Vers la fin du trop-plein de normes en agriculture ?

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Ne rêvons pas, ce n’est pas pour demain. Mais à l’approche des prochaines échéances électorales (primaires, présidentielle et législatives), les politiques sont tentés de se positionner clairement en faveur des agriculteurs et de l’ensemble des filières. Venu rencontrer les éleveurs et producteurs de lait la semaine dernière à Poillé-sur-Vègre, François Fillon a dénoncé fermement « des règles environnementales qui sont plus sévères et plus exigeantes que tous les autres pays européens. Je propose que l’on prenne une solution simple qui consisterait pendant un temps, deux ou trois ans, à suspendre toutes les exigences normatives françaises qui ne sont pas appliquées dans les autres pays européens. »
Le candidat à la primaire de la droite et du centre estime que « la France n’a pas le droit de laisser son agriculture dépérir et ses acteurs disparaître. La production agricole, c’est une part de notre culture, de notre mode de vie, de notre identité, de la prospérité de la France. »
Sur la crise actuelle du lait, l’ancien Premier Ministre qu’aucune société « ne peut fonctionner avec des producteurs qui perdent de l’argent en produisant. Si la production disparaît, c’est l’indépendance du pays qui est en cause, c’est sa culture, c’est l’emploi et l’avenir des zones rurales, avec des conséquences désastreuses. »

Officiellement candidat depuis une semaine, Nicolas Sarkozy s’est lui aussi exprimé sur la crise du lait lors de la matinale de RTL ce matin. L’ancien Président de la République, « souhaite une baisse de 34 milliards d’euros des charges pour permettre à nos entreprises agricoles d’être en capacité de lutter à armes égales contre la concurrence. » Selon lui, « nous payons entre 25 et 50 % de charges de plus par rapport aux agriculteurs espagnols ou allemands. »

Deuxième événement agricole après le Salon de l’Agriculture, la Foire de Châlons va prendre des allures de pistes électorales cette semaine avec les venues de Florian Philippot (aujourd’hui), Nicolas Sarkozy (demain), Alain Juppé (mercredi), François Fillon (jeudi), Bruno Le Maire (vendredi). Emmanuel Macron sera présent jeudi et Marine Le Pen envisage d’y faire un saut samedi.

Les élections sont une source de déclarations et de promesses. Qu’en restera-t-il ? Mystère.

5 commentaires sur “Vers la fin du trop-plein de normes en agriculture ?

  1. les politiques ( droite et gauche) sont dans une impasse car ils refusent l’agriculture compétitive ( on a vu avec la ferme des 1000 vaches, l’irrigation etc …) . ce n’est pas une suspension de nouvelles normes pendant 2 ans qu’il faut mais plutôt l’abandon de 80 % des 400 000 normes qui asphyxient notre économie ( pas seulement agricole). Il est vrai qu’ils ne sont pas aidés par des syndicats nostalgiques d’une agriculture sur administrée ( à la mode soviétique) où les prix seraient décidés par l’état ( pour permettre aux petits non compétitifs d’avoir une rente) et l’agriculteur deviendrait une sorte de fonctionnaire. Pour eux les méchants sont ceux qui réussissent ( Lactalis …) … mais à force d’affaiblir nos champions , ceux-ci se feront absorber par les chinois.

    1. oui,
      plus généralement les Francais comme beaucoup imagine qu’on crée de l’emploi en créant du travail nouveau, par des normes, des complications, des interdictions, des limites.

      en fait le consommateur a un budget qu’il alloue. On n’est plus a l’age ou il mourrait de faim sinon. il peur arbitrer.
      au mieux il consomme moins et maintien son budget.
      pour le producteur ca signifie qu’il travaille plus pour le même prix, ou que plus de gens se partagent le même budget. s’il y a des consomations intermédiaires dues aux nouveautés couteuses, elles sont rpises sur le salaire des producteur… les machines (allemandes) les frais financiers (US), les divers consomables (produit en france ou ailleurs, mais pas par l’agriculteur).

      au pire le consomateur change de produit, le même importé, ou simplement un autre moins cher, ou meilleur…

      il ne mange plus de fromage mais du poulet grillé, des patates, des oeufs… et pas des Français bien sur.

      a l’opposé si on réduit les cout inutiles, qu’on augente la productivité, au début il y a des gens qui n’ont plus de travail dans le domaine.
      https://philippesilberzahn.com/2016/08/29/comment-automatisation-cree-des-emplois-exemples-du-textile-et-de-la-banque/
      mais les prix baissent et les agriculteur qui restent ont de quoi consommer, embaucher.
      les consommateurs eux commencent à consommer plus du produit, et donc si c’est le comportement dominant l’emploi reprend mais sur un marché plus grand.
      en fait souvent la création d’emploi se fait aussi sur les marché a coté grace au gain de pouvoir d’achat créé par la productivité… les agriculteurs prennent des vacances, et les consommateurs vont au restaurant avec ce qu’il gagnent ou ne consomment plus .

      évidemment il faut avoir une économie qui répond au besoins (Dommage la France est trop rigide pour s’adapter) sinon ce sont les voisins qui ratrappent ces gains.
      il faut donc assouplir toute l’économie d’un coup, pour que les chomeurs de l’agriculteur deviennet de jeunes entrepreneurs (quinquagénaires comme souvent) du tourisme, de l’Internet, de la livraison à domicile, du BTP, …

      en fait la france fait tout le contraire, et nos agriculteurs crèvent sous le travail, ne consomment rien a part des machines étrangères et de l’informatique, etr les clients rincés n’ont pas d’argent pour aller dans un gite rural claquer leur économies.

      1. « …..les Francais comme beaucoup imagine qu’on crée de l’emploi en créant du travail nouveau, par des normes, des complications, des interdictions, des limites…

        >>>> On créé effectivement des » emplois », des « sinécures » mais certainement pas du « travail », c’est à dire de la « richesse »!

  2. La multiplication des normes est une passion de fonctionnaires qui ont l’impression que cela justifie leur métier et leur salaire, ils considèrent positivement les ONG qui les encouragent dans ce sens.
    Le français moyen est plus partagé, il pense que la norme le protège mais adore acheter à l’étranger si c’est moins cher et préfère, à l’étal, le produit qui a le meilleur rapport qualité (aspect) /prix quelle que soit l’origine et la norme qui s’applique sur sa production.
    L’exemple des cerises est excellent avec un ministre obligé d’imposer des règles communes aux partenaires pour maintenir une compétitivité France, avec difficulté mais sur ce coup là, il a été plutôt bon, il faut le dire.

    On peut imaginer des consommateurs poussés par les médias à soutenir l’interdiction du diméthoate, enfin ils savaient vaguement qu’un certain insecticide n’était pas bon pour leur santé et était utilisé sur les cerises, mais en situation d’achat tous vont vers la cerise la moins chère, dimethoate ou pas.
    Cela les médias ne l’expliquent pas et pas de sitôt !
    Il suffirait pourtant qu’une seule chaine de télévision se mette à parler vrai. On peut imaginer, rêver, au scénario de Jean Yanne d’une radio qui dit enfin la vérité, sur tout . Il ne faudrait pas plus d’un an pour retourner l’opinion publique tellement la pièce de théâtre que nous vivons au quotidien est devenue grand guignolesque, autour du foot et des stars du petit ballon payées une fortune pour pas grand chose d’utile, des petites stars d’un soir sur les écrans à la voix inaudible , pur produits de consommation bobo, des sympathiques mais ridicules Hulot, Rabhi, YAB …tout autant purs produits de consommation et de propagande. La décroissance dans tous leurs propos sauf pour leur compte en banque et les centaines de milliers de km en avion pour annoncer la bonne nouvelle nouvelle de la réduction nécessaire de notre dépendance à l’énergie fossile, grand guignolesque! digne de la papauté en Avignon, seconde Babylone ou au temps des Borgias. Bientôt même avec des jardin suspendus comme autant d’espace d’agriculture urbaine, ce sera Babylone + les jardins de Sémiramis, avec site web dédié aux conseils du gentil Pierre Rahbi pour bien orienter la photo de mesantère de cerf afin de bien capter l’énergie cosmique.

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