Hydrocarbures en France : c’est loin d’être fini même si Hulot prétend le contraire

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Effet d’annonce. Nicolas Hulot annonce la fin des permis d’exploration d’hydrocarbures. En réalité, les forages continuent et ne sont pas prêts de s’arrêter, certaines concessions se prolongeant jusqu’en 2042. Ou alors, il faudra que l’Etat dédommage les opérateurs, ce qui nous coûterait à nous, les contribuables, plusieurs centaines de millions d’euros. De quoi rappeler le scandale de l’écotaxe ! Bref, une fois encore, Nicolas Hulot a parlé trop vite et sans réfléchir :

14 commentaires sur “Hydrocarbures en France : c’est loin d’être fini même si Hulot prétend le contraire

  1. Si l’état paye pour dédommager c’est gratuit , comme l’avait expliqué Hollande.
    Macron, Hulot ont été élevés au même biberon socialiste.

  2. Nicolas Hulot reste un journaliste qui fait de la politique, tout est dans l’effet d’annonce, rien dans la gestion.
    Il annonce d’abord et étudie les conséquences après.
    S’il veut réduire la consommation de produits pétroliers qu’il propose de réduire le trafic aérien pour des avions atterrissant en France, il ira dans la direction qu’il indique plus surement qu’avec cette mesure purement symbolique.
    Le transport aérien est le seul transport qui ne peut se passer de pétrole même si les huiles végétales estérifiées peuvent remplacer tout ou partie du kérosène mais les biocarburant ont, on ne sait vraiment pourquoi, mauvaise presse.

  3. Hulot est un conteur de belles histoires, un montreur de cartes postales. Et son procédé principal est de laisser hors champ ce qui gêne. Ici, c’est pareil, il va déplacer un peu plus loin ce qui déplait. Tant pis pour le coût.

  4. On pourra lire : https://www.challenges.fr/automobile/actu-auto/plan-climat-pourquoi-nicolas-hulot-delire-sur-l-automobile_485509

    et surtout la chute de http://www.leparisien.fr/automobile/automobile-comme-hulot-ces-pays-revent-de-la-fin-du-diesel-et-de-l-essence-06-07-2017-7115580.php

    « Un optimisme qu’il convient toutefois de nuancer. Pour l’heure, dix pays regroupent à eux seuls 95 % de la flotte électrique : la Chine, les États-Unis (surtout la Californie), le Canada, la Japon, la Norvège, le Royaume-Uni, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et la Suède. Une disparité qui s’explique notamment par le fait que le secteur dépend largement des aides publiques. Avec deux millions de véhicules roulant dans le monde, les voitures fonctionnant à l’électricité (hybrides rechargeables incluses) ne sont encore que 0,2% du parc automobile mondial.  »

    ou bien
    http://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-briey/2017/09/10/la-douche-froide-pour-nicolas-hulot-et-son-2040

    Les voitures électriques vivent à grand renfort de subventions publiques… tant que les états en auront les moyens. On peut enfin douter du tout électrique dans des pays trop froids ou gris qui utilisent l’éclairage et le chauffage ou trop chauds dans lesquels la clim est indispensable.

    1. J’avais lu quelque part, il y a quelques années, qu’un vendeur proposait pour faciliter l’usage hivernal des voitures électriques des chauffages au bioéthanol.

      1. Pourquoi ne pas utiliser le bioéthanol directement comme carburant et récupérer la chaleur du moteur thermique tellement plus simple et infiniment moins polluant, en utilisant l’électricité pour toutes les étapes de fabrication du bioéthanol ou même de la production des betteraves ou du maïs avec de l’azote minéral vert ( green ammonia) produit avec de l’électricité renouvelable qui révolutionne le bilan énergétique des biocarburants.

        Il s’agit d’un moteur thermique ( on sait faire, avec tous les bénéfices du temps de remplissage restreint, de l’autonomie ( 80% du carburant pétrolier), de l’équipement en stations…), la pollution du carburant pétrolier en moins, comme la dépendance des pays producteurs. Total s’est clairement positionné sur ce segment en ouvrant systématiquement des pompes qui en proposent. C’est une attitude réaliste et responsable. Il suffit d’ouvrir les yeux et de voir cette évolution pour saisir où est le futur de l’automobile, après il y aura les pompes 90% de diester pour les diesels.
        La voiture 100% électrique est un leurre savamment entretenu par les médias.

        C’est la solution adoptée par les suédois, très peu polluant et surtout pas de batteries à durée de vie très limitée à produire puis à recycler. La voiture électrique reste affichée certes mais négligeable en terme de volume.

        1. techniquement, c’est possible, mais côté prix, c’est un leurre: le carburant classsique est très lourdement taxé comme chacun le sait. C’est une source de revenus importante pour l’Etat. Imposer des « biocarburants »dans les carburants en baissant leur TIPP revient à les subventionner. Et aujourd’hui, nous n’en avons plus les moyens, ce qui explique que la filière biodiester souffre
          http://www.lafranceagricole.fr/actualites/biocarburants-avril-contraint-de-reduire-sa-production-de-25-dans-lusine-saipol-du-meriot-1,1,3433075711.html

          Et puis, combien faudrait il de surfaces de colza pour satisfaire la demande en carburant, en France?

          1. Certes mais que dire de l’électricité encore plus faiblement taxée et en sus le coût des aides à l’électrification de la mobilité, 0.1 % des véhicules, cela va, 10% bonjour les dégâts. C’est un jeu pour bobo que d’adopter le tout électrique mais des hybrides rechargeables sur un petit moteur thermique au biofuel E85 ou au diester pourquoi pas.

    2. « Les voitures électriques vivent à grand renfort de subventions publiques… tant que les états en auront les moyens. » L’état n’a rien: l’argent vient des impôts ( futurs lorsque les subventions sont payées par la dette). Ces subventions se faisant sans le consentement des contribuables ( et contre leurs intérêts) c’est tout simplement du vol.

      1. Tout à fait d’accord avec vous. Mais tant que l’Etat n’est pas en faillite, aucune raison d’arrêter le cercle vicieux. Faire de la dette, c’est tellement plus facile pour faire de l’électoralisme que de protéger la liberté des citoyens !!!

  5. Une info de dernière minute : http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2017/09/13/97002-20170913FILWWW00034-la-chine-veut-etendre-l-usage-de-l-ethanol-carburant.php

    On annonçait que la position de la Chine sur la supression engagée de l’essence comme carburant signifiait l’adhésion à l’électrique … que neni, pas fou le tigre, idem pour l’aigle américain qui est sur la même logique.

    Cela dit l’article est un petit peu léger, ce sera surtout du sucre de canne à sucre ou de betterave et moins de maïs, dont les stocks ont une valeur stratégique en Chine contrairement aux US où la biocarburants servent à réguler les cours mondiaux et à influer sur le prix, jouer géopolitique soft en quelque sorte.

    Il n’y a que l’Europe pour fustiger les biocarburants et rêver du tout électrique…

    Bon pour le sucre, cela, mais au plan mondial.

  6. Plus précisément  » http://french.china.org.cn/business/txt/2017-09/13/content_50016860.htm »
    Cela veut dire que les véhicules proposés par les fabriquants chinois en Chine ou ailleurs dans le monde seront flexfuel et que le plan chinois pour lutter contre la pollution domestique et le réchauffement climatique global ( engagement politique dans ce cas) passe par les biocarburants pour la voiture comme pour l’avion… très cohérent avec le rachat de Syngenta, le chimiste et semencier suisse.

  7. la canne à sucre pour les biocarburants OK mais pas la betterave et encore moins le maïs pas assez riches en sucre, maintenant il sera difficile de remplacer les hydrocarbures par les biocarburants d’ici 2050 an nourrissant tout le monde … surtout si on réduit les pesticides et qu’on ne veut pas des OGM …

  8. « La canne à sucre pour les biocarburants OK mais pas la betterave et encore moins le maïs pas assez riches en sucre. »
    Le maïs, c’est ce que font les américains, et cela marche… mais en valorisant les sous produits pour inonder le marché mondial de l’aliment du bétail.
    Pour les chinois il s’agit de valoriser des stocks anciens et de piètre qualité.
    Dans un pays qui manque d’eau et pour partie de son territoire de chaleur, la betterave est une excellente solution … avec pesticides et OGM évidemment. Remplacer le pétrole, tout de suite, certainement pas , mais laisser les carburants pétroliers sur les long parcours et imposer les biocarburants dans les agglomérations certainement, ce qui a failli se faire en France… Total n’était pas près pour basculer dans cette voie au bon moment.
    On verra aussi la Chine valoriser l’invention de l’hybridation avec l’air comprimé, brevet racheté à Peugeot, plus durable que l’hybridation électrique et nettement moins polluant.

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