Le bourbier Notre Dame des Landes

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nddlCa monte, ça monte, … la tension du côté de la ZAD de Notre Dame des Landes. « Nous sommes dans une chronique de l’affrontement violent annoncé », écrit le politologue Eddy Fournier dans le Monde il y a quelques jours.

Et du côté des Zadistes, on se prépare à parer les attaques des forces de l’ordre avec des exercices, des formations …complaisamment suivis par la presse alter’ comme Reporterre, qui répercute sans vergogne la justification de la part d’un « militant » du recours à l’action violente et au sabotage. Une interview éclairante sur la montée d’une nouvelle radicalité dans les milieux alter et d’extrême gauche avec une bienveillance intellectuelle d’une partie de la presse.

En réalité les anti Notre Dame des Landes font le pari que le gouvernement ne déclenchera pas les opérations d’évacuation pour deux raisons. Premièrement, le démantèlement du camp de Calais va mobiliser beaucoup de personnel et risque de durer. Les forces de l’ordre ne peuvent pas être partout.

Le second point est plus important. François Hollande prendra-t-il  le risque à 6 mois de l’élection présidentielle d’une opération d’évacuation qui risque d’être extrêmement violente sous l’œil des caméras? Sur ce dernier point, les dernières déclarations de Ségolène Royal indiquent clairement le sens.

Comme à Sivens, la logique violente monte en puissance avec un risque politique majeur : la mort d’un militant ou d’un membre des forces de l’ordre. Faut-il rappeler qu’en amont de la nuit du samedi au dimanche de la mort de Remy Fraisse, une manifestation était organisée sur le site de Sivens? Tous les organisateurs savaient où seraient stationnées les forces de l’ordre. Cela avait été négocié avec la préfecture. Comme par hasard, dès la fin de l’après-midi du samedi, des groupuscules ont mené un harcèlement sans relâche des forces de l’ordre. Bien évidemment, la « façade légale » anti barrage de Sivens n’était pas là mais elle a laissé faire. A Sivens, les anti ont exploité l’opportunité politique aprés la mort de Remy Fraisse. Ils ont gagné. A Notre Dame des Landes bis repetita ?

9 commentaires sur “Le bourbier Notre Dame des Landes

  1. Le Président Hollande, si j’en crois les médias, s’est dit opposé à l’aménagement de l’aéroport de Notre Dame des Landes… tandis que son Premier ministre maintient l’idée d’une évacuation de la ZAD !
    Ça promet !

    1. Il faut :
      – annuler le projet actuel, basé sur le mensonge
      – dénoncer les contrats pour fraude – sans indemnisation!
      – éventuellement poursuivre au pénal les fraudeurs
      – re-proposer un projet validé cette fois par l’autorité des marchés financiers, avec un engagement personnel irrévocable de ses promoteurs sur l’exactitude des déclarations
      – garantir que le projet nouveau n’irai pas plus loin sans un vrai référendum légal, sous peine de poursuites pour ses promoteurs

  2. L’aéroport ne se fera pas car les promoteurs de ce projet se sont révélés incapables de démontrer rationnellement son intérêt et sa rentabilité. J’ai cherché les documents disponibles et bien qu’ouvert par principe à toute action de développement économique je n’ai jamais rien trouvé de convaincant , chiffres à l’appui. Sans doute que la raison de le faire n’est pas très avouable ( égo des élus, business pour les copains etc…)

    1. Pour me « taper » l’aéroport actuel, directement (vols) et indirectement (bouchons récurrents), je vois plus d’avantages de déplacer cet aéroport que d’inconvénients.
      Rajoutons le fait que les entreprises de frêts (entre autres) sont dans l’impossibilité de se développer dans la configuration actuelle (pas de place tout simplement).
      La surface libérée par un nouvel aéroport servira à alléger la pression foncière autour de Nantes. Un aéroport n’a rien à faire à proximité immédiate d’une ville, surtout en situation foncière tendue.
      C’est une allocation optimale des ressources, tout simplement.
      A NDDL, c’est plutôt désert.
      Des raisons pas très avouables? Mais en raisonnant comme ça, on n’avance à rien, fini le moindre aménagement, investissement.
      Et puis m…, il y a eu un référendum et certains voudraient revenir dessus?

    1. Votre remarque sur le blog d’une agriculteur bobo bio, plus bobo que bio d’ailleurs est justifiée, je vous cite :
      « Effectivement tant que l’azote est sous forme organique il ne peut pas être lessivé mais il y a bien un moment où les bactéries du sol vont faire leur travail et transformer cet azote en nitrate , seule forme d’azote assimilable par les plantes et à partir de là , ces nitrates pourront être autant lessivés que ceux d’engrais minéraux .
      Autre problème, le fait de d’ensemencer des légumineuses de manière rapprochée , va à mon avis , finir par faire baisser les rdts de ces légumineuses et même ramener des maladies .
      ……….
      Je ne comprends pas pourquoi l’AB , n’autorise pas l’azote minéral, qui est naturel puisque elle provient de l’air que l’on respire et que les légumineuses respirent également !!! ( air c’est 78% d’N) on en limitant les quantités à l’ha ? »

      Tout à fait d’accord, la région qui a le plus de problème de nitrates dans les eaux ( à supposer que ce soit un aussi grave problème sanitaire que la presse veut bien le dire, plus un propos de journaliste ou de technocrate que de médecin de bon niveau), c’est la Bretagne. Or la Bretagne souffre surtout d’un excès d’engrais organique, produisant trop de lisier et fumier que les surfaces ne peuvent valoriser actuellement.
      L’autre problématique des engrais organiques est leur mauvaise efficacité pour apporter l’azote, les engrais minéraux étant plus efficaces car valorisés au moment où la plante en a besoin, donc si optimisés presque totalement absorbés et fixés par la plante cultivée. Impossible avec de l’azote organique ou des résidus de légumineuses dont l’azote est minéralisé en fonction du climat et rendu biodisponible à des moments où la plante cultivée est incapable de l’absorber.
      Problèmes de maladies si culture trop intensive: le meilleur exemple est celui du pois protéagineux, 400 000 ha dans le bassin parisien, en rotation avec des céréales à paille, 3 ou 4 ans seulement ont entrainé le développement d’Aphanomyces champignons du sol contre lequel il n’existe aucune parade, entrainant l’abandon de la culture dans des zones entières et sur le long terme.
      Les légumineuses comme le pois ont enfin vu des rendements aussi impactés que le blé en 2016 supportant encore moins l’excès de pluie que les céréales à paille, sans possibilité de corriger par des interventions alors que chez le blé.
      En 2016, avec un peu plus de drainage des sols, de fongicides, de régulateurs ou d’insecticides en fin d’automne ou en cours d’hiver , cela aurait conduit à une baisse plus raisonnable, 10-12% comme en Angleterre ou en Allemagne et non les 40 % enregistrés dans les zones les plus exposées, bref l’agriculture bobo c’est laisser aux autres la maitrise de l’alimentation des autres pays et l’influence qui va avec … mais n’est ce pas le but!

       » Je ne comprends pas pourquoi l’AB , n’autorise pas l’azote minéral, » Il faut relire Howard, dans son époque et son contexte!

    2. Marco :

      (Citation) Le troll « Marco » qui confond la page des commentaires avec un exutoire à insultes, et qui vient d’avouer venir par pure malveillance, est prié d’aller se défouler ailleurs.

      Non seulement ses pratiques de harcèlement et d’intimidation sont en totale contradiction avec le débat constructif et courtois voulu sur ce blog, mais elles sont de plus proscrites sur internet et peuvent donner lieu à poursuites. Internet n’est pas une jungle au service des caïds de cour de récré (ni à celui des hommes de main de l’agro-industrie, la différence entre les deux restant difficile à faire tant les techniques utilisées sont similaires). (Fin de citation)

      Les menaces de poursuites… c’est apparemment une monoculture… copieusement arrosée d’insultes.

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