Pesticides : Europe 1 pris en flagrant délit de désinformation (actualisation 18h34)

Partager sur : TwitterFacebook

europe1Et encore un bon niveau de désinformation médiatique suite à la publication par l’ANSES de son EAT (Etude alimentation totale) infantile. 6 ans de travail, des dizaines de milliers de résultats d’analyses, un beau travail réduit en slogans ! Exemple : Europe 1 qui n’hésite à titrer : Des pesticides dans l’alimentation des tout petits.

Et oui, la médiocrité (nullité ?) journalistique a encore fait son œuvre…Car quand on lit le fameux rapport, on peut être tout à fait rassuré. L’Anses précise : cette étude a permis d’évaluer l’exposition alimentaire des enfants de moins de 3 ans. Elle confirme le bon niveau de maîtrise sanitaire mis en évidence dans les EAT précédentes, en précisant toutefois les substances qui nécessitent une surveillance particulière.

Quant aux substances à surveiller :

Les résultats de l’EAT infantile confirment le bon niveau de maîtrise des risques sanitaires associés à la présence potentielle de contaminants chimiques dans les aliments. En effet, pour 90% des substances évaluées, le risque peut être écarté.

Toutefois, pour 9 substances, la situation appelle une vigilance particulière. Il s’agit de substances pour lesquelles un nombre non négligeable d’enfants présente une exposition supérieure aux valeurs toxicologiques de référence (arsenic inorganique, plomb, nickel, PCDD/F, PCB, mycotoxines T-2 & HT-2, acrylamide, déoxynivalénol et ses dérivés et furane). Pour 7 autres substances, notamment l’aluminium, le cobalt, le strontium, le méthylmercure, le sélénium, le cadmium et la génistéine chez les consommateurs de soja, le risque ne peut être écarté.

Vous avez bien lu : il n’y a pas un seul pesticide. Nos journalistes se sont tellement auto-intoxiqués qu’ils en voient même où il n’y en a pas ! En revanche, il y a quelques substances naturelles… comme les mycotoxines T-2 & HT-2 et le déoxynivalénol et ses dérivés.

 

A 18h37 : nous constatons un changement du titre de la page web d’Europe 1 (mais pas du lien). Le titre devient « Ces quelques substances toxiques présentes dans l’alimentation des tout petits ». Une tonalité évidemment complètement différente… sauf que la chronique elle ne change pas! Visiblement, notre billet a eu une certaine influence…

 

 

 

 

 

3 commentaires sur “Pesticides : Europe 1 pris en flagrant délit de désinformation (actualisation 18h34)

  1. Hier sur RMC Roseline Bachelot a traité des pesticides que l’on retrouve dans nos corps .Mr Loiseau ( Axecéréal) était là pour la défense mais il a cherché à dire ce que certains ont envie d’entendre ( les utilisations baissent et baisseront encore, on utilise déjà des méthodes alternatives et biologiques etc…) . En céréales la part des méthodes alternatives et biologiques est proche de zéro : il faudrait mieux assumer la vérité ! .Il a indiqué le risque mycotoxines en ne traitant pas etc… Une viticultrice a dit qu’il fallait  » obliger  » les grosses firmes à trouver des solutions bio alternatives : une sorte de délire stalinien en somme ( c’est irréaliste car la France c’est 1 % du monde et le bio en France bien moins) mais elle n’a pas pensé que les 10 000 chercheurs INRA payés avec ses impôts et qui avaient promis dans leur rapport de 2007 tout plein de méthodes alternatives avait une part de responsabilité.

  2. tout à fait d’accord avec Visor, nous n’avons d’autre choix que de défendre les pesticides, leurs bénéfices en terme de sécurité alimentaire, de lutte contre le gaspillage et de protection d la biodiversité ( voir le hors série pesticides de la revue Sciences et pseudosciences)
    La stratégie de nos organisations professionnelles, sans doute inspirée par de grands spécialistes de la communication, qui consiste à battre sa coulpe en disant » oui c’est dangereux mais on fait attention , on développe les solutions alternatives  » est vouée à l’échec, d’une part parce que la consommation de phyto ne baisse pas , parce qu’il n’y a pas d’alternatives, et parce que nos opposants en voudront toujours plus.
    L’INRA qui promet de trouver des alternatives , c’est comme les constructeurs automobiles qui promettent d’avoir des voitures qui respectent des normes de plus en plus draconiennes. Il ne suffit pas que les politiques imposent des règles , la réalité ne se met pas au garde à vous

    1. @isoproturon
      tout d’abord (amicalement), il va falloir changer de nom a partir de janvier 2018 car l’isoproturon sera interdit . Tant pis pour la gestion des ray gras/vulpin résistants!!……
      Vous dites : »L’INRA qui promet de trouver des alternatives . »
      ils sont super fort à l’INRA et ont même fait plus que cela, car il ne faut pas oublier qu’en 2010 il nous ont sorti une étude qui nous « prouvait » que l’on pouvait baisser les IFT (Indice de Fréquence de Traitement) de 30% avec une petite baisse de production, mais sans baisse de marge nette pour l’agri.
      5 ans après, avec l’apparition de nouvelles techniques alternatives qui fonctionnent (à confirmer la résilience de ces systèmes pour certains) on nous demande de viser une baisse des IFT de 25% (seulement)pour 2020 avec les solutions techniques qui existent déjà et nous devrons baisser de 25% de plus pour arriver a la fameuse baisse de 50% pour 2025 avec des techniques qu’ils reconnaissent a INVENTER/TROUVER (ils parlent de reconception des systèmes de cultures!)
      30% de baisse des IFT ‘était possible en 2010 ; on a découvert de nouvelles solutions alternative et ce ne sont plus que 25% de baisse des IFT qui sont atteignable en 2016 !!
      Chercher l’erreur!
      En 2010 je faisait parti de ceux qui avait beaucoup de mal (c’est peu dire) à valider le discours politiquement correcte de l’INRA. On s’est fait dénigré, insulter de marchant de poison, vendu a Monsanto, … et maintenant l’INRA confirme c e que l’on savait depuis longtemps. Ce n’était pas possible.
      C’est nos impôt qui trinque pour ces personnes qui ne se comportent plus du tout comme des chercheurs scientifiques au service de l’agriculture, mes bien comme des pions de nos politiques minables de démagogie crasse et hyper dangereuse.
      L’exemple des recherches sur les PB des abeilles avec les néonic. est un belle exemple aussi de leur intérêt réel aujourd hui pour le monde agricole. (l’INRA constate dans des essais invivo qu’il n’y a pas de baisse dans la population d’abeilles ni dans la production (elle l’écrit même dans son rapport) alors elle invente un discours alambiquer sur le renouvellements des larves patati patata je vous embrouille et je confirme mes bêtises et le « principe de précaution)
      Ne surtout pas oublier Mr Huigue responsable entre autre des CEPP et surement d’une grande partie de la dérive politique/idéologique flagrante de ce soit disant organisme de recherche public qu’est devenu l’INRA.

Les commentaires sont fermés.