Mensonge assumé ou déconnexion avec la réalité ?

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Un Français sur deux ignore que l'agriculture biologique utilise des pesticidesHier, sur Bourdin Direct, Benoît Hartmann, porte-parole de l’association écologiste France Nature Environnement, a déclaré :

« Les lobbys de vendeurs de pesticides en France sont tellement puissants qu’ils n’aident pas les agriculteurs à changer, alors même qu’on sait qu’en diminuant de 30% les pesticides, les agriculteurs ne perdent pas de rendements. Et on gagne mieux sa vie en faisant du bio qu’en faisant du toxique ».  

Mensonge assumé ou déconnexion avec la réalité ?

13 commentaires sur “Mensonge assumé ou déconnexion avec la réalité ?

  1. Mensonge, déconnexion…et aussi acheté pour transmettre la propagande gouvernementale.
    Bien souvent, lorsque quelqu’un dit  » on sait que les rendements sont les mêmes avec 30 % de pesticides en moins  » c’est que justement il n’y a aucune démonstration convaincante.
    Mais le problème est surtout que les instituts techniques et autres experts cautionnent par leur silence ces affirmations ridicules.

    1. « Mais le problème est surtout que les instituts techniques et autres experts cautionnent par leur silence ces affirmations ridicules. »

      Le discours de l’écologisme politique pseudo-scientifique (pléonasme) permanent, bien relayé par des médias complaisants – voire carrément militants – qui abreuve sans cesse nos contemporains, ne permet plus la moindre réserve de quiconque sur les assertions « gratuites » et encore moins une quelconque opposition dans les mêmes canaux informatifs auto-proclamés de qualité.

      « À partir d’un certain nombre, la quantité devient la qualité. » disait Friedrich Engels.

      Nous y sommes en plein, non ?

      1. Oui, mais internet permet aussi d’exprimer des idées alternatives à la pensée unique ( avec un coût raisonnable) . Je sais que ce n’est pas facile car l’état fait énormément de pressions sur les organisations ( menaces de rétorsions , contrôles fiscaux, harcèlements,pertes de subventions ou de dérogations etc etc..)? La liberté d’expression a un prix .Ce qui est étonnant, c’est le manque d’esprit critique du peuple face aux argumentaires mal construits et aux assertions qui manquent de bon sens ( cf catastrophe annoncée dans 100 ans si il y avait 1 degré de plus et qui est la première menace mondiale qui justifie de se priver pendant 50 ans)

    2. Quand vous parlez d’Instituts Techniques, je pense que vous pensez aux IT Professionnels. ^Ne parlons pas de l’INRA qui est au fond du fond du trou !
      C’est vrai que ces Instituts sont entraînés dans une spirale infernale qui utilise la pensée unique pour pouvoir travailler, se financer… et ceci d’autant plus vrai que les professionnels ne constituent pas toujours un soutien clair et solide (FNSEA…). Je le regrette également.
      Seul l’AGPM avec les producteurs de maïs a toujours eu le courage d’exprimer ouvertement ses idées sur les OGM et les pesticides en particulier, mais c’est un syndicat et la branche technique est rentrée dans le giron d’Arvalis… même si l’excellent Président Christophe Terrain est un ex AGPM.
      L’autre problème lié aux publications des Instituts est leur difficulté à atteindre « le grand public » et la presse associée ». C’est pour cela que je pense que la blogosphère peut être un relai intéressant.

  2. Visor,
    Je suis bien d’accord avec vous ; je ne me permet que de simples remarques personnelles complémentaires.

    « manque d’esprit critique du peuple »

    Par le moyen du « matraquage apocalyptique » en cours, le choix implicite ne serait-il pas déjà fait, sur les sujets qui nous occupent, de préférer un peuple conduit plutôt qu’un peuple instruit ?

    « menace mondiale qui justifie de se priver pendant 50 ans »

    Un exemple symptomatique et édifiant du déséquilibre dans l’accès aux médias « grand public » et de ses conséquences :
    L’article de Rémy Prud’homme dont vous avez, vous – probablement – et quelques autres relativement peu nombreux, entendu parler mais qui, malheureusement, n’a aucune chance d’être plus largement diffusé et, de ce fait, laissera au plus grand nombre d’entre nous leurs yeux « grands fermés« .
    https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2017/01/30/la-panne-programmee/

    1. 😳
      je ne me permet —> je ne me permets [avec un « s », ça pique moins les yeux grands ouverts 😉 ]

  3. Les instituts techniques sont malheureusement souvent aussi gangrenés par cette nouvelle « bien-pensance ». Pourtant, la majorité de leurs techniciens est intègre et applique, comme nombre d’entre nous, le devoir de réserve et la déontologie qui ne leur autorise pas de s’exprimer n’importe comment, comme le font les nouveaux « lanceurs d’alerte », forts de leur pseudo-légitimité, qui occupent l’espace médiatique en totale irresponsabilité et ne risquent rien à dire n’importe quoi.
    Cette dissymétrie devient inquiétante. La puissance des lobbys n’est pas où l’on croit.

  4. mon commentaire est parti trop vite
    Mais par rapport à quoi ? la dose homologuée ou par rapport à la dose pratiquée sur le terrain ?
    A par quelques insecticides , la majeur partie de tous les autres produits sont utilisés en dessous de la dose homologuée, à la limite du décrochage de rendements et d’efficacité de la plupart des produits !!!
    Donc retirer encore 30% sur des doses déjà réduites conduit inévitablement à de grosses pertes d’efficacité et de rendements .
    De plus , le fait de jouer aux apprentis sorciers en réduisant les doses homologuées provoquent des résistances des adventices et des maladies .( il y a des doutes sur des insectes)
    Les fermes Dephy après plusieurs années d’expérimentation chez des agriculteurs très performants et très bien entourés n’arrivent pas à diminuer à plus 20 % !!!
    Ceci n’est pas transposable à l’ensemble du monde agricole .

    1. En grandes cultures les instituts jouent avec les baisses de doses car la sanction n’est pas très forte en cas d’erreur ( perte de 10 % ou plus) et quand ils se privent d’un meilleur rendement ils ne le voient pas. Par contre en vigne et arbo la sanction peut être terrible et là le sérieux est de mise: les apprentis sorciers sont rapidement sortis du marché.
      En France, les instituts perdent leur temps et refont le boulot des firmes pour démontrer que la dose homologuée / recommandée n’est pas la bonne . Aux USA, Brésil , Allemagne on ne refait pas le boulot déjà bien fait par d’autres.Il est vrai que c’est un moyen légal de soutirer de l’argent aux firmes mais cela est une mauvaise utilisation des ressources globales ( financières, humaines etc…)

    2. D’accord avec vous pour dire que chez les plus avisés les doses sont déjà au taquet.
      Par contre l’argument de dire que diminuer les doses entraîne l’apparition de résistance est faux au champ et dans la pratique agricole.
      Pouvez vous me citer un seul cas avéré ?

  5. A faire lire par tous les bobos de la création: http://www.cosmopolitan.fr/,j-ai-survecu-aux-punaises-de-lit-et-bientot-vous-aussi,1990305.asp

    Leur préciser que l’anti punaises de lit qui marche est à base de permethrine… on y reviendra.

    Leur préciser enfin que la punaise de lit contrairement à ce que prétendent les journalistes voire des entomologistes médicaux à l’idéologie bobo, sont fortement soupçonnées de transmettre la maladie de Chagas. C’est nouveau et date de 2014 mais très sérieux.

  6. Yes !!!!! bienvenu dans le monde selon St bobo : http://www.rtl.fr/actu/conso/la-guerre-des-punaises-7787051738

    Les punaises des lits, la gale, les rats, les cafards auront raison de la bobo attitude et si les bobos ne se convertissent pas, très vite!!!!, à la réalité attitude, des bobos eux -mêmes.

    Vu l’ampleur du désastre, plus le chik plus le zika …. leurs mois sont comptés….tic,tac, tic, tac….

  7. L’agriculture française efficace et productive ( certains écriront intensive) est sous le choc de la disparition d’un de ses plus grand pilote, penseur et communiquant de l’après guerre , une personnalité immense dans sa capacité de persuasion mais aussi, quoiqu’on en dise, de son attention à la diversité des agricultures de l’hexagone.

    Les médias dont ici le quotidien  » les échos » que guident et possèdent les investisseurs des milieux de la finance affichent clairement l’objectif portés par certains, avec le soutien de nombreux écologistes et pas des moindres : « L’avenir de l’agriculture française, l’une des plus diversifiées du monde tant en termes de paysages que de productions, sera peut-être de se réorienter autour de deux grands pôles : d’un côté des exploitations de plus en plus grandes, détenues par des capitaux financiers, de l’autre des micro-fermes dans les périphéries des villes, pourvoyeuses de produits bio pour les citadins. » http://www.leprogres.fr/economie/2017/02/21/l-agriculture-francaise-en-crise-de-confiance
    Ce message passe en boucle dans tous les médias comme si l’affaire était entendue, ce qui est peut-être le cas.
    Il s’agit du propos du journaliste, certainement de son directeur de rédaction aussi mais inspiré de plus haut.
    Les cartes sont abattues sur la table, il ne resterait alors, à l’agriculture familiale, celle que défendait quoique l’on en dise , Xavier Beulin, que « des micro-fermes dans les périphéries des villes, pourvoyeuses de produits bio pour les citadins. »
    Aux investisseurs l’essentiel des surfaces pour produire de façon industrielle, efficace, encore plus efficace avec plus de capital, de machines, de robots, d’intrants aussi, mais avec la bénédiction des « assocs « et ONG écologistes car des gestes seront faits par ses « latifundias » capitalistiques en faveur de l’environnement mais aussi de ses « assocs » et ONG , quelques contrats, entre autres.
    Les jeux sont -ils fait? pas si sûr car parmi les investisseurs, il y a évidemment des investisseurs d’extrême orient qui ne font pas partie du plan …et qui pourtant ont une immense envie et les moyens de se tailler la part du lion dans la peau hexagonale agricole française, peau de luxe au vu du climat et des sols qui la composent.
    La France reste le pays du luxe, y compris pour son potentiel agricole, ici mal valorisé et pas à cause des agriculteurs qui sont empêchés de faire depuis plus de 20 ans.
    On comprend les investisseurs qui bavent réellement, on les comprend eux aussi, leur analyse est rationnelle , devant autant de potentiel, de luxe en devenir…. mais ils sont nombreux, divers ,certainement trop nombreux, trop divers, la bataille est ouverte et d’abord bataille entre eux.
    Que le meilleur gagne!

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