Bio : les raccourcis de Santé Magazine

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bioUne alimentation bio ferait baisser le risque de syndrome métabolique titre Santé Magazine. Un beau raccourci dû à un interprétation très rapide de l’étude Nutrinet Santé. Petit rappel du principe : L’étude Nutrinet Santé est une étude de cohorte (portant sur un groupe de sujets suivis pendant plusieurs années) réalisée sur une large population d’adultes volontaire en France dans le but de mieux évaluer les relations entre la nutrition et la santé et de comprendre les déterminants des comportements alimentaires. il s’agit d’étudier les comportements alimentaires et leurs déterminants en fonction de l’âge, du sexe, des conditions socio-économiques, du lieu de résidence de ces volontaires et les relations entre les apports alimentaires, l’activité physique, l’état nutritionnel et la santé (obésité, hypertension artérielle, diabète, maladies cardiovasculaires, cancers…). Ces « nutrinautes » ont accepté de participer pendant cinq ans à cette étude lancée en 2009 en répondant chaque année sur le site à des questionnaires sur leur alimentation. C’est grâce à la collecte de ces données que de nombreuses informations sur l’alimentation et l’état nutritionnel des Français ont fréquemment été publiées dès les premiers mois de l’étude.  Et les derniers travaux en date dévoilés par l’Inra portent sur l’impact bénéfique de l’alimentation biologique sur le métabolisme.

Et Santé Magazine de s’enthousiasmer :  Plusieurs chercheurs ont en effet montré qu’une consommation importante d’aliments bio, essentiellement des végétaux (fruits et légumes), est associée à une moindre probabilité de présenter un syndrome métabolique (obésité abdominale et au moins deux facteurs comme une hypertension artérielle, un faible taux de cholestérol HDL et/ou un taux élevé de triglycérides).

Le magazine rapporte les conclusions de professeur Emmanuelle Kesse-Guyot, chercheuse à l’INRA. « Les adultes qui consomment 62% de leur régime alimentaire ont une probabilité plus faible de 31% de présenter un syndrome métabolique, par comparaison à ceux qui ne consomment quasiment pas d’aliments bio. ». […] Leurs premières interprétations tendent à affirmer que les consommateurs bio seraient moins exposés aux résidus de pesticides, « les fruits, légumes et céréales étant parmi les produits les plus contaminés selon les données européennes. », indique la chercheuse.

Une interprétation hâtive des propos de cette chercheuse qui va à l’encontre de l’évidence : si le consommateur de bio présente moins de syndromes métaboliques, c’est qu’il est particulièrement sensibilisé aux notions d’équilibre nutritionnel. Il mange plus de fruits et légumes, etc… Bref, si vous mangez tous les jours des pâtes carbonara 100 % bio, vous aurez un problème métabolique !

12 commentaires sur “Bio : les raccourcis de Santé Magazine

  1. C’est bien triste pour l’INRA ( et pour nous) d’en arriver là. Voilà la conséquence du recrutement de sociologues, psychologues ( ceux qui pensaient qu’il y avait addiction aux pesticides chez les agriculteurs!), de militants gauchistes … qui n’ont pas le niveau en mathématiques et en statistiques. Il leur arrive de confondre corrélation et rapport de cause à effet, mais ils ne savent pas ce qu’est mathématiquement une corrélation.
    La  » chercheuse  » indique quand même que les  » avantages  » du bio sont effacés chez ls fumeurs. Ou bien cette chercheuse est nulle en stats , ou bien elle est corrompue, ou bien cherche t elle désespérément à faire parler d’elle… mais cela montre qu’il n’y a pas de gouvernance à l’INRA pour garantir le niveau des publications faites au nom de l’INRA. Ceci entâche l’image de cet institut et pénalise les bons qui restent.

    1. Visor , vous dites: « Ceci entâche l’image de cet institut et pénalise les bons qui restent. »
      L’image de l’INRA entaché!!!!! Elle complète la vrai image de ce qu’est devenu l’INRA plutôt!!! Je me répète mais il faut le dire haut et fort :l’INRA ne travail plus pour les agri français mais contre l’agriculture française. C’est devenu un organe de propagande bobobio . (où sont ils les scientifique de l’INRA pour parler de la vérité sur les PGM ou sur le glypho??? Ils sont dirigé par l’idéologie a la mode « anti vérité scientifique ». Pour eux également la fin justifie les moyen (confère les CEPP dont huyghe est super content).
      Pour les « bons « qui restent , êtes vous sure qu’ils soit vraiment bon?? Les vraiment bons ont quitté cette chose qu’est devenu l’INRA.
      J’ai pu assister a une fumisterie organisé a la fac de bordeaux sur les dernières avancées sur les connaissances du risque phyto sur la santé humaine. Une honte dans une faculté française organisé par madame baldani (faisant partie de la clique qui a infiltré le CIRC pour arriver a cette fausse classification minable du glypho )
      On a assisté a une présentation complètement orienté du glypho , montré aussi dangereux que le DDT (classé cancérigène probable aussi), et comparer de façon surtout pas objective avec le malathion et autre molécule retiré depuis longtemps déjà.
      Baldani n’a surtout pas précisé que le travail du CIRC était sur la classification du « danger cancer » et non sur le risque de cancer pour humain. Je suis intervenu et est eu du mal a lui faire avouer. Pour la suite de la présentation, une succession de chercheurs de l’INRA qui m’ont fait « de la peine ». Leurs travail semblait sérieux mais ses pauvres chercheurs de l’INRA semblaient dépité et triste a chaque conclusion de leurs études qui ne pouvaient pas prouver les divers risque pour la s

        1. oui madame baldi vous avez raison Seppi. mes excuses pour cette erreur et
          merci de cette correction .

  2. J’ai essayé de voir le papier et je n’ai pas réussi mais sur le site de l’inra ils disent ça sur la méthodologie :

    « La proportion d’aliments bio dans l’alimentation habituelle de ces personnes, renseigné par des questionnaires, a permis de les regrouper en trois groupes comparables :

    Groupe 1 : pas ou très peu d‘aliments bio, en moyenne 4 % des aliments totaux ;
    Groupe 2 : Peu ou en partie, en moyenne 24 % ;
    Groupe 3 : Beaucoup d’aliments bio, en moyenne 62 %.

    Ces 3 groupes ont été comparés à l’aide de méthodes statistiques sophistiquées, qui permettent de prendre en compte les autres différences connues entre ces personnes dont l’âge, le sexe, l’éducation, l’activité physique, le tabagisme, l’alimentation globale (score du PNNS), l’apport d’énergie, l’antériorité de la consommation d’aliments bio, etc. »
    Donc apparemment les groupes sont comparables mais perso je ne sais pas ce que c’est que des  » méthodes statistiques sophistiquées » …à voir donc ?
    Je ne m’y connais pas mais je pense qu’il est quand même très difficiles de faire des groupes comparables tellement le nombres de facteurs est important.

    Pour la chercheuse ( Kesse-Guyot ) cette différence serait peut être lié aux résidus de pesticides qui pourraient avoir un effet de perturbation endocrinienne.

  3. « Pesticides qui pourraient avoir un effet de perturbation endocrinienne. »
    Si tel est le cas, l’INRA laisse vivre en son sein des « chercheurs  » engagés dans la pseudo-science, les résidus de pesticides ne sont pas l’apanage de l’agriculture conventionnelle puisque les perturbateurs endocriniens les plus significatifs sont utilisés en bio, à savoir l’huile de neem.

    Les pyrethrinoides sont accusés pour certains d’être PE mais des pyrethrines ( naturelles) ayant le même profil tox et écotox que de nombreux pyrethrinoides (de synthèse) sont largement utilisés en bio.

    Le PE le plus consommé par la population française reste l’EE2 des pilules contraceptives. Les françaises sont les champions du monde pour l’exposition à ce PE aux effets très significatifs notamment sur la prise de poids.
    https://destinationsante.com/dossiers/La-pilule-fait-elle-ineluctablement-grossir
    http://www.medisite.fr/contraception-pilule-contraceptive-la-prise-de-poids-un-effet-secondaire.3459963.373055.html

    Les vrais consommateurs bio bien engagés se posent ( à juste titre ) des questions sur l’effet de ce moyen de contraception sur la santé ( modification significative des équilibre hormonaux et tendance à la prise de poids des consommatrices)

    Enfin, il n’existe pas de méthode statistique aussi sophistiquée soit-elle capable de séparer l’effet de l’alimentation bio ( pas d’engrais minéral, plus de travail du sol, pas de pesticide de synthèse) sur le « syndrome métabolique ».
    L’hypothèse la plus vraisemblable tient effectivement à une tendance des consommateurs bio à manger plus de fibres , plus de légumes et de fruits, moins de viande et surtout de viandes grasses, de faire plus de sport, changer les outils de contraception vers des moyens moins chimiques et perturbateurs que l’ingestion d’EE2, bref de prendre davantage soin de leur corps.

    Il serait intéressant de voir également le profil socio professionnel, nombreux enseignants dans les consommateurs bio certainement, qui disposent de plus de temps pour réfléchir à une alimentation et une activité plus saine.

    Mettre la différence sur les prétendus effets des PE liés aux pesticides de synthèse du conventionnel, résidus infimes et principalement dans les céréales puisque 70% des résidus de pesticides de synthèse viennent des insecticides de conservation des grains, tient de la supercherie.
    Il faudrait vérifier ces questions sur le temps consacré à l’activité physique, la préférence des fruits et légumes, le mode de contraception ont bien été posées et ont bien été renseignées, sans cela, le questionnaire et l’analyse stat qui suit est nulle est non avenue. L’alimentation bio serait une variable qui en cacherait d’autres, sachant que l’on peut disjoindre dans une étude plus sérieuse à venir, la consommation de fruits et légumes, la pratique du sport et le mode de contraception, de la consommation de produits d’origine bio.
    En fait la « chercheuse  » enfoncerait une porte ouverte en soulignant, une nouvelle fois, qu’il faut manger plus de fruits et légumes et moins de viande, faire plus de sport, changer de mode de contraception…mais intéressant à faire plutôt que de communiquer sur des fausses relations de cause à effet.

    1. voir le site de l’étude
      http://bionutrinet.etude-nutrinet-sante.fr/node/6
      ( pour info, il y d’autres études en cours: https://www.etude-nutrinet-sante.fr/ )
      Au niveau résidus dans le sang ils recherchent les organo phosphorés ( phoxime, dichlorvos, malathion, diazinon) dans le sang car, disent ils « …organophosphates étant largement utilisés dans les modes de production classiques » . Ils ne sont pas bien au courant !!!! Pa bien sérieux tout çà.
      Il n’est pas prouvé que ceux qui s’inscrivent pour répondre aux questionnaires en ligne soient représentatifs de la population. Les 5 clusters ( typologie ) de l’étude semblent montrer une certaine partialité: mangeurs de bio standard, mangeurs de bio green,hédonistes mangeurs de bio modérés,bons mangeurs de conventionnel ( dans le sens de gros mangeur), mangeur de conventionnel standard. C’est quand même bizarre de ne pas voir de mangeur de conventionnel hédoniste, sportif,prenant soin de sa santé. Un peu stigmatisant et biaisé?

      1. @ Visor,

        Nous sommes exposés aux organophosphorés mais rien à voir avec les modes de production et tout à voir avec les modes de conservation du grain.
        Bon, il faut choisir entre des traces d’insecticides sous la LMR et des quantités significatives d’OTA voire d’aflatoxines, mycotoxines dont les champignons qui les produisent sont favorisés par les insectes des grains stockés , leur activité et leurs déplacement.
        Dans les pays africains faute de disposer de moyen efficace de conservation du grain, les teneurs en aflatoxines de la nourriture, en particulier céréales, sont édifiants avec des conséquences sanitaires effroyables, dans l’indifférence généralisée des médias européens.

        1. @alzine
          A ma connaissance pour le stockage des grains c’est le pyrimiphos qui est ou a été utilisé mais pas ceux qu’ils citent.

    1. Oh la! Qu’est ce qu’ils leur arrive? Il est dit qu’il faut mieux un jus d’agrumes industriel plutôt qu’un jus frais, qui contient donc des sporalènes, car ce dernier augmente le risque de cancer si on s’expose au soleil.

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