Ecoles / agriculteurs : le flicage ce fait que commencer

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Sans titreOn croyait jusqu’alors que seules quelques régions seraient concernées par la paranoïa anti-phytos. On apprend maintenant que c’est dans le Lauragais que des parents se déclarent inquiets : Vers la fin de l’année 2015, la directrice du Regroupement pédagogique intercommunal (RPI) deTrébons-sur-la-Grasse, Maurémont, Les Varennes, Cessales et Saint-Germier, Nathalie Cadenel, est interpellée : certains parents sont inquiets concernant des épandages qui ont été faits dans les champs situés juste à côté de l’école maternelle de Trébons- qui fait aussi garderie – alors que les enfants jouaient dehors.

A la demande du maire de la commune, l’agriculteur « a compris et a cessé ses épandages en présence des élèves ».

Le pire vient ensuite :
Les inquiétudes concernent aussi l’établissement de Cessales, où sont scolarisés les élèves de CM2. La mairie a racheté une partie d’un bâtiment agricole dans les années 30 pour y faire l’école, l’autre partie est toujours utilisée par un agriculteur qui s’en sert pour stocker son matériel (des bidons et un tracteur notamment).

Un couple, qui ne souhaitait pas interpeller la presse et qui veut rester anonyme, a fait part de ses craintes à d’autres parents. Le père s’interroge :
Je ne veux pas stigmatiser les agriculteurs qui nous nourrissent et qui font un métier difficile, mais j’aimerais savoir, par exemple, ce qu’il y a dans les bidons… Des produits phytosanitaires ? Si c’est le cas, est-ce qu’il n’y a pas un risque que ces produits s’évaporent et mettent en danger la santé de nos enfants qui jouent dans la cour juste à côté ?

Faudrait expliquer à ce monsieur que l’agriculteur n’a pas vraiment intérêt à ce que ses produits s’évaporent, ils coutent déjà assez chers ! et le maire, Emmanuel Pouilles, de préciser : « Il y a des contrôles, on ne fait pas n’importe quoi avec les produits : les bidons doivent être fermés, les tracteurs rincés après l’épandage, etc. Et il m’a justement dit qu’il avait été contrôlé il n’y a pas longtemps et que tout était en règle. C’est un professionnel qui, certes, n’est pas en bio mais qui a toujours fait attention. »

Et enfin, on voit les dégâts causés par Elise Lucet :

Ces questions n’avaient jamais été soulevées auparavant et ces débats m’ont fait évoluer, reconnaît la directrice du RPI, Nathalie Cadenel. J’ai regardé le documentaire d’Élise Lucet (voir encadré ci-dessous). Avant, je n’étais pas au courant des risques pour la santé de nos enfants. Je n’imaginais pas que ça pouvait nous concerner dans le Lauragais. On ne peut pas rester indifférents. Demander aux agriculteurs un peu de civisme est une première étape, mais c’est surtout aux politiques qui nous gouvernent d’interdire ces produits dangereux. ».

En clair : RAS dans ces écoles…mais on demande aux agriculteurs de faire preuve «  de civisme » ! Le monde à l’envers…

42 commentaires sur “Ecoles / agriculteurs : le flicage ce fait que commencer

  1. Dans 5 à 10 ans ils auront réussi à rabaisser notre malheureux pays au niveau de la Roumanie du début des années ’90……

    1. Ran tan plan toujours aussi mesuré dans ses conclusions !

      Il existe une pharmacopée pour votre affection :
      Les anxiolytiques désignent des médicaments utilisés contre l’anxiété. Différentes molécules et différentes substances naturelles ou artificielles possèdent des effets anxiolytiques.

  2. Devant les inepties raconté par madame Lucet cette réaction est logiquement normal pour des parents baignés dans la désinformation permanente validée en plus par une démagogie crasse de nos politiques qui sont minables sur ses sujets .
    Comment leur reprocher leur inquiétudes??

    Par contre, du fait de ses réactions , ne serait il pas possible d’attaquer pour « diffamation  » M Lucet qui par son incompétence journalistique est a l’origine de ses craintes infondées. Sont « interprétation » des fameux 97% est une belle preuve de sa responsabilité dans cette situation que subissent les agriculteurs (qui n’ont pas besoin de cela en ce moment)!!

  3. Grâce aux reportages de Mme Lucet et autres lanceurs d’alerte, la santé des riverains n’est enfin plus négligée ni considérée comme une variable d’ajustement écconomique.
    Un grand merci d’éveiller les consciences des parents… et des enfants !

    1. Ah, les zenfants, ne pas oublier les zenfants.
      Tiens, à propos des zenfants, je n’ai pas beaucoup entendu les « lanceurs d’alerte » au sujet de Zika et des malformations à venir des nouveaux nés (premier cas en Espagne, ce jour).
      Et là, nous ne sommes plus dans le virtuel, mais dans le réel.
      Les conséquences de leur croisade peuvent devenir catastrophiques. .

      1. Les futurs nouveaux-nés victimes du zika ne sont pas des enfants réels ce sont des enfants virtuels qui ne deviendront des enfants réels que plus tard, lorsque leurs parents s’ en rendront compte.

    2. Grace a madame …non ..à la Lucet, les ignorants sont contenté dans leurs bêtise et climat anxiogène.
      Super! Plus elle raconte n’importe quoi et plus les fans…atiques du « plus c’est naturelle plus c’est bon », sont heureux!
      Pour rappel , « l’accident  » ou des enfants s’étaient vu exposer a des phyto viticole était du à un producteur BIO (qui était également la maire du village) et non au viticulteur conventionnel .
      Super risible de voir plein de riverain demander maintenant que les vignes a coté de leurs maison passe en bio!(donc avec une fréquence de traitement multiplier et des produits encore plus agressif qu’en conventionnel pour la santé)
      Merci les média (pas tous quand même , car certain avait bien mentionner le fait que c’était des produits bio qui était en cause) mais grâce à eux et d’autre « lucet » la désinformation nous amène des réactions super éclairé comme celle de malta qui ne doit pas chercher beaucoup non plus de renseignement autre que ceux donnés par les escrologiste environnementeurs (pourquoi le faire puisque c’est information mensongère la conforte dans ses idées (fausses)).

    3. J’ai écris au CSA à propos de Mme Lucet … je n’ai pas eu de réponse alors que d’habitude ils répondent.

      1. Ils sont sûrement très gênés aux entournures. Ou alors vous avez fait dans votre courrier, comme trop souvent, du second degré simpliste ou au contraire tarabiscoté, il n’y ont rien compris et se demandent ce qu’ils peuvent bien vous répondre ! Ça va peut-être finir par arriver…

  4. On peut compter sur une épidémie de zika en France aussi avant faute d’avoir utilisé à temps les bons insecticides.

    http://www.leparisien.fr/societe/zika-des-malformations-pour-des-dizaines-de-milliers-de-bebes-25-07-2016-5993823.php

    A 1% de cas de malformation pour des futures mères contaminées par le virus en cours de grossesse, avec près de 2 millions de femmes enceintes contaminées, nous avons en fait environ 200 000 cas de malformations à prévoir dans le monde.
    Merci qui? Merci les bobo écolos!

    Il est extraordinaire de ne pas voir de réactions dans la presse: mais que font les services sanitaires?
    Rien ! parce que l’intervention efficace passe par des insecticides, permethrine dans tous les cas, voire réautoriser le DDT en protection des habitations.

    Le DDT en pulvérisation, pas en évaporation!

    En outre quid des écoles situées à moins de 100 mètres des parkings de voitures et routes … avec tout le benzène et les particules relarguées par les véhicules à moteur…

    Mais cela, à l’époque des départs en vacances, en voiture ou en avion, c’est tabou!

  5. Malta va nous faire le coup de :
    « Mais ce n’est pas le zika mais l’insecticide pyriroxyphène! » ou bien « Mère Nature ne pourrait pas inventer des moustiques vecteurs d’une maladie responsable de terribles séquelles sur les enfants! »… et autres boniments pour bobos.

    Z’ont bien essayé en Argentine mais le bobard pour bobo n’a pas pris, faut dire que la culture bobo en Amérique du sud reste minoritaire, contrairement aux Antilles où la population n’a pas manifesté contre le manque de réactivité des autorités locales pour pulvériser des insecticides, pour prévenir l’épidémie de Chik et maintenant de zika.

    Résultat, la meilleure méthode pour s’en protéger, c’est de l’attraper, avec des « dégâts collatéraux », 1% de malformations chez les enfants à naitre dans le cas du zika et 4 pour 1000 de mortalité dans le cas du chikungunya.

    C’est le prix à payer pour la bobo religion verte.

    1. « Prévention
      La seule façon de se protéger de la maladie Zika est de se protéger des piqûres de moustiques de jour comme de nuit, en particulier en début et en fin de journée, périodes d’activité maximale du moustique, par des moyens physiques et chimiques : porter des vêtements couvrants (manches longues, pantalons), utiliser des produits répulsifs adaptés sur les vêtements et sur les parties découvertes du corps, utiliser des moustiquaires imprégnées d’insecticide et des diffuseurs électriques d’insecticides en intérieur.

      Les femmes enceintes vivant dans les zones à risques doivent se protéger des piqûres de moustique par tous ces moyens, particulièrement pendant les deux premiers trimestres de la grossesse durant lesquels les risques de malformations fœtales sont les plus importants. Elles respecteront les précautions d’emploi recommandées dans leur cas, concernant les produits répulsifs.
      Les femmes enceintes désirant se rendre dans une zone touchée par l’épidémie de Zika doivent évaluer les risques au préalable avec leur médecin traitant.

      En parallèle de ces mesures de protection individuelle, la prévention de la maladie passe par la lutte contre la prolifération des moustiques. Pour cela, tous les gîtes potentiels pour le développement des larves de moustiques, c’est-à-dire les eaux stagnantes, doivent être éliminés : pots de fleurs, gouttières, pneus usagés, etc. Après chaque pluie notamment, il est recommandé de vider les rétentions d’eau qui peuvent se trouver autour de son lieu d’habitation. »

      C’est quoi les « produits répulsifs adaptés », et quels insecticides ?

      Irresponsable !

      1. C’est marrant les eaux stagnantes à éliminer c’est toujours les soucoupes des pots de fleurs, jamais les zones humides et autre mouillères. Escrolo un jour, escrolo toujours !

      2. l’Institut Pasteur n’est pas habilité à proposer des produits .
        Ils font de la Recherche , ce ne sont pas des prescripteurs sauf pour les vaccinations mais le phyto , ce n’est pas leur job.
        il y a des gens compétents parmi les industriels qui savent quoi faire.
        Un revendeur est à même de le faire ,il suffit de demander.

        Chacun sont boulot.

        1. La réponse est dans les recommandations de Santé Canada rappelées ci-dessous par M./Mme Alzine (28/07/2016 | 7:51).

          Santé Canada, ce ne sont pas non plus des prescripteurs…

          « …il y a des gens compétents parmi les industriels … Un revendeur est à même de le faire… »? On peut en discuter! Constatons simplement que les citoyens auront du mal à accepter les recommandations sérieuses si les pouvoirs publics n’ont pas fait l’effort de dire « perméthrine », « icaridine », etc.

          Et si vous penser impressionner en sortant l’argument « l’Institut Pasteur fait de la Recherche », alors il faut dire en conséquence qu’il doit s »abstenir de donner des conseils. Je vous l’écris en toute gentillesse, sans esprit de confrontation autre que d’idées.

  6. Pour connaitre les bonnes stratégies il faut aller sur un site de santé Canada ou lire un journal qui relaie la bonne information : « L’organisme gouvernemental (canadien) invite cependant tous les voyageurs à adopter des pratiques sécuritaires pour éviter les piqûres de moustique. Ceux-ci piquent durant la journée, à l’aube et au crépuscule.
    Parmi les mesures, il est recommandé de porter une chemise à manches longues de couleur pâle, rentrée dans le pantalon, des chaussures et un chapeau, d’appliquer un insectifuge à base de DEET ou d’Icaridine sur la peau exposée, de rester dans des endroits où toutes les ouvertures sont pourvues de moustiquaires ou dans des endroits fermés et climatisés, de dormir sous une moustiquaire de lit, préférablement traitée aux insecticides et d’appliquer un insectifuge à base de perméthrine sur les vêtements et autres accessoires de voyage. »

    Les préconisations des services de santé du Canada sont claires celles de l’institut Pasteur produisent de la bobo information améliorée. Pasteur doit se retourner dans sa tombe de voir ceux qui vivent grassement dans l’institut qui porte son nom en ont fait.

    Un institut sérieux ose prononcer le mot permethrine… le pyréthrinoide que le rapport d’Isabelle Baldi and Co de 2013 décrivait comme effroyable.

  7. mouais sur les moustiques la prévention compte aussi pas mal, pas forcément pour zika mais il faut s’interroger sur la pullulation : elle a des raisons qu’il faut étudier et comprendre plutot que la punition et la mort (réaction en fait parfaitement culturelle via des croyances religieuses). Les moustiques ont un rôle fonctionnel dans l’écosystème donnent de la nourriture pour les autres espèces et leurs disparitions n’est pas souhaitable pour les écosystèmes et les services rendus par rapport à nous (attention je parle à notre échelle de temps, ils peuvent évoluer mais en attendant ça va nous être défavorable au final) : on vient de le montrer en camargue, toute éradication que ce soit bio ou pas ne doit pas être privilégiée. D’une part parce que seules certains moustiques et certaines femelles portent le virus et que ces insecticides sont non selectifs (en attendant des moyens biotech mais ça a l’air compliqué d’après le lien ci-dessous) : https://www.controversciences.org/timelines/doit-on-eradiquer-les-moustiques. Leur disparition va entrainer soit une perte de fonction de l’écosystème, soit simplement un déplacement du problème avec une occupation de leur niche écologique en ayant d’autres conséquences sur l’humain de la même façon : si ce n’est pas une espèce ce sera une autre qui sera nuisible. La destruction des zones humides se justifiait à une époque et il fallait sans doute le faire, mais il faut aussi accepter les nouvelles connaissances scientifiques, ce n’est plus valable aujourd’hui. On d’une part d’autres moyens pour controler (via la technologie présentée dans l’article précédent) sans leur nuire, d’autre part la prévention compte énormement car leur pullulation est dû à des conditions d’hygiène, de déchets et de mauvaises pratiques, tout n’est pas dans la facilité et la technologie, il y a aussi l’éducation et la prévention qui permet de réguler leurs populations sans les abaisser à un seuil trop important. Par ailleurs, il y a aussi les progrès de la médecine et santé qui n’était pas le cas avant, on a la médecine et les vaccins nécessaires (ou en recherche) pour enrayer, actuellement c’est plus un problème social avec l’accessibilité de ces vaccins pour l’afrique et une recherche sur le paludisme qui est très faible vu que les occidentaux ne sont pas concernés; en tout cas en France les zones humides doivent être restaurées en prenant en compte la santé publique (ne pas rester naif par rapport à elles) et on a les moyens de faire sans détruire, là on gère la conséquence d’un manque de compréhension et d’analyse. C’est pareil en ville ou les politiques n’écoutent jamais les analyses scientifiques : ils règulent n’importe comment les populations d’oiseaux, de rats alors qu’il y a souvent des labos d’éthologie qui sont spécialisés là dessus : si on détruit, une autre remplace et on se retrouve toujours avec une pullulation : aménagement d’habitats et d’accès à la nourriture (principale raison pour lequelle ils s’étendent ou vont coloniser), surveillance sont des solutions basées sur la science et non sur la facilité; alors au delà des pesticides, le politique doit vraiment plus écouter l’expertise.

  8. Désolé Tibault vous déclinez dans vos lignes le cathéchisme de l’écologie profonde, celle fondamentalement anti humaniste.

    Pour les espèces vectrices, il se trouve que nos moustiques banals, les culex , sont des vecteurs efficaces du West Nile Virus, responsable de nombreux morts en Europe et dans le monde. ici pour les US https://www.cdc.gov/westnile/
    Au niveau français : http://social-sante.gouv.fr/soins-et-maladies/maladies/maladies-infectieuses/article/fievre-du-nil-occidental-ou-infection-par-le-virus-west-nile

    Personnellement je suis quelque peu gêné de ne pas voir la permethrine en imprégnation des vêtements préconisée plus systématiquement par les autorités françaises ayant rédigé cette note ( d’autres communications du ministère de la santé sont plus solides et rationnelles sur ce point) comme c’est le cas dans tous les pays développés y compris au Luxembourg et en Suisse pays pourtant sensibles à l’écologie scientifique et pratique mais qui systématiquement mettent cet outil, entre autre, bien en avant.
    Ces médecins français qui ont oublié la mention à la permethrine ont été contaminés par les virus Baldi and Co sur les pesticides de notre environnement.

    Sur le plan de la gestion de l’environnement mon propos n’est pas de détruire les zones humides mais d’en laisser en l’état sur des surfaces significatives correspondant aux grands parcs naturels mais en protégeant quand même les populations humaines voisines sur la périphérie des zones habitées, notamment avec le Bti, non pas pour éradiquer les populations de moustiques, à supposer que ce soit souhaitable, c’est impossible, mais de les réduire suffisamment pour abaisser leur nuisance dans les zones habitées. Sinon ce sera des épidémies dont des raisonnements simplistes sont largement responsables, comme en Polynésie Française il y a deux ans ou aux Antilles actuellement avec comme seule perspective de voir la quasi totalité de la population porteuse du virus et quelques centaines de morts officielles.
    Ce « laissez faire la nature » ou cette solution naturelle du « soyez contaminés » et si vous survivez vous serez vacciné, solution qui a été choisie par les autorités de ces iles malgré le déploiement de moyens humains et financiers considérables mais non optimisés pour obtenir un résultat correct va avoir des conséquences en termes de malformations des enfant nés, à naitre dont on ne mesurera les conséquences que dans quelques années.
    C’est bien le signe que les « scientifiques » qui conseillent les politiques et qui adhérent aux thèses de l’écologie profonde, ils sont très nombreux en France, voire en passe de devenir majoritaires, contrairement au reste du monde, sont bien écoutés.

    Le plus rigolo est que cette phobie de la chimie utile s’accompagne souvent pour une bonne partie d’une cécité chronique vis à vis de la pollution liée au transport aérien et automobile, et d’une forte résistance quant à la lutte contre le tabagisme, notamment celui des plus jeunes en tant que symbole d’une liberté acquise contre l’oppression des adultes sans oublier la vénération des perturbateurs endocriniens très chimiques lorsqu’ils sont substances anticonceptionnelles, autre particularité exclusivement française, bref un comportement d’éternels ados 68ards… On peut donc faire des études scientifiques réussies et rester éternellement un ados 68ard.

  9. @ Seppi,

    C’est la construction du rapport qui me pose problème. Isabelle Baldi fonctionne intellectuellement comme de nombreux sectateurs des ONG écolos.

    C’est surtout la focalisation sur les pesticides agricoles en citant, de façon très fugace, qu’il existait d’autres usages des pesticides mais par une figure de style pour renvoyer sur ceux présent ( à des niveaux infinitésimaux) dans l’air sans donner des éléments de proportionnalité entre l’exposition au fipronil ou à la permethrine sur le pelage du chien , dans la pommade contre la gale ou le shampoing contre les poux et ce qui pourrait venir de l’air ambiant.

    Les mesures de pesticides en villes tel qu’allégué par le rapport sont une véritable fumisterie. Il est question dans les relevés faits notamment à Paris de quelques dizaines de nanogrammes, voire quelques centaines de nanogrammes pour les plus retrouvés en pic d’exposition (cas du chlorothalonil au mois de mai à Paris) alors que lorsque le niveau de benzène est à 2 microgramme ( soit 2000 nanogrammes), on considère l’air d’excellente qualité, niveau mesuré en continue dans les grandes villes.

    Le benzène dont certaines ONG accusent l’origine lié aux pesticides, est la conséquence, principalement de la circulation automobile avec des véhicules à essence qui ne représentent que 20% du parc automobile et dont de nombreux écolos trouvent que la proportion par rapport au diesel n’est pas assez élevé.

    Ce rapport est vraisemblablement sur commande pour être à charge sur les pesticides à usage agricole et oublier que l’utilisation des pesticides au plus près des individus relève de l’emploi en pharmacie humaine ( lutte contre les parasitoses), pharmacie vétérinaire ( lutte contre les parasitoses des animaux) et comme biocide. Si les volumes les plus importants restent pour des usages agricoles, les produits encore utilisés au plus près des Hommes, sont interdits par ceux qui peuvent justement se protéger.

    Cela devait être dit clairement en soulignant que si risque il y a pour les usages par les humains, ces derniers concernent désormais principalement des usages non agricoles ou usages agricoles sur le bétail pour le protéger notamment de maladies vectorielles (cas de la fièvre catarrhale ovine qui a mobilisé des quantités significatives de pyrethrinoides dans des bâtiments d’élevage et souvent au plus près d’habitations).

    Je prends donc quelques exemples dans le rapport de l’Inserm sous la signature de Baldi and Co, 2013- Pesticides Effets sur la santé pour illustrer le propos du caractère grotesque de la construction.

    On notera que les objets de l’argumentation, pris isolément, sont des réalités scientifiques et techniques.
    C’est leur assemblage et la façon dont ce dernier est fait, c’est l’absence de termes de comparaison la non citation de bénéfices qui fait de ce rapport, une parfaite manipulation des décideurs.
    On pourrait faire de même pour le benzène dans l’essence sans plomb si l’on ne soulignait pas justement que le benzène remplace utilement le plomb infiniment plus dangereux et persistant dans l’environnement.
    C’est le constat d’un début de saturnisme généralisé chez les jeunes enfants des grandes villes avec des conséquences cognitives qui a conduit à cette substitution.
    On peut donc regretter la présence de ce benzène dans l’air des grandes villes mais souligner que bien que constituant une source de risques infiniment plus importante que les infimes traces de pesticides, il existe un bénéfice qui justifie ce risque.
    Ce bénéfice est celui d’une mobilité de la population maintenue après la fin de l’emploi du plomb tétraéthyle dans l’essence automobile.
    Il en va de même avec les pesticides agricoles, il en va de même avec les pesticides biocides, il en va de même avec les médicaments vétérinaire ou santé humaine qui contiennent des substances actives pesticides mais ne sont pas catalogués pesticides et dont on se tartine le corps ou les cheveux .

    Quelques citations du rapport dont certaines commentées:
    – les citation entre  »
    – les commentaires sans  »
    « Pyréthrinoïdes : Beaucoup d’études ciblent la perméthrine. Ce pesticide est un perturbateur endocrinien qui, à forte dose, induit un stress oxydant, des dommages à l’ADN ainsi qu’une génotoxicité au niveau de la moelle osseuse et une perturbation du système immunitaire. Les propriétés de la perméthrine sont autant d’arguments en faveur de la plausibilité d’une relation entre l’exposition chronique à ce composé et l’apparition de pathologies hématopoïétiques. »
    « Perméthrine :
    Perturbation des voies de signalisation: Oui
    Myéloperturbateur:Oui
    Perturbation de l’immunité:Oui  »

    « Utilisation des pesticides en France :… Actuellement, la France est l’un des premiers utilisateurs mondiaux de pesticides, avec des ventes comprises entre 80 000 et 100 000 tonnes par an depuis une trentaine d’années…Depuis 2002, les ventes se situent légèrement en dessous de 80 000 tonnes. »

    Ces 80 000 correspondent à 60 000 tonnes de produits de synthèse en 2008 et et 19 000 tonnes de produits minéraux, soufre et cuivre qui sont devenus 49 000 tonnes et 14 000 tonnes en 2011 avant de remonter sensiblement à partir de 2013. Le cuivre (plus problématique pour l’environnement et la santé de l’applicateur ou du riverain) et le soufre (responsable probable de l’incident de Villeneuve de Blaye) étant principalement utilisés en agriculture biologique et en vigne.

    « En France, quatre cultures (céréales à paille, maïs, colza et vigne) utilisent près de 80 % des quantités de pesticides pour moins de 40 % de la surface agricole utile. »

    Sachant que par l’IFT le maïs est très peu traité avec des pesticides agricoles, infiniment moins que la vigne ou la pomme de terre par exemple, cette citation est le signe d’une instrumentalisation du rapport. Dans la surface agricole utile, plus de 10 millions d’ha de pâturages et prairies ne reçoivent quasiment pas de pesticides sauf herbicides notamment contre des flores potentiellement toxiques pour le bétail.

    « Le nombre de personnes concernées par des expositions non professionnelles, liées à des activités et usages domestiques ou à une exposition environnementale (résidence au voisinage de zones traitées par des pesticides, contamination du sol, de l’air extérieur et à l’intérieur de la résidence), et de l’alimentation est, sans conteste, plus important encore. »

    Certes mais encore moins contestable pour les émissions des transports en commun, du chauffage dont le chauffage au bois, des polluants domestiques divers, infiniment plus dangereuses et qui préoccupe bien moins de chercheurs de l’INSERM ou qui publient dans des termes infiniment moins anxiogènes et dans des rapports plus objectifs.

    Dans les recommandations:

    « – Organiser le recueil de données d’usage des pesticides en milieu agricole.
    – Disposer de données d’expositions des professionnels tout au long de la vie »

    Un instant de lucidité, le seul :

    « Cependant, les expositions de la population générale proviennent également d’autres sources, au sein de l’habitat (utilisations d’insecticides ménagers, traitements antiparasitaires pour les humains et les animaux domestiques, traitement des
    plantes d’intérieur, utilisation de produits de jardinage) » …

    Vite gâché par la suite des âneries :

    « mais aussi à proximité de l’habitat. En effet, les pesticides utilisés par les professionnels diffusent dans l’atmosphère et peuvent être par conséquent, une source d’exposition des populations à une distance plus ou moins grande des zones traitées » .

    Avec un argument choc souvent avancé par les ONG qui renvoie sans aucune preuve à l’utilisation des pesticides en agriculture : « Des résidus de pesticides ont par ailleurs été retrouvés dans les poussières de maison et/ou dans les urines des habitants. »

    « Le groupe d’experts recommande de favoriser, à travers les cohortes mère-enfant avec inclusion pendant la grossesse et suivi longitudinal du développement de l’enfant, l’évaluation des effets des pesticides, qu’il s’agisse de substances actives autorisées
    ou de substances interdites mais persistantes, en particulier sur le neurodéveloppement, le métabolisme, le système reproducteur, ainsi que des études spécifiques sur les cancers de l’enfant. »

    « Le groupe d’experts recommande une vigilance toute particulière, tant en milieu professionnel qu’en population générale, sur l’exposition aux pesticides pendant la grossesse et une sensibilisation des médecins sur les conséquences possibles d’une
    exposition aux pesticides pendant la grossesse en vue d’informer les femmes en âge de procréer et les femmes enceintes sur les attitudes de prévention vis-à-vis des pesticides. »

    Effectivement avec une telle recommandation, il était difficile pour le ministère de la santé de recommander expressément et en trait gras aux femmes enceintes des DOM d’imprégner leurs vêtements avec de la permethrine citée plus haut. Grâce au rapport d’Isabelle Baldi and Co, on a laissé les enfants à naitre fortement exposés, et contaminés dans les faits par des virus comme celui du Zika dans le ventre de leur mère ( et précédemment chikungunya qui a eu des effets moins systématiques mais comparables au ZIKA à la Réunion en 2005-2006) avec les conséquences que l’on constate infiniment pire et bien plus certaines que l’exposition temporaire de quelques mois, le temps de l’épidémie , à la permethrine.
    Cela a placé les autorités sanitaires françaises dans une situation intenable et antagoniste de l’ensemble des autres pays développés et rationnels.

    Les critiques que l’on pourrait faire au ministère de la santé sur la gestion de l’épidémie de Zika et la non mention du recours aux vêtements imprégnés par de la permethrine, sont, entre autres, des conséquences de ce rapport.

    Les médecins rationnels de ce ministère, ils sont encore nombreux, ont fait ce qu’ils ont pu, mais avec cette épée de Damoclès s ‘il citaient trop explicitement la nécessité du recours à la permethrine sur les vêtements.

    « La Nature est bonne  » on vous dit! le zika avec !

  10. A propos du bénéfice de la substitution du Pb tétraéthyle par le benzène dans l’essence, bénéfice relatif car la présence de benzène n’est pas neutre sur l’augmentation des leucémies de l’enfant dans les centres urbains et le long des voies de circulation mais bénéfice quand même.

    « En 1995, plus d’un quart des enfants de 1 à 6 ans avait une plombémie supérieure à 50μg/L et 2,1% une plombémie supérieure à 100μg/L. Aujourd’hui, la proportion des enfants présentant un taux de plomb dans le sang supérieure à 50μg/L est tombée à environ 2%, celle des enfants avec une plombémie supérieure à 25μg/L à 10%, avec des disparités entre les régions et certains quartiers urbains. Les taux supérieurs à 100μg/L sont devenus rares et représentent à peine 0,1% des enfants.

    Les enfants en bas âge sont les plus exposés en raison des risques d’ingestions de poussières ou de débris de peinture contaminées par contacts mains-bouche. Ils sont également les plus vulnérables. »
    http://www.inserm.fr/thematiques/sante-publique/dossiers-d-information/le-saturnisme-ou-intoxication-au-plomb

    Il existe d’excellents rapports de l’INSERM et d’excellents scientifiques à l’INSERM mais pour les rapports à la noix, on prend les plus nuls, au besoin, on les fabrique puis on les recrute.

  11. Une question pour alzine,

    Je ne sais pas si vous serez en mesure de me répondre.

    Un chercheur se nommant Bellet aurait découvert que le glyphosate serait responsable de la disparition ou de diminution d’échinodermes à Roscoff .

    Connaissez vous cette étude et est elle fiable ?

    Merci

  12. Le même Bellet qui avait déjà montré il y a une dizaine d’ années que le glyphosate était responsable de tumeurs chez l’oursin? De quoi faire de gros titres dans la presse genre » le round up hautement cancérigène » etc.
    Ce chercheur a de la suite dans les idées.

  13. Merci Listo, avez vous un lien vers ses travaux.
    Ce serait une raison de plus pour supprimer le glyphosate.

  14. @ Marco

    « Ce serait une raison de plus pour supprimer le glyphosate. »

    Si vous consultez
    http://www.cancer-environnement.fr/479-Classification-par-localisations-cancereuses.ce.aspx

    et comptez le nombre de cancers différents liés au tabagisme actif, tabagisme passif, tabagisme des parents chez les enfants à naitre…à la consommation d’alcool aussi.

    Agents cancérogènes pour l’homme avec preuves suffisantes(a)
    tabagisme 17
    alcool 10
    Agents cancérogènes pour l’homme avec preuves limitées(b)
    tabagisme 4
    alcool 1

    Ici ce ne sont pas des allégations d’un chercheur ou d’une obscure équipe de recherche qui recherche à tout prix la lumière mais des faits avérés pour deux principales causes de cancers, les deux principales d’ailleurs du fait de l’exposition et du caractère cancérigène dès la première cigarette pour le tabac … et pas seulement sur le fumeur plus exposé …causes naturelles et facilement évitables.

    On peut en outre se poser la question de la rigueur du chercheur de Roscoff travaillant sur les oursins. Le professeur Séralini dispose également de résultats très intéressants sur la question du caractère cancérigène du glyphosate. Je suis surpris que vous n’ayez pas cité les études du professeur Séralini infiniment plus démonstratives… avec quelques réserves sur la qualité des travaux à l’origine des conclusions.

    Un grand nombre de travaux ont été menés sur le caractère cancérigène du glyphosate et le GT du CIRC qui s’est attaché à démontrer le phénomène a eu toutes les peines du monde à trouver un résultat positif, fortement contesté par de grandes agences de sécurité de l’aliment ou s’occupant d’exposition.
    Il est d’ailleurs probable que les liens observés par les études compilées dans les méta-analyses soient assez indirects, coformulant du glyphosate dans le meilleur des cas pour le GT du CIRC, co-exposition avec d’autres substances bien identifiées comme pouvant provoquer les fameux LNH qui , selon le GT du CIRC, seraient plus nombreux en lien à l’usage de substances contenant du glyphosate, dans ce cas la qualité du travail du GT du CIRC en question serait encore plus discutable.

    Pour revenir à mon propos initial, alors que l’incidence de la consommation de tabac ou de la simple exposition directe ou indirecte, dans une moindre mesure pour l’alcool sont responsables de l’essentiel des cancers observés, pire lorsque les deux sont consommés et que les mesures pour réduire la consommation du tabac restent bien timides … justifier l’interdiction du glyphosate sur quelque étude obscure n’a pas de sens.

    En revanche interdire le glyphosate pour les particuliers parce qu’une majorité de la population n’en veut pas, opinion relayée par les politiques me parait aller dans le sens de la démocratie, pas de la rationalité certes mais la démocratie peut ne pas être rationnelle.
    L’incidence en termes de santé publique ou d’environnement sera limitée si tel est le choix du plus grand nombre et l’exposition des plus fragiles réduite à néant puisque les désherbants à base de glyphosate auront disparu des rayons des jardineries voire de certaines GMS qui le maintiennent.

    Je suis donc franchement pour une interdiction du ghyphosate aux particuliers en France, et le plus tôt possible, si c’est le souhait de la majorité des français.
    Les particuliers ne sont en effet pas formés à la manipulation de substances chimiques fussent -elles à faible risque ou très faible risque.
    Se posera ensuite la question des produits ménagers et des médicaments notamment ceux qui contiennent les mêmes substances actives que les pesticides agricoles, mais cette question pour plus tard.

    En revanche, pour un usage agricole, pour lutter contre des mauvaises herbes toxiques entre deux cultures ou l’ambroisie en bordure de parcelle ou en localisé, sans perturber le sol et accentuer l’érosion de ce dernier, cela reste une substance indispensable et indispensable tant pour l’environnement ( lutte contre l’érosion des sols) que pour des raisons sanitaires.

    Les agriculteurs sont formés pour cela et se protègent vis à vis de ce risque ( encore non renseigné quant au lien direct avec la substance active) .
    Seuls les agriculteurs ont d’ailleurs été cités comme exposés aux désherbants contenant du glyphosate dans l’étude du GT CIRC avec des conséquences sanitaires , pourtant travaux très à charge pour ces spécialités.

    1.  » interdire XXX parce qu’une majorité de la population n’en veut pas, … me parait aller dans le sens de la démocratie »
      Pas du tout d’accord ! La démocratie doit aussi respecter les droits des minorités et n’interdire qu’en cas de désordre majeur avéré.

      1. Alors si on va dans votre sens il faut tolérer les viols ou l’inceste parce qu’une minorité ne souhaite pas que ce soit interdit!!
        Le glyphosate ne pose pas de problème, ben voyons…
        Un bac +3 minimum en chimie devrait être obligatoire pour avoir le droit d’être agriculteur!

    2. Je suis agriculteur comme vous le savez certainement , beaucoup moins qualifié que vous et d’autres personnes intervenants sur ce site.
      Je discute actuellement avec une personne du Muséum d’histoire naturelle dont je ne veux pas citer le nom .
      Cette personne est bien évidemment contre les néonocotinoides et contre le glyphosate.

      Ces arguments sont des problèmes sur les oursins pour le glypho, la disparition de nombreux papillons à cause des néonico et les maladies chez les agris .

    3. @alzine
      interdire le glyphosate pour les particuliers au prétexte que la majorité le souhaite est problématique : il faudrait d’abord que chaque français dispose des informations réelles ( et non de la propagande étatique), ce qui n’est pas le cas. Avec ce raisonnement on pourrait faire interdire beaucoup de choses car il suffit que 50, 1 % des gens le décident ( et peu importe pour les 40,9 %). Il serait aussi plus utile de former les particuliers aux risques et à leur gestion ( domestiques, routiers …) que de les considérer toujours comme des crétins et de leur interdire de plus en plus de choses. Liberté et responsabilité sont les bases d’une amélioration et non l’interdiction .

      1. Et pour les soit disant professionnels? Pas beson de formation? Ils utilisent toujours le glyphosate correctement? Sur un forum agricole je lisais qu’un agriculteur passait du glyphosate 15 jours avant de moissonner son blé et 15 jours avant de replanter. C’est pas dangereux n’est ce pas?????

  15. @ un physicien,

    C’est pourtant ce que l’on a fait avec la quasi totalité des insecticides utilisés pour la lutte antivectorielle, en dernier le malathion pourtant très utile dans ces temps de Zika et de résistance au pyrethrinoides. On pourrait également citer mais cela concerne l’ensemble du monde occidental, le refus de ré-autoriser le DDT pour protéger les habitations, pourtant utile en milieu tropical notamment aux Antilles.

    Interdire le glyphosate pour l’usage des particulier, vite, très vite pour le maintenir pour les agriculteurs qui peuvent se protéger me parait aller dans le bon sens.
    La bonne politique est celle qui adhère la demande de la société sans céder totalement sur des points où un risque majeur non perçu par le public existe. Il s’agit bien de protéger la population malgré (ou avec) les fantasmes qui l’habitent.

    L’épisode Zika en cours sera d’ailleurs très intéressant pour juger de la capacité de résistance de l’opinion publique au discours écolo bobo.
    Je pencherai même pour des référendum locaux quant à la lutte contre les moustiques, au niveau communal par exemple pour aligner des villes protégées et des villes exposées et mesurer l’évolution de la perception du dossier par la population.

    L’éducation à la diversité des risques et à la balance bénéfice /risque est à faire ou plutôt à refaire dans la société française trop protégée, surtout dans les classes éduquées et citadines qui sont celles qui ont le plus perdu le plus le contact avec la réalité du monde, de façon assez paradoxale.

    L’épidémie de zika est un contexte idéal pour cela, le risque étant plus urbain que rural contrairement à l’ambroisie qui touchera surtout des péri urbains.

    Quoique une bonne crise financière suivie d’une bonne crise frumentaire ou l’inverse peut ne pas être inutile pour expliquer à nouveau ce qui est essentiel et ce qui n’est que fantasme écolo-bobo. Pour la crise financière, elle arrive, pour celle frumentaire, il suffirait de refaire 2016 en Europe de l’ouest et en Inde mais sans les fabuleux rendement dans les plaines de Russie.

    1. « Interdire le glyphosate pour l’usage des particulier, vite, très vite pour le maintenir pour les agriculteurs qui peuvent se protéger me parait aller dans le bon sens. »

      Désolé, mais le vrai bon sens, c’est celui qui fait l’effort d’expliquer.

      Retirer le glyphosate aux particuliers ? Avec le désherbage thermique, il va y avoir des morts et des grands brûlés.

      1. Tout à fait d’accord. A chaque fois que l’on fait l’effort de FORMER les particuliers cela est globalement efficace et vertueux. 95% des gens cherchent à bien faire et il faut neutraliser les 5 % d’associaux par les moyens appropriés.L’eau de javel sous les éviers est bien plus dangereuse que les quelques cl de glyphosate utilisés par les particuliers ( sans parler des insecticides ménagers, fumées diverses etc..). Dans le sud face aux risques de feux l’état interdit ( de mi juin à mi octobre par ex) les promenades en forêts, les barbecues ( même si il vient de tomber 100 mm !!) etc… car ces crétins de particuliers pourraient mettre le feu!! a l’inverse d’octobre à juin on peut mettre le feu à des broussailles même si c’est trop sec ( et donc ne pas contrôler la situation).

        1. Effectivement l’eau de javel est infiniment plus dangereuse que le glyphosate, à l’usage par les particulier mais aussi dans l’eau que l’on consomme.
          http://www.hc-sc.gc.ca/hl-vs/iyh-vsv/environ/chlor-fra.php
          « Les animaux de laboratoire exposés à des concentrations très élevées de THM ( formation de trihalométhanes lorsque le chlore réagit avec les matières organiques d’origine naturelle présentes dans l’eau) présentent un risque accru de cancer. Plusieurs études chez l’humain ont également révélé un lien entre l’exposition prolongée à des concentrations élevées de sous-produits de la chloration et une incidence accrue de cancer. Par exemple, une étude récente a mis en lumière une augmentation du risque de cancer de la vessie et peut-être du côlon chez les sujets ayant consommé de l’eau chlorée pendant trente-cinq ans ou plus.

          Les concentrations élevées de THM peuvent également avoir un effet sur la grossesse. Dans une étude réalisée en Californie, on a observé un risque accru d’avortement spontané chez les femmes enceintes qui buvaient de grandes quantités d’eau de robinet à forte teneur en THM. Ces études ne prouvent pas l’existence d’un lien entre les THM et le cancer ou les avortements spontanés. Elles soulignent cependant l’importance de poursuivre les recherches afin de confirmer les effets possibles sur la santé. » fin de citation

          Pourtant suite à vigipirate « Action 5. – Augmentation de la chloration des systèmes d’alimentation en eau potable :Maintenir une concentration minimale en chlore libre de 0,3 mg/l en sortie des réservoirs et viser une concentration de 0,1 mg/l en tout point du réseau de distribution »

          Bref le plan vigipirate pour lutter contre le bioterrorisme expose la population à plus de chlore dans l’eau distribuée infiniment plus problématique que les infimes traces de pesticides qui s’y trouvent parfois.

          Je ne conteste pas le bénéfice de la mesure, juste souligne que les ONG sont absentes sur ce sujet qui devrait être, logiquement, infiniment plus préoccupant pour elles.

          Que veulent donc les ONG écolos?

          Pour l’eau de javel, effectivement à interdire d’urgence bien avant celle du glyphosate, si l’on veut être cohérent, faudra trouver un député pour le proposer à la ministre en charge de l’écologie qui semble l’ignorer.

          1- on interdit l’eau de javel pour les particuliers.
          Risques de toxicités aiguës à l’usage comme chroniques lorsque présent dans l’eau, les sous produits dans ce cas.
          2- on interdit le glyphosate

      2. Soit c’est de l’humour soit vous prenez les particuliers pour de vrais couillons!

  16. Certes, certes vous êtes rationnels, mais je considère que l’apprentissage du feu passe par quelques brulures sans gravité, interdire le glyphosate pour les particuliers permet cet apprentissage, les bobos citadins qui hurlent contre la substance active glyphosate y compris sur les réseau sociaux ou en réponse à des sondages mais achètent du Round up à la GSM du coin doivent sentir les conséquence de la disparition de cette solution s’ils ont un jardin un peu étendu dans leur résidence secondaire en Normandie, la Creuse ou ailleurs.

    C’est ce que l’on appelle la part du feu, idem pour les incendies de forêt que l’usage du glyphosate évite en permettant de lutter plus efficacement contre les broussailles à proximité des habitations … le paradoxe veut que les ONG vertes considèrent l’incendies de forêt comme moins problématique que l’usage du glyphosate, parce que Naturel, alors que la biodiversité est rayée pendant 10 ans sur une zone large et que les paysages du sud de la France ont été modifiés de façon irréversibles par ces derniers au cours des siècles précédents.

    D’ailleurs la restauration de la biodiversité est un thème qui prête à sourire avec la forêt landaise et les châtaigneraies… la biodiversité …quelle biodiversité.

    1. l’interdiction du glyphosate pour les particuliers aurait pour conséquence l’augmentation des ventes des herbicides à base d’acide pélargonique : avec la belle histoire  » bio  » ( matière active issue des plantes) le prix est de 10 à 20 fois supérieur, ce qui fait bien l’affaire de la grande distribution ou des firmes de jardinage.( A qui profite le crime?). Par ailleurs, ces produits contiennent de l’hydrazide maléique qui est peut être plus toxique que le glyphosate. Ce serait une opération de comm ( trouver un bous émissaire) toute en permettant à certains de gagner beaucoup plus d’argent, tout en se faisant plaisir de  » punir  » le méchant Monsanto.Cela ressemblerait fort à une escroquerie.

  17. « …..ces produits contiennent de l’hydrazide maléique qui est peut être plus toxique que le glyphosate….

    >>> hydrazide maléique : mutagène et cancérogène avéré!

  18. A vous lire on dirait que lorsqu’on n’est pas agriculteur on est forcément bobo écolo, eh les mecs il faut retomber sur terre!!

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