Leila Aïchi interpelle sur les PE, cite les pesticides mais oublie… la pilule

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Leila Aichi

Voici la question écrite n° 25500 de Leila Aïchi (sénatrice de Paris) publiée dans le JO Sénat du 23 mars 2017 :

Mme Leila Aïchi attire l’attention de Mme la ministre de l’environnement, de l’énergie et de la mer, chargée des relations internationales sur le climat sur la présence de perturbateurs endocriniens dans les canalisations, dans les rivières ainsi que dans les nappes phréatiques.
En effet, l’ONG « Générations Futures » a publié un état des lieux alarmant en janvier 2017 montrant que plus de 70% des pesticides trouvés dans les eaux de surfaces sont suspectés d’être des perturbateurs endocriniens et que plus de 50% des pesticides trouvés dans les nappes phréatiques en métropole ainsi que dans l’eau du robinet sont également des perturbateurs endocriniens « suspectés », et donc particulièrement dangereux pour la santé.
Si différents rapports produits par le ministère des affaires sociales et de la santé et celui de l’écologie se sont intéressés à la qualité de l’eau et à la présence de pesticides dans les cours d’eaux et dans les eaux souterraines en France, il n’était pas fait mention de la toxicité des molécules trouvées ou de la présence de perturbateurs endocriniens.
Alors que le règlement fixant les teneurs maximales en pesticides dans l’eau du robinet a été modifié en 2010 autorisant maintenant une eau cinq fois plus polluée, les chiffres publiés par « Générations Futures » interpellent. Il faut, en effet, aujourd’hui atteindre 100% de la valeur sanitaire maximale autorisée pour que la préfecture décide d’une interdiction temporaire de consommation, contre 20% par le passé.
Plus grave encore, il apparaît que l’herbicide « atrazine », pourtant interdit en France depuis 2003, soit une des molécules les plus retrouvées dans les nappes phréatiques et dans l’eau du robinet.
Elle souhaite donc connaître les mesures prises par le Gouvernement et les moyens d’intervention mis en œuvre pour lutter contre ce phénomène.

Pourquoi l’élue mentionne-t-elle seulement les pesticides et pas la pilule contraceptive, prise par 60% des femmes qui utilisent un moyen de contraception, dont le rôle en matière de perturbateurs endocriniens n’est plus à démontrer ? Démagogie, quand tu nous tiens…

38 commentaires sur “Leila Aïchi interpelle sur les PE, cite les pesticides mais oublie… la pilule

  1. « des perturbateurs endocriniens « suspectés », et donc particulièrement dangereux pour la santé. »
    Moins on constate d’effet, plus c’est dangereux ???
     » Il faut, en effet, aujourd’hui atteindre 100% de la valeur sanitaire maximale autorisée pour que la préfecture décide d’une interdiction temporaire de consommation »
    N’est ce pas la définition d’une valeur sanitaire maximale autorisée ?

  2. « Leila Aïchi interpelle sur les PE, cite les pesticides mais oublie… la pilule

    >>> Et le sacro saint soja, élément de base de la « culture » végétalo-vegan et perturbateur endocrinien avéré, et pas seulement à des « doses » importants….

    1. Zygomar.
      Faux et archi- faux. On trouve du soja en France depuis peu alors que les végétaliens existent depuis longtemps. C’est assez cliché de dire qu’un végétalien mange obligatoirement du soja, car d’autres aliments contiennent des protéines en quantités suffisantes.
      Les 2/3 du soja cultivés sur la planète sont destinés aux élevages. Ce soja qui sert à nos éleveurs français provient des USA, du Brésil ou du Paraguay. OGM bien sûr. Que deviennent ces perturbateurs endocriniens alors? Ils passent dans les viandes, le lait, les excréments, les sols, les nappes phréatiques?
      Le reste est pour l’alimentation humaine. Le soja qui est cultivé dans le sud ouest de la France est sans OGM et souvent bio.
      En Asie on mange du soja depuis bien longtemps et pas de problème: lait ,crème, tofu fermenté ou non, sauce, etc. C’est comme tout aliment il ne faut pas en manger à chaque repas. Le soja ( la graine sèche) contient deux fois plus de protéines que la viande (38 à 40%) alors vous imaginez bien que l’industrie de la viande et du lait va lancer tout un tas de fausses informations concernant cet aliment qui ne coûte pas cher et qui peut s’accommoder de mille et une manière. En plus avec les graines de soja on peut tout faire soi même (lait, tofu, etc) donc pas très intéressant pour les industriels si les gens s’y mettaient.

      1. Marc,
        Votre réponse est à nuancer, le soja au plan mondial est essentiellement destiné aux animaux pour les tourteaux mais l’huile est consommée par les Hommes, une des premières sources d’huile végétale.
        Pour le soja produit en France 150 000 ha environ et en forte augmentation, 100% est non OGM, 20 à 30% est bio, c’est d’ailleurs la principale culture dont la proportion de bio soit si importante, et 80% de ce soja bio sert à la production d’aliments destinés aux consommateurs de protéines végétales qui veulent réduire ou éviter la viande, principalement des Végans mais pas seulement.
        Des progrès considérables ont été accomplis pour rendre ce soja agréable à manger pour le gout comme pour la texture. C’est un composant essentiel d’une alimentation sans viande, avec des risques plus limités de carences en acides aminés essentiels et avec un vrai plaisir gustatif .
        Les autres légumineuses sont infiniment plus complexes à produire en agriculture bio à cause des ravageurs, des maladies ou des mauvaises herbes et sont moins bien équilibrées sur le plan acides aminés.
        Reste la génistéine qui est une substance « perturbateur endocrinien » majeur. Il fut un temps revendiqué comme telle, moins désormais avec des effets possibles sur les populations européennes « non sélectionnées » par une consommation historique.

        1. Alzine,
          Oui l’huile de soja est la 2ème huile végétale utilisée dans le monde après l’huile de palme et avant l’huile de colza. Sauf que ce sont les industriels qui l’utilisent dans les produits transformés car on ne trouve pas cette huile dans les rayons classiques de supermarchés. En plus pour augmenter sa température critique il faut la raffiner sinon elle ne supporterait pas les cuissons à hautes températures.
          Les préparartions à base de soja vont certainement augmenter car les variantes sont nombreuses, c’est pas cher et intéressant au niveau nutritif et gustatif. Alors pourquoi les agriculteurs français ne s’adaptent pas à cette demande? Qu’ils se mettent à produire du soja de bonne qualité sinon les industriels vont devoir l’acheter à l’étranger.
          Pour info:
          http://stopmensonges.com/le-mythe-des-proteines-animales/
          C’est pas l’industrie de la viande ou du lait qui va parler de cette étude .

          Les protéines de soja, de quinoa , de sarrasin ont une très bonne valeur biologique…. et puis on ne mange pas qu’un seule aliment au cours d’un repas, donc les acides aminés manquant d’un aliment sont complétés par un autre = complémentation protéique.
          La cuisine indienne propose des lentilles dans de nombreux plats, la génistéine n’a pas l’air de trop perturber les indiens quand on les croise à un âge bien avancé, sans surpoids et toujours dynamiques.

          Même Carrefour se met à faire de la pub pour les protéines végétales… comme quoi un changement a débuté.
          C’est aux agriculteurs de cultiver les céréales et légumineuses pour nourrir la population au lieu de nourrir des animaux dont la viande n’apporte pas grand chose de bon à part les protéines et le fer ( cholestérol, pas de fibre, pas de glucides, des acides gras souvent saturés, etc)

          1. Alors, jamais de fertilisants d’origine animale pour les cultures bio, soja compris ? Sinon, d’où proviendrait-il ? C’est une question importante, il me semble !

            1. Les légumineuses fixent elles mêmes l’azote de l’air, elles n’ont pas besoin de fertilisation azotée et en laissent même pour la culture qui suit.
              Les fertilisations animales sont réservées aux céréales à paille qui suivent ou précèdent.
              Seuls des engrais de fond ( potasse et phosphore, éventuellement soufre si le sol en est dépourvu) sont nécessaires pour le soja, mais les volumes sont limités.
              En revanche blé, seigle, sarrasin, quinoa, riz, maïs … on besoin d’une fertilisation azotée importante si l’on veut obtenir un bon rendement et une bonne qualité des grain…. On notera que le quinoa est sensible à pas mal d’insectes et subit la concurrence des mauvaises herbes. Sa production en bio est surtout limité à l’Amérique du sud avec les normes bio qui prévalent dans ces productions lointaines, on se souvient de l’affaire du soja bio chinois mélaminé.
              Sarrasin et quinoa n’en restent pas moins des produits sympa sur le plan organoleptique et pour le sarrasin il est dommage que l’on ne puisse pas en trouver du conventionnel avec des herbicides utilisés durant le cycle de culture, pour éviter la contamination systématique par des alcaloides de datura qui parfois dépassent les seuils avec production d’accidents aigües chez les consommateurs.
              Dans tous les cas l’exposition aux alcaloides de datura est chronique si l’on mange des galettes de sarrasin … dans l’indifférence des médias.

          2. Marc,
            Pour l’huile de soja, si elle n’est pas utilisé par les consommateurs en France et uniquement les industriels, ne pas y voir une généralité au niveau monde, l’huile de soja est la règle dans de nombreux pays au plan mondial dont les USA, le Brésil ou la Chine. En France nous ne connaissions que l’huile d’arachide avant 1980 et nous ne connaissons plus que l’huile de tournesol et l’huile de colza depuis 1980 avec l’huile d’olive en sus pour la salade.
            Les espagnols ne connaissent que l’huile d’olive ou l’huile de tournesol…
            En Asie du sud est c’est plutôt l’huile de palme… tout est question de ressources locales ou d’accord avec d’autres pays.
            Par exemple en Chine: http://www.courrierinternational.com/article/2011/01/20/quand-l-huile-de-soja-devient-un-produit-de-luxe.
            L’huile de soja est particulièrement riche en oméga 3, moins que l’huile de noix ou l’huile de lin ( qui ne peut être consommée en tant qu’huile car s’oxyde trop vite), mais la plus riche dans cet acide gras important que la plupart des autres huiles, des variétés améliorées peuvent produire du soja riche en acide oléique et il existe enfin des huiles de soja très proche de l’huile de poisson sans les contaminants ( mercure, PCB…) de l’huile de poisson pour des personnes dont le régime doit être complété en oméga 3.
            Certes ces sojas ont été obtenus via la transgénèse mais sont très positifs sur le plan alimentation santé.

            Le Quinoa (chénopodiacée) et le sarrasin ( polygonacée) ne sont pas des légumineuses et ne peuvent prétendre remplacer les haricots, lentilles, fèves, soja dans le régime alimentaire en substitution de la viande, ces graine sont plus assimilables à des céréales à paille, sans le gluten, elle sont souvent associée aux régimes sans gluten.
            Attention cependant aux accidents avec le sarrasin liés aux graines de datura qui sont impossibles à séparer au trieur et très fréquentes dans les productions bio, plus dangereuses que le sarrasin conventionnel qui peut éliminer les datura avec des herbicides.
            Ce type d’information n’est pas développée par les journaux bobo français au langage stéréotypé et remplis de « post vérités ».

            Enfin pour le soja, plus de 20% du soja cultivé en France, l’est en bio, utilisation graine entière pour produire des aliments bio pour les humains destinés à remplacer la viande. C’est une source alimentaire très intéressante pour des protéines de qualité notamment pour les régime allégés en protéines animales.

            Le soja est d’ailleurs la seule légumineuse à graine qui se cultive facilement en bio avec des rendements proches du conventionnel ( 80 à 90% des rendements d’un soja conventionnel).

            C’est évidemment des plantes non OGM pour le bio comme pour le conventionnel.

            Plus d’info dans un bouquin sur les légumineuses à graines paru aux éditions Quae mais téléchargeable gratuitement en ligne.

            1. « Le soja est d’ailleurs la seule légumineuse à graine qui se cultive facilement en bio avec des rendements proches du conventionnel ( 80 à 90% des rendements d’un soja conventionnel). »

              Pour le moment. Soyons prudents. Le jour où une « bonne » maladie fongique débarquera en France, ce ne sera plus le cas.

          3. « Même Carrefour se met à faire de la pub pour les protéines végétales… »

            >>> Alors si çà n’est une référence en béton…..

            1. @Marco

              « Soja = perturbateur endocrinien ? »

              >>> Y a qu’à faire un brin de bibliographie sérieusement faite et sérieusement analysée pour trouver moultes réponses à la question……

  3. « perturbateurs endocriniens dans les canalisations, dans les rivières ainsi que dans les nappes phréatiques ».

    Effectivement la pilule est le perturbateur endocrinien le plus utilisé et ingéré.
    Parmi le plus risqué intrinsèquement du fait de la dose, de l’exposition et du mode d’absorption.
    Ses effets sont amplifiés par l’association avec d’autres substances chimiques ou naturelles, inhibés aussi, en toute ignorance crasse des médias.

    Le cas du pamplemousse et de son interaction est totalement minoré par cet avis qui parait …minimaliste en terme de précaution .

    http://ansm.sante.fr/var/ansm_site/storage/original/application/f3e4eb54a3765853c201c5af2f214b4a.pdf

    La pilule peu dosée devient plus dosée mais la pilule dosée l’est encore plus et avec le tabac … pilule + tabac + pamplemousse ….

    Il est des sénatrices bécasses aux propos inquiétants par leur manque de hiérarchie du risque.

    1. @ Alzine

      >>>> Enfin une initiative qui va vous faire un grand plaisir et que l’état prend enfin conscience de la nécessité de mettre en œuvre des actions drastiques qui vont se révéler fort utile pour lutter contre le tabagisme……
      https://webmail22.orange.fr/webmail/fr_FR/read.html?FOLDER=SF_INBOX&IDMSG=100705&check=&SORTBY=1
      La semaine dernière, une information, qui va encore faire mal à votre portefeuille, est presque passée inaperçue…
      L’Etat s’apprête à bruler littéralement 100 millions d’euros.
      Comme vous le savez, la Ministre de la Santé est partie en croisade contre les fumeurs. Depuis le 31 décembre 2016, tous les paquets vendus dans les bureaux de tabac doivent être « neutres » …C’est-à-dire qu’il ne doit plus y avoir aucun logo visible du fabriquant de tabac.
      Et, c’est là que survient le génie administratif !
      Plutôt que de laisser les buralistes écouler tranquillement leurs derniers paquets, Bercy s’est engagé à racheter, un à un, tous les paquets non-neutres.
      Oui, vous lisez bien : Bercy va racheter aux buralistes des dizaines de milliers de paquets de cigarettes devenus « invendables ».
      Ce gaspillage d’argent public est estimé à près de 100 millions d’euros.
      Les entrepôts ont recueilli 15 millions de paquets de cigarettes, soit l’équivalent de 250 tonnes de tabac.
      Bercy va ainsi faire un chèque d’environ 3 000€ à tous les buralistes.
      Mais l’histoire ne s’arrête pas là !
      Après avoir été rachetés à prix d’or, ces paquets vont tous être brûlés…
      100 millions d’euros d’argent public qui vont partir en fumée, c’est l’équivalant de 50 scanners d’imagerie médicale.
      Une nouvelle fois, le gaspillage a été la règle !
      C’est d’autant plus inacceptable que les Français ont subi un matraquage fiscal sans précédent durant ce quinquennat.

    2. Alzine
      Tout le monde ou presque sait que le pamplemousse peut interagir avec certains médicaments. Les médecins ou pharmaciens le disent.
      Google: pamplemousse. Médicament et hop toute une liste d’articles.

      Un médecin va prévenir sa patiente sous pilule et qui fume mais en aucun cas il pourra l’obliger à arrêter de fumer. La prévention en France est insuffisante et comme les médecins sont souvent surbookés ils n’ont pas le temps .
      La pilule reste un moyen de contraception très efficace. Entre subir des IVG ou des grossesses non désirées, le choix est rapide. Sinon il faudrait développer la vasectomie, encore très tabou en France. La pilule pour homme pourrait être commercialisée un de ces jours mais les effets liés aux hormones seraient sûrement similaires à la contraception féminine, à suivre.

      1. Marc,
        Certes, nous somme d’accord sur le fait que la pilule reste pratique et efficace, il ne s’agit bien entendu pas de remettre en question ces qualités, mais cela n’en reste pas un perturbateur endocrinien majeur, pour les humains ( les hommes sont aussi concernés par les eaux de boisson contaminées via l’eau du robinet issue des eaux de surface), pour l’environnement, le plus inquiétant des PE pour l’environnement comme de nombreuses études anglaises, américaines, canadiennes, allemandes et suisses ( entre autres pays ayant fait la démonstration d’effets totalement inacceptables et les difficultés de traiter les eaux contaminées ) le démontrent, tous pays infiniment moins utilisateurs de éthynil oestradiol que la France.
        C’est (entre autres effets négatifs) en sus un cancérigène certain avec des efforts considérables faits par les labos pharmaceutiques pour relativiser ce risque ( arguments faciles et pour partie fallacieux sur des cancers mineurs et facilement guérissable minorés par la contraception orale).
        Il ne s’agit donc pas de discuter de l’intérêt de la pilule mais de bien lister ces cotés très obscurs et en grande partie occultés en France .
        Ils sont nombreux et significatifs, pour les réduire, il est indispensable de réduire la consommation de contraceptifs oraux comme dans tous les autres grands pays développés pas plus idiots que la France sur le sujet .

        Nous sommes à 80% d’usage pour une classe d’age et 50% en moyenne toutes classes d’ages des femmes en situation d’avoir des enfants, réduire de moitié soit 40% pour la classe d’age la plus exposée et 25 % en moyenne serait un bon objectif. Bien plus efficace pour la santé publique et l’environnement que de réduire les pesticides agricoles infiniment moins dangereux et surtout moins risqués (on ne les ingère pas massivement eux).
        Ici on ingère la substance ( les femmes le font) et très régulièrement, substance perturbatrice endocrinienne majeure et cancérigène certain ( sein, foie … entre autres cancers prouvés ) …dans l’indifférence générale en France… sauf celle du site Alerte -Environnement qui « veille au grain ».

        Le chiffre de 50% de réduction est pris à dessein et renvoie à d’autres réduction de 50%… antibiotiques … pesticides agricoles (rien n’est dit , ni possible, sur ceux utilisés contre la gale et les punaises de lit … en augmentation, hélas et bien plus « contaminants »).

        1. https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1241182/

          Environ Health Perspect. 2002 Jun; 110(Suppl 3): 349–353.

          Goitrogenic and estrogenic activity of soy isoflavones.
          Daniel R Doerge and Daniel M Sheehan
          Division of Biochemical Toxicology, National Center for Toxicological Research, Jefferson, Arkansas, USA

          https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9464451

          Biochem Pharmacol. 1997 Nov 15;54(10):1087-96.

          Anti-thyroid isoflavones from soybean: isolation, characterization, and mechanisms of action.
          Divi RL1, Chang HC, Doerge DR.
          Center for Toxicological Research, Jefferson, AR 72079, USA

          Chem Res Toxicol. 1996 Jan-Feb;9(1):16-23.

          Inhibition of thyroid peroxidase by dietary flavonoids.
          Divi RL1, Doerge DR.
          National Center for Toxicological Research, Jefferson, Arkansas 72079, USA.
          Toxicol Appl Pharmacol. 2000 Nov 1;168(3):244-52.
          Dietary genistein inactivates rat thyroid peroxidase in vivo without an apparent hypothyroid effect.
          Chang HC1, Doerge DR.
          Division of Biochemical Toxicology, Jefferson, Arkansas 72079, USA.

        2. Alzine,
          Pour réduire l’usage de la pilule il faut proposer un autre moyen tout aussi efficace. Les autres moyens de contraception dits mécaniques sont moins utilisés et certains sont moins fiables. La pilule est aussi prescrite contre l’acnée, des règles douloureuses ou qui durent trop longtemps ou pour des femmes qui ont des cycles irréguliers…
          Si on regarde dans les autres pays , la stérilisation est beaucoup plus fréquente. Pourquoi pas en France? L’écart est énorme quand on regarde ces chiffres.
          61% des canadiens sont stérilisés, 49% aux USA, 56% au Brésil…. contre 11% en France. Page 5 et le doc n’est pas tout récent
          http://inpes.santepubliquefrance.fr/70000/dp/11/dp111026.pdf

          Et d’une manière générale vous avez tendance à ne parler que de la pilule mais tous les médicaments polluent,et , quand on sait que plus de la moitié des antibiotiques de la planète est consommée par les animaux d’élevage, on peut dire qu’il est urgent de revoir sa consommation alimentaire.

  4. On remarquera que la semaine sans pesticides s’est soldée par une communication minimaliste.

    Est ce à cause des conséquences catastrophiques (42% de malformations du foetus minoré par des études discutables à 10%, 10% quand même) de l’épidémie de Zika en Amérique du sud , aux Antilles , toutes iles confondues , dont les Antilles françaises et en Guyane, régions qui pouvaient faire le choix d’une protection efficace des populations, les moyens existent, pas la volonté localement?

    Est ce à cause de l’épidémie de gale qui flambe en France et qu’ignorent superbement les médias, épidémie que cachent volontairement les médias? L’ivermectine est dépassée, nombreuses populations résistantes, restent le benzoate de benzyle et Esdepallethrine + butoxyde de pipéronyle. La permethrine est toujours autorisée mais peu prescrite désormais. même mode d’action que la Esdepallethrine mais non synergisée contre la gale.

    Est ce à cause de l’invasion des punaises des lits, plus de 300 000 foyers officiellement recensés contaminés en France métropolitaine, dont des hôtels ayant pignon sur rue? Terrible expérience pour ceux qui y sont passés ou qui vivent encore avec ces hôtes indésirables.
    Ici la permethrine est au cœur de la lutte.

    Bref la nature s’occupe de titiller l’esprit bobo. Dans ces conditions, ne resteront vraiment bobo que les galeux et content de le rester et les piqués dans leur sommeil par les punaises ( attention à la transmission de la maladie de Chagas) qui trouvent l’expérience passionnante et souhaitent la faire durer encore un temps… une minorité… notre futur .

    1. « Est ce à cause des conséquences catastrophiques (42% de malformations du fœtus… »

      Hypothèse débile (sorry…) ! Vous pensez bien que le Fanfan, il s’en tape. Qui, en France métropolitaine, s’inquiète de Zika et de ses conséquences ? Qui, en France métropolitaine s’inquiète de son glyphosate dans le pipi ? Le rapport est vite fait.

      « Est ce à cause de l’épidémie de gale qui flambe en France et qu’ignorent superbement les médias, épidémie que cachent volontairement les médias? »

      Même constat. C’est précisément parce que les médias cachent le phénomène qu’il est sans incidence sur la propagande générations-futuresque.

      Je pense qu’il y a un sérieux coup de fatigue (c’est mon hypothèse). Les médias ne sont plus aussi réceptifs au discours anxiogène du triste sire. Les médias lancés dans la course au scoop, ceux qui doivent rafraîchir leur page d’accueil toutes les demi-heures, les journalistes complaisants ou, pire, militants se précipitent encore, mais le zèle semble diminuer.

      Avez-vous remarqué que sur la page* consacrée à sa dernière bouse, il n’a pas mis comme d’habitude la liste des médias qui en ont parlé ?

      http://www.generations-futures.fr/pesticides/glyphosate-1/

      Et j’ai l’immodestie de penser que les coups de boutoir que nous infligeons – fort modestement – à la désinformation, que ce soit par des articles dans les médias, des articles de blog ou des commentaires dans les médias – finissent par porter leurs fruits.

      1. Certes! avec ce type d’article nous frisons la négation des conséquences de l’épidémie de ZIKA :http://www.guadeloupe.franceantilles.fr/actualite/sante/zika-13-cas-de-malformations-cerebrales-chez-le-foetus-413719.php
        2% et incertitudes sur l’origine de la malformation, beaucoup pour un journaleux qui a certainement du s’insurger contre les traitements collectifs avec des insecticides.
        On n’est pas loin des doutes sur les conséquences du SIDA par certains médecins qui en 1984 et 1985 continuaient comme des forcenés les transfusions sanguines.

  5. @ Seppi,
    votre assertion  » Qui, en France métropolitaine, s’inquiète de Zika » est certainement juste tant qu’il n’y a pas d’épidémie de Zika en France métropolitaine et que les services compétents ne dressent pas clairement les conséquences de l’inaction contre le Zika dans les DOM ou que la presse continue d’ignorer ce que les services compétents pourraient dire de l’inaction : des centaines d’enfants avec des handicaps dans le DOM du fait de l’absence de lutte insecticide collective suffisante et d’utilisation plus systématique d’insecticides dans les maisons.

    Pour la métropole reste l’épidémie de gale qui va croissant et n’est pas prêt de s’arrêter, il existe aussi les centaines de millier d’habitations envahies par les punaises de lit que seuls les insecticides efficaces peuvent stopper, un « délice » pour les populations concernées, jugez plutôt:

    http://www.leparisien.fr/paris-75005/les-punaises-de-lit-un-phenomene-explosif-a-paris-31-03-2017-6814422.php
    « «L’enfer». C’est comme cela que Rose* résume sa vie depuis que les punaises ont pris en otage son appartement. «Ça fait deux ans que je dors avec des gants et des chaussettes». Cette sémillante sexagénaire locataire d’un immeuble bien entretenu du 123, rue Nationale (XIIIe, à Paris), reproche à la RIVP (son propriétaire) «de n’avoir pas pris la mesure du phénomène. Ils devaient repasser pour un deuxième traitement. Je ne les ai jamais revus». «Ma fille, 23 ans a les mains noires tellement elle est piquée. Elle n’ose plus sortir. Elle a honte !».
    Luce*, une voisine, a les jambes tellement piquées qu’elle en a fait un psoriasis et qu’elle est «sous traitement dermato». «C’est tout l’immeuble qui est infecté !, s’agace la sexagénaire. Mais quand j’ai appelé le bailleur, ils m’ont dit que le traitement des punaises était à ma charge.» Luce a donc fait appel à une entreprise. «Ça m’a coûté 330 €.» »

    ou encore
    https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/20028-Stains-la-ville-infestee-par-les-punaises-de-lit

    « Habitants traumatisés
    Selon le journal l’Express, qui cite le service municipal d’hygiène, les familles touchées par ce fléau sont « au bord de la crise de nerf ». L’invasion de la punaise de lit provoque un stress profond et un état d’hystérie chez les habitants. Certains ne veulent plus pénétrer dans leur habitation ; d’autres ont entrepris de « tout jeter » – lit, canapé… – sans avoir forcément les moyens de racheter ce mobilier. Des enfants terrorisés ne veulent plus se coucher dans leur lit infesté, relate encore le journal.L’éradication de cet insecte est particulièrement complexe. La punaise de lit est tenace ; elle peut rester en guet-apens pendant
    un an,
    sans nourriture, dissimulée dans les textiles (tapis, lits, habits…). En venir à bout exige des mesures de désinsectisation radicales et onéreuses. Pour une population aux revenus modestes, la problématique est parfois irrésoluble. »

    Une invasion du quartier du marais par ces charmantes bestioles conduirait bon nombre de nos bobos à reconsidérer leur position vis à vis de la chimie et de ses « bénéfices » même s’agissant d’insecticides.
    L’insecticide autorisé le plus employé reste la permethrine mais une diversité de substances efficaces en revenant au bon vieux dichlorvos ou en rentrant le fipronil devaient à terme s’imposer pour lutter contre les insectes résistants à l’usage d’un insecticide unique.

    On ne peut exclure une réponse de ce type de certains agriculteurs excédés, victimes de faucheurs volontaires, agriculteurs à qui l’on reproche de réduire la « biodiversité » et qui se sentiraient légitimes pour l’introduire dans les immeubles des milieux bobos branchés. Milieux branchés mais qui n’accueilleraient pas cette biodiversité là avec le sourire.
    Le quartier du Marais envahi à son tour pour la biodiversité punaises de lit, quel plus bel exemple de restauration de la biodiversité !

    La punaise de lit n’est pas une espèce envahissante puisque, comme l’ours ou le lynx, elle doit son éradication temporaire en occident, à partir de 1950, à l’utilisation immodérée des insecticides domestiques, notamment le DDT.
    Auparavant, sa gestion devait reposer sur des dérivés de l’arsenic moins efficaces que le vilain DDT.

    1. « ….. des dérivés de l’arsenic moins efficaces que le vilain DDT. »

      >>> Y a des tas de belles-mères qui ne sont plus là pour vous contredire………………..

  6. A noter que la vogue d’AirBnB va faire exploser la propagation de cette charmante bestiole car on ne peut attendre du loueur occasionnel la même attention que celle de l’hôtelier, même si des chaines d’hôtel réputées ont aussi des chambres infestées.

    Gale, zika et punaises de lit viendront certainement à bout de l’imaginaire bobo si ce n’est des bobos eux-mêmes.

    1. Alzine
      Pour utiliser régulièrement ce mode d’hébergement je n’ai jamais eu de problème d’hygiène dans une chambre. C’était toujours impeccable, les loueurs savent qu’ils sont évalués, ils font des efforts, c’est chez eux.
      Pour les hôtels, le temps entre le départ du client et l’arrivée du nouveau est parfois très limité et le ménage peut être fait très rapidement. Combien de fois j’ai retrouvé des objets ou déchêts du client précédent ? Trop souvent, mais connaissant un peu les conditions de travail des femmes de ménage dans certaines chaines hôtelières, je n’ai jamais souhaité faire un scandale.

  7. Il faudra que le journal Marianne choisisse entre https://www.marianne.net/societe/les-punaises-de-lit-ennemis-publics-ndeg1

    et

    https://www.marianne.net/societe/lassemblee-interdit-bien-les-pesticides-tueurs-dabeilles-mais-pour-2018

    ou cela

    https://www.marianne.net/societe/des-pesticides-dans-les-mueslis-du-petit-dejeuner

    Avec ses positions anti progrès, le journal Marianne, il n’est pas le seul, nous renvoie 70 ans en arrière, à l’époque où la gale et les punaises des lits étaient des fléaux quotidiens des populations, sans le risque de contamination accru actuel du fait des déplacements de populations … un cauchemar pour le futur auquel les journaleux de Marianne apportent leur contribution, tout bobos qu’ils sont.

    On peut souhaiter une infestation généralisée de punaises de lit dans le Marais ! pour faire prendre conscience des réalités à ces journaleux , les toucher du doigt.

    1. Avec, comme chroniqueur Périco Légasse (journaliste réactionnaire bien connu) dans la rédaction, peu de bon à attendre de la revue Marianne.

  8. Il semblerait que le quartier du Marais soit également concerné par ces pas sympathiques hôtes , de quoi faire réfléchir plus d’un bobo journaleux aux bienfaits des insecticides, y compris chez soi!
    « Les Patios du Marais » avis de tripadvisor: terrible!
    https://www.tripadvisor.fr/ShowUserReviews-g187147-d2623549-r451555803-Les_Patios_du_Marais-Paris_Ile_de_France.html

    On notera que les punaises de lit sont pour les résidents des grandes villes, ce que sont les loups et les ours pour les bergers des Alpes ou du Larzac, des hôtes historiques de nos habitations mais très indésirables.
    Réintroduire des loups ou des ours dans l’environnement pastoral doit conduire à souhaiter, si l’on est berger dans le Mercantour ou près de la Couvertoirade , la réciproque pour les punaises de lit dans le quartier du Marais, cela procède de la même logique.

    Si les bobos acceptent l’utilisation des insecticides pour détruire ces pas sympathiques insectes, il faut qu’ils acceptent aussi que les bergers puissent se protéger efficacement des loups, avec des tirs d’éradication … comme pour les punaises de lit, il s’agit bien d’éradication .
    Sinon interdiction des insecticides dans les appartements de bobos, piqués dans le vif.

  9. Fléau généralisé, la punaise de lit a aussi investi la Suisse pays à la propreté irréprochable.
    http://www.24heures.ch/suisse/assureur-met-traquer-punaises-lit/story/29536545
    « Genève et Zurich seraient particulièrement concernées. Mais les autres régions ne sont pas épargnées. »
    La faute d’orthographe initiale du texte en dit long sur le trouble du journaliste sur le sujet, lui même confronté dans le passé : « Genève est Zurich »… certainement pas dans les faits, sauf pour l’invasion de punaises de lit.

    La faute aux autorités qui n’auraient pas du suivre l’EU sur l’interdiction des insecticides.

    Pour l’absence de risque de transmission de maladies humaines, cela reste un postulat car avec le retour des punaises dans nos habitations suite à l’interdiction des insecticides les plus efficaces et du manque de diversité dans ceux restant … entrainant le développement de résistances… le retour de maladies vectorielles liées ( même si la transmission reste faible) est vraisemblable, le contexte étant différent de celui d’avant l’éradication par les insecticides au début des années 50 … il est question désormais de maladie de Chagas ou d’autres maladies mal connues avant le milieu du XXème siècle.

  10. Lu l’article dans le journal Marianne, un des journaliste du papier a du être confronté personnellement pour en parler avec autant de talent …et d’effroi. On sent bien le vécu dans les propos.
    C’est une excellent chose, reste à voir la moitié de la rédaction bénéficiant de la même expérience et le journal pourra commencer sa mue ( intellectuelle) et trouver que finalement les insecticides, surtout à son domicile, ce n’est pas forcement une si mauvaise chose.
    Ils peuvent aussi choper la gale, c’est une belle expérience à vivre pour ces journaleux et les rendre plus objectifs dans leur rapport à la science et à la chimie surtout qu’il semblerait que le remède miracle à base d’ivermectine ne marche plus, trop utilisé, tout seul, donc phénomènes de résistance généralisés dans les populations de l’acarien… faut passer à plus lourd, pyrethrinoides synergisées par du butoxyde de P et peut être, à terme, retour du malathion… je n’ose imaginer qu’il faille revenir au lindane sur la peau… quoique!!!!.

    1.  » et le journal pourra commencer sa mue  »

      >>> IL n’est même pas certain à l’heure qu’il est que « le journal » en question puisse passer l’été financièrement…….

  11. Pour suivre les punaises de lit, sujet dont la presse généraliste se fait bien peu l’écho, sauf les journalistes ayant testé les limites du tout naturel.

    http://www.lamontagne.fr/issoire/sante-medecine/2017/05/05/un-appartement-du-pailloux-est-envahi-par-des-punaises-de-lit-un-second-a-ete-infeste_12390674.html#

    « Le calvaire d’une famille d’Issoire dont l’appartement est envahi par des punaises de lit »
    La conclusion pourrait être: « nous manquons de diversité d’insecticides », du fipronil et de l’imidaclopride qui seraient autorisés en sus de la permethrine par exemple.
    http://comp.uark.edu/~aszalan/pdf/steelman_et_al_bed_bugs_jaue_2008.pdf

    Évidemment ceux qui n’ont pas de pb et sont un tantinet bobo,communiquent sur le naturel est merveilleux, méritent une bonne infestation de ces charmants hôtes pour les faire grandir.
    http://www.charentelibre.fr/2016/03/22/pesticides-des-traces-partout-dans-la-maison,3024121.php

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