ONG/monde médiatique : la collusion n’a jamais été aussi importante

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collusionIl est de bon ton, dans le monde écolo-médiatique de dénoncer les collusions entre « experts » et industriels…  C’est en général une manière simple et médiatique de porter le discrédit sur l’avis d’une institution, sans avoir à aller sur le fond.

Dernier exemple retentissant en la matière, en mars dernier, à quelques jours de la publication d’un avis scientifique de l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) sur l’avenir de la substance herbicide « glyphosate », une coalition « d’ONG » écrivait au directeur général de cette même agence :  « Nous sommes préoccupés par le fait que plusieurs membres, ainsi que le président, du comité d’évaluation des risques de l’ECHA apparaissent avoir des conflits d’intérêts » [..] Le cas de l’un des experts que nous pointons et particulièrement problématique, car cette personne défendait des dossiers d’industriels devant l’ECHA ». Quant au président du comité, il a « travaillé pour deux sociétés comme consultant pour l’industrie chimique pendant plus de vingt ans et ses contrats se sont interrompus le 31 août 2012, la veille du jour où il a pris son poste de président du comité d’évaluation des risques » de l’ECHA.  Nous sommes en 2017, et ces ONG remontent jusqu’en 2012 ! Si l’on suit bien leur raisonnement, il faudrait qu’un scientifique s’engage, dès le début de sa carrière (voire même dès le berceau !), à ne travailler pour aucun industriel.

En revanche, les critiques sur les collusions médiatico-écologistes, celle-ci bien actuelles, ne sont pas les bienvenues. Audrey Pulvar à la tête de la fondation Nicolas Hulot ? Personne ne s’en offusque. Les liens étroits entre Stéphane Foucart (le Monde) et François Veillerette (Générations Futures), normal ! Quant aux liens financiers entre Stéphane Horel (désormais journaliste au Monde et collègue de Stéphane Foucart) et une ONG internationale, aucun soucis ! Ces mêmes ONG qui scrutent les moindres faits et gestes de leurs opposants sont à un tel point d’aveuglement qu’elles ne s’aperçoivent pas de leur propre incohérence !

 

 

 

14 commentaires sur “ONG/monde médiatique : la collusion n’a jamais été aussi importante

  1. Juste pour vérifier que pour un problème éminemment grave, même si elle soulève le lièvre la presse reste TRÈS en dessous de la réalité.

    On lira http://www.ladepeche.fr/article/2017/07/24/2617079-malgre-invasion-aucun-plan-contre-moustiques-est-prevu.html

    On relèvera : « Mais hormis quelques conseils de prévention, la question n’est pas prise en compte… sauf pour le tigre. »

    Faux: même pour le tigre la question n’est pas correctement prise en compte.
    L’essentiel des moustiques qui pourrissent la vie des montpelliérains, marseillais, arlésiens ou toulousains, c’est le moustique tigre, vecteur d’au moins 3 arboviroses qui ont fait des ravages à la réunion, aux Antilles, en Polynésie et en Guyane pour ne citer que des territoires de la république. Seule la nouvelle Calédonie a échappé à des épidémies massives en ayant recours au malathion.

    « Officiellement l’agence régionale de santé (ARS) ne s’intéresse donc qu’au moustique tigre (Aedes albopictus), très surveillé, car potentiellement porteur des virus de la dengue, du chikungunya et maintenant du virus Zyka. »

    Faux : 80% des porteurs de zika sont asymptomatiques, impossible de les repérer, ils transmettent le virus aux moustiques qui le transmettront à d’autres personnes dont des femmes enceintes sans que l’ARS ne reçoive de signal et ne fasse intervenir l’EID pour démoustiquer dans un rayon de 100m autour de l’habitation de la personne contaminée et exprimant des symptômes. Ce qui est fait actuellement avec seulement 20% des cas identifiés (au mieux ), c’est comme pisser dans un violon mais à l’ARS on sait faire, voire c’est une activité à plein temps.

    Donc effectivement le principe de précaution est inscrit dans la constitution, sans rire . Mais des populations de moustiques vecteurs de très dangereuses arboviroses pullulent sur le territoire, il est impossible de repérer plus de 1 porteur de ces maladies sur 5 et c’est donc une ou plusieurs épidémies de virus aux effets très préjudiciables assurées. L’institut Pasteur diffuse des conseils contre productifs et les ARS sont omnibulées par les dangers des insecticides… pas par des risques naturels infiniment plus significatifs.
    Il faudra donc faire passer les ARS sous l’autorité du ministère chargé de l’écologie, les agents qui la composent sont visiblement dans cet état d’esprit.

    Le conseil supérieur d’hygiène publique de France et l’INPES font leur boulot mais ne sont pas entendus… attendons donc l’épidémie qui remettra les pendules à l’heure, et protégeons nous … individuellement.

    1. Je vous suis sur l’incurie idéologique des « autorités », mais comment fait-on pour se protéger individuellement et correctement ? Difficile de trouver du malathion chez nous !

      1. Incurie idéologique des « autorités ??? absolument pas !
        J’ai bien écrit « Le conseil supérieur d’hygiène publique de France et l’INPES font leur boulot » .
        Les « autorités » sont élues démocratiquement et doivent compter avec ceux qui ont élu les politiques, les médias et les ONG. Aucun maire, quelle que soit sa tendance n’a déclenché une lutte contre les moustiques de grande ampleur.
        Discutez autour de vous , le public n’est pas prêt à accepter des insecticides biocides parce que les médias, les militants anti biocides ou insecticides agricoles tiennent le terrain des idées et pratiquent un terrorisme intellectuel comme cela a pu être le cas dans les pays communistes pendant 50 ans, pire ici, il n’y a pas ou très peu de discours off et c’est une dictature de l’esprit qui est désormais entretenue par la base et au plus près du terrain.
        C’est la conséquence du jeu des médias et des journalistes qui à longueur d’antenne et de radio rabâchent que le bio c’est mieux pour la santé, que les pesticides et biocides c’est dangereux , que le DDT est le pire tueur de l’humanité. Le public , à 70%, en est désormais persuadé.
        Faites un test autour de vous en évoquant l’utilisation de biocides pour limiter la présence de moustiques tigres, plus de 50% de moues dubitatives voire réprobatrices.

        Le seul moyen d’en sortir est de toucher du doigt la réalité et au delà du désagrément des moustiques tigres de constater une bonne épidémie d’arborivirose, comme nous n’en avons jamais connu en métropole.

        C’est aussi cela la transition écologique mais en fonction de l’intensité de l’épidémie, il sera ensuite, éventuellement, possible de reposer le problème du bénéfice et des risques de la gestion chimique des moustiques et de la diversité des solutions insecticides.
        Force est de constater qu’à la Réunion , aux Antilles, en Guyane, en Polynésie, la population a subi sans vraiment réagir à la catastrophe, tout juste parle t-on moins de chlordécone et de ses conséquences après la double épidémie de Zika après le chikungynia. Les ARS ( qui ne sont pas réellement les « autorités » mais leurs représentant et ont une communication qui résulte du référentiel des individus qui y travaillent avec le soutien des médias) n’ont guère changé de message. Le message du politique actuel est de souligner que les représentations des populations ne sont pas forcement justes mais qu’en démocratie, on est obligé d’en tenir compte.
        En démocratie le peuple décide même s’il se trompe.

  2. Cette année je constate une pullulation de moustiques tigres à la limite vaucluse/alpes haute provence ( l’an dernier un seul vu et cette année des dizaines de piqûres / semaine en plein jour). Pourtant il n’a pratiquement pas plu depuis avril . Inquiétant.Les répulsifs ( soi-disant pour les tropiques )achetés en grande surface sont inefficaces .( par contre l’insecticide KB utilisé dans la maison est foudroyant!: projeté sur le moustique il tombe instantanément)

  3. Beaucoup d’ONG sont subventionnées par l’état/ les collectivités / les élus …. avec nos impôts. Toutes ces subventions doivent être stoppées totalement. Il est inadmissible que nos impôts servent à payer des associations militantes qui parfois sont même des ennemies des intérêts globaux de la nation. On parle de 34 milliards € !!!!!
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/06/29/20002-20120629ARTFIG00476-ces-tres-cheres-associations.php
    En supprimant tout on réduirait déjà le déficit structurel de la fonction publique.

  4. Je me rends compte progressivment de l’entrisme des écologistes radicaux dans la presse scientifique: ainsi, Guillaume Malaurie, est rédacteur en cherf de La Recherche, et aussi jurnaliste militant à l’Observateur – c’est notamment lui qui avait orchestré la propagande pour les « études » du Pr Séralini sur l’impact des pestcicides sur les rats. Quant à Science et Avenir, cela doit être à peu près pareil, vu la récurrence des infos alarmistes et partielles.
    Tout cela est bien dommage, car les enjeux de la préservation de notre environnement sont si cruciaux…

    1. effectivement les articles sur les pesticides par ex dans sciences et vie ou sciences et avenir sont d’une qualité médiocre et occultent certains faits qui permettraient la réflexion. Il y a une dérive vers la propagande. Pour la Recherche c’est mieux mais critiquable également sur les articles publiés sur les pesticides ( il y a un an environ). Ces journaux sont de plus en plus à la botte de l’état.Les articles sur  » l’urgence climatique  » démontrent aussi qu’ils s’écartent de la démarche scientifique.Je ne les lis plus qu’exceptionnellement.

  5. On lira:https://actu.fr/ile-de-france/seine-et-marne_77/seine-marne-en-est-lutte-contre-chenilles-processionnaires_11374645.html

    « Un véritable sujet de santé publique avec plus de 300 communes touchées et contre lequel les collectivités n’ont pas les moyens techniques de lutter. » Voici la manière dont la sénatrice seine-et-marnaise Colette Mélot, évoque le problème des chenilles processionnaires. Dans un courrier adressé à Nicolas Hulot au début du mois de juillet, elle interpelle le ministre de la Transition écologique et solidaire, concernant « la prolifération inquiétante des nuisibles » et « les mesures qu’il compte mettre en oeuvre » pour y remédier. Outre les lépidoptères, elle évoque également les frelons asiatiques, les moustiques tigre, rats et autre punaises de lits. »

    On lira aussi:http://www.francetvinfo.fr/sante/maladie/le-virus-zika/moustique-tigre-l-insecte-prolifere-a-nouveau_2304117.html
    « Le ras-le-bol généralisé des habitants est remonté jusqu’à l’Agence régionale de santé. Elle exclut des opérations d’épandage de produits chimiques, car ces derniers sont jugés trop dangereux et inefficaces à long terme. Elle préconise plutôt des initiatives individuelles, comme éviter les eaux stagnantes.  »

    le pb de la lutte insecticide est le manque de diversité dans les substances actives et modes d’action, il est illusoire en effet de maintenir sur le long terme une lutte avec seulement deux modes d’action dont un seul adulticide( deltamethrine et Bti).

    Pour les eaux stagnantes, se repose le cas des zones humides très riches en biodiversité, nous sommes donc condamnés par les écolos à subir plusieurs épidémie d’arboviroses voire à terme une belle épidémie de peste bubonique avec la prolifération des rats après l’actuelle recrudescence de la leptospirose.

    Autre sujet assez coquasse, le manque de message écolo face aux incendies actuels, dégagement de CO2 en masse plus destruction massive de la biodiversité du lieu, tout au plus message d’empathie vis à vis des populations touchées, mais rien sur le fond et sur le crime écologique des incendiaires alors que l’on fustige l’agriculteur dont la pulvérisation de glyphosate dérive. Pas d’analyse bénéfice risque de l’usage raisonné d’ herbicides pour prévenir les cas d’incendies non plus, le glyphosate (ou autre )dans les sous bois fait un excellent travail pour prévenir les incendies dans les pays qui l’acceptent.

    1. Pour N. Hulot, il n’y a pas de nuisibles mais de la biodiversité, pas de mauvaises herbes mais des adventices, de façon générale pas de problème mais juste un mauvais cadrage de la caméra.

      1. Ceci montre bien son incompétence crasse en écologie et biologie. Pour ces ignares ( dont Stéphane Le Foll ) il n’y a pas en effet de nuissibles ca

        1. ( suite)
          …de nuisibles car il y aurait un équilibre naturel et durable.C’est sans compter sur les espèces plus compétitives ,invasives etc.. D’ailleurs même les parcs naturels l’ont compris depuis bien des années: sans intervention humaine pour  » réguler « ( c’est à dire tuer) il y aurait perte de biodiversité. Pour Hulot, puisqu’il n’y a pas de nuisibles il devrait accepter rats, puces, poux, moustiques, virus; bactéries …

  6. Je ne serai pas aussi radical pour Stéphane le Foll qui a bien joué le jeu démocratique: le peuple réclame moins de chimie de synthèse en agriculture et en tant que ministre il a développé de nouveaux plan de réduction progressive de l’usage de la chimie de synthèse en agriculture mais il a aussi tenté l’impossible pour prolonger plus longtemps les néonicotinoides, sur des bases très rationnelles, en les défendant devant les parlementaires de son parti… sans résultat, ce qui montre que le vent souffle bien fort dans une direction et une seule, alimenté par les médias et les ONG.

  7. Offensive de RFI pour relancer le débat sur le chlordécone aux Antilles avec des voies détournées, ici l’endosulfan au Bangladesh.
    http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20170728-morts-liees-pesticides-le-bilan-endosulfan-s-alourdit-bangladesh-environneme
    Il est vrai qu’avec la succession chikungunya puis zika et un fond de dengue, la population des Antilles avait appris ( à ses dépens) à relativiser le rejet des insecticides, même si la contamination au chlordécone, phénomène ancien, peut très localement poser problème pour la production de légumes aux Antilles ( d’autres organochlorés ayant les même propriétés voire infiniment plus graves, ubiquitaires divers, PCB, dioxines … sont également présents dans certains légumes mais ne font pas l’objet d’une campagne médiatique comparable au chlordécone voire pas de médiatisation du tout) .

    On retrouve ici tous les ingrédient de l’épisode pyriproxyphène au Brésil, l’insecticide contre les moustiques dont une équipe de chercheurs internationaux mettait en cause pour expliquer les microcéphalies au Brésil.

    Notre presse francophone en a fait ses choux gras pendant 2 mois.

    Ce qui n’exclut pas des contaminations massives de l’environnement et des aliments par des pesticides dangereux dans les pays où la misère est la règle, entre autres pollutions chimiques… , bactériologiques, fongiques, virales….qui tuent et handicapent infiniment plus .

    Rien n’est dit non plus sur les dépassements de normes bien plus importants sur les produits alimentaires importés par rapport à ceux produits en Europe, infiniment plus sûrs ( 6% de dépassements pour les importés contre 1.5% en Europe avec infiniment plus de surveillance pour ceux produits en France notamment).

    Histoire aussi de faire oublier la pullulation de moustiques tigres dans le sud de la France et la future épidémie d’arboviroses vers laquelle nous fonçons tête baissée et lunettes vertes sur le pif.

    1. « …dont une équipe de chercheurs internationaux… » ?

      Medardo Avila Vazquez et la clique de médecins argentins anti-pesticides (et forcément Monsantophobes) forcenés. Non ?

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