Le glyphosate n’a pas d’effets sur les sols

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Alors que l’interdiction du glyphosate est une véritable épée de Damoclès pour l’agriculture de conservation ainsi que pour toute l’agriculture, La France Agricole du 3 mars 2017 donne la parole à Thierry Têtu, enseignant-chercheur à l’Université d’Amiens, qui a mené des travaux sur l’activité biologique des sols :

« Nous ne voyons pas d’effet significatif du glyphosate sur les micro-organismes du sol, ni sur la minéralisation de la matière organique. »

Cela a le mérite d’être clair !

12 commentaires sur “Le glyphosate n’a pas d’effets sur les sols

  1. « Cela a le mérite d’être clair ! »

    Malheureusement, cette réalité sera-t-elle suffisante pour être en mesure de faire évoluer les choses, après tant de dénigrement sur ce produit ?
    À l’instar de ce que nous ont appris les régimes totalitaires, à savoir que « quelqu’un n’est pas arrêté parce que coupable, mais coupable parce qu’il est arrêté », le glyphosate n’est pas interdit parce que dangereux, mais dangereux parce qu’il est interdit.

  2. C’est une demi vérité, le glyphosate est bon pour les sols pas seulement neutre, en évitant d’avoir à labourer les sols. L’utilisation de glyphosate est indirectement bonne pour les sols : vers de terre et lutte contre l’érosion lui disent merci comme les agriculteur engagés dans le non travail du sol .
    Cas de nombreux herbicides sans lesquels on ne sait pas faire sans une utilisation compulsive de la charrue et de la bineuse d’ailleurs.
    On regardera l’effet d’un passage de herse étrille à 15 km/h sur la faune du sol, carabes, vers de terre trop en surface…efficacité proche de 90% sur ces animaux utiles.
    On visionnera :
    http://agriculture-de-conservation.com/Stephane-Le-Foll-chez-Philippe.html
    http://www.francetvinfo.fr/monde/environnement/l-eloge-de-stephane-le-foll-a-ses-camarades-les-vers-de-terre_755959.html

    On remarquera que le ministre de l’agriculture a évité de charger la barque lors de la crise sur le glyphosate, cherchant à approfondir le sujet voire à gagner du temps pour laisser travailler les vrais toxicologues.

  3. Ces deux reportages ont eu lieu voici 2 ou 3 ans et cela n’a jamais été repris par les médias et il n’y a jamais eu de reportage télévisuel au moins aux heures de grandes écoutes .
    Le Foll n’en a rien à faire de l’agriculture de conservation puisque on ne l’a jamais vu défendre l’utilisation du glyphosate au moins pour cette agriculture ou alors il faut qu’il se dépêche pour contrer la signature des antis .
    Si la société civile comprenait que l’agriculture de conservation tout en produisant beaucoup évite l’utilisation de nombreux produits phytos avec un impact minime sur l’environnement , elle accepterait sans conteste l’utilisation d’un peu de glyphosate , et les antis seraient à cours d’arguments .
    Mais nous n’en sommes pas là !!!

    1. Le modèle de Le Foll c’est l’agro- écologie ( la philosophie du gourou Pierre Rhabi). Il avait indiqué qu’il n’était pas dans la logique de dire qu’il existe des  » mauvaises herbes  » ou des insectes  » nuisibles  » : chacun a sa place. La nature sait équilibrer les choses ( ce qui montre son incompétence en écologie) Il n’était pas encore arrivé au rôle des rayons cosmiques mais il n’en est pas loin. Il a finalement beaucoup de sympathie pour les choses qui ne marchent pas ( bio, agro-écologie…). Si Le Foll ne s’occupe pas d’agriculture de conservation celle ci a une chance de se développer ( moins l’état s’occupe mieux cela vaut).

      1. « … Il a finalement beaucoup de sympathie pour les choses qui ne marchent pas…

        >>> C’est la raison pour laquelle il a une très haute idée de sa personne!!

  4. « si je compare une parcelle en bio et une parcelle en non labour, je suis certain que c’est celui qui est en non labour avec un litre et demi de glyphosate à l’hectare, ce qui correspond à une bouteille d’Evian sur un stade de foot, qui va l’emporté en terme de biodiversité »
    Qui a pu dire cette vérité?????
    Stéphane Le foll le 13 octobre 2016 lors de la remise du prix agricole de l’AFJA.
    Doit on se réjouir de cette vérité affirmer par notre ministre??
    ou
    Cela nous confirme que même sachant la vérité , notre ministre se couche minablement devant les escrologistes environnementeurs par pure démagogie crasse et minable.

    1. @yann

      >>> Je penche sans aucun doute pour la deuxième proposition!

  5. On peut être bien plus indulgent pour le ministre de l’agriculture, il a milité fortement pour le non labour et l’agriculture de conservation en début de mandat, mais n’a réussi à agréger autour de cette belle idée, est -ce sa faute ?
    je ne pense pas. On peut regretter un manque de mobilisation des tenants de l’agriculture de conservation, pas assez entreprenants et voulant ménager la chèvre et le chou. Ces agriculteurs ont besoin du glyphosate en particulier et des herbicides en général, il fallait qu’ils l’affirment plus fort au lieu de laisser supposer qu’ils pouvaient s’en passer partiellement .
    L’origine de la polémique sur le glyphosate vient en fait d’un groupe de travail de l’OMS, organisation qui a mis du temps à réagir et à demi mot.
    Sans ce classement le glyphosate bénéficierait de la même image qu’auparavant aux errements des travaux du professeur de Caen près.
    Je préfère personnellement une autre comparaison:
    Le labour c’est 20 litres de gasoil brulés par ha pour tirer la charrue avec les produits de combustion se répandant dans l ‘atmosphère dans et autour de la parcelle, pas de pot catalytique sur les tracteurs, à l’identique sur les engins de chantiers, qui eux œuvrent au cœur des villes.
    1.5 litre de glypho, 500 grammes de substance active, ne nécessitent qu’1 petit litre de gasoil pour être épandus. Gasoil dont on nous dit que respirer ses vapeurs provoque le cancer, l’agriculteur et le riverain. Pour le gasoil c’est cancérigène certain (produits de combustion) , comme pour le barbecue , pour le glyphosate c’est de la science-daube!
    Que vaut-il mieux bruler 20 litres de gasoil pour tirer la charrue ou moins d’un litre pour épandre 500 g de glyphosate, voila une question « qu’elle est bonne »!

    1. Effectivement, il faut poser la problématique en ces termes. Idem pour le bio , le désherbage mécanique ou manuel ( dans les villes).
      L’erreur du départ vient de l’objectif qui est mal fixé: pour beaucoup ( yc dans la profession) objectif de baisser les phytos ( malgré les conséquences désastreuses) vs avoir une production en quantité et en qualité qui soit rentable et compétitive? l’obsession sur les phytos combinée à l’utopie des méthodes dites alternatives condamne notre agriculture.

    2. Attention quand même, hormis présence de vivaces, le glypho ou le labour ne constituent pas la seule alternative. Le déchaumage et/ou le faux semis avec passages d’outils superficiels restent tout à fait recommandables (et recommandés) pour limiter l’usage du glypho et/ou du 2-4 D.

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