Le dilemme des viticulteurs bio en Bourgogne

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Après un printemps particulièrement humide, le vignoble de Bourgogne doit aujourd’hui faire face à une attaque virulente de mildiou. Si le traitement de cette maladie est aujourd’hui relativement efficace sauf en agriculture biologique. Les solutions développées sont en effet homologuées uniquement en agriculture conventionnelle. Comme nous l’explique France 3, les viticulteurs bio bourguignons doivent donc faire face à un dilemme : perdre une année de production (qui s’annonce pourtant comme un bon millésime) ou utiliser des traitements synonymes de perte de leur certification bio pendant 3 ans.

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9 commentaires sur “Le dilemme des viticulteurs bio en Bourgogne

  1. Dans la Marne des vitis bios ont fait le choix cette année d’employer des anti mildiou non bio.
    Donc ils devront attendre 3 ans pour revendre en bio

    1. Choix fort raisonnable – les non-bio doivent leur être reconnaissants d’avoir fait de leur mieux pour limiter les foyers d’infestation.

      Mais cela démontre aussi l’hypocrisie des idéologues du bio : ça marche… kusqu’à ce que ça ne marche plus…

    2. Le plus gros viticulteur vendéen (ETS MOURAT)à stopper le bio. Dès le début de campagne devant l’ampleur des attaques de maladie et la fréquence des interventions obligatoire en bio pour de faible résultats , il est redevenu conventionnel.

  2. bio est un aspect de l’agriculture intégré . Ne vaut il pas mieux dire agri. intégrée au lieu de biologique car TOUS les agricultures produisent du biologique (=vivant)?
    Raison : sortir du piège sémantique .

  3. Non. « Bio » est un aspect de l’agriculture idéologique, régie par des normes dont une grande partie n’ont aucune base technique rationnelle.

    Il y a certes un piège sémantique mais on peut penser que ce piège subsistera quelle que soit la formule envisagée (et de toute façon vouée à l’échec).

  4. D’accord avec Seppi, mais il faudrait en fait parler d’agriculture organique car l’inspiration d’A Howard est dominante dans l’agriculture bio internationale qui s’appelle « Organic Farming » , en premier lieu refus de l’azote minéral étendu aux pesticides comme élément de modernité.

    D’un autre coté, Steiner et l’anthroposophie mais c’est alors de la « biodynamie », qui partage le non azote minéral et le non pesticides avec l’agriculture organique, avec en sus des pratiques totalement ésotériques, au premier sens du terme, alors que l’Organic farming n’est qu’en opposition avec les progrès de la fertilisation des cultures et certainement quelques éléments rationnels à la base pour cette contestation au début du XXème siècle, notamment l’insuffisance du triptyque N, P, K… corrigé depuis dans l’agriculture conventionnelle.

    L’agriculture biologique est une invention francophone et de fait ne veut rien dire puisque effectivement toute agriculture est biologique. Le cuivre, le soufre et les engrais potassiques et phosphorés sont aussi des minéraux utilisés par l’ « agriculture biologique », donc non biologiques … reste la chimie de synthèse, mais le sulfate de cuivre neutralisé par la chaux est en soi un début de synthèse, simpliste, produit potentiellement par l’agriculteur à l’origine mais synthèse quand même.

    1. Plutôt que d’ergoter sur l’appellation la plus adaptée à l’agriculture bio, il me semble qu’on pourrait juste dire « escroquerie » et ça résumerait toute la chaine depuis la production jusqu’à la vente en passant par la distribution soi disant en circuit court

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