez…) faire la grève pour demander encore plus de fonctionnaires, encore plus d’argent pour eux et encore moins de travail… Sans se souciez une seule seconde de qui va payer pour cela, qui va subir les foudres de ces nouveaux « inquisiteurs fonctionnarisés » (et oui, il faudra bien donner « un travail » aux nouveaux fonctionnaires, ce qui veut dire de nouvelles lois, nouvelles normes, nouvelles contraintes à faire respecter !!!).

  3. Il faut aussi indiquer la sur administration ( bientôt il y aura un fonctionnaire pour une dizaine d’agriculteurs) qui fait perdre tout l’intérêt du métier car beaucoup ont choisi ce métier pour la liberté ( être  » son patron « ). Les politiques socialistes ( de l’ex UMP ou de l’ex PS) se payent cher un jour ou l’autre: d’un côté il y a des subventions et de l’autre la mainmise par l’état et il faut subir des fonctionnaires bien souvent gauchistes qui détestent la liberté individuelle et les propriétaires. Dans l’ex Union soviétique ( le modèle de nos politiques ) aussi il y avait énormément de suicides et l’espérance de vie était basse : les choses ne se sont améliorées qu’avec l’abandon du communisme.

Les commentaires sont fermés.