Nous mangeons environ 1,5 grammes de pesticides naturels par jour

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agroalimentaireC’est en substance le rappel simple et plein de de bon sens que fait Layla Katiraee, scientifique américaine, dont les propos sont repris dans un billet de l’excellent site Forum Phyto. Vous pensiez uniquement ingérer des quantités de pesticides de synthèse épandus sur vos fruits et légumes préférés ? Sans doute vrai mais ce n’est rien en comparaison des pesticides naturels : « nous mangeons environ 1,5 grammes de pesticides naturels par jour, « ce qui est environ 10.000- fois plus que ce que nous consommons comme résidus de pesticides synthétiques » […] Réfléchissez un peu ! Alors qu’il y a un tollé sur les parties par milliard de résidus de pesticides de synthèse dans notre alimentation, il y a des substances présentes à plus fortes doses dans les fruits et les légumes, effectivement connues pour causer le cancer.

De quoi faire réfléchir les végétariens ! Quant aux « pesticides de synthèse » : « En outre, certains des pesticides les plus couramment utilisés dans l’agriculture ont des mécanismes d’action qui sont spécifiques aux ravageurs cibles, ce qui les rend beaucoup plus sûrs que de nombreux pesticides naturels, ce qui est du reste la raison pour laquelle ils ont gagné en popularité au cours du dernier demi-siècle. »

19 commentaires sur “Nous mangeons environ 1,5 grammes de pesticides naturels par jour

  1. Les pesticides naturels n’ont jamais été sélectionnés pour leur faible toxicité pour les hommes et l’environnement. Au contraire, les pesticides de synthèse sont sélectionnés parmi des millions de candidats sur la base de leur efficacité mais aussi de faible toxicité pour l’homme.Plus on connaîtra les pesticides naturels plus cette évidence apparaîtra.Le mythe selonlequel ce qui est naturel est forcément bon pour nous va s’effondrer.Par exemple, les strobilines naturelles ( métoxyacrylates) seraient inhomologuables alors que les firmes ont réussi à trouver des molécules de cette famille acceptables.

    1. Il faudrait que les généticiens se mettent à sélectionner des plantes en tenant compte de ce critère ( baisse des substances dangereuses et hausse des substances bénéfiques), y compris avec des OGM. Mais pour cela il faut que le déni de réalité cesse ( c’est tellement tabou que nos chercheurs INRA ne sont pas bien actifs pour étudier les risques des pesticides naturels). Que ce soit avec les pesticides de synthèse ou bien avec la génétique l’homme a la capacité à se protéger de tout ce que la nature a fait de mauvais ou d’inadapté pour lui.

      1. Non, ces pesticides naturels n’ont pas d’effet, et ils sont peut être même bénéfique via l’effet d’hormèse.

        1. « Non, ces pesticides naturels n’ont pas d’effet, et ils sont peut être même bénéfique via l’effet d’hormèse. »
          N’est ce pas un postulat ?
          « D’autres plantes contenant de l’estragole (estragon, basilic, anis et fenouil) peuvent toucher le foie et induire des cancers. L’estragole est en effet un carcinogène génotoxique (qui induit des altérations du gène). Mais comme à chaque fois, tout dépend de la dose ingérée. »
          http://www.canalacademie.com/ida2424-L-estragon-est-il-cancerigene.html

          Ces pesticides naturels ont été sélectionnés par les plantes pour la défense contre les prédateurs, pas pour le bon plaisir du consommateur humain, qui a cependant trouvé un plaisir gustatif à incorporer ces aromates, sans observer d’effet immédiat négatif mais sans étude bien poussée sur les conséquences long terme.

        2. @Karg Se
          Les phénomènes d’hormèse sont mal connus ( étudiés sutout pour les radiations nucléaires) et ils ne s’appliquent pas de la même manière à toutes les substances. Ils ne concernent pas spécifiquement les substances naturelles.Il est peu probable, que soumis à des petites doses du poison des dendrobates ( DL50 de 1 micro gramme/kg, soit 1000 fois plus toxique que l’arsenic) l’homme résisterait ensuite à ce poison naturel. Au cours de dizaines de milliers d’années Homo sapiens ne s’est pas adapté à la nicotine, aux champignons venimeux, etc…

  2. Mon cher Visor,

    « Nos chercheurs INRA ne sont pas bien actifs pour étudier les risques des pesticides naturels » en fait nos chercheurs INRA ne sont plus équipés pour s’intéresser aux risques naturels, équipement intellectuel s’entend.

    S’intéresser aux risques naturels, c’est faire preuve d’esprit positiviste, la science et la technologie peuvent améliorer les choses!
    Désormais on compte sur la nature, seulement sur la nature, les bio régulations, les plantes compagnes, l’agroforesterie.

    L’agroforesterie, vrai bon sujet, les expérimentations ont lieux à Montpellier, région parmi les plus ensoleillée de France, dans un sol très profond avec une nappe à assez faible profondeur qui limite la concurrence pour l’eau.

    Imaginons cette agroforesterie une année comme 2016 dans le bassin parisien alors que les arbres au feuillage dense auraient intercepté les quelques rayons de soleil, rares et dans tous les cas la lumière réduite en 2016.

    http://www.lesechos.fr/industrie-services/conso-distribution/0211193619559-ble-la-france-perd-son-leadership-europeen-a-lexport-2019792.php

    Les pluies incessantes, l’absence de lumière en mai et juin et le manque de chaleur ont particulièrement frappé la France.
    L’excès de pluie n’a concerné surtout que les parcelles noyées ou via les maladies, les parcelles bien drainées sur des sols bien structurés et en pente n’ont pas vraiment souffert de l’excès d’eau puisque bien drainées, pourtant leurs rendement sont aussi mauvais, le manque de chaleur certes mais pas fondamentalement, reste comme paramètre important le manque de lumière…et sous l’ombrage des arbres, serait ce mieux?

    Et le résultat : La France va aussi perdre pour la première fois son rang de premier exportateur européen de blé au profit de l’Allemagne.
    Sachant que la récolte allemande est en cours dans les régions qui doivent être les plus productives, rien n’est moins sûr, ils peuvent être aussi mauvais.

    1. « L’agroforesterie, vrai bon sujet, les expérimentations ont lieux à Montpellier, région parmi les plus ensoleillée de France, dans un sol très profond avec une nappe à assez faible profondeur qui limite la concurrence pour l’eau.

      Imaginons… »

      Imaginons aussi cette agroforesterie sur de petites terres, pas bien épaisses…

      Les recherches de l’INRA au domaine de Restinclières sont certes intéressantes, mais la communication qui se greffe dessus est à mon sens scandaleuse.

      Heureusement que les agriculteurs ne sont pas fous… enfin la plupart.

      1. J’ai un endroit à proposer pour l’agro-foresterie , les causses du Quercy et bon prince , je choisi dans une des nombreuses combes où la terre arable est encore épaisse (c’est relatif !)

  3. « C’est en substance le rappel simple et plein de de bon sens que fait Layla Katiraee, scientifique américaine,  »

    >>> Cà doit bien faire 30-35 ans que Bruce Ames a dit et démontré la même chose…..

  4. « De quoi faire réfléchir les végétariens », oh la bonne blague! Les gens qui mangent de la viande oublient que toutes ces substances se retrouvent dans l’organisme de l’animal par les grandes quantité de végétaux ingérées au cours de sa vie, c’est dans la viande que l’on risque aussi de retrouver ces substances. C’est comme dans le poisson plus il est gros plus sa chaire contient des résidus de polluants: mercure, etc.

    1. La détoxification par le foie chez les animaux vous ignotez ? L’inculture scientifique des écolos est sans limites.

    2. @Moustique
      « …..toutes ces substances se retrouvent dans l’organisme de l’animal par les grandes quantité de végétaux ingérées au cours de sa vie, c’est dans la viande que l’on risque aussi de retrouver ces substances. … »

      >>> Métabolisme, çà vous dit quelque chose? Bien sûr que non mais çà ne vous empêche pas de pérorer, comme tous les écolos de salon, sur un sujet dont vous ignorez complètement les éléments de base!

  5. C’est effectivement le cas pour le dioxines émises massivement par les incinérateurs avant 2000, où des filtres efficaces ont été généralisés, dioxines retombant sur les végétaux, elles sont massivement consommées par les animaux herbivores et se concentrent dans leur graisse.
    Les organochlorés en particulier le DDT posait les même pb ( les dioxines sont des molécules organochlorées à forte affinité pour les graisse animales) , mais interdit en 1974 alors qu’il était possible de gérer son emploi contrairement aux dioxines qui tombent là où le vent et le panache de fumée les portent.
    Le DDT était incommensurablement moins toxique que de nombreuses dioxines dont de nombreuses sont cancérigènes avérés et perturbateurs endocriniens.
    Le caractère cancérigène de la viande mis en évidence dans les études de cohortes peut, en partie, être du à la présence de dioxines dans la viande même si elle est désormais mieux contrôlée et surtout évitée en évitant de polluer les végétaux consommés par les animaux…reste les sols contaminés et les animaux qui ingèrent de la terre avec le pâturage … non résolu!

    Pour le risque des végétaux OGM ou traités avec des pesticides classiques dans des conditions autorisées, pur fantasme, éventuellement colportés par des intérêts qui voudraient faire oublier leur responsabilité sur la contamination par les dioxines… cherchez la paille dans l’oeil du voisin…

  6. Le cas du mercure est comparable au cas des dioxines, concentration dans l’animal, mais dans le cas du mercure, comme du plomb ou de l’arsenic comme insecticides massivement utilisé en traitement des semences avant 1950 et la mise au point de fongicides de synthèse.

    Il en est de même pour le DDT qui a permis d’arrêter l’utilisation d’arseniate de plomb en agriculture en 1950, le DDT étant infiniment moins toxique.
    La chimie de synthèse et les pesticides modernes ont donc permis d’évacuer mercure, plomb et arsenic des substances utilisées en agriculture… il n’est resté que le cuivre, dont on a découvert la toxicité pour l’Homme que plus tard, pour l’environnement les dommages étaient connus, comme pour les moutons sur lesquels le cuivre a une toxicité aigüe.

    Pour les poissons, le soja OGM enrichi en oméga 3 va permettre de supprimer l’apport de sous produit de la pêche dans les élevages de saumons, les saumons ainsi produits avec ce soja seront infiniment moins toxiques que ceux pêchés, effectivement avec des fortes traces de mercure et de PCB .

    Indépendamment de cela les végétaux sont enrichis en métaux lourds (Cd, As, Pb…) si le sol est contaminé, ils peuvent même être enrichis en dioxines portées par le sol s’il s’agit de cucurbitacées. L’agriculture urbaine présente des dangers infiniment plus grands et non évalués par rapport à ce risque avec en sus, dans ce cas, encore des dépôts atmosphériques sur les végétaux, la ville est en endroit dangereux en terme de pollutions .

    Il est vrai que la télé n’en parle pas, plutôt dit le contraire, tout comme télérama, donc le bobo est rassuré.

  7. A propos de dioxine ou de dioxines, selon que l’on cite celle bien identifiée cancérigène certain parce que l’effort financier pour faire les études a été accepté et les autres dont une bonne part l’est très vraisemblablement mais pour lesquelles les fonds publics n’ont pas jugé bon de financer les études pour en faire la preuve formelle ( pourtant facile semble t-il).
    http://www.cancer-environnement.fr/367-Dioxines.ce.aspx

    On notera que les incendies sont aussi de gros émetteurs de dioxines cancérigènes.

    Pourtant les incendies ne génèrent pas la ire des associations écolos qui les trouvent presque naturels, même si c’est l’homme qui met le feu, paradoxal mais réel!
    Idem pour la flotte de canadairs limités à 12 appareils dont la moitié cloués au sol pour réparation. Quelle association écolo condamne le manque d’investissements publics pour limiter la source de pollution par les dioxines que constituent les incendies? il suffit d’augmenter la flotte de canadairs et autres avions de lutte contre le feu, quelques dizaines de millions, centaines maxi seulement.

    En revanche financer des études sur le picogrammes de pesticides sur le plancton de Belle ile…

    On citera
    « Les dioxines sont des polluants organiques persistants. Elles sont produites lors de processus de combustion et s’accumulent dans la chaîne alimentaire. Les aliments les plus contaminés sont les viandes, les poissons, les œufs, certaines matières grasses (huiles), les produits laitiers.
    Les incinérateurs d’ordures ménagères d’ancienne génération ont été pendant longtemps les sources principales d’exposition aux dioxines. Depuis la loi de décembre 2002, les émissions de dioxines par les incinérateurs sont très réglementées et ont par conséquent nettement diminué (divisées par 100 entre 1995 et 2006). Aujourd’hui les sources principales d’exposition aux dioxines sont l’industrie manufacturière et le chauffage résidentiel.
    L’exposition aux dioxines peut être d’origine professionnelle, environnementale (riverains vivant autour d’inciérateurs), alimentaire, ou accidentelle (incendies, éruptions volcaniques).
    Le CIRC a classé le 2, 3, 7, 8 TCDD dit « dioxine de Seveso » dans le groupe 1 des cancérogènes certains pour l’homme. Les autres congénères de dioxines sont encore « inclassables quant à leur cancérogénicité » en raison de preuves insuffisantes.
    Des augmentations de risque de pathologies cancéreuses (cancer du poumon, lymphome non Hodgkinien, et sarcome des tissus mou) seraient retrouvés chez les riveraines d’incinérateurs d’ancienne génération.
    D’autres effets sur la santé ont été associés avec une exposition aux dioxines : malformations congénitales, toxicité fœtale, altérations du développement de l’enfant, troubles endocriniens…. »
    « La dioxine est la 2,3,7,8 – tétrachlorodibenzodioxine (TCDD).
    Le nom « dioxine » sert également à désigner toute une famille de composés structurellement et chimiquement apparentés, les polychlorodibenzodioxines (PCDD), les polychlorodibenzofuranes (PCDF) et certains polychlorobiphényles (PCB). On a identifié environ 419 types de composés apparentés à la dioxine, dont 30 seulement sont considérés comme ayant une toxicité importante, la TCDD étant la plus toxique.  »

    fin de citation

    Il est surprenant que si peu de recherche soit faite notamment par le CIRC pour identifier les dangers des autres dioxines hors de la 2,3,7,8 – tétrachlorodibenzodioxine (TCDD).
    Visiblement de nombreux éléments permettraient déjà de prouver une étendue des dangers importante pour la famille, cancérigène possible ou probable à défaut d’avoir tous les éléments pour les qualifier de cancérigènes certains .

    Raisons à cela?

    Pourquoi focaliser sur les pesticides agricoles et tordre les études tox pour obtenir quelques résidus de preuves… discutables… comme dans le cas du glyphosate?

    En fait les risques des contaminants industriels, anthropiques « accidentels » ou  » résiduels », majoritaires dans notre alimentation, avec des normes de présence laxistes, DJT et non DJA ( les spécialistes expliqueront) sont négligés par rapport aux pesticides intentionnels très bien étudiés, très bien évalués, aux études multiples , diverses, très bien financées y compris par les pouvoirs publics, et nos impôts.

    1. Par son existence même, le canadair ridiculise la fable des colibris de Rabhi. Les écolos évitent d’en parler.

  8. Pierre Rabhi est un gentil, un très gentil, un très très gentil …..guignol !
    Son histoire de la fable du colibris est ridicule et ne sert qu’à mobiliser les gogos à petit budget pour leur tirer un peu d’épargne.

    Plus sérieusement il parait surprenant que les écolos ou que le ministère de l’environnement ne se mobilise pas plus pour augmenter et renouveler la flotte de bombardiers d’eau notoirement insuffisante pour la première forêt européenne.
    Les incendies non seulement détruisent la biodiversité, si trop fréquent modifient irrémédiablement le paysage et dégagent dioxines, HAP… toutes sortes de polluants cancérigènes majeurs en sus du CO2 et de l’incapacité de la végétation à le fixer rapidement. Un incendie est une catastrophe écologique, une vraie, contre laquelle on dispose de quelques moyens technologique. On dispose surtout de cultures bien désherbées, qui, lorsqu’elles divisent les forêts constituent les meilleurs des pare feux, à l’instar des champs de maïs dans les Landes de Gascogne, une bénédiction pour la lutte anti-incendies, louées par les pompiers et qui constituent des refuges en cas de feu incontrôlés.

    Voilà un sujet qui devrait vraiment mobiliser et focaliser des crédits d’état:
    http://www.lefigaro.fr/societes/2016/08/11/20005-20160811ARTFIG00189-une-flotte-vieillissante-pour-lutter-contre-les-incendies.php

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