L’intox vient de Générations Futures, pas des aliments

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Toujours la même rengaine ! Le dernier rapport de Générations Futures sur le glyphosate est en effet une resucée de leurs multiples « enquêtes » précédentes sur l’exposition aux pesticides. Rien de neuf et, contrairement aux magiciens et illusionnistes, les tours de passe-passe de M. François Veillerette n’ont désormais plus aucun secret. Le journaliste Gil Rivière-Wekstein a notamment consacré un chapitre entier dans son livre Panique dans l’assiette sur les manipulations de l’association antipesticides et y démonte ce qu’il appelle la « fabrique de la peur ».

L’arnaque repose par exemple sur le fait de prendre un faible nombre d’échantillons (ici à peine 30) et, de surcroît, sélectionner des aliments qui seraient davantage exposés. Eh oui, Générations Futures a le comble d’expliquer que « nous avons choisi de nous concentrer sur des aliments déjà repérés par des rapports comme étant susceptibles de contenir des résidus de glyphosate ». Et même en sélectionnant ce qu’ils considèrent comme des aliments « à risque », 14 sur 30 échantillons contenaient aucune trace de glyphosate. Rien, que dalle, nada.

L’autre « truc » habituel est d’insinuer que la seule présence, même infime, de traces de glyphosate constitue un danger pour la santé. Or ce qui est important c’est de savoir à quelle dose un produit suspect devient dangereux. C’est ce que le blogueur Bunker D explique : « Encore une fois, Générations Futures nous sort des chiffres dénués de contextualisation toxicologique. Où est la comparaison à la dose journalière admissible de 0,5 mg/j/kg ? Dans le pire des cas, Générations Futures a trouvé 2,1 mg de glyphosate par kg de produit. Un individu de 50 kg devrait manger plus de 10 kg de produit quotidiennement pour être inquiété ! »

Reste un grand mystère : comment les médias reprennent les conclusions alarmantes de Générations Futures, alors que, chaque fois, les chiffres d’analyse présentés par Veillerette sont rassurants.

 

Sources

http://www.paniquedanslassiette.com/
https://www.facebook.com/LeBunkerD/posts/1910533895878494

16 commentaires sur “L’intox vient de Générations Futures, pas des aliments

  1. C’est à croire que tous les journalistes sont devenus des militants de la cause écologique (politique et non scientifique).

  2. Les militants écologistes n’en ont rien à faire de la « dose ». D’ailleurs ils attaquent clairement les DJA, les LMR etc etc etc. Car pour eux la simple présence suffit à être « en danger ».
    Les écologistes ne comprennent pas la relation dose-effet.
    Une fois, lors d’une discussion sur les DJA et les LMR avec des tenants du Bio, la sempiternelle réponse est très vite survenue : « la chimie c’est dangereux, le Bio c’est naturel donc c’est sain… ». Pour rire, j’ai proposé à un des mes interlocuteurs de boire 10 litres d’eau dans l’heure !!! C’est naturel de l’eau, et comme la dose ne compte pas, il ne risque rien… Ben il a pas voulu !!! Trop peur d’être malade !!!
    Il a compris que le « Naturel » n’est pas forcément « sain » et que la dose cà compte !!!

  3. Personne n a relevé que le glyphosate n est en pratique pas appliqué sur les récoltes et que dans ce cas il ne doit pas se retrouver dans les aliments !!!
    Ou alors ces aliments proviennent d Ogm US?

    1. Les plus grosses doses de résidus ont été trouvées dans des légumineuses. Je me demande si on a pas appliqué un traitement de dessication avant récolte.

      1. Il y a d autres produits pour cela comme par exemple le reglone également sur la sellette
        N importe comment et jusqu à preuve du contraire le glypho n est pas homologué en dessiccation que ce soit sur legumineuses et sur céréales
        Il serait urgent d éclaircir ce point par les opposants aux retraits car trouver des résidus de glypho sans avoir l AMM sur les denrées analysées s appelle de la tricherie
        À moins que le glypho provienne de la l interculture précédente ce dont je doute fortement mais il serait egalement intéressant d éclaircir ce point

        1. La réponse est facile, rien ne dit que ces lentilles et pois chiche soient produits en France, leader price, c’est plutôt de l’aliment bon marché, la France produit à peine 30 % des pois chiches qui sont consommés .
           » lentilles (Lentilles vertes Vivien Paille et Lentilles blondes Leader Price) et les pois chiches (pois chiches St Eloi et pois chiches Leader Price). »

          Si Veillerette continue il réussira à tout faire passer au bio et la quantité importée va exploser.

          1. Les quatre principaux pays exportateurs de lentilles (Canada, États-Unis, Australie et Turquie) représentent plus de 90 % des exportations mondiale.
            Et on s’étonne de retrouver du glyphosate ( sans danger et sous les LMR) dans des lentilles leader price. AhAhAh, Veillerette toujours aussi guignol, cela dit je préfère retrouver du glyphosate dans les lentilles que des graines de datura ou de crotalaire … ce qui pourrait arriver dans des lentilles bio.
            Datura et crotalaire autrement plus dangereux.

            1. Impossible de séparer des lentilles et des graines de datura.
              Certes pour des questions de cycles, le sarrasin est davantage concerné par le datura.
              On connait l’affaire des galettes mais d’autres cas avec la même origine et dans ce cas la LMR qui devient valeur limite règlementaire et sans facteurs de sécurité était explosée.
              http://www.medisite.fr/a-la-une-droguee-par-une-pizza-hallucinogene.286960.2035.html
              Face à cela la moindre fragilité autre ou la consommation simultanée de pamplemousse vous envoie dans l’au delà … mais un au delà bio car il parait que si l’intoxication est naturelle on a droit au Paradis bio, végan et rempli de bestioles de toutes sortes.
              Nous on a choisi le Paradis sans bestiole, on y tolère la permethrine, l’imidaclopride, le fipronil et le glyphosate, certains ont même accès au DDT mais c’est sans moustique tigre, sans palu, sans zika, sans chikungunya et sans dengue. On se croirait à la grande motte en 1970.

              1. Je suis passé dans le sud de la France ( Tarn et Tarn et Garonne) et, du datura, il y en plein les champs, cultivés ou pas. Inquiétant, quand même !

    2. Au Canada pour faciliter la récolte ,les lentilles ,les pois chiches ,les pois secs peuvent être défoliées au glyphosate :
      What are the desiccant/harvest
      management tools of concern
      this season?
      For pulse crop production in Western
      Canada, these products include diquat
      (Reglone), glyphosate (Roundup),
      saflufenacil (HEAT), glufosinate
      (MPOWER Good HARVEST),
      flumioxazin (Valtera), and carfentrazone
      (Aim, CleanStart).

      Il suffit donc d’acheter des lentilles Françaises !

      1. « Il suffit donc d’acheter des lentilles françaises pour éviter toute contamination par le glyphosate » mais à des niveaux où il ne pose aucun problème de santé, en dessous des LMR du codex pour pouvoir être exporté, en revanche quels risques si lentilles ou pois chiches mal désherbés:
        – datura ( dont la graine ne peut être séparée de celle de la lentille après récolte),
        – crotalaire,
        -gallega… t
        -toutes plantes extrêmement toxiques.
        Mais les bobos engagés notamment ceux désargentés sont fans de datura qu’ils boivent en tisanes avec des effets variables.

        « préparation:
        Les feuilles sont fumées, ou prises en infusions, les graines sont souvent ingéré
        toutes les parties de la plante sont riches en principes actifs, certaines tribus mastique même la racine. »

        avec pour conséquences sympas:
        _sudation
        _sensation de lourdeur
        _confusion totale
        _panique, angoisse, voir état proche de la psychoses
        _perte de la lucidités
        _hallucinations très très violentes
        _incapacité de faire la différence entres ces hallucinations et le monde réel
        _hyperactivité
        _ délires
        http://plantes-psychotropes.blogspot.fr/2006/03/datura.html

        On peut supposer que l’examen du glyphosate par le CIRC s’est fait sous consommation de datura pour certains experts, les plus actifs.
        Cela explique leur hostilité au glyphosate et l’avis un peu tiré par les cheveux puisqu’il n’est toujours pas clairement établi s’il s’agit du glyphosate ou des tallow amines… ou …!

        1. Post précédent qui n’enlève rien à l’intérêt d’acheter français et plus largement local, on le voit pour les œufs français indemne de fipronil.

          Il est donc recommandé d’acheter français agriculture conventionnelle et raisonnée ou agriculture bio, selon votre goût, vos envies, vos peurs (on peut avoir peur du conventionnel mais aussi du bio lorsque l’on a goutté aux graines germées en Allemagne ou à Bègles en 2011 ou au datura avec la farine de sarrasin) ou non peurs…. et votre bourse.

          Le conventionnel raisonné comme le bio français sont parmi les productions les plus sûres au monde, grâce à la technicité, au respect des règles, à la compétence des agriculteurs et surtout aux sols et aux climats de l’hexagone qui permettent à cette compétence des professionnels de produire des aliments sans risques.

          A compétence équivalente bien plus difficile de tenir un seuil aflatoxines très bas dans des pays tropicaux, sub tropicaux ou aux sols plus fragiles).

          Ce qui explique que l’Europe se permet un seuil pour les aflatoxines dans le lait dix fois inférieur au reste du monde, parce qu’elle peut le tenir …à condition de produire l’essentiel ou une grande partie de l’alimentation des vaches laitière. L’Australie ou les US ont on seuil 10 fois plus élevé, pas faute de technicité ou d’intelligence agricole mais pour des questions de climat et de sols.

  4. Ce sont des applications de glyphosate pre récolte, lorsque le blé ou l’orge ont viré au jaune et au moins une semaine avant la récolte , pratiques devenues rares en France, il faut que les désherbages précédents n’aient pas fonctionné et que la densité de mauvaises herbes complique la récolte, la technique est aussi utilisé si des mauvaises herbes potentiellement toxiques sont présentes dans les champs.
    C’est bien plus nécessaire dans le cas de l’orge de brasserie et notamment en Allemagne pour avoir une récolte de qualité, d’où la détection dans l’urine des consommateurs, de bière.
    Ce sont des traces infinitésimales, totalement sans conséquence.
    Le glyphosate est d’ailleurs le seul pesticide appliqué au champ que l’on peut retrouver sur le grain récolté parce qu’appliqué sur moins de 2% des champs en France, 10-15 jours avant la récolte , en Allemagne c’est 15% des surfaces et en Angleterre davantage . On ne connaît pas la pratique exacte en Roumanie ou Ukraine d’où peut aussi venir notre blé, les mauvaises années en France , mais a priori bien plus. Les autres pesticides que l’on retrouve dans la farine sont tous utilisés après la récolte contre les bestioles qui sinon grignoteraient le grain, c’est pas très ragoutant d’avoir des charançons dans sa baguette de pain ou des carapaces mais en sus ces bestioles favorisent des champignons, pénicillium ( pas celui du Roquefort) ou aspergillus qui produisent des toxines cancérigènes, cancérigènes certains et en quantité très très significatives . Aflatoxines des aspergillus responsables de 30 % des cancers du foie en Afrique et 4,5 milliards d’humains exposés significativement dans le monde. Très marginal en Europe grâce à notre production suffisante.

    La détection se fait surtout lorsqu’une partie des céréales est importée car la pratique est plus fréquente dans d’autres pays européens, en 2016 une partie de la consommation de céréales faite en France portait sur des céréales importées à cause de la mauvaise qualité des blés français du bassin parisien et de l’est de la France, principaux bassins de production, lié à l’excès d’eau.

    Baisser notre capacité de production de blé ou d’orge nous obligera à importer plus et à importer du blé et de l’orge avec plus de contaminants chimiques ( les pesticides étant les moins dangereux car bien évalués sur le végétal mais aussi les moins présents, les dioxines, PCB, HAP ou métaux lourds bien plus préoccupants ) ou plus sérieusement naturels (mycotoxines et graines toxiques) que nous n’aurions pas avec une agriculture raisonnée. Veillerette peut influencer sur le sujet des techniques de productions en France si le législateur ou le politique l’écoute, mais aucune influence sur ce qui est produit à l’étranger. Nos voisins se demandent d’ailleurs comment un tel guignol a une telle influence dans le premier pays agricole de l’UE, nous aussi sur ce site bien que nous ayons une petite idée à ce sujet.

    On peut retrouver aussi des traces plus significatives d’éthynil oestradiol dans l’urine des hommes (masculin et h) qui ont bu de l’eau des rivières dans lesquelles les stations d’épuration déversent les eaux usées qui ont reçu l’urine des femmes qui consomment des pilules contraceptives.
    Enfin dans ce cas, les quantités d’exposition sont plus importantes pour les hommes et l’effet plus vraisemblable sur la santé des hommes ( lien établi avec le cancer de la prostate chez les hommes, lien solide dans ce cas).

    Faut-il interdire l’EE2 et les pilules qui en contiennent, réduire les doses par pilule, le nombre de consommatrices, améliorer le traitement des stations d’épuration, prévoir un traitement amont dès le logement ou le WC… Cette question est plus urgente que les risques imaginaires liés à la présence de glyphosate à l’état de traces sans effet sur la santé et qui protège des graines de mauvaises herbes toxiques ( on se souvient du datura dans le sarrasin) dans les petits déjeuners ou la bière allemande.

  5. « C’est ce que le blogueur Bunker D explique : « Encore une fois, Générations Futures nous sort des chiffres dénués de contextualisation toxicologique. Où est la comparaison à la dose journalière admissible de 0,5 mg/j/kg ? Dans le pire des cas, Générations Futures a trouvé 2,1 mg de glyphosate par kg de produit. Un individu de 50 kg devrait manger plus de 10 kg de produit quotidiennement pour être inquiété !

    Quelle référence scientifique Bunker D !
    Les notions de DJA ne concernent que la toxicité aïgue c’est à dire immédiate, cette approche d’il y a 20 ans est totalement incomplète de nos jours. C’est oublier le principe même de fonctionnement de notre système nerveux ou hormonal dans lequel des doses infimes ont des effets sur tous le corps. Les recherches sur les perturbateurs endocriniens témoignent de cet effet à faible dose et des éventuels effets cocktail.
    OUI les études de Générations sont alarmistes et présentée de façon sensationaliste, mais votre article et la citation de Bunker D c’est le degré 0 des sciences !

    1. Non Eric, DJA signifie Dose Journalière Admissible, c’est une dose, exprimée par kg de poids corporel. C’est une dose que vous pouvez consommer quotidiennement toute votre vie sans avoir d’effet adverse.
      Nul besoin d’être une « référence scientifique » pour faire une simple opération et calculer qu’il faudrait consommer plus de 10 kg chaque jour pour dépasser la DJA.
      Mais, visiblement, Générations Futures n’est pas capable de faire ce calcul en dépit de sa grande expérience du sujet. Alors, il faut bien que des blogueurs le fassent à leur place !
      Quant à l’effet cocktail, il est absurde de l’invoquer seulement lorsqu’on parle des pesticides. Les pesticides n’ont rien de spécifiques vis-à-vis de l’effet cocktail, qui concerne potentiellement n’importe quelle molécule, naturelle ou pas (comme par exemple l’effet cocktail entre le pamplemousse et certains médicaments).
      Supposez que votre fils n’aime pas les légumes et qu’il vous dise : « Papa, je ne mange pas de légumes car j’ai peur de l’effet cocktail ». Vous trouveriez ça stupide, et vous lui expliqueriez que l’effet cocktail ne concerne pas spécialement les légumes. Vous aurez d’ailleurs raison, car les légumes n’ont rien de particulier vis-à-vis de l’effet cocktail car c’est un effet qui peut concerner ni plus, ni moins les légumes que n’importe quel autre aliment. Eh bien, mon cher Eric, le raisonnement est exactement le même avec les pesticides : l’effet cocktail ne concerne pas spécialement les pesticides. Si vous me répondez qu’il peut aussi concerner les pesticides, je vous répondrait que vous avez raison, et que d’ailleurs, il peut aussi concerner les légumes et donc que votre fils à raison de se méfier des légumes. Bref, l’argument de l’effet cocktail est inopérant pour justifier une méfiance vis-à-vis des pesticides, tout comme il est inopérant pour justifier une méfiance vis-à-vis les légumes, ou de n’importe quoi d’autre. C’est un peu comme si quelqu’un disait : je me méfie des voitures vertes, à cause des accidents. Or, toutes les voitures peuvent avoir des accidents, ce n’est pas une question de couleur. Donc, le risque d’accident, bien réel, ne peut pas être utilisé spécifiquement contre les voitures vertes. De même, le risque d’effet cocktail, bien réel, ne peut pas être utilisé spécifiquement contre les pesticides.

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