Une Jeune agricultrice remet en place Jean-Luc Mélenchon

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Céline Imart

« La nature, nous l’entretenons, c’est notre outil de travail. » « Le cuivre est utilisé en agriculture biologique, qui est un métal lourd. » « Il y a des pesticides dans l’agriculture bio. » « La qualité de l’eau est en progression en France. » « L’agriculture est un puis de carbone qui compense les émissions de méthane. » Ce jeudi 26 mai dernier en duplex avec le plateau de l’émission « Des paroles et des actes », Céline Imart a beau rappeler certaines vérités (évidences, dirions-nous même) à Jean-Luc Mélenchon, l’homme politique ne veut rien entendre. Dénonçant une agriculture « qui condamne la planète » (sic), il préconise le retour de 300 000 agriculteurs dans les campagnes. Par la force ? Payés moins que le SMIC ? Au fait, Jean-Luc Mélenchon avait promis d’appeler la vice-présidente s’il s’était trompé. L’a-t-il fait ?

Lire aussi :
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> Une agricultrice sur la même scène que Bill Gates pour défendre l’agriculture

14 commentaires sur “Une Jeune agricultrice remet en place Jean-Luc Mélenchon

  1. « Jean-Luc Mélenchon, l’homme politique ne veut rien entendre. »

    Il n’y a que les abrutis dans son genre qui ne veulent rien entendre et ne changent pas d’avis! Lui en plus il ajoute la mauvaise foi et la malhonnêteté intellectuelle!

  2. Je n’avais pas spécialement d’opinion concernant Mélenchon… Jusqu’à entendre celui-ci qualifier le mouvement des bonnets rouges de clérical (sic) car on y voyait des ouvrières défiler AVEC leur patron (il s’agissait sans doute des gens de Tilly-Sabco et de Daniel Sauvaget). Ce type est trop intelligent pour ne pas être conscient que sa vision manichéenne des problèmes sociaux est caricaturale et ne correspond à aucune réalité. On retrouve ce même travers dans le « débat » qui l’oppose à Céline Imart. Elle est de la FNSEA (pour Méchancon, tout ce qui n’est pas à la Conf’ est à la FNSEA) et donc elle représente donc le diable…

  3. Mes respects à Céline Imart, bravo !
    Garder son calme devant ce genre de pitre, il faut être très fort.
    Elle a de bons arguments et surtout une éthique inattaquable : il n’y a pas lieu d’opposer les agricultures dans la mesure où les agriculteurs en tirent satisfactions et revenus.
    Cela a manifestement déstabilisé le pitre d’où son agressivité supplémentaire.

  4. 300 000 agriculteurs de plus pour produire moins, cela signifie un effondrement ( divisé par 2) du revenu moyen des agriculteurs car il est illusoire d’augmenter les prix. Nous sommes dans un monde ouvert et non en corée du nord. Imaginons ( pure abstraction ) que cela ( prix plus élevé pour les denrées alimentaires et protectionnisme ) soit possible : alors le consommateur devrait faire d’énormes économies ailleurs…. ce qui générerait un chômage conséquent.Donc,plus d’agriculteurs, c’est moins de pouvoir d’achat et encore moins d’emploi.La misère, quoi, sans parler des rétorsions des autres pays face au protectionnisme.

  5. @ Visor,
    « Donc,plus d’agriculteurs, c’est moins de pouvoir d’achat et encore moins d’emploi.La misère, quoi, sans parler des rétorsions des autres pays face au protectionnisme. »

    Oui dans un premier temps mais sachant que l’objectif de certains, fonds spéculatifs voire géants de la distribution ou leurs actionnaires est de remplacer l’agriculture de ferme ( même la ferme des 1000 vaches qui restait une agriculture de ferme) par l’agriculture de firme où le foncier et les moyens de production seraient détenus par des capitaux étrangers à l’agriculture, des fonds spéculatifs ou des pays en manque de terres fertiles.

    L’automatisation en agriculture aide à remplacer un travailleur qui fait 70 heures par semaine par des robots et automates, ici non pas valoriser pour décharger l’agriculteur dans sa tache mais se substituer à lui.

    Ceux qui prônent le « small is beautiful » sont des mercenaires conscient et plus souvent manipulés de ce mouvement financier qui ne concerne d’ailleurs pas que la France.
    Ce qui ne veut pas dire qu’il ne faut pas une diversité d’agricultures dans un même pays, grosses exploitations et petites exploitations mais avec des agriculteurs principalement détenteurs du foncier et des moyens de production pour être maitres de leur destin.

    Il faut surtout dans ces 70 heures par semaine de travail de l’agriculteur réduire les 25 heures par semaine où l’agriculteur rempli de la paperasserie souvent inutile fut-elle informatique pour Bruxelles ou Paris à moins de 5 heures, mais cela il faudra l’expliquer aux fonctionnaires du ministère de l’écologie ou à ceux de l’agriculture, du plus haut niveau au plus petit niveau, le plus petit niveau n’ayant rien à envier au plus haut niveau souvent en invoquant le fameux principe de précaution, en fait moyen ou paravent pour le petit fonctionnaire de sentir qu’il existe, produire ou participer à produire une règlementation, avec plus de contraintes excessives ou inutiles, c’est exister ou avoir l’impression d’exister.

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  6. Certains pays considèrent en effet que la terre est stratégique est que celle -ci ne peut pas être vendue à des fonds étrangers ( chinois ou autre). Mais si, aujourd’hui certains châteaux bordelais sont achetés par des chinois ( par ex) c’est parce que les épargnants français ont été saignés par un état glouton ( la taxation du capital et des profits étant très supérieure pour eux) et que ce même état accorde des avantages fiscaux lorsque l’acheteur est l’arabie saoudite ou le quatar ou la chine !. Heureusement ce phénomène est encore marginal ( d’ailleurs lié aussi à la faible profitabilité du capital investi en agriculture). Mais l’ouverture au capital de  » non agriculteurs  » donne plus de souplesse et de possibilités à des gens motivés d’exercer le métier de producteurs.La soviétisation de notre agriculture est effectivement désastreuse mais on ne pourra pas empêcher la progression de la robotisation/mécanisation ( sens du progrès depuis une centaine d’années) et il faudra s’y adapter.Cela déplace les emplois ( il faut bien fabriquer et réparer les robots,possibilité de faire autre chose , etc…..) . La Nouvelle zélande a montré qu’avec beaucoup moins d’agriculteurs ( intensivité) il peut y avoir beaucoup plus d’emplois au total ( vente et marketing export des biens produits etc…) à la condition d’accorder la liberté d’entreprendre et de débureaucratiser le système.

  7. @ Visor et Alzine
    Intéressant votre discussion, mais je n’ai pas très bien compris si vous pensiez que :
    1/ l’agriculture de « firme » est inéluctable ?
    2/ l’agriculture de ‘firme’ est désastreuse ou au contraire une opportunité ?

  8. @ Bebop76,

    Ce que nous pensons ou voulons ou ne voulons pas importe peu, même si à titre personnel, l’exploitation agricole familiale me parait être le seul moyen de faire vivre l’espace rural et maintenir une activité, une production de richesse, des écoles, des structures coopératives … pour cela il faut que les agriculteurs vivent de leur métier, si possible sans deniers publics systématiques, ce qui n’exclut pas un système d’assurance récolte ou cours du produit comme aux US largement subventionné pour assurer la sécurité alimentaire et la souveraineté.
    Effectivement ouvrir le métier aux non agriculteurs mais ce sera dans des secteurs spécifique maraichage, viticulture, petits fruits, pas dans le lait, les élevages ou les céréales.
    L’agriculture de firme risque de s’imposer parce que les règlementations auront tellement pourri le métier des agriculteurs que ces derniers abandonneront leur métier ou leurs enfants refuseront de reprendre, c’est ce qui est en train de se passer.
    Délibéré ou accidentel? difficile d’affirmer mais le synchronisme avec l’accaparement des terres ailleurs dans le monde doit faire poser la question d’une pression insidieuse portée sur le monde agricole pour que la terre change de propriétaires.
    Trois types d’acteurs : les géants de la distribution, avec le prétexte de produire sans pesticides et d’installer de petits agriculteurs, vrai dans un premier temps, des pays dont le sol est composé de sable et qui ont renoncé à produire du blé avec de l’eau non renouvelable pompée dans le sous sol, des pays qui manque de terres par rapport à la population ou des sols pollués.

  9. Pour répondre à Bebop76 je pense que l’agriculture de firme  » restera globalement marginale car le marché de la production est extrêmement fragmenté et un seul producteur, aussi gros soit il ne pèse pratiquement rien sur le marché mondial ( ce n’est pas le cas pour les géants de l’informatique, la téléphonie, le pharma , le nucléaire ou autre).Ce qui intéresse les grosses firmes est d’influer sur le marché tout entier.Ce type d’agriculture ( de  » firme  » ) peut par contre jouer un rôle sur des marchés déjà concentrés ( certaines fleurs …) où il y a une économie d’échelle
    Personnellement je ne considère pas cela comme un désastre car cela offre aussi des opportunités pour certains ( apports de capitaux importants, savoir faire marketing mondial pour exporter etc….).Pour répondre à des marchés énormes ( Chine , Inde…) il faut la capacité en termes de production et de commercial/marketing.Un producteur familial de fromages n’intéressera pas un acheteur chinois.

  10. @ Alzine et Visor
    Merci pour vos réponses que je partage dans leur ensemble.
    Comme souvent il n’y a jamais une seule solution à un problème où une question comme feint de le croire (ou de le faire croire, le pitre Mélanchon.
    Merci à Visor de rappeler la vocation exportatrice de l’agriculture française, qu’il faut absolument consolider et améliorer. Cette vocation a besoin d’outils adaptés et l’agriculture capitalistique en est un. Aujourd’hui, cette exploitation manque cruellement d’im

  11. @ Alzine et Visor suite (mon commentaire est parti trop vite)
    Aujourd’hui cette exploitation manque cruellement d’image vis a vis du grand publie
    Je partage également l’avis d’Alzine en pensant que l’exploitation familiale modernisée (voir la petite exploitation spécialisée) sont à même de maintenir un espace rural socialement vivable.

    Nous avions fait une étude, un peu prospective avec tout ce que cela implique, avec quelques ex collègues qui va un peu dans ce sens. Je vous la livre ici : http://www.interactif-agriculture.org/pages/l-evolution-des-techniques/evolution-future/quelles-exploitations-demain.php

  12. Je vous rappelle juste ce que vous écrivez dans la rubrique qui sommes nous :

    Alerte Environnement est un media alternatif dont l’objectif est de décrypter l’actualité de l’agriculture telle qu’elle est caricaturée par certains medias traditionnels.
    Alerte Environnement creuse, cherche et expose les motivations de quelques initiés notamment écologistes qui se sont arrogés le titre d’experts. Souvent incisif, ce site n’attaque jamais les personnes mais cherche à éclairer les débats, à analyser, à décortiquer.
    Thibault Martin anime aujourd’hui le site.
    Je vous le demande donc : Pensez-vous que cet article corresponde à votre objectif ?
    Vous parlez d’évidences. Expliquez-nous.

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