Le Pr Belpomme invité sur TV Libertés

Partager sur : TwitterFacebook

Pr BelpommeAprès un passage dans Le Choc du Mois de mai 2010 et de nombreuses invitations à Radio Courtoisie, le Pr Belpomme continue sa drague des milieux droitards en se répandant sur une web-télé dite de « réinformation », TV Libertés, où il prétend révéler « les causes réelles du cancer » avec le ton péremptoire qui le caractérise quand il se trouve face au grand public (face à ses confrère, il est contraint d’être beaucoup plus prudent. Ainsi, en juin 2004 à l’Académie de médecine, il reconnaît que le « nouveau paradigme scientifique liant cancer et environnement […] n’est encore que du domaine de l’intime conviction scientifique », admettant que « le cancer n’est certainement pas un bon marqueur » en ce qui concerne la pollution… Un comble quand on sait que l’augmentation du nombre des cancers est l’argument principal du Pr Belpomme pour affirmer l’impact de la pollution sur la santé !). Outre ce double discours choquant à plus d’un titre, l’individu n’est pas connu pour son sens de la rigueur, Ouest-France le juge d’ailleurs « controversé ».

23 commentaires sur “Le Pr Belpomme invité sur TV Libertés

  1. Le nombre de cancer augment? Dr Nicole Delépine, sur la même chaine de télé, dit le contraire et accusent les labos de faire monter la sauce pour vendre des médicaments très cher… Le plus drôle c’est que les spectateurs vont accepter les deux versions à la fois, comme avec les OGM à la fois stérile, mais avec une descendance envahissante quand ils contaminent les autres plantes.

    1. Jusqu’aux années 1970, il n’existait pas de cancérologues en France. Cette discipline n’était, en effet, pas reconnue par l’ordre des médecins. L’un des premiers à
      exercer cette nouvelle fonction fut le professeur Belpomme.
      Or, depuis la seconde guerre mondiale, le nombre de décès provoqués par le cancer, en France, a doublé : 150000 morts par an ! La croissance de cette mortalité
      s’observe dans tous les pays industrialisés. Il apparaît en effet que la
      plupart des cancers sont une conséquence de la pollution de notre
      environnement. C’est donc un tableau très noir, et pour tout dire
      passablement effrayant, que le professeur Belpomme brosse de notre
      avenir sanitaire. « On soigne les malades atteints du cancer,
      constate-t-il, et non l’environnement qui est lui-même malade. » Le
      cancer est donc devenu « une maladie de civilisation » comme le
      définissait déjà René Dubos. C’est le cas d’un grand nombre de nos
      maladies qui ne sont plus d’origine naturelle, mais artificielles,
      fabriquées en quelque sorte par l’homme lui-même. Tel est le cas, en
      particulier des stérilités masculines, des malformations congénitales,
      de la plupart des maladies cardiovasculaires, de l’obésité, de certains
      diabètes, des infections nosocomiales, des allergies, de l’asthme.
      Sur les 150000 morts par an en France par cancer, il n’y en a que 30000 dont le décès soit lié au tabac. Il reste donc à expliquer les 120000 autres cas liés à notre mode
      de vie et à la pollution de notre environnement.
      Notre système de santé est malade. Il est devenu trop complexe et
      insuffisamment réactif. Les victimes du sang contaminé, l’épisode des
      poulets à la dioxine, la crise de la vache folle, le procès de
      l’amiante, sont autant de signaux d’alarme pour la société civile et les
      dirigeants politiques. Et encore doit-on considérer ces événements comme précurseurs de périls à venir beaucoup plus graves. Ainsi, la progression de la mortalité par cancer, celle de la stérilité masculine, celle des maladies dégénératives du
      système nerveux, telle la maladie de Parkinson chez les sujets jeunes,
      et la démonstration récente d’un lien de cause à effet entre
      l’apparition de certaines malformations congénitales et l’utilisation de
      pesticides, sont des faits encore plus préoccupants qui amènent à se poser des questions.En effet, en terme de Santé Publique, par leur nombre et leur conséquence, ces maladies sont beaucoup plus graves. A partir de l’analyse scientifique
      précise des origines des maladies actuelles et de leur évolution, les
      auteurs de ce livre mettent l’accent sur leur caractère radicalement
      nouveau et sur la nécessité d’en considérer l’origine environnementale,
      en raison d’un lien ténu entre santé et environnement.
      http://www.amessi.org/ces-maladies-creees-par-l-homme

      1. http://www.e-cancer.fr/Comprendre-prevenir-depister/Reduire-les-risques-de-cancer/Tabac

        Le raisonnement est simpliste « Sur les 150000 morts par an en France par cancer, il n’y en a que 30000 dont le décès soit lié au tabac. Il reste donc à expliquer les 120000 autres cas liés à notre mode », toutefois si on ajoute l’alcool comme facteur simple, on arrive à quelques 46 000 cas de cancer expliqués.

        Cela c’est ce que les statistiques bien conduites, la bonne science , peuvent dire de façon précise et quasiment certaine avec un accord entre les différentes études, en différents pays comparables avec des populations génétiquement peu différentes.

        Le problème est que le cancer ne se limite pas à l’action de facteurs simples clairement identifiables individuellement, mais de facteurs multiples, combinaison du type tabac + alcool+ pollution urbaine + mauvaise alimentation + manque d’activité physique + contraceptifs oraux …et dans ce cas nos statistiques sont inefficaces pour mesurer ces interactions complexes.
        Reste l’expérimentation animale seul moyen pour répondre mais elle n’est pas pratiquée au delà de 2 ou 3 facteurs simples, notamment parce que les défenseurs de la cause animale s’y opposent, donc on ne peut répondre, de façon claire quant à ces cas de cancers qui résultent du cumul de facteurs divers.

        Dans l’effet cocktail tabac + alcool+… il est vraisemblable que le tabac et vraisemblablement l’alcool occupent toujours une place de choix, ce qui impliquerait que le tabac augmente le risque bien au delà des 30 000 cas où il est impliqué quasiment seul, incidence suffisante pour mesurer son effet.

        Le tabac par les substances inhalées avec correspondent à un concentré de population urbaine, cette dernière en fait renforce l’effet du tabac, d’où des agriculteurs qui vivent loin de villes et surtout non fumeurs significativement moins affectés par la plupart des cancers, principale explication pour décrire des agriculteurs massivement exposés aux pesticides avant 1995, dont certains particulièrement dangereux alors autorisés qui ont moins de cancer que le reste de la population, au grand dam des ONG écolos voire des chercheurs qui ont pratiqué l’étude, résultat des différentes enquêtes Agrican. Résultats qui devraient s’améliorer dans des enquêtes futures avec des agriculteurs mieux protégés.

        Les pesticides restent visiblement infiniment moins dangereux que la pollution urbaine associée aux habitudes de vie des citadins, bien que les pesticides soient dangereux intrinsèquement et doivent faire l’objet de protections sérieuses, mais si on peut se protéger des pesticides lors de la manipulation de substances concentrées notamment, on ne pas de la pollution urbaine sauf à vivre à distance de cette dernière.

        Quelle distance de sécurité avec la route ou la rue fréquentée la plus proche?
        50 mètres? 100 mètres? 200 mètres?
        Clairement pour le benzène dégagé par l’essence des voitures actuelle, 100 mètres est un minimum.
        Qui peut habiter à plus de 100 mètres d’une rue fréquentée par des voitures à essence dans une grande ville? souvent les fenêtres donnent d’ailleurs sur cette rue .

        Lors du débat sur la proximité des vignes « protégées » par des pesticides agricoles qu’ils soient soufre ou cuivre ( qui est un métal dangereux y compris pour la santé humaine) ou pesticides de synthèse,il aurait été logique et indispensable d’appliquer le même principe pour les routes où circulent des voitures, avec une distance d’autant plus grande que le trafic est important.

        L’augmentation du nombre de cancer est quant à elle clairement liée à celle de l’espérance de vie en sus du dépistage, avant 1970 l’espérance de vie ne dépassait guère 70 ans contre 82 désormais, on mourrait alors d’autres maladies, notamment cardiovasculaires, mal soignées avec les moyens de l’époque ou liées à un régime alimentaire déséquilibré, l’accès à une alimentation diversifiée étant limité pour les ménages citadins des milieux ouvriers.

        Indépendamment de cela des causes nouvelles peuvent être mises en cause en France sur la période 1970-2010, notamment liées à des contaminants ubiquitaires dans l’alimentation, avec le choix du tout incinération sans disposer des filtres adéquats sur les usines, pb de dioxines notamment dans les graisses animales, les PCB dans les produits de la pêche, divers métaux lourds ( Cd, As, Pb dans l’alimentation). La présence de plomb à l’excès dans l’air et l’alimentation est un marqueur du trafic automobile jusqu’à son interdiction totale en 2000, mais cela reste un sujet de publications scientifiques, pas d’émission grand public, comme pour les dioxines, des choix politique trop tardifs, pas assez énergiques ayant conduit à maintenir ces grands facteurs de pollution, gérés avec plus de vigueur notamment aux US, comme pour le tabac d’ailleurs, où les interdictions ont été bien plus efficaces qu’en France, suivies d’effet et efficaces.

        Métaux lourds, PCB, Dioxines… sont d’ailleurs relevés dans les études concernant l’alimentation des français comme substances présentes en excès et l’effort pour les réduire reste limité comparativement à des pollutions.

        On pourrait aussi développer sur certains « médicaments  » pris en excès par la population féminine en France et qui explique, pour parti, l’excès de cancer du sein, entre autre, dans notre pays… éventuellement aussi des cancers homono-dépendant chez l’homme aussi via la contamination des eaux de surface, qui seront potabilisées, mais le sujet reste mal vécu par les centres de planning familiaux, donc non médiatisé, réservé aux équipes de recherche sérieuses … plutôt à l’étranger d’ailleurs. Ce sujet est toujours tabou en France, comme on a pu le constater sur le traitement du dossier des contraceptifs en 2013, manque de courage politique pour affronter différents lobbies aux intérêts différents mais convergeant.

    2. http://www.nicoledelepine.fr/actualite-nicoledelepine
      Dr N. D. : En l’état de nos connaissances, il vaut mieux se dire qu’il y a un ensemble de facteurs qui permet à un cancer de se développer.
      Et que chacun est unique dans ses réactions, dans son « terrain ». Mais il me paraît évident qu’il faut surtout regarder du côté des problèmes d’environnement. Les sites des usines Kodak non protégés, les déchets de Saclay, la proximité des centrales, etc., il faudrait étudier cela en toute transparence, un mot inconnu en France. Il est clair que notre alimentation soumise aux pesticides et aux OGM fait peser sur nos têtes et surtout celles de nos enfants et petits-enfants de gros risques de cancers et d’autres maladies dégénératives. Manger vraiment bio me paraît évidemment souhaitable. On peut aussi se prémunir en arrêtant de consommer toutes sortes de médicaments. Qu’on donne pourtant en sachant qu’il y a des risques d’effets secondaires.

      1. @elise
        Mme Delepine met surtout en cause le système bureaucratique et administré à la francaise Les bureaucrates de la santé imposent des protocoles et il n’y a plus de liberté et de réflexion pour les médecins qui sont maintenant des robots aux ordres du système.C’est l’application de la doctrine socialiste à la santé. Il n’est pas fait mention de l’impact des pesticides. Vous faîtes une obsession sur les pesticides ( sauf pour les pesticides naturels?) mais vous ne parlez pas de l’essence, du tabac, du soleil….qui sont pourtant cancérigènes avérés.Pour résoudre un problème il faut d’abord accepter les évidences et ne pas faire fausse route.

        1. Visor : Non ça s’appelle la médecine moderne, on ne fait plus les choses dans son coin, ça c’était y a 1 siècle, Mme Délépine est une charlatan qui est vite entrée dans le complotisme et n’est plus du tout crédible, elle est très controversée même dans sa clinique qui a été fermée.

          Outre ses propos sur le pappillomavirus qui ne provoquerait pas le cancer du col (l’équivalent de remettre en question la cigarette pour celui du poumon), ce qui n’est pas rassurant pour une oncologue, ses nombreux propos conspirationnistes,il y a cette affaire.

          Que se passe-t-il ? Delepine est une épine dans le pied de la profession médicale depuis des années. Elle prétendait sur son site internet avoir des taux de guérison du cancer de plus de 95% à une époque (grotesque) avant d’être sévèrement réprimandée par l’ordre pour cette affirmation et de revenir à 80-90% selon les interview, ce qui en dit long sur la pertinence des chiffres. Et sur la déontologie ! Pour rappel, il est formellement interdit par le code de déontologie de faire sa publicité, a fortiori en réalisant des comparaisons entre ses résultats et ceux des autres médecins.

          Que lui est-il reproché mis à part ses propos conspirationnistes et son manque de déontologie ? Il lui est reproché de n’avoir jamais apporté la preuve de ses résultats et de refuser de se soumettre à la fois aux protocoles thérapeutiques approuvés par la science, préférant les siens, et de ne participer à aucune réunion pluridisciplinaire d’oncologie. Ces réunions régionales servent à discuter entre spécialistes de différentes branches des patients que l’on a, des protocoles à mettre en place, des résultats…

          Nous avons donc une personne qui
          1) Se vante de taux de guérison improbables et variables selon le temps
          2) Refuse les traitements les plus récents et les protocoles les mieux validés pour faire à sa sauce
          3) Sans apporter la preuve de l’efficacité de sa méthode
          4) Sans se concerter avec d’autres spécialistes sur ses cas, alors que c’est la règle.

          En gros, elle pratique une médecine du siècle passé, celle où les connaissances n’étaient pas centralisées, où chaque médecin faisait à sa mode, persuadé d’avoir le meilleur traitement sans l’avoir rigoureusement évalué. On n’est pas loin de la voir prendre sa roulotte pour vendre ses élixirs sur la place du marché.

          ‘Il y a des médecins qui se languissent de ne plus pouvoir faire comme ils le souhaitent, argüant que la médecine est trop codifiée, ce qui nuit à la liberté thérapeutique et diagnostique. Ce n’est que de l’ego mal placé, la médecine doit être codifiée, sans quoi aucun progrès n’est possible. Sans parler d’une disparité des soins qui serait affreuse pour le patient: si chacun fait à sa mode, les résultats diffèreront d’un médecin à l’autre et, selon la région, tu n’aurais plus les mêmes chances de guérison face à une maladie…

          Donc non ce n’est pas la logique socialiste, c’est une logique scientifique d’accès égal aux soins. Si un médecin a une protocole innovant à proposer il fait comme tout chercheur ou toute entreprise (ce n’est pourtant pas l’innovation qui manque en médecine en France) et il publie, ses publications en l’occurrence n’apportait rien de plus à des descriptions oncologiques… Et ont pleins d’erreurs, soumet son idée à la société savante et surtout il participe collectivement aux réunions. C’est la science moderne quoi, on ne fait plus les choses dans son coin sans relecture ni peer review. Et il faut des tests cliniques, on ne peut pas tester un médicament qui n’a pas eu de tests de toxicité ou d’efficacité. Elle refuse toute évaluation et traine maintenant chez les fachos de TV libertés… Elle est totalement complotiste.

      2. Non il n’y a pas d’épidémie de cancers en France, il faut regarder les chiffres (INVS, INSERM), ce sont des foutaises, tous les cancers ont diminué de 20% http://www.academie-sciences.fr/archivage_site/presse/communique/rapport_130907.pdf

        http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2620

        quant à Délépine, c’est une charlatan qui est prêt à vendre ses élixirs qui date de 40 ans dans sa roulotte, elle n’a aucune crédibilité et flirte maintenant du coté de Tv libertés!

  2. Il faudrait l’interroger sur ce qu’il pense des traitements contre les vecteurs du zika en Martinique et l’imprégnation des vêtements des futures mères, chaussettes incluses comme le rappelait le journal la dépêche, il est vrai situé dans la principale région signalant des cas de zika importés.
    « En Languedoc-Roussillon / Midi-Pyrénées, depuis le 1er mai 2016, 166 cas suspects signalés dans les 8 départements sous surveillance renforcée :
    aucun cas autochtone n’a été identifié ;
    57 cas importés (=de retour de zone de circulation virale) de Zika, 18 de dengue et 1 de chikungunya ont été confirmés.
    Au niveau national, du 1er mai au 4 août 2016 :
    Aucun cas de transmission vectorielle autochtone ;
    2 cas d’infection à virus zika par transmission sexuelle ont été confirmés ;
    226 cas importés (=de retour de zone de circulation virale) de zika, 74 de dengue et 3 de chikungunya ont été confirmés. »
    226 cas importés depuis mai, cela veut dire plus de 1000 personnes infectieuses en tenant compte des asymptomatiques, surprenant qu’il n’y ait pas de cas de transmission locale avec les populations de moustiques tigres observées.
    http://invs.santepubliquefrance.fr/fr/Publications-et-outils/Points-epidemiologiques/Tous-les-numeros/Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrenees/2016/Surveillance-sanitaire-en-Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrenees.-Point-epidemiologique-au-9-aout-2016
    Je n’ai pas mis la main sur le rapport de la zone PACA ou Rhône Alpes, certainement très intéressants également.

  3. Le Pr Belpomme pourrait nous la faire style info bobo, comme dans le journal 60 millions : « Mais certains de ces produits présentent une toxicité à ne pas négliger. Ainsi, les diffuseurs et aérosols contiennent des pyréthrines et/ou des pyréthrinoïdes, des molécules qui peuvent avoir un effet irritant. Leur usage est également déconseillé en présence d’enfants en bas âge, compte tenu de risques sur les performances cognitives.
    Rappelons aussi que certaines substances comme la perméthrine, de la famille des pyréthrinoïdes, sont nocives pour les poissons et pour les chats (voir notre article Ces insecticides qui tuent les chats). »

    Pour les américains du CDC ou les canadiens de santé canada, ou les autorités luxembourgeoises, le « Leur usage est également déconseillé en présence d’enfants en bas âge, compte tenu de risques sur les performances cognitives. » était de trop, le gros risque pour les performances cognitives vient de la contamination de la mère par le virus du zika pendant la grossesse, gros risque, très gros risque et pas risque hypothétique dans le style Baldi and Co.
    C’est ce que l’on appelle la balance bénéfice / risque.

  4. Cela dit il y a pire que Belpomme ou plutôt Belpomme n’est qu’un pion sur un échiquier bien complexe.

    3 éléments de réflexion puis de discussion:

    L’intox:
    « Les organisations environnementales BirdLife Suisse, Greenpeace Suisse, Pro Natura et WWF Suisse ont donné à l’institut de recherche Interface un mandat pour étudier le système suisse d’homologation des pesticides. Ce dernier montre des lacunes.
    L’étude a comparé le processus d’homologation suisse avec d’autres procédures comparables (l’autorisation des biocides), et avec les méthodes en Allemagne et en Nouvelle-Zélande. Sur la base de l’étude, les organisations environnementales identifient cinq points faibles importants:
    Manque de transparence: les justifications pour le refus, respectivement pour l’autorisation d’un pesticide, ne sont pas rendues publiques. »
    http://www.lematin.ch/suisse/Des-lacunes-dans-l-homologation-des-pesticides/story/15499860

    Les mécanismes et finalités de l’intox ( autre domaine), ici l’intox est décrite pour ce qu’elle est et ses commanditaires clairement identifiés et nommés, sans intermédiaires :
    « Un groupe de pression américain cherche-t-il en fait, au nom de la lutte contre le nucléaire, à contrer les intérêts économiques français ? C’est ce qu’affirme jeudi 4 août Le Parisien-Aujourd’hui en France dans une enquête de deux pages intitulée « Coups bas contre les sociétés françaises en Iran ». Le journal raconte qu’une ONG nommée United Against Nuclear Iran (UANI), dont l’état-major est composé d’anciens de l’administration Bush, d’un ex-directeur de la CIA ou de personnalités de premier plan de la scène politique américaine, envoie d’étranges courriers aux entreprises françaises. » »Guerre commerciale : Dans ses courriers, l’ONG américaine insiste sur le « passé de blanchiment d’argent » en Iran ou encore son soutien au terrorisme. Selon le quotidien français, qui a interrogé des sources dans le monde du renseignement, UANI cherche surtout à faire pression sur les entreprises hexagonales pour mieux servir les intérêts américains. « Officieusement, UANI perçoit des financements opaques des services américains », relate au Parisien un haut fonctionnaire français. Il ajoute : « Elle a des liens avec le département d’État – est-ce qu’ elle porte des agents sous couverture ? En tout cas, il est évident qu’elle participe à une forme de diplomatie américaine. » »
    http://www.lepoint.fr/economie/iran-l-ong-americaine-qui-menace-les-entreprises-francaises-04-08-2016-2058993_28.php

    Peut -on qualifier cela de presque « soft power » , enfin de hard soft power dans ce cas… comparativement au soutien aux mouvement armés hostiles à certains gouvernements?

    Et puis les conséquences de l’intox lorsqu’elle réussit:
    http://la1ere.francetvinfo.fr/guadeloupe/zika-l-epidemie-explose-encore-en-guadeloupe-et-1er-cas-de-microcephalie-en-guyane-372079.html

    L’épidémie de zika en Guadeloupe, en partie conséquence du manque de réactivité du fait de l’action des ONG vertes sur le politique n’est bien entendu pas le but de l’opération, mais une conséquence indirecte, un artefact.
    Ce qui est recherché c’est bien l’impact sur l’agriculture productive, en particulier les céréales, dans le cadre d’une compétition, économique mais davantage géopolitique: « control food and you control people » et cela n’est pas spécifiquement américain même si dans la configuration décrite ce sont eux les vilains cette fois et ce depuis 1975 environ pour les prémices, 1985 pour la déclinaison plus palpable, 1995 pour sa mise en application pratique.

    Les ONG vertes y tiennent un rôle tout particulier, sans aucune idée d’un quelconque complot, juste une stratégie intelligente , froide et logique. Pragmatisme tout américain qui se définit avec des objectifs et des moyens.

  5. Pour la Suisse la conséquence de
    http://www.lematin.ch/suisse/Des-lacunes-dans-l-homologation-des-pesticides/story/15499860
    c’est
    http://www.rts.ch/info/regions/geneve/7865964-l-eradication-des-punaises-de-lit-une-tache-fastidieuse-et-onereuse.html
    Il serait intéressant d’interroger les organisations environnementales BirdLife Suisse, Greenpeace Suisse, Pro Natura et WWF Suisse sur la propagation des punaises de lit, de la gale et des poux dans la population, conséquence indirecte de leurs actions échevelées .
    Ca gratte, ça pique et nous leur devons plus qu’un peu à force d’interdire les moyens efficaces d’action.

  6. exemple de pragmatisme et de lucidité américaine…. que j’aime:
    http://www.lavoixdunord.fr/france-monde/zika-a-miami-on-se-demande-si-un-remede-n-est-pas-pire-ia0b0n3682562

    Aux américains, je dis « bravo! »

    A la voix du nord, je dis : « attention bobo! »

    Avec un raisonnement pareil autant interdire tous les pesticides médicaments contre les poux, les puces, la gale, chez l’Homme et vétérinaires, sur les tiques et les phlébotomes chez l’animal, biocides contre les punaises de lit ….qui sévissent à Lille aussi!

  7. Toujours dans le registre nous vivons dans un « monde formidable  » :
    « Des scientifiques et des écologistes accusent le naled de présenter un risque pour le système respiratoire et peut-être de provoquer des leucémies chez les enfants.
    L’Union européenne en a interdit l’utilisation en 2012 en raison des dangers qu’il présente pour la santé et l’environnement mais, aux Etats-Unis, les Centres fédéraux de contrôle et de prévention des maladies (CDC) et l’agence de protection de l’environnement (EPA) estiment que le produit est sans danger s’il est utilisé correctement et avec parcimonie. »
    http://www.lepoint.fr/monde/zika-a-miami-on-se-demande-si-un-remede-n-est-pas-pire-que-le-mal-16-08-2016-2061564_24.php

    Il est intéressant de voir les européens plus préoccupés par des hypothétiques risques liés au Naled ou au dichlorvos, qu’aux conséquences du zika sur les femmes enceintes avec 29 % de microcéphalies, déjà quelques centaines de naissances vraisemblablement à fort risque rien qu’en Guyane ( sur le millier de femmes enceintes contaminées). Ces malformations, certaines, sont il est vrai liées à des causes naturelles… mais que l’on peut éviter avec un peu de technologie, en l’occurrence du Naled pulvérisé par avion sur des quartiers entiers .

  8. Et pour couronner le tout : »Conscient que les produits appliqués à fort dosage (perméthrine et autre tétraméthrine) n’ont rien de la bouillie bordelaise  »
    http://www.lagazettedescommunes.com/454728/un-drone-chasseur-de-frelons-asiatiques/

    Il existe deux lectures possibles:
    La rationnelle : la permethrine est utilisée en imprégnation des vêtements pour lutter contre les vecteurs du zika surtout sur ceux des femmes enceintes, elle est aussi utilisée dans les shampoing contre les poux chez les enfants ou en lotion contre la gale, en fumigation des habitations contre la punaise de lit, en collier diffuseur chez le toutou que caresse bébé… donc pour les scientifiques en général ( sauf pour I Baldi et quelques consoeurs ) le risque est limité et dans tous les cas très inférieur aux bénéfices. Alors que le sulfate de cuivre aurait du être interdit depuis longtemps en agriculture car même sa manipulation peut avoir des effets long terme. Sa toxicité directe, aigüe, est d’ailleurs bien identifiée chez le mouton.

    La bobo: Le cuivre c’est utilisé par les bio, c’est ancien et simple donc c’est bon, alors que la permethrine, chimie de synthèse, technologique, danger, ça craint un max.

    Bref le journaliste de la « lagazettedescommunes » préfère le SO2 qui ne marche pas à la perméthrine bien plus efficace contre un insecte, le frelon asiatique, qui tue en moyenne une personne tous les mois.
    Il n’est pas question d’utiliser la bouillie bordelaise comme insecticide évidemment, quoique avec certains journalistes bobos… très très bobos…

  9. @ Seppi,

    Effectivement c’est bien une origine AFP reprise.
    Pour compléter la presse américaine en profite pour faire une rétrospective objective de la lutte contre les moustiques, quelques images particulièrement démonstratives.
    On aimerait avoir plus d’info sur le futur des applicateurs de DDT, il n’est pas évident qu’ils aient eu à souffrir de cette activité, rien d’évident n’ayant été prouvé pour les manipulateurs de cette substance dont le principal reproche fondé reste la concentration dans les graisses animales dans la chaine alimentaire et des effets sur les oeufs des super prédateurs au sommet de la chaine.

    http://www.latimes.com/nation/la-na-zika-spraying-20160805-snap-htmlstory.html

  10. Pour revenir sur les dangers liés aux pesticides utilisés sur les végétaux, lu pour vous:
    http://www.franceinfo.fr/fil-info/article/pratiquement-tous-les-fruits-et-legumes-importes-sont-touches-par-des-pesticides-interdits-en-france-812395

    « Selon Raymond Girardi (modef), les autres pays européens peuvent vendre en France des légumes qui ont poussé avec des produits phytosanitaires interdits dans l’hexagone. Cela est possible explique Raymond Girardi car « il n’y a pas de réglementation européenne », c’est à chaque pays de décider. Les producteurs français dénoncent un problème de santé public mais aussi une concurrence déloyale car ces pesticides interdits en France coûtent peu cher, environ « 5 euros par hectare » selon Raymond Girardi. Les producteurs français doivent eux débourser « entre 50 et 70 euros par hectare » car ils utilisent des pesticides conformes au développement durable.  »

    Interdire plus de pesticides spécifiquement en France, néonicotinoides, glyphosate…. entrainera automatiquement des importations plus importantes depuis l’UE ou pire depuis le reste du monde, exposant davantage la population à des pesticides interdits depuis longtemps en France.

    Il faudrait que la conf’ prenne modèle sur le modef, syndicat de gauche, mais bien moins bobo que la confédération paysanne qui n’a de paysanne que le nom et tient un discours très bobo citadin, de plus en plus.
    A les écouter, la conf, on se croirait dans un salon branché du Marais, pas le marais salant ou le marais de Charente, mais le quartier bobo et branché de Paris, enfin branché plutôt connecté .
    Bref la conf devient un club, forme de syndicat intello entre deux eaux, et cela sent de moins en moins bon le paysan et le fumier et bien davantage les eaux très usées parisiennes.

    1. Qu’est ce que tu as contre le quartier du Marais ?
      Tu en parles sans le connaitre !
      Des milliers de gens y vivent !
      Une diversité sociale plus importante que dans ta cambrousse !
      Des bobos on en trouve jusque dans les villages les plus paumés et c’est pas des cadres moyens du tertiaire ou des ingénieurs à la retraite.
      Des anti-pesticides et des biophiles , j’en rencontre assez souvent et ils n’habitent pas à Paris.

  11. Sachant que lorsque la conf se rallie, elle tape à coté « « Pour une fois, la santé des consommateurs et la protection de la production locale contre la distorsion de concurrence ont primé sur le respect des préceptes du libre-échange. Trois mois plus tard, au lieu des mesures de rétorsion prophétisées par ses adeptes, les pays européens ont rejoint l’initiative française, et c’est toute l’agriculture du continent qui sera bientôt libérée de ce produit, hautement toxique pour les paysans, les consommateurs, et l’environnement. » »
    Voir interdire le diméthoate pour lutter contre la mouche de l’olive, pas avant qu’une alternative efficace soit disponible en Espagne , comme en Italie.

    Pour la mouche de la cerise, très beau coup principalement du ministre de l’agriculture , il savait que le marché français était trop juteux pour que les producteur étranger prennent le risque de le perdre.
    Cela dit quid des cerises importée de Turquie, quid des fruits tropicaux, mangues…… pas simple tout cela.

    Toujours la boboisation rampante de la conf’ , très salons du Marais « « Les cas où il n’existe aucune alternative technique à un pesticide doivent faire l’objet d’une recherche massivement soutenue. » , comme si la recherche publique française même abreuvée de subventions pouvait produire autre chose que du vent, parfumé certes, mais simple courant d’air qui ne remplit pas les silos et assèche les finances publiques.
    Si des alternatives propres existent voir coté US qui n’utilisent les phytos que par nécessité et recherchent activement coté naturel, mais avec les limites du naturel qui consistent à recourir au Naled contre les vecteurs du zika.

  12. « Pour la mouche de la cerise, très beau coup principalement du ministre de l’agriculture , il savait que le marché français était trop juteux pour que les producteurs étrangers prennent le risque de le perdre. »

    et pour le diméthoate sur cerise il est bon de préciser une conclusion de l’ANSES, rationnelle même s’il fallait être très gros consommateur de cerises.
    http://www.lefigaro.fr/sciences/2011/06/30/01008-20110630ARTFIG00757-une-alimentation-toxique-mais-en-faible-quantite.php

    « Parmi les pesticides, un seul présente un risque de dépassement des valeurs toxicologiques de référence. Il s’agit du diméthoate, utilisé dans les cultures viticoles et fruitières. L’Anses estime que les gros consommateurs de cerises (1% de la population française) ont un risque. »
    Le couple diméthoate * cerise posait problème, difficile de passer outre pour le ministre de l’Agriculture qui a réalisé un double beau coup, identifier le vrai problème et gérer le risque d’importation extérieure, une année où la nuisibilité de l’insecte a été plus faible, ça c’est la providence qui accompagne.

    Avant de s’attaquer aux autres pesticides moins problématique il faudrait voir coté plomb, cadmium, dioxines, pcb, arsenic, aluminium, méthylmer­cure, acrylamide, sulfites.

    Mais sur l’original de l’ANSES https://www.anses.fr/fr/system/files/PRES2011CPA20.pdf on retrouve :  » risque de dépassement de VTR ne peut être exclu pour certaines catégories de la population, souvent caractérisées
    par une forte consommation de certains aliments spécifiques : c’est le cas de certains composés inorganiques (cadmium, arsenic inorganique, aluminium, méthylmercure), des sulfites (additif présent notamment dans le vin), d’une mycotoxine (deoxynivalénol, dit DON, et ses dérivés), de l’acrylamide
    (composé néoformé lors de la cuisson) et d’un pesticide (diméthoate). C’est également le cas pour le plomb et les PCB.

    Le figaro avait oublié la mycotoxine DON . Pourtant le figaro est un journal très sérieux, il est vrai que certains pesticides aident à réduire la teneur en DON dans l’alimentation, et cela gratte dans certains salons du Marais, lorsque le sujet est abordé, comme avec le moustique tigre, c’est naturel mais ça gratte.

    Enfin moustique tigre et Marais font bon ménage.

  13. Dans l’actualité, saisi sur la toile :http://www.ladepeche.fr/article/2016/08/26/2407086-alerte-zika-fenouillet-moustiques-tigres-eradiques-nuit.html

    Qu’est ce que l’on apprend: « Malheureusement confrontée à l’invasion de moustiques en raison de sa situation en bord de Garonne mais aussi parce qu’elle a de nombreuses zones humides, Fenouillet est régulièrement traitée contre cette plaie. Cet été, deux opérations d’envergure ont été menées, au ruisseau du Ricotier, à celui du Maltemps, au site du Ramier, sur le Canal latéral de la Garonne et au lac du Bocage.
    Là c’est par atomisation par canon à haute-pression que l’on a détruit la vilaine bête.Tous les ans c’est trois campagnes qui sont menées à Fenouillet pour lutter contre ce fléau. »

    « Vilaine bête  » c’est un crime de lèse biodiversité!
    « en raison de sa situation en bord de Garonne mais aussi parce qu’elle a de nombreuses zones humides, Fenouillet est régulièrement traitée contre cette plaie.  » : tiens donc les zones humides peuvent présenter des dangers, diable ! et alors Sivens et sa biodiversité dans sa zone humide remarquable…

    Enfin, on détecte un cas de zika importé et on déclenche un traitement pour éviter que les moustiques ne colportent le virus, avec de la deltamethrine, pyréthrinoide de la liste Baldi, moins citée que la permethrine certes… c’est bien.

    Mais on fait quoi sur les 4 autres cas asymptomatiques mais également infectieux ? (80% sont asymptomatiques), rien, donc tout cela ne serait ce que du vent, ou bien on traite bien plus large les zones à forte densité, donc à risque plus élevé de transmission… mais on ne le dit pas, pour éviter que les écolobobos ne hurlent… à la mort des gentils petits moustiques tigres qui provoqueront plein de « gentilles » microcéphalies chez les enfants à naitre…

Les commentaires sont fermés.