Il y a bien un lobby bio, c’est lui-même qui le dit

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Cela fait des années qu’Alerte environnement alerte ses lecteurs sur l’existence d’un lobby bio qui ne dit pas son nom mais qui pèse de plus en plus lourd dans la vie politique et économique française. Qui ne disait pas son nom, devrions-nous en fait écrire. En effet, ses acteurs ne prennent plus les précautions des débuts et commencent (enfin) à assumer, au moins quand il s’agit de réclamer plus de subventions publiques, ainsi que le montre cet article de Terre-net.fr intitulé « Présidentielle 2017 : Le lobby bio monte au créneau » :

Capture d’écran 2017-02-10 à 10.03.00

On y apprend que « la filière biologique s’organise et passe à l’offensive » et que « mercredi 8 février 2017, dans un amphithéâtre en sous-sol d’une auberge de jeunesse parisienne, la Fnab, la commission bio de Coop de France et le Synabio ont convié six candidats (Yannick Jadot, le candidat d’Europe-Ecologie-Les Verts, mais aussi des représentants de Jean-Luc Mélenchon, Benoît Hamon, Emmanuel Macron, François Fillon ou encore Marine Le Pen, ndlr) ou leurs représentants à exposer leurs propositions en faveur du développement de la production biologique ». Objectif : s’assurer de « soutiens financiers plus stables » (les acteurs du bio adorent passer pour nécessiteux, ce qu’ils ne sont pas) et faire signer un « pacte » visant à faire de la France le « premier pays bio en Europe ». Pourquoi pas du monde, pendant qu’on y est ? Bon, la Corée du Nord devrait être difficile à battre sur ce terrain… Selon les représentants du lobby bio, 581 élus locaux et parlementaires auraient déjà signé le document. Lobby et efficace en plus !

19 commentaires sur “Il y a bien un lobby bio, c’est lui-même qui le dit

  1. Les bios ont le droit de faire le lobbying par contre le fait que les élus leur donnent des subventions ( = impôts des Francais) alors qu’ils ne représentent qu’un % des voix est scandaleux: c’est du détournement d’argent public pour des intérêts privés.
    Cela va crée du chômage en France pour deux raisons
    1: La France ne peut produire du bio en quantité: le climat étant doux et humide on ne peut se passer de pesticides .Il faudra donc importer d’australie, d’argentine ou d’espagne.Cela va crée des emplois …. mais ailleurs
    2: l’argent capturé par le bio ( subventions et achats ) manquera à d’autres secteurs… qui verront donc leurs affaires baisser et devront licencier.
    prétendre que le bio créera globalement des emplois en France n’a aucun sens.

    1. Visor
      Parce que les agriculteurs non bio ne touchent pas de subvention? Arrêtons de subventionner des activités agricoles non rentables, ça suffit. L’agriculture est bien le seul domaine où l’Etat donne des aides quand les personnes ne s’en sortent pas. Celui qui ouvre un commerce, ou se met à son compte dans le bâtiment, s’il se rate il ne touche rien.
      Cultivons des aliments adaptés à notre climat, consommons local, de saison et des produits bruts.
      http://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/metiers/agriculture/crise-des-eleveurs/quelles-aides-peuvent-toucher-les-eleveurs_1008373.html

      http://www.usinenouvelle.com/article/bruxelles-debloque-500-millions-d-euros-pour-repondre-a-la-crise-laitiere.N402992

      1. Tous les secteurs agricoles ne sont pas subventionnés ( vin, fruits,porc, volailles,pomme de terre etc…).Les subventions sont justifiées lorsque le contexte met en péril de manière transitoire des exploitations performantes ( ex:; conséquence des sanctions russes,de la manipulation de la monnaie, catastrophes climatiques etc..).Souvent c’est l’état qui a empêché les agriculteurs de grossir pour être rentables.( voir ferme 1000 vaches..).Par contre, pour le bio 98 % des contribuables payent pour 2 % des consommateurs. Puisque l’on sait produire 75 qtx blé/ ha il est absurde de subventionner des gens pour en faire 25 qtx ( bio) sur la base d’idéologie.On peut encore produire moins en partant de semences anciennes et en abandonnant le matériel moderne : les contribuables devraient ils aussi payer la différence? Non.

        1. Visor
          Remettez vos connaissances à jour, ce n’est pas 2% de la population qui consomme du bio aujourd’hui.
          Voici les résultats de l’étude française de nutrition.
          https://www.etude-nutrinet-sante.fr/link/zone/24

          Avec vos arguments de rentabilité j’espère que vous êtes céréalier ( pour l’alimentation humaine) et non pas éleveur, sinon vous n’ êtes pas cohérent.
          http://www.alimentation-responsable.com/impact-des-modes-alimentaires-sur-lenvironnement-et-la-disponibilit%C3%A9-alimentaire-mondiale

          1. Oui, pour être plus précis le bio représente 1 million d’hectares en France ( soit un peu plus de 3% de la SAU) , mais 65 % est constitué de cultures fourragères! ( herbes..) bien peu productives. Que ce soit 2 ou 3 % ne change rien : c’est totalement marginal et c’est la même chose au niveau mondial.
            Le texte du lien internet est militant et on y retrouve toutes les affirmations habituelles induisant en erreur: consommation d’eau ( alors que l’eau ne se consomme pas mais s’utilise et elle ne manquera jamais sur la planète), réchauffement climatique, dégradation des sols, destruction de 500 millions ha de forêts(!) et encore 500 à venir.La phrase d’Enstein tente de donner la crédibilité qui manque sauf qu’Enstein ne connaissait strictement rien en agronomie, génétique, biologie …..

            1. Visor
              Dès que des infos dérangent… cela provient de militants. N’importe quoi. Il existe de nombreuses études prouvant le contenu du lien.
              Il faut sortir de vos magazines agricoles certainement financés par Monsanto et autres.
              « L’eau ne manquera jamais sur la planète »?? Mais sortez de votre campagne et allez voir tous les pays qui manquent d’eau !
              A cause des idiots d’européens qui achètent leur soja OGM (en Argentine, Brésil et autres) pour que leurs vaches laitières produisent plus, de nombreux petits paysans ne peuvent même plus avoir de terres à cultiver pour nourrir leurs familles. Ces terres sont attribuées aux grands groupes qui les surexploitent … certains paysans qui se sont rebellés ont été tués. Au Brésil ceux qui militent contre la déforestation disparaissent un jour ou l’autre.
              Les méthodes agricoles pratiquées en France ont des répercussions sur le reste du monde. La déforestation est encore une fois liée au soja OGM pour nourrir les animaux d’élevage et pour le paturage.
              Dans un autre domaine, un article du Canard enchainé de la semaine dernière expliquait l’origine des sérums utilisés par les éleveurs de porcs ( Gestavet, Fertipig, Chrono gest, Synchro-part) Ces hormones sont extraites du sang de juments enceintes. A partir du 40 ème jour on leur prélève du sang jusqu’à 3 mois, puis on les fait avorter… et on les insémine à nouveau jusqu’à épuisement. Ces pratiques barbares dans les élevages en Uruguay et Argentine permettent d’alimenter la France… C’est honteux. Quand l’info sera un peu plus connue, certainement que les gens vont réfléchir à 2 fois avant d’acheter leur jambon nitrité sous cellophane.

              1. JP
                Du vraiment lourd ce que ce vous resortez.
                Effectivement, AE est financé par Monsanto, ou Bayer, ou sanofi ou une autre entreprise « chimique » qui n’est là que pour faire le mal. C’est évident 🙂
                Bon, vos sources, « le Canard enchainé » n’est pas franchement une une source fiable: ils sont plus à l’aise sur des sujets financiers qu’industriels. J’ai encore en mémoire, la remarque qu’ils faisaient dans un dossier sur la Corse, où ils affirmaient que la charcuterie corse était faite à partir de porcs…chinois. Or, la Chine est un gros importateur mondial de porcs et ne risque pas de nous en renvoyer, Le Canard nous raconte parfois de belles salades.

              2. Suggestion de lecture, celle du livre de J. d Kervasdoué et H. Voron « Pour en finir avec les histoires d’eau. L’imposture hydrologique », Plon, 2012 :
                En voici la 4ème de couverture :
                « L’imposture, c’est, d’abord, de ne pas chiffrer la ressource en eau et d’affirmer, sans preuve et sans vergogne, le manque d’eau, les sécheresses à venir, les consommations irresponsables, la nécessité de ne pas gaspiller le « précieux liquide ».
                « L’imposture, c’est de culpabiliser les « consommateurs » pour « économiser » quelques litres d’eau, alors que coulent sous leurs yeux, chaque seconde, des milliers de mètres cubes qui vont se perdre en mer ».
                « L’imposture, c’est de laisser croire que l’eau domestique est « consommée » alors qu’elle est recyclée, notamment en France où elle retourne pour l’essentiel au milieu naturel après épuration ».
                « L’imposture, c’est de feindre d’ignorer que les racines des végétaux ne descendent jamais jusqu’à la nappe phréatique ».
                « L’imposture, c’est d’opposer à la construction des barrages, alors qu’ils bloquent des crues ravageuses, valorisent leur énergie et protègent les populations de l’aval.
                « L’imposture, c’est d’annoncer des guerres de l’eau qui n’auront pas lieu. Si le manque d’eau ne menace pas l’humanité, en revanche, des investissements considérables sont nécessaires pour produire plus et mieux d’eau potable, notamment dans les pays pauvres. Si des pénuries existent, et elles concernent le tiers de l’humanité, ce n’est pas un problème d’eau brute, toujours disponible pour peu qu’on la cherche, c’est un problème d’argent. Mais force est de constater que la solidarité est moins abondante que l’eau. »
                http://livre.fnac.com/a4200258/Jean-de-Kervasdoue-L-imposture-hydrologique

              3. @JP
                sur l’eau voir la réponse de JG2433.
                On transporte du gaz ou du pétrole donc on sait transporter de l’eau et on sait la dessaler. La déforestation n’est pas liée au soja OGM: Il y a 3, 5 milliards ha de forêts : donc même si on ajoute 35 millions ha de soja cela ne représente que 1% des forêts, c’est à dire rien.Les forêts sont renouvelables: cela devrait donc plaire aux écolos qui ne devraient pas craindre de les exploiter

              4. Douar.

                Bien sûr comme d’habitude quand une info vous gène, c’est toujours la source qui n’est pas fiable. Refaite donc l’enquète des journalistes, écrivez aux organismes cités pour connaitre la provenance des sérums, etc, etc. Quand c’est trop choquant il est plus facile de dire que c’est bidon.

                C’est clair que Le Canard enchainé ne doit pas plaire aux agriculteurs, chaque semaine un article sur la nourriture, les pesticides, les horreurs des élevages.

                Pour ce qui est du porc chinois envoyé en Corse, il existe de nombreux articles qui en parlent sur plusieurs années.
                Avez-vous vérifié après avoir lu l’article du Canard?

                http://www.epicerie-corse.com/blog/importation-viande-charcuterie-corse/
                http://silicium.blogspirit.com/archive/2014/07/08/la-charcuterie-corse-en-fait-chinoise-peut-etre-mortelle-3010728.html
                http://www.letelegramme.fr/ig/generales/france-monde/france/corse-sa-culture-ses-traditions-sa-charcuterie-d-importation-25-09-2009-566622.php

    2. +10 @Visor

      Et comment le bio peut il créer de l’emploi???
      Avec le besoin de mains d’œuvre dans les parcelles de cultures??

      Elle est bien bonne cette blague digne des bobobios qui nous donnent des grandes leçons alors qu’ils ne sont même pas foutu de regarder la simple réalité autour d’eux.
      Il serait intéressant qu’une étude sur le pourcentage de mains d’œuvre étrangère (surtout pays de l’est) soit faite dans les équipes de ramasseurs de melons par exemple !
      Il serait intéressant qu’Alerte environnement essai de trouver des chiffres sur cette réalité de terrain.
      Il est effarent de constater le nombre de responsables d’équipes (ramasseurs de melons) qui finissent ou ont fini par JETE L’EPONGE pour ne plus avoir à supporter les problèmes quotidien de la gestion de la main d’œuvre française qui ne veut plus de ses travaux dure physiquement (et par des temps pas toujours sympas : chaud/froid/pluie), ils passent aux « équipes » super organisé des pays de l’est (qui ne râle jamais ; sont toujours là le matin pour commencer la journée ; non pas de problème de dos systématiquement ; …….et sont super content de leurs travails/situation .).
      Un responsable, d’une exploitation de 55ha de melon ayant besoin de 60 ramasseurs tous les jours a même abandonné sa récolte sur le terrain à partir de début septembre 2016 pour la seul raison qu’il ne voulait plus se retrouver confronté au PB du démarrage des équipes de ramasseurs tous les matins qui finissent ingérables. La campagne de ramassage était « sécurisée» et tant pis pour les quelques ha de melons qui sont passé au broyeur.
      Ce responsable reconnait que le problème ne concerne que 20/25 ramasseurs sur son besoins de 60 personnes, mais se nombre de cas à Pb tous les matins rendent les débuts de journées usant/pénible et finalement impossible à tenir sur du long terme. La « petite quarantaine » de ramasseurs français fidèle (et local) sur laquelle il peut s’appuyer se retrouve avec une moyenne d’âge haute, ce qui ne va pas améliorer/facilité le recrutement futur.
      La situation s’aggravant d’année en année, ce chef d’entreprise, se rabat à son tour sur les équipes de ramasseurs des pays de l’est pour l’année prochaine. Il pourra même ainsi complètement se décharger de ce qui était une corvée de deux ou trois heures tous les jours sur un membre de son personnel, et se consacrer complétement à la commercialisation en direct de sa production qu’il veut continuer de développer !
      Ha j’oubliai le verger bio à deux kilomètres de chez moi qui a en CDI deux couples de hongrois logés dans de superbes mobil home sur place. De la main d’œuvre super heureuse de sa situation avec un patron en « or » qui s’occupe très bien d’eux (remise a jour : dentiste, lunette de vue, cour de français….) et qui mérite toute leurs gratitude. Il a aussi une salarier française qui attend toujours depuis 4 ans avec espoir, son CDI !(couple hongrois arrivé il y a deux ans…).

  2. Le bio, c’est du commerce, avec les arguments du commerce. Là où ça devient gênant, c’est quand la morale s’en mêle: pourquoi le bio serait-il plus légitime à recevoir des aides ? ou la religion: pourquoi « conversion » au bio et pas simplement mise en conformité à un cahier des charges (somme toute comparable à n’importe quel cahier des charges donnant droit à une « marque de qualité », autre foutaise).
    Pour ma part, une étiquette « bio » est une marque au moins aussi fiable que la marque « produit de l’année » de n’importe quel panel de distributeurs.

    1.  » Le bio, une marque fiable?  »
      Les bios trouvent des  » arrangements  » : ainsi, ils accordent des dérogations pour traiter les pommes de terre quand il y du mildiou ou les pêchers pour les pucerons etc.. ou les antibios pour les bêtes…. sans en informer les consommateurs bien sûr. c’est donc de la tromperie cautionnée par les organismes d’état.
      La fiabilité vient plutôt des marques de distribution qui, eux, mettent leur image en jeu. Le bio  » industriel » ou celui des grandes marques est plus fiable que celui des marchés.

      1. Visor
        Au moins dans le bio les animaux d’élevage savent ce qu’est le plein air et les rayons du soleil contrairement à d’autres qui restent enfermés toute leur vie jusqu’au départ pour l’abattoir. En bio ils ont un peu plus d’espace même si cela reste de l’élevage, mais la fin de leur (courte) vie est similaire aux autres: transports, stress, chaleur, attente, peur, souffrance, agonie….
        Le bio des hypermarchés est moins bon au contraire car les gros ont fait en sorte d’assouplir les cahiers des charges. Le petit producteur peut frauder certe… comme le boulanger qui va dire que ses croissants sont faits maison alors qu’il les achète surgelés. Comme dans tous les métiers il peut y avoir quelques fraudeurs mais il suffit de faire des analyses à l’improviste en labo de ces aliments pour le démasquer.

      2. Dans l’ouest, ils ont également demandé des dérogations pour pouvoir utiliser du fourrage conventionnel, suite aux mauvaises récoltes fourragères de 2016.
        Faudrait assumer jusqu’au bout: pas de fourrage bio, pas de production.

  3. Visor,
    Pourquoi personne n’apporte de l’eau aux pays qui en ont besoin? Si c’était si simple. Dessaler l’eau de mer, c’est possible mais c’est énergivore.
    Les forêts renouvelables… mais ce sont des forêts primaires qui sont détruites. Et après la culture du soja OGM les litres de round up déversés dans les sols…pas sûr que ça repousse si vite. Il y a 92 millions d’hectares de culture de soja ( 40% pour les USA, Brésil 24% et Argentine 18%).

    1. Les pays  » qui en ont besoin  » doivent travailler ( et oui) pour se payer les infrastructures nécessaires. ce n’est pas un problème de ressource en eau mais un problème de ressource travail/argent. les forêts dites primaires sont récentes à l’échelle géologique. Il y a quelques milliers d’années (10) il n’y avait pas de forêt en Guyane par ex.Même si l’homme n’intervient pas des forêts disparaissent ou se créent ou changent d’espèces.Le Roundup n’a pas d’effet rémanent et antigerminatif: après sa pulvérisation les plantes poussent sans problème.

      1. Entendu sur France Culture: Bill Gates disait que malgré sa fortune, il n’avait pas les moyens de créer ou d’améliorer les infrastructures routières qui permettraient d’acheminer efficacement les vaccins et autres médicaments aux populations qui en avaient besoin.
        C’est dire les sommes nécessaires…

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