Bio : les raccourcis des ONG

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Alors que les Etats généraux de l’alimentation vont rentrer dans le « dur » d’ici quelques semaines, les ONG écologistes n’en finissent pas de mettre la pression sur le gouvernement. Dans une tribune publiée le 30 juillet, celles-ci dénoncent les dernières mesures de Stéphane Travert concernant la répartition des fonds de la PAC. « La France doit notifier avant fin juillet à la Commission européenne le niveau de financement qu’elle compte prélever dans le « premier pilier » (aides directes à l’agriculture sans souci du mode de production) pour financer le « deuxième pilier » (aides ciblées sur des pratiques plus respectueuses de l’environnement). Or, l’annonce faite jeudi après-midi par le ministre ne prévoit qu’un transfert minimum dont l’essentiel de l’enveloppe est de fait déjà consommé, et sans aucun fléchage spécifique prévu pour financer le développement de l’agriculture biologique dans les trois prochaines années. »

Passons rapidement sur l’accusation habituel de l’influence des lobbys pour aller sur le fond.

« Loin de la dépression qui frappe l’agriculture, la bio a donc le vent en poupe. Et c’est heureux car chaque nouvelle étude vient démontrer et confirmer tout l’intérêt de cette pratique agricole. Pour le bien-être des paysans eux-mêmes et de la rentabilité de leur ferme, pour la santé des consommateurs ensuite ; et surtout pour l’eau, l’air, les sols ainsi que la faune et la flore qui ne sont plus perçues comme des « nuisibles » et autres « mauvaises herbes » à éradiquer mais comme des partenaires sur lesquels construire une nouvelle relation au vivant. » On croirait entendre un discours philosopho-théologico-écologiste de Pierre Rabhi ! Le bien-être des paysans : c’est certain que le désherbage à la main, c’est bon pour le dos ! La santé des consommateurs : aucune étude n’a montré jusqu’à maintenant un quelconque bénéfice du bio. Quant aux mauvaises herbes et « nuisibles », c’est bien connu, ils sont nos amis…avec lesquels nous « entrons en relation » ! (A quand un culte de la mauvaise herbe ?)

« Alors que la bio représente désormais 5,7 % de la surface agricole utile et 7,3 % des fermes françaises avec une forte progression ces deux dernières années, seules 2 % des aides agricoles européennes affectées à la France sont versées aux paysans bio, soit 160 millions d’euros sur 7,44 milliards ». Il ne faut pas oublier qu’un agriculteur bio cumule les subventions qui s’appliquent au conventionnel et au bio. Donc, dire que uniquement 160 millions d’euros sont affectés au bio est un beau raccourci. Qui plus est, un agriculteur bio touche des aides à la conversion (ce qui peut nous semble normal) mais aussi au maintien. Ajouté aux prix bien supérieurs de ventes, certains s’en sortent plutôt bien. A tel point que les pouvoirs publics se posent de plus en plus la question de ce genre de dispositif.

« Nous demandons instamment au ministre de l’Agriculture de s’engager à flécher 3% supplémentaires du budget du 1er pilier vers le second, spécifiquement sur la bio (conversion et maintien), et ce sans préjuger des montants supplémentaires nécessaires pour les autres mesures environnementales et territoriales. » Seppi a fait un petit calcul. Dans les faits, cela revient à une rallonge de 230 millions d’euros, soit 7000 euros/an par agriculteur bio !

En réalité, sur ce sujet, c’est la gestion de Stéphane Le Foll qui est remise en cause. L’ex ministre de l’agriculture a laissé une « ardoise ». Il faut bien aller chercher l’argent quelques part ! Stéphane Travert a fait un simplement une remise à zéro des compteurs notamment pour pouvoir financer les indemnités compensatrices d’handicap (ICHN) et les mesures agro-environnementales et climatiques (MAEC) pour 2019 et 2020.

68 commentaires sur “Bio : les raccourcis des ONG

  1. le bio ne marche que par ce que c’est une niche ( il ne peut donc s’appliquer à grandes échelles)
    * du fait des subventions énormes ( mais il y a une limite au vol organisé par l’état des citoyens pour favoriser quelques bobos consommateurs et quelques producteurs profiteurs)
    * du fait de l’hygiène permise par le  » conventionnel « . Le passé a montré les épidémies incontrôlables avec le bio. Facile d’être bio si les voisins font le boulot pour gérer les nuisibles.
    * Vu les rendements en céréales bio par ex ( 25 qtx) il faudrait abattre 100 % de la forêt métropolitaine pour approcher les production nationale actuelle.
    *Si les consommateurs payaient le vrai prix du bio ( pas de subventions) adieu vacances, smartphones, écrans télé, restos et autres….). Si l’alimentation représente 12 % des revenus c’est grâce au conventionnel ( que je préfère apeller moderne)
    Au niveau mondial, si on retire la part des pays très secs ( Australie…) et les prairies le bio représente < 1% !!! Si cela marchait cela se saurait. Les agriculteurs ne sont pas des crétins
    Seul le vol honteux et légalisé ( subventions) les tente de profiter d'une rente.
    Ajoutons, que si les politiques et medias ne relayaient pas les mensonges sur les avantages du bio ( santé- environnement ) il n'y aurait pas beaucoup de consommateurs ! Le bio est donc une imposture totale qui , de toute façon, disparaîtra lors de la prochaine grosse crise financière.

    1. « Vu les rendements en céréales bio par ex ( 25 qtx) il faudrait abattre 100 % de la forêt métropolitaine pour approcher les production nationale actuelle »
      A volume produit constant oui, mais les promoteurs bu bio n’en ont cure: pour eux, seule, la satisfaction du marché intérieur est importante.
      Exporter une partie de sa production, c’est un sacrilège (votre bilan carbone voyez vous…).
      Et pour éviter que les prix de céréales flambent en métropole, pas de problème, on importera.
      Donc, c’est in fine, une réduction dratique de la production nationale qui est l’objectif.

      1. Donc plus d’importations , moins d’exportations et encore plus de chômeurs en France.Le bio conduirait donc à une baisse du pouvoir d’achat et à une augmentation forte du chômage.
        Le bio n’est pas l’avenir de l’agriculture francaise et il peut en être le fossoyeur.

  2. Le bio que du négatif pour la France alors? Peut être qu’il faut laisser un peu de temps pour améliorer les techniques. Un exemple, différents articles sur la production de coton bio dans plusieurs pays d’Afrique Noire qui s’améliore sans cesse, un coton bio et parfois équitable. Les français n’aiment pas changer leurs habitudes mais si les autres y arrivent pourquoi pas nous?
    Le changement devient urgent quand in lit l’actualité du jour sur n’importe quel média:
    http://www.liberation.fr/planete/2017/08/01/la-planete-bleue-dans-le-rouge_1587617

    1. Lisez le rapport Meadow (halte à la croissance de 1971), plus connu sous la dénomination du Club de Rome, et ses prédictions à l’horizon 2000.
      C’est particulièrement instructif.
      Les calculs de la planète à crédit, c’est la bouillie malthusienne habituelle.
      Un exemple? dans les années 70, on annonçait des famines monstrueuses en Inde.
      Zut et rezut, la révolution verte est passée par là (merci à Norman Borlaug au passage) et l’Inde …exporte des céréales.
      Il n’y a que Vandana Shiva (Docteur en philosophie, ça ne rigole pas) à contester ces faits.
      L’âge de pierre ne s’est pas arrêté faute de pierres.

    2. Malthus Thomas Robert. (1766-1834) S’est constamment gouré de puis plus de deux siècles….

    3. Avec quoi croyez-vous que les exploitations bio sans élevage fertilisent-ils leurs terres ? Avec des composts issus des exploitations classiques (« en chimie ») ? Comment voulez- vous qu’un tel modèle perdure ou se généralise ?

      1. « Avec des composts issus des exploitations classiques » ?

        C’est-à-dire de l’azote, du phosphore et de la potasse de synthèse – banni – recyclé sur une exploitation conventionnelle pour devenir « miraculeusement » organique.

        Ça s’appelle une arnaque.

    4. L’agriculture moderne est non pas un système imposé par le monde industriel de l’agrochimie mais une évolution vers l’optimisation rendement / main d’œuvre et énergie dépensée pour produire.
      A l’origine c’est un consensus partagé pour réduire au maximum le coût de l’alimentation à qualité constante dans le panier de la ménagère et passer des 50% du revenu consacré à se nourrir en 1950 à 30% en 1960 , 20 % en 1980 et désormais effectivement autour de 12-13% moins pour les catégories socioprofessionnelles sup.
      https://www.insee.fr/fr/statistiques/fichier/1372376/conso09c.pdf

      Ce consensus a pris fin dans les années 80 avec la décision par quelques consortiums trouvant que la course à l’alimentation moins chère n’avait plus de sens et qui ont pris la décision de réorienter les critères de consommation. Le barycentre est à rechercher entre les US, le Royaume Uni et l’Allemagne . Il s’est agit pour ces décideurs de lancer des concepts d’une nouvelle écologie politique à partir d’un mouvement marginal mais fantaisiste qui ne faisait pas recette, reprenant les thèses d’A Howard sur l’Organic Farming et de Steiner and co sur la biodynamie.
      Au service de ce mouvement de fond très puissant, des moyens de communication et des médias ont été mis, d’où désormais le ton sentencieux de journalistes qui n’y connaissent rien ( souvent les plus cons) aidés par des chercheurs qui manquaient de moyens ont vu des programmes de recherche inespérés leurs tomber tout cuit (chercheurs souvent les plus nuls mais dont la principale qualité est de raconter ce qui permet de décrocher de crédits de recherche).

      On notera que le message sur les traces de pesticides de synthèse mis en avant ignore les résultats que diffuse l’EFSA: »Les limites autorisées ont été dépassées dans 5,6 % des échantillons provenant de pays tiers, chiffre en baisse par rapport aux 6,5 % de 2014.
      En ce qui concerne les produits issus des pays de l’UE et de l’EEE, les limites autorisées ont été dépassées dans 1,7 % des échantillons, une légère augmentation par rapport à l’année précédente (1,6 %). »https://www.efsa.europa.eu/fr/press/news/170411

      Il ne faut donc pas consommer bio mais consommer européen et mieux encore français ou les règles sont mieux appliquées. Ces résidus de pesticides sont par ailleurs non préoccupantes par rapport aux contaminants ubiquitaires ou aux contaminants naturels et métaux lourds : https://www.anses.fr/fr/system/files/PASER2006sa0361Ra1.pdf

      Il est désormais très clair que la grande distribution du moins les deux majors français Carrefour et Auchan en France suite à l’équivalent aux US et en UK, jouent à fond le bio et leurs organisations et le « sans  » pour maintenir leur marge et limiter la concurrence, coller aussi avec ces choix géopolitiques datant des années 80 , faire taire aussi les revendications légitimes des agriculteurs pour un meilleurs partage de la marge sur l’alimentation.
      Les militants des ONG environnementaliste et parfois les producteurs bio qui militent le plus fort étant autant d’idiots utiles pour maintenir la suprématie de la distribution qui affiche dans ce cas une fausse attitude positive mais en fait impose sa loi.

      Donc la question n’est pas de savoir si le bio peut faire mieux avec plus de recherche, la réponse est vraisemblablement en grande partie négative, puisque le bio revendique son attachement à des méthodes anciennes qui peuvent être certes améliorées par la technologie, le guidage pour le labour ou le travail du sol ou des robots qui binent à la place des Hommes mais dont les performances restent malgré tout limitées puisque que refusant l’essentiel des moyens d’optimisation avec la chimie de synthèse et l’azote minéral bien plus performant que la fertilisation organique.

      En matière de substances de biocontrole, peu de progrès au delà du Bacillus thuringiensis biopesticide ou du soufre, je n’ose citer le cuivre de la bouillie bordelaise tellement ses conséquences sur les sols se sont révélées catastrophiques en cas d’utilisation prolongée dans un même sol . Il y a certes le spinosad mais très limité dans la pratique.
      Faire mieux c’est faire produire la toxine du Bt par la plante mais c’est des OGM et le monde bio n’en veut pas.
      Quelques coup de canif avec les sacro saintes règles du bio avec l’équivalent du phosétyl al , avec l’autorisation des phosphonates en bio, sans lesquels la vigne bio ne pourrait tenir en façade atlantique où le mildiou est plus sévère, phosphonates qui sont en fait issus de la chimie de synthèse bien qu’éliciteurs.

      En résumé , le bio peut certes améliorer ses performances avec l’incorporation du numérique mais cette amélioration restera marginale. Ce type d’agriculture est un choix de voir l’alimentation couter plus cher au citoyen consommateur, revenir sur une fourchette 20-25% du revenu comme dans les années 70 si toute l’agriculture ne bascule pas vers le bio . On peut trouver que passer à 8-10% de la SAU en bio en 2025 constitue le maximum raisonnable à cette échéance, principalement les terres à plus faible productivité.

      Mais d’ici 2025………….

      Ne pas voir dans ces lignes une opposition au bio, j’achète pour partie mes légumes sur le marché à des producteurs bio qui vendent en direct, d’excellentes salades bio et d’excellentes tomates bio, entre autres, pas plus cher ou à peine que les producteurs conventionnels.
      Je lave avec force eau de la ville (chlorée) tout cela au cas où la fertilisation organique laisserait des traces indésirables .
      Les 8% de bio en 2021 me semblent réalisables si l’on en a la volonté mais il faut que la marge profite aux producteurs par à la grande distribution qui voudrait aussi se gaver sur le bio et même davantage sur le bio.

      1. « On peut trouver que passer à 8-10% de la SAU en bio en 2025 constitue le maximum raisonnable à cette échéance, principalement les terres à plus faible productivité. »

        C’est toutefois à condition que le « bio » ne cannibalise pas d’autres labels et signes distinctifs.

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        « Les 8% de bio en 2021 me semblent réalisables si l’on en a la volonté mais il faut que la marge profite aux producteurs par à la grande distribution qui voudrait aussi se gaver sur le bio et même davantage sur le bio. »

        Biocoop se gave ! Voir mes billets récents.

      2. alzine vous dites: »On peut trouver que passer à 8-10% de la SAU en bio en 2025 constitue le maximum raisonnable à cette échéance, principalement les terres à plus faible productivité. »
        Petit problème: Mon constat chez les producteurs bio est que ce n’est que ceux qui sont sur les meilleur terre qui s’en sorte le plus facilement. Les production bio étant plus difficile a maitriser, c’est sur les parcelle les plus « avantageuse » que les rdt sont « correcte ». Il faut des terrain qui se ressuient vite (pour intervenir au bon moment en mécanique par exemple).
        Donc quand certain en bio se vente en blé de faire 50qx (presque le double de la moyenne nationnal) il oubli de signaler qu’en conventionnel sur les même terre ont dépasse les 100qx en blé.

    5. « Peut être qu’il faut laisser un peu de temps pour améliorer les techniques » ?

      Lz « bio » s’impose – ou plutôt les idéologues du « bio » imposent – des contraintes qui font que les rendements resteront toujours plafonnés à une petite fraction de ceux obtenus selon les techniques modernes qui, pour optimiser les rendements, déploient toutes les techniques efficaces pour, d’une part, obtenir ce rendement et, d’autre part, ne pas le perdre en faveur des parasites et maladies.

      Exemple un, le blé d’hiver : le « bio » ne peut pas vraiment répondre aux besoins en azote au printemps, la température étant insuffisante pour obtenir la minéralisation de l’azote organique.

      Exemple deux, le colza : il se fait littéralement bouffer par les ravageurs.

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      « … la production de coton bio dans plusieurs pays d’Afrique Noire… » ? Exemple classique de la comparaison fallacieuse. Quand votre production « conventionnelle » est faible, faute d’intrants (engrais et pesticides), le « bio » qui apporte des fertilisants par de la matière organiqeu présentera forcément une amélioration. Mais, ce que ne disent pas les thuriféraires du « bio », l’amélioration serait encore plus grande si on passait au « conventionnel » avec les intrants idoines.

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      « Les français n’aiment pas changer leurs habitudes mais si les autres y arrivent pourquoi pas nous? » Parce que nous, nous avons des rendements moyens en blé qui dépassent 70 quintaux/hectare (sauf en 2016, année catastrophique) en conventionnel, et que le « bio » ne dépasse pas 32 quintaux.

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      « Le changement devient urgent quand in lit l’actualité du jour… » ? C’est du pipo !

      1. Seppi
        Le rendement, le rendement, y’a que ça qui compte?
        Il vaut mieux produire moins mais de meilleure qualité en préservant les sols, l’environnement, la santé des producteurs ,des riverains et des consommateurs pour que cette production soit durable. Le rendement actuel de l’agriculture conventionnelle est -il tenable sur la durée ou va-t-il ruiner les sols? La France se permet de gaspiller 10 000 000 de tonnes de nourriture par an et c’est au sein des foyers que la perte est la plus importante avec 6,5 millions de tonnes. Changer cela semble relativement facile par de l’info, déjà au niveau de l’étiquetage la plupart des français ne fait pas la différence entre une DLUO et une DDM. Pour les industriels et agriculteurs c’est de l’argent gagné mais quel gaspillage de ressources, d’énergie, etc.
        ¨Pour l’exemple du coton encore une fois vous ne parlez que de rendement. C’est dans certains pays d’Afrique et en Inde où des agriculteurs ont stoppé le coton OGM qui nécéssitait des quantités de pesticides importantes et les producteurs ont vu leurs revenus augmenter puisqu’ils n’avaient plus à payer tous les phytos.

        Avant dernier paragraphe, toujours et encore le rendement. Entre 3 kg de tomates en grappe qui ont poussé sous serre, hors sol sans aucune saveur et pour le même prix un kg de tomates coeur de boeuf bien mûres et savoureuses, vous préfèrez quoi? La quantité ou la qualité? Mangeons moins mais de meilleure qualité.

        Si pour vous l’actualité c’est du pipeau et bien il devient urgent que vous changiez de métier. C’est à cause de gens comme vous que les générations suivantes diront mais quels gros c…. ils ont continué de consommer, de produire dans les mêmes conditions alors qu’ils connaissaient la situation, les conséquences…

        1. @ Hugo,

          Plutôt que de regarder bêtement les journaux télévisés français et la presse écrite en français, pas grand chose de valable ou de temps à autre sur le journal le Figaro en général, rarement les échos sauf ceci https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-170501-agriculture-quand-le-principe-de-precaution-conduit-a-lobscurantisme-2091791.php, même s’il faut le prendre comme un très modèle de raisonnement, d’autres herbicides sont dans les faits plus adaptés que le glyphosate pour éviter l’ergot du seigle sauf à développer des blés qui tolèrent le glyphosate, technologie au point mais non développée pour éviter le mono herbicide .

          Allez sur des sites internet techniques, économiques, ailleurs dans le monde, aux USA pour des informations destinées à la population et non pas à enfumer des pays crédules comme la France. Allez voir en Allemagne, au Canada , en Australie, en Chine , en Inde, en Russie… toujours la même logique : durabilité, et la durabilité c’est de préserver les sols donc de réduire le travail du sol et d’éviter l’érosion grâce notamment au glyphosate qui évite le labour auquel ont trop recours les agriculteurs bio, faute d’herbicides, rentabilité avec les rendements maximum rentables et qualité, comme c’est le cas en France en 2017, comme cela a été en 2015 mais avec un manque de protéines à cause de la règlementation sur la fertilisation azotée.

          En 2016 tout a manqué dans la moitié nord de la France, rendement et qualité, à cause de l’excès de pluie mais aussi parce qu’il n’est plus possible de drainer correctement ses sols et parce que des interventions fongicides indispensables pour protéger les blé n’ont pas été possibles, notamment contre les maladies de l’épi produisant des mycotoxines infiniment plus dangereuses que les fongicides utilisés .
          Les canadiens ne se posent pas ces questions : http://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1048282/epandage-aerien-pesticides-helicoptere-quebec

          Opposer rendement et gaspillage alimentaire est un non sens, le gaspillage alimentaire est le fait de pays riches qui ne dépensent pas assez pour se nourrir, ce qui est trop bon marché est négligé même si c’est un bien essentiel, de pays très pauvres qui n’ont pas les moyens de conserver par le froid ou avec des insecticides dans les silos, cas des pays africains, ou de pays encore mal organisés comme les pays d’Europe de l’est . Entre les deux tout est valorisé jusqu’au dernier grain.

          Dans le cas du coton l’essentiel de la production mondiale est OGM et le coton reste la culture qui consomme le plus d’insecticides au monde.
          Le cas du coton bio est un épiphénomène africain et localisé soutenu avec force budget européen et de quelques grandes entreprises de la com’ , un micro phénomène, une image d’Epinal pour montrer que cela peut exister mais qui n’a rien à voir avec la réalité de la production mondiale. Pure com’ ou Agit prop’, un mélange des deux.

        2. @Hugo La raison d’être du coton Bt c’est d’utiliser MOINS d’insecticide, sinon personne n’achèterait ces semences, adoptées pourtant à 95% en Inde, cela n’aurait aucun intérêt.
          Pour le coton bio il faut savoir qu’ils utilisent entre autres l’huile de neem. Un produit naturel formidable (pléonasme). On le pulvérise sur un insecte, l’insecte meurt, mais ça n’est pas un insecticide! Si, si beaucoup vous l’affirmeront. C’est dramatique de lire ces témoignages d’agriculteurs africains qui sont émerveillés de « ne plus utiliser d’insecticides ». Du coup ils risquent probablement d’utiliser l’huile de neem, bien plus nocive que la plupart des produits de synthèse autorisés, sans précaution.

          1. Un effet « secondaire » positif de l’huile de neem en Afrique serait peut-être mais chut… il ne faut pas le dire…pas politiquement correct…. à la limite raciste. C’est que l’huile de neem (et/ou l’azarachtine qu’elle contient) est un puissant perturbateur endocrinien prescrit depuis des temps immémoriaux par la médicine ayurvédique comme contraceptif (peut être même plus…). Cà devrait satisfaire les souhaits de Malthus et de ses adeptes!!

        3. « Entre 3 kg de tomates en grappe qui ont poussé sous serre, hors sol sans aucune saveur et pour le même prix un kg de tomates coeur de boeuf bien mûres et savoureuses »
          Question de goût: déjà, laissez vos tomates de serres murir hors du frigo, vous verrez, c’est déjà meilleur.
          Ensuite, le problème avec les « coeurs de boeufs », c’est sa manipulation car cela fait vite de la purée et du gaspillage.
          Les sélectionneurs de tomates sont confrontés à des objectifs contradictoires: une tomate « gouteuse » se manipule difficilement. Et finalement, le consommateur préfère encore avoir à disposition des tomates, même si elles peuvent être considérées comme fadasses, plutôt que rien du tout.
          Cependant, vous voyez désormais dans les rayons, tous les types de tomates: vous avez donc le choix, bien sûr, pas au même prix (les coeurs de boeufs au même prix que la standard? vous rêvez?). les producteurs arrivent à répondre à la demande des consommateurs.

          1. @Douar
            la technique OGM permettrait déjà d’augmenter le goût sans trop nuire à la conservation. Ensuite, bien sûr il ne faut pas trop irriguer et pas récolter trop tôt et surtout ne jamais stocker à moins de 8 degrés.( la grande distribution ne s’en prive pas: les fruits sont parfois très froids )

        4. « Le rendement, le rendement, y’a que ça qui compte? »

          Non, mais ce sont les quintaux de blé qui font les kilos de pains qui remplissent nos ventres – à très bon compte qui plus est.

          Et comme nous exportons aussi, ils remplissent les ventres, notamment, de certains habitants au sud de la Méditerranée, y contribuent à une certaine paix sociale et évitent que les pauvres ne prennent la route de la migration vers l’Europe, tout en évitant que ces pays ne soient pieds et poings liés devant d’autres exportateurs ayant des visées politiques fort dérangeantes.

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          Après vous déroulez le bréviaire du parfait écolo engoncé dans ses certitudes et son ignorance des réalités de la chose agronomique.

          Je vais être brutal.

          L’agriculture dite biologique ne préserve pas les sols mais les détruit par le recours (quasi-imposé) au labour et une absence de fertilisation durable, notamment en phosphore. Elle ne préserve pas l’environnement mais, si elle sortait de sa niche, contribuerait aux atteintes par la nécessaire augmentation des surfaces cultivées pour répondre aux besoins (aujourd’hui, et demain aussi, il faut trois hectares de blé en bio pour produire autant qu’un hectare en conventionnel) et par l’emploi de produits phytosanitaires qui, s’ils sont « naturels » sont bien plus préoccupants que beaucoup de produits de synthèse.

          L’agriculture biologique ne préserve pas la santé des producteurs – par rapport à l’agriculture conventionnelle. Elle utilise des substances préoccupantes et aussi de la main- d’œuvre affectée à des travaux pénibles générateurs de maladies professionnelles.

          L’agriculture biologique ne préserve pas la santé des riverains. L’événement de Villeneuve de Blaye en Gironde est là pour nous le rappeler.

          L’agriculture biologique ne préserve pas la santé des consommateurs. Au contraire, elle augmente les risques bactériologiques liés à l’emploi de fertilisants organiques ou encore les risques liés aux mycotoxines ou aux substances toxiques des mauvaises herbes faute de protection phytosanitaire efficace.

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          « Le rendement actuel de l’agriculture conventionnelle est -il tenable sur la durée ou va-t-il ruiner les sols? »

          Oui à la première question, non à la deuxième.

          Et c’est la réponse inverse pour l’agriculture biologique, du fait notamment des façons culturales répétées qui exposent les terres à l’érosion et de la sous-fertilisation.

          Ce sont là, bien sûr, des faits que le discours bobo-écolo vous cache.

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          Le cotonnier GM ? Demandez-vous pourquoi 95 % du cotonnier indien est GM… Pourquoi il y a eu de la contrebande entre l’Inde et le Pakistan… Vous connaissez des trafics de produits qui ne sont désirés dans le pays d’arrivée ? Savez-vous qu’il y a aussi en Inde un marché noir de semences de cotonnier GM à la fois Bt et HT ?

          .

          « Entre 3 kg de tomates en grappe qui ont poussé sous serre, hors sol sans aucune saveur et pour le même prix un kg de tomates coeur de boeuf bien mûres et savoureuses, vous préfèrez quoi? »

          Mes préférences alimentaires n’ont aucun intérêt. Vous n’êtes visiblement pas de ceux qui comptent au centime près ce qu’ils mettent dans leur caddy et qui, sur le plan nutritionnel, profitent bien davantage des trois kilos de tomates pas chères.

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          L’actualité ? Qui nous fait crédit pour les cinq mois restants de l’année ?

          1. @Seppi Au sujet des risques bactériologiques, ou bien liés aux mycotoxines et aux mauvaises herbes, tout cela est fort vraisemblable a priori mais y a-t-il des études a posteriori confirmant et quantifiant des problèmes plus importants en bio?
            Vous pouvez me répondre ici ou en faire un jour un article sur votre excellent blog, merci ;).

        5. Hugo 2/08/2017 | 11:56 : vous dites:
          Le rendement, le rendement, y’a que ça qui compte?
          Ca c’est bien une phrase qui me met en colère maintenant , car elle prouve l’incompétence total et absolue de celui qui la sort vis à vis des productions végétales.(et par conséquent le « non intérêt » total de l’avis de ces bobo bio à deux balles donneurs de leçon alors que complètement a coté des réalités de base.).
          Les productions végétales quel qu’elles soient (bio/conventionnel…) ont toutes un point commun ignoré des supers pénibles écolobobobio : Elles sont faites/produites dans des ENTREPRISES/EXPLOITATIONS . Un des objectif majeur de toutes entreprises est de pouvoir durer dans le temps. Pour cela elle doit être RENTABLE pour payer ceux qui y travail. Pour être rentable elles doivent donc faire en sorte d’avoir l’optimum de productivité. En production végétale la productivité dépend beaucoup des RDT, du prix de vente .Quel que soient les charges de productions tout entrepreneur (ce que sont les producteur , même bio), n’a qu’un objectif c’est de produire le plus possible pour faire tourner son entreprise et cela se traduit en rdt/quantité.
          Le monde agricole est le seul a produire sans maitriser son prix de vente (très bas maintenant pour que tous le monde puisse manger sans pb)donc les agri quel qu’ils soient cherche naturellement a faire le plus de rdt pour y arrivé et sécuriser leur outils de travail.
          Critiquer la recherche de rendement est une preuve d’incompétence crasse sur se type de débat et donne encore moins le droit d’ouvrir sa g..le pour dire ce genre de phrase : »C’est à cause de gens comme vous que les générations suivantes diront mais quels gros c….  » Subir et se faire insulté par un imbécile incompétent avérer sur le sujet est assez pénible et fatigant!
          La seul solution de ses idiot donneurs de leçon: »Il vaut mieux produire moins mais de meilleure qualité  » Vraiment débile puisque l’on ne peut pas vendre au prix ou leur lubies inutiles nous emmèneraient pour que les producteurs s’en sorte (et donc continue a produire)Le bio nous le prouve car vendu plus chère quand même ,les producteurs s’en sorte seulement grâce au subvention
          (sauf quelque rare bio sur des super situation de culture ou filière de niche)
          Donc même le « petit bio » monsieur hugo qui n’y connait rien mais qui se croit obliger de donner son avis qui ne sert à rien dans la vrai vie, sont obliger de courir après les rdt! C »est leur premier atout pour la productivité de leurs entreprise.
          Hugo nous dit: »Changer cela semble relativement facile par de l’info » en parlant de gaspillage!!! Vous avez 10 ans en fait hugo??? Y a cas faut qu’on!!!
          La dernière connerie du jeune hugo: »C’est dans certains pays d’Afrique et en Inde où des agriculteurs ont stoppé le coton OGM qui nécéssitait des quantités de pesticides importantes et les producteurs ont vu leurs revenus augmenter puisqu’ils n’avaient plus à payer tous les phytos. »
          Là vous répéter les bêtise des anti PGM qui sont complétement fausse. Le pays qui doit être a l’origine de cette fausse information est surement le Burkina Faso. C’est le seul à avoir utiliser les cotons PGM et a avoir stopper l’an passer. Mais ce n’est pas du tout pour les bêtises que vous raconter (et que vous avez bêtement pris sur les site des anti sans vérification d’aucune sorte puisqu’il vous confortaient dans votre délire bobobio). Les burkinabé ont semer des cotons PGM sans avoir fait attention que les variétés PGM a disposition n’était pas adapter a leur marcher de coton (Coton PGM =fibre courte orangé marché burinabé =fibre longue blanche) Les producteurs burkinabè on donc produit plus avec moins d’insecticide, mais au moment de la vente ils ont vu les prix contrat cassé car ils ne respectaient plus les cahiers des charges de leurs acheteurs.
          Ils n’ont pas du tout arrêté les PGM, car les agro du burkina sont en train avec plusieurs semenciers de créer un coton BT fibre longue et blanche pour leur marché (j’ai travailler deux ans au burkina et suis toujours en contacte avec mes amis agro qui travail sur le sujet).Dès que les variétés adaptés au acheteur du Burkina seront là, tous les producteurs repartiront en coton PGM, car ils y ont bien vue les avantages (2 insecticides en moyenne sur du BT contre 8 à 9 sur des conventionnels et forte hausse des rdt moyen).
          D’ailleurs pour les agro de l’Afrique de l’ouest , le discours des anti en France est strictement incompréhensible tellement pour eux les constat de terrain sont a l’opposer des débilités qu’ils entendent de la part de ces zozo qui raconte n’importe quoi (et que d’autre répète sans complexe tellement ils sont « super intelligent » hein le hugo de 10 ans! LOL).

          1. « …..Un des objectif majeur de toutes entreprises est de pouvoir durer dans le temps. Pour cela elle doit être RENTABLE pour payer ceux qui y travail…. »

            >>> Ainsi que d’innombrables impôts, taxes, subventions et autres ponctions destinés le plus souvent à engraisser d’innombrables parasites profiteurs au détriment d’investissements productifs et rentables….

        6. @Hugo
          la qualité est très difficile à faire en France, excepté pour les produits de luxe ( car prix de vente élevé) car l’état ponctionne plus de 50% de la valeur! le producteur est donc contraint a baisser toujours plus son prix de revient. Si on veut plus de qualité il faut commencer à baisser charges et impôts ( d’au moins 30 / 40%) et donc baisser le poids de la fonction publique qui coûte de plus en plus cher pour en faire de moins en moins.Si la qualité baisse en France c’est parceque le poids de la fonction publique ne cesse d’augmenter.

          1. La qualité est difficile à faire en France parce que la grande distribution étrangle les producteurs et ne leur laisse pas les marges nécessaires pour investir et prendre des risques.

            1. et surtout ne pas oublier que le consommateur français est très « croyant mais pas pratiquant ». Dans les sondages tous le monde mange bio (en exagérant un peu) alors que l’ali total bio ne dépasse pas les 3%.
              Au moment de l’acte d’achat, fini les beau discours et les belles paroles, c’est le moins chère le plus vendu!!!

              1. « Dans les sondages tous le monde mange bio » ?

                Il s’agit souvent d’attrape-couillons, de sondages dans lesquels on demande au sondé s’il a acheté bio au cours de, par exemple, la semaine précédente. Il me faut répondre oui si j’ai acheté un pot de basilic…

                Et l’Agence Bio pérore avec leurs résultats… pathétique.

            2. @physicien
              https://www.lsa-conso.fr/decouvrez-l-ensemble-des-marges-des-rayons-frais-en-grande-distribution-rapport-chalmin,207934
              le rapport Chalmin sur les marges nettes de la grande distribution montre que ce n’est pas fameux! ( excepté charcuterie-volaille). Il faut tenir compte des frais . L’état , lui, se sert à tous les niveaux sans faire grand chose ( charges sur salaires, impôts sur les sociétés, impôts sur revenus etc…) . La belle époque pour les grande distribution est bien passée.

              1. Je m’amuse à estimer ce que va me coûter un caddie à la caisse, en fonction du volume et des produits achetés: en général, c’est assez précis, à 3 euros près.
                Je fais la même expérience en Espagne et là, je surestime ma valeur du caddie de plus de 20 euros.
                Je ne pense pas que les marges françaises soient meilleures, mais il est probable que les charges soient nettement plus faibles en Espagne: on voit la différence à la caisse.

              2. @douar
                Le salaire minimum en Espagne est voisin des 2/3 du nôtre. On peut considérer cela comme une « charge » et, logiquement, demander le retour à l’esclavage …

              3. Les marges de la grande distribution sont souvent des marges magasins. C’est un leurre. Or il convient d’intégrer les marges de la centrale d’achat qui est généralement confortable. Un patron de magasin Intermarché m’avouait il y a quelques années, que la création d’un supermarché s’amortissait en 4 ans…

              4. @fred
                exact. Il faut voir par exemple qui sont les fortunes des villes moyennes: ce sont les propriétaires des GMS (selon des amis travaillant en banque).
                Ceci étant, on voit certaines GMS qui ont de plus en plus de difficultés et doivent revoir leur modèle pour attirer le chaland: regardez l’évolution des rayons fruits et légumes, ils ressemblent de plus en plus à un marché « traditionnel », histoire de faire « authentique ».
                Si vous en avez l’occasion, lire le magazine « linéaires », c’est intéressant de voir la stratégie des GMS vis à vis des nouveaux modes de consommation.

          2. @ Visor
            « …. donc baisser le poids de la fonction publique qui coûte de plus en plus cher pour en faire de moins en moins. »

            >>> je dirais même plus! Il y a quand même un domaine où la fonction publique française en « fait plus »! C’est dans le domaine de l’emmerdement maximum des français, dans le domaine du bâton dans les roues, dans le pinaillage à tout bout de champ, de tous ceux qui bossent et qui les entretiennent en payant de plus en plus d’impôts, de taxes de contributions en tous genres…. Voir par exemple les directives européennes qui lors de leur transposition dans le droit français sont constamment aggravées ( seul état membre à faire ce genre de surenchère punitive systématique).

            1. @zygomar
              tout à fait d’accord avec vous. Les administratifs/bureaucrates sont globalement toxiques: ce sont ces postes qu’il faut supprimer à plus de 50% ( et non ceux qui sont en  » frontline  » qui sont plutôt moins nombreux qu’ailleurs et moins bien payés).

            2. petite explication à Zigomar et visor :
              les fonctionnaires appliquent ce que les élus votent et décident , ils ne sont qu’exécutants .
              Ils sont les premiers à gueuler quand des conneries sont votés.
              Est ce trop difficile à comprendre pour des gens censés avoir fait des études.?

    6. Facile à dire lorsqu on ne pratique pas le metier d agriculteur
      Mes voisins bios ont les mêmes rendements depuis 20 ans et de plus en plus d herbes et surtout de chardons ils seront obligés un jour au l autre d arrêter le bio au moins pendant 5 ans pour profiter des techniques de l agri conventionbelle pour netoyer leurs parcelles
      La bio n est pas durable

      1. « Mes voisins bios ont les mêmes rendements depuis 20 ans » ?

        Ça me paraît déjà un exploit non ? Comment font-ils ? Les rendements sont-ils tellement bas qu’ils ne peuvent guère plus descendre ? Pas de problème de carence en phosphore ?

        1. Surtout ce qui sort des méthaniseurs d éleveurs bios avec des entrés de camelote agro-alimentaire non bio
          J ai l exemple dans ma région avec une ferme bio qui fait référence !!!

        2. Faire entre 25 et 35 qx en ble bio depuis 20 ans n est pas un exploit
          Depuis peu de temps ce bio fertilise aux compost bio (dont l origine est douteuse)
          La fertilité de ses sols devrait être au minimum maintenue

  3. Le bio est aussi limité par l’interdiction ( stupide il faut bien le dire) d’utiliser de l’azote produit par la chimie ( pourtant très hygiénique car produit à partir de l’azote de l’air, naturel, et sans impuretés): avec le fumier disponible on ne pourrait pas faire beaucoup d’hectares.De même pour les amendements puisque la chaux est interdite et il n’y a pas assez de calcaires coquillers ( par ex) pour toute le monde ( si la part de marché du bio était élevée).
    Au lieu d’être obsédés par une agriculture qui a été balayée par les technologies modernes ( engrais-phytos-génétique…) les politiques feraient mieux d’inciter à produire plus pour exporter des produits de terroirs et de qualité compétitifs ( fromages et produits lactés , vins etc…) . Le bio n’est pas, faut -il le rappeler un label de qualité.

  4. Voila le type de désinformation américaine à l’attention des populations crédules ailleurs dans le monde, ici une ONG américaine, com’ assez caractéristique :
    http://www.femmeactuelle.fr/sante/news-sante/pesticides-fruits-legumes-les-plus-contamines-41761 « Une ONG américaine vient de publier, comme chaque année, la liste des fruits et légumes les plus (et les moins) contaminés par les pesticides. Voici le verdict. »
    « D’après l’ONG, 70% des produits étudiés en contiennent. Au total, ce sont 178 pesticides différents qui y ont été décelés. La mauvaise nouvelle ? Ils résistent au lavage, et même parfois à l’épluchage.  »

    Des journaux bobos comme femmes actuelle prend cela au premier degré, sachant que l’EFSA précisait que 6% des dépassements de LMR correspondaient à des produits importés de pays tiers contre 1.5 % pour la production en Europe.
    En outre plus de 60% des résidus que consomme un français vient du pain et des biscottes pas des fruits et légumes qui ne représentent que moins de 40% et souvent moins de 30% . Ce qui vient du pain ne vient pas de ce qui est mis sur le blé mais ce qui est mis pour conserver le grain pour éviter les petites bestioles qui elles indirectement sont très dangereuses, via les moisissures qu’elles favorisent, moisissures qui produisent des substances cancérigènes que l’on a du mal à contrôler, si l’on ne contrôle pas les bestioles du grain.

    De toute façon au final notre imprégnation par les pesticides, insecticides en particulier ne vient pas de ce que l’on mange ou de ce qu’utilise l’agriculteur mais de ce que l’on vaporise dans la maison, la nuit mais aussi le jour désormais pour lutter contre les moustiques, les insecticides des diffuseurs sont identiques ou presque à ce que l’on met sur le grain de blé après la récolte et avec le moustique tigre qui pullule dans le sud de la France faute d’action des pouvoirs publics, à force d’être piqué et re piqué chacun se protège individuellement et vit comme le grain, sous protection d’insecticide chimique et de synthèse, comme le toutou contre les tiques, les phlébotomes …

  5. Il ne faut pas oublier une chose fondamentale : c’est l’agriculture conventionnelle qui permet à l’agriculture biologique de vivre.
    – comme cela a été dit précédemment, la fertilisation des cultures bio n’est possible que grâce au compost, fumier, lisier fourni par les élevages conventionnels. Sans cela, épuisement des terres, chutes de rendement et rentabilité catastrophique.
    – l’agriculture conventionnelle permet de maintenir une pression « sanitaire » faible autour des cultures bio.
    – la précédente remarque est également valable pour les animaux où des troupeaux peuvent coexister a quelques mètres l’un de l’autre.
    – l’agriculture conventionnelle fournit aux agriculteurs bios les stocks de fourrage qui leur manque quand les années sont difficiles. Sans ces fameuses dérogations, finalement très courantes, bon nombre de bios auraient disparus. De meme , beaucoup de laitiers bios font pâturer leurs vaches sur les cultures intermédiaires pièges a nitrates (CIPAN) de leur voisin conventionnel afin d’apporter le précieux azote dans la ration.
    – c’est également le cas pour le machinisme. Beaucoup de maraîchers bios par exemple achetent du matériel de 2eme ou 3 ème main car leur rentabilité ne leur permet pas de se positionner sur du matériel neuf. Sans agriculture conventionnelle, cela ne serait pas possible.
    – Dans le domaine de la génétique animale, en production porcine, les éleveurs bios sont autorisés a renouveler leur troupeau avec des reproducteurs issus d’elevages conventionnels (avec derogation comme d’habitude).

    Les exemples sont pléthores et il faut que les pouvoirs publics en prennent conscience.
    Subventionner davantage une agriculture qui sur le plan de la santé est bien pire que l’agriculture conventionnelle (cf M. Philippe Legrand, ANSES), est un non sens majeur (tout comme vouloir l’imposer dans les cantines scolaires).

    1. @ fred
      -plus le droit pour les éleveurs bio de faire un traitement anti.bio..tique et un antiparasitaire par ans (comme les éleveurs conventionnel qui ne les font que si nécessaires quand la bête est malades/parasité) .
      -plus les bonnes phérormones pour la lutte biologique /confusion sexuelle provenant de laboratoire qui manient la chimie de synthèse comme des champions (efficaces dans pas mal de gestion de bio agresseurs en plus)
      La réalité des justifications du cahier des charges en agri bio n’ est même plus idéologique , mais Ubuesque.
      Pour rire:
      -phérormone de synthèse super pour la confusion sexuel (pure chimie complexe de synthèse) mais chaux vive interdite!
      -les gentils défendeurs du bio nous font la morale sur la défense de la nature: Une des confusion sexuelle efficace qui permet de maitriser les dégâts d’un insecte est celle contre les carpocapse des pommiers: L’homme a inventer un appât qui attire exclusivement les carpocapses males.Il faut déposé cette appât suivant un protocole défini dans le verger et là, les premier male carpocapse qui passent saute dessus et font la fête; On ne leurs a pas tout dit!!!!……………………..Dans l’appât qui les attire , il y a aussi un produit surprise…(bien de synthèse==> confusion sexuelle) Barbatruc ils se mettent a émettre de des phérormones femelles bien puissantes ! (et c’est la ou la morale……..) les males aux alentour qui passent prêt du verger sentent les odeurs de « phérormone/coquines » et remonte le fumet nuageux qui les appels .Si le carpocapse male semble naturellement très bien équipé au niveau de ses capacités olfactive(remonte les odeurs sur de grande distance), il n’en est pas de même pour sa vision qui ne lui permet pas bien de faire la différentiation physique entre ses congénères male et femelles. Les « pauvres males » arrivés les premiers ayants manger l' »appat » en prennent plein l………..!!!!!!!!!!!!!!! Male + male = pas de vers de carpocapse dans la pomme et maitrise du parasite et de son dégât!!!
      Heuuuu pour la vrai morale ….et bien si tu trouve un truc que tu ne connais pas …ne la mange pas! et même si c’est BIO!!

      1. @yann
        Effectivement.

        Sur les troupeaux bovin lait bio, les éleveurs peuvent utiliser jusqu’à 3 traitements antibiotiques par vache et par an ! Et lorsqu’il est nécessaire d’en faire davantage, il suffit d’enregistrer le traitement sur un animal qui en a eut moins. Ni vu ni connu. Technique largement utilisée dans la campagne. On arrive donc à des situations où nous avons des éleveurs bios qui sont de plus gros consommateurs que des éleveurs conventionnels. On n’arrête pas le progrès.

        1. Il faut lire :  » plus gros consommateurs d’antibiotiques que des éleveurs conventionnels »

          1. J ai quand même un doute
            Si le lait contient des résidus d antibiotiques, je pense qu il est retiré de la filière bio le temps que les résidus disparaissent

            1. dans tous les élevages laitier, le lait des animaux en traitement ne va pas dans le tank (circuit de consommation).Les éleveurs le jettent (ou le donne aux « bodaits »). Les laiteries control en permanence le lait a la réception et les éleveurs qui remettent un peu trop vite le lait dans le tank (sans respecter les délais qui varient suivant les produits utilisés==> cause d’erreurs) sont très vite et systématiquement rappelé a l’ordre.
              En tout cas, c’est la pratique en laiterie conventionnel!!
              et en laiterie bio aussi j’imagine…..

            2. En bio, les délais d’attente sont doublés. Ce qui est parfaitement ridicule car au bout du délai d’attente il n’y a déjà plus de résidus. Principe de précaution oblige. Ce lait ‘est pas forcément perdu, il peut être distribué aux veaux.

              1. distribution aux veaux: pas extraordinaire en terme de lutte contre l’antibiorésistance.
                C’est une pratique qui devrait disparaître à terme.

              2. @ douar
                je travail actuellement sur des formation sur l’antibiorésistance et vous avez raison à 100% avec votre remarque (je vais le garder en exemple de pratique courante qui sont a l’opposées de ce qu’il faudrait faire »).

              3. Dans la pratisue , c’est un peu plus compliqué que ça. Certains éleveurs, le donne aux veaux mâles qui sont vendus a 8 jours : ils se disent : c’est plus mon problème. Raisonnement un peu court.
                Ce qui est le plus fréquent, lors d’un traitement intrammamaire, c’est de jeter le lait du quartier traité, et garder le lait des 3 autres pour les veaux. Pas de résidus d’un quartier a l’autre. Il est cependant interdit de le livrer a la laiterie.

    2. Sans compter les semences issues de mutagénèse, bien moins sûres que des OGM.

        1. Je pensait qu’il y avait moins d’études et de recul sur ces variétés obtenus par ce moyen et utilisées en bio sans restrictions, alors que les OGM sont bannies catégoriquement par les mêmes malgré toutes les garanties possibles.

        2. parce qu’elle non pas les obligations règlementaire des PGM sur le dos, comme les teste allergène entre autre.
          Les semences issus de la mutagénèse sont au même niveau de sécurité pour leurs homologations que les semences classiques. Les semences PGM ont des critère de sélections/validations pour la sécurité alimentaire qui n’existe pas en semence conventionnel.
          Donc les semence PGM sont plus sure lors de leurs mise en marché que les semences classique et celles issues de la mutagénèse.
          Cela ne veut pas dire pour autant que les semences classique ne sont pas suffisamment sure! cela veut simplement dire que l’on a des sécurités supplémentaires de vérifier sur les PGM.==> donc les plus sure.

          1. La mutagénèse consiste à provoquer des mutations avec des outils plus ou moins puissants (substances chimiques ou radiations). On obtient de tout, de la mutation ponctuelle (une base remplacée par une autre) à un bouleversement important du génome qui fait que la plante issue de la cellule mutée n’est pas viable).

            Lorsqu’on a obtenu une mutation, on peut utiliser la plante mutée directement (c’est le cas pour les plantes à multiplication végétative), après que les essais en culture ont montré qu’il n’y a pas de problème) ou s’en servir comme géniteur dans des programmes de création variétale. De tels programmes – notamment les rétro-croisements (back-crosses) aboutissent en règle très générale à l’élimination des anomalies « parasites ».

            On ne peut évidemment pas exclure la possibilité qu’il y ait des « effets hors cible » ni des Yves Bertheau jouer les Philippulus, mais les sélectionneurs connaissent leur boulot. Et s’il faut s’inquiéter des dangers de ces effets, alors il faut non seulement interdire l’exploitation des mutations naturelles (soumises a priori aux mêmes risques), mais aussi interdire toute division cellulaire, même naturelle.

            D’accord avec Yann : les OGM « plus sûrs », c’est comme Omo qui lavait plus blanc que blanc.

            1. J’oubliais : la mutagénèse (on précise maintenant : aléatoire), ça existe depuis les années 30. En 1927, Müller a montré que les rayons X pouvaient augmenter le taux de mutations de 15.000 % chez la drosophile.

              C’est appliqué en gros depuis les années 50. Le laboratoire AIEA/FAO de Seibersdorf a commencé à fonctionner en 1962. On trouve des chiffres – archi-faux – sur les plantes mutantes qui ont été créées. Ces chiffres – basés sur des enregistrements volontaires – portent en quelque sorte sur les « têtes de séries ». La réalité est que les variétés modernes de nombreuses espèces cultivées incorporent incorporent toutes des mutations qui ont été provoquées dans un passé plus ou moins lointain.

              Les actuelles manipulations de l’opinion publique instillent la peur des méthodes de mutation « dirigée », infiniment plus précises que les méthodes « classiques ».

          2. petit rappel pour les PGM « plus sure »:
            Aucune variété de semences classique de fraise ou d’arachide ne pourraient être mise en marché/autorisé a la vente si on leurs appliquaient les règles de sécurités des PGM (rejeté dès le premier niveau des « tests risques allergène »).Les fraises et les cacahouète seraient interdites en culture et à la consommation humaine !!(ok bon pour la culture d’arachide…)

  6. Entendu hier matin (dimanche 06 août) sur France Inter dans la bouche de Alain Baraton : il ne faut pas mettre de marc de café non bio dans le compost car il contient des pesticides chimiques. Il faut qu’il soit bio. Du grand n’importe quoi. Toujours cette phobie du chimique de sa part. Par contre le cyanure du laurier est naturel, alors ce n’est pas un problème (dans le compost). En effet. Mais toxique en cas d’ingestion. Et les composts utilisés en agriculture bio, il ne sont pas et ne peuvent pas provenir tous d’exploitation bio.

    1. @ dan

      « Entendu hier matin (dimanche 06 août) sur France Inter ….. »

      >>> Bien fait, na! Ya ka pa écouter France inter!

  7. Le café (bio et pas bio) dont l’effet est plutôt positif sur la santé des consommateurs, bénéfice global grâce aux tanins pour la réduction de risque de cancer bien que le café soit intrinsèquement cancérigène pour quelques rares d’entre eux et pour une forte consommation (pancréas et vessie) , effet positif sur le risque de maladies circulatoire… bref positif au global.
    Le principal risque du café reste sa contamination parfois plus élevé en OTA ou Ochratoxine A.

    Vous n’avez pas entendu parler de l’OTA… voyons plus avant avec http://www.fao.org/ag/fr/magazine/0607sp1.htm

    « par exemple, a constaté que quasiment toute la teneur en OTA était concentrée dans les graines « abîmées » et « endommagées par les insectes »…
    d’où l’importance d’éviter le développement des insectes dans le café une fois récolté, plus difficile en bio faute de traitement efficace.

    La forme du café, mieux vaut moudre son café près de sa consommation et éviter le décaféiné qui voit l’eau trop souvent donc est plus riche en OTA: http://www.doctissimo.fr/nutrition/news/des-substances-cancerogenes-retrouvees-dans-le-cafe.

    En conclusion, bien que causant sur les chaines radios, Baraton ne fait que baratiner et dit un peu n’importe quoi pourvu que cela alimente la conversation des salons bobos. On aurait pu aussi faire rimer Baraton avec une adjectif qui le qualifie pas mal aussi.

  8. On ne peut non plus exclure que le lien de la consommation de café pour les fortes consommation avec les cancers ( pancréas dont le lien – faible- avec la consommation de café n’apparait plus évident dans les dernières études et vessie) ne soit lié à l’exposition à l’OTA contenue dans le café et plus fréquente pour le café moulu et /ou décaféiné, potentiellement aussi le café bio pour lequel la gestion des insectes après la récolte est plus difficile. C’est un phénomène indirect, un aliment plus contaminé par une mycotoxine et régulièrement contaminé pouvant apparaitre intrinsèquement à risque.
    Il peut exister des cafés conventionnels comme des cafés bio plus contaminés mais les techniques de gestion des insectes en conventionnels sont plus diverses et plus efficaces…et sans résidus de pesticides ou très en dessous des normes.

  9. Amusant…
    Ce n’est pas un affreux suppôt de Monsanto, mais un agriculteur bio qui le dit :
    « Sur le terrain, il faut voir nos difficultés à maintenir la fertilité de ces terres biologiques. Avec les années d’exploitation, le sol s’épuise, se voit envahi par les herbes. Sur cette même surface, on produit alors moins qu’auparavant. Là où l’agriculture conventionnelle, elle, ne connaît pas cet appauvrissement grâce à ses apports d’engrais chimiques et de traitements phytosanitaires (herbicides, fongicides et insecticides). »

    C’est icic:
    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20170804.OBS2978/agriculture-bio-trois-ans-apres-avoir-repris-la-ferme-je-ne-me-verse-pas-de-salaire.html

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