Les insecticides bon pour protéger la santé mais pas les plantes…

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Lu ici : « Du fait des changements climatiques et de la globalisation des échanges notamment, les maladies vectorielles (paludisme, dengue, Zika, chikungunya…) réapparaissent de plus en plus. En l’absence de vaccin et de traitement contre ces maladies, la lutte contre les insectes qui les véhiculent, notamment à l’aide d’insecticides, reste la principale voie de contrôle de ce type de pathologies. Pour être efficace et durable, la lutte contre ces insectes doit s’appuyer sur l’utilisation alternée de substances actives ayant des modes d’action différents, afin de limiter le développement des résistances aux insecticides chez les insectes vecteurs. Dans ce contexte et afin que les opérateurs publics de lutte anti-vectorielle disposent d’un large panel de produits, l’Agence évalue leur efficacité et les risques liés à leur utilisation, que ce soit dans le cadre réglementaire s’appliquant à l’ensemble des produits biocides ou dans le cadre de dérogations spécifiques aux usages en lutte anti-vectorielle. »

Appliquez maintenant cette position à l’agriculture et vous créerez un scandale! Le monde à l’envers…

 

13 commentaires sur “Les insecticides bon pour protéger la santé mais pas les plantes…

  1. Rien à voir avec cet article mais faut que je sache … Ce matin en ouverture du journal de 07 h 30 de France -Cul ( quand même ) : un futur  » Monsanto-gate » ( carrément ) . Cette firme qu’on adore détester aurait en 1999 mis sous le tapis une étude sur le glyphosate (évidemment ) d’un M. Perry (je crois )mort depuis et accusant cette molécule de toutes les turpitudes possibles une fois de plus …Ca sentait le truc bidon à plein nez mais j’aime bien pouvoir répondre (ne serait-ce qu’à moi-même) à ce genre de disons … bétises … Quelqu’un peut me tuyauter ? Merci d’avance .

    1. T’as tout le dossier d’instruction là :
      https://usrtk.org/wp-content/uploads/2017/03/192series.pdf
      Le cas James Parry, toxicologue britranique qui n’a pas fait en l’occurrence d’étude particulière sur glypho mais une expertise pour Monsanto sur quelques études glypho, dont une italienne particulièrement (Bolognesi), qui aboutissaient à des résultats sur l’activité clastogénique du glypho non concordants avec les multiples études normalisées effectuées jusque là. Les commentaires de Parry sur quelques résultats douteux (il appelait évidemment à répéter les études Bolognesi et Lioi pour voir si les résultats étaient reproductibles) ne convenait pas aux équipes de Monsanto qui ne reconnaissaient pas le protocole de Bolognesi. Résultat, Parry n’a jamais tenté de reproduire les études en question. D’après les toxicologues de Monsanto Parry aurait fini par reconnaitre assez vite le bien fondé de la position de Monsanto mais pas de pièces pour le prouver. Reste que l’expertise non publiée de Parry.
      Voilà, tout est dans le dossier, mails, lettres, interrogatoires, etc.

    2. Je vais produire un décryptage… mais ça commence à être lassant ces fake news du Monde qui essaiment ensuite grâce à des « fournalistes » sans déontologie.

      1. C’est clair. En même temps c’est la rançon de la gloire ; quand t’as une molécule aussi magique et universelle que le glypho en magasin faut t’attendre à des escarmouches éditoriales, des embuscades médiatiques, des guerres ouvertes des bio-activistes, des attentats judiciaires, etc et t’as intérêt à t’y préparer. Dans le cas Parry y’a tout ça et au vu du dossier y’aura selon moi rien de concret judiciairement contre Monsanto.

        1. Oui, en France aussi. Des tribunaux ont considéré que Monsanto était en faute pour ne pas avoir affiché un composant de son Lasso dans une affaire qui l’a opposé à un agriculteur qui a mis la tête dans la cuve de son pulvé pour voir si elle était vide.

          On me dit que le fabricant de pulvé n’a pas été inquiété…

          1. C’est ballot oui et en même temps j’ai bien dû mettre la tête dans mon Berthoud au moins 250 ou 300 fois, et sans masque, depuis 35 ans.

              1. M’en vanter ? Et si je dis que j’ai roulé et fumé grosso merdo 320 000 clopes entre 16 et 50 berges, je me vante ou je fais un constat ?

            1. Vous n’êtes malheureusement pas le seul à avoir commis cette « erreur » de pratique.
              Par contre, peut être n’avez vous pas été assez idiot/con pour le faire avec une cuve pleine d’alachlore (lasso)qui avait passée plusieurs heures en plein soleil.(et donc avec une concentration de vapeur forte).
              pour le cas de l’agriculteur de Charente, ce qu’il a fait était aussi malin que de regarder dans une cuve d’essence si il en restait un peu avec une allumette pour mieux voir…….

              1. Ben si, je l’ai probablement fait aussi avec du Lasso qu’on mettait effectivement dans les maïs, et avec sans aucun doute bien pire, avec la différence par rapport au Charentais qu’il ne m’est pas plus arrivé de respirer la tête dans mon Berthoud que la tête au fond de ma baignoire pleine.

          2. Il faut préciser que la cuve était restée plusieurs heures exposée au soleil pour qu’un maximum de vapeur du lasso et surtout de l’adjuvant monochlorobenzène se volatilisent et posent un problème sanitaire.
            La même cuve à l’ombre, il est vraisemblable que l’impact aurait été moindre ou nul.
            La même manip avec une cuve dans laquelle il y a avait de l’essence et ou d’autres produits industriels faiblement classé l’opérateur n’en aurait pas réchappé.
            Heureusement ce n’était qu’un herbicide de synthèse.
            Avec de l’acide acétique ou de l’acide pélargonique, l’agriculteur avait les poumons et les voies respiratoires brulés en sus d’atteintes oculaires graves.

  2. Dans cet avis de l’ANSES qui insiste sur  » Elle recommandait également d’utiliser des moustiquaires dont l’efficacité a été validée par l’OMS et de limiter fortement les lavages étant donnée la forte toxicité de la deltaméthrine pour l’environnement aquatique. »
    Cette recommandation est surtout valable pour éviter de diminuer l’efficacité de l’application de deltmethrine en lavant la moustiquaire car avec cette situation :
    « 42% were found to have grossly abnormal clinical or brain imaging findings or both, including 4 infants with microcephaly. Adverse outcomeswere noted regardless of the trimester during which the women were infected with ZIKV(55% of pregnancies had adverse outcomes after maternal infection in the first trimester,52% after infection in the second trimester, and 29% after infection in the third trimester). »
    http://www.nejm.org/doi/pdf/10.1056/NEJMoa1602412
    On peut lire aussi https://www.forbes.com/sites/tarahaelle/2016/12/14/negative-effects-of-zika-during-pregnancy-more-common-than-realized/#4cbe6156547d

    On peut trouver la position de l’ANSES un peu  » light  » vu l’urgence.
    Ce n’est pas sans rappeler l’épisode Sida et le retard dans la réaction des autorités par rapport à distribution du sang contaminé, mais ici les politiques tapent en touche, l’agence est en première ligne.

  3. Moins solide que l’étude qui a établi 42 % de malformations chez les foetus et jeunes enfants (observations post naissance) de mères contaminées par le virus du Zika, mais plus large, ici communication du CDC qui comptabilise 10% de cas de malformations, il faudra détailler s’il s’agit de cas à la naissance ou de valeurs qui intègrent des phénomènes décalés détectables sur le jeune enfant auquel cas la valeur monterait fortement.

    http://www.cidrap.umn.edu/news-perspective/2017/04/zika-birth-defects-noted-1-10-infected-us-pregnant-women

    Deux phrases intéressantes:
    « Of 250 pregnant women in the United States with confirmed Zika infections in 2016, 1 in 10 had a fetus or baby with Zika-related birth defects, the largest study so far of its kind has found, with levels similar to earlier reports from Brazil and French Guiana. »
    « And a report from French Guiana found that about 13% of babies born to women infected during the first two trimesters had evidence of brain abnormalities. « We’re seeing some consistency in the reports, »

    Pas de communication en français du  » report from French Guiana » qui donne 13% d’anomalies du cerveau du foetus pour les mères contaminées durant les « first two trimesters ».

    Transparence par les autorités US ( avec une minoration des cas par le CDC qui souligne surtout des contaminations hors US), opacité pour l’état des lieux par les autorités sanitaires françaises, qui n’ont pu mettre en œuvre la protection des populations que les responsables jugeaient souhaitable mais impossible à déployer à cause des ONG anti insecticides.
    L’État n’est pas vraiment en cause, son analyse est juste, mais parait bien faible par rapport aux manipulateurs de l’opinion publique, diverses ONG, la traduction de l’analyse en actes reste donc insuffisante.

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