La nouvelle du jour ! « l’abeille des villes ne remplacera pas celle des champs »

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Capture-d’écran-2015-11-13-à-10.37.01Et c’est signé l’AFP : « Sur les toits de lycées à Montpellier, de l’Opéra de Paris ou de l’AFP, les ruches s’intègrent certes depuis quelques années au paysage citadin, mais l’apiculture urbaine a ses limites et l’abeille des villes ne remplacera jamais celle des champs. » Une actu qui nous laisse pantois tellement nous avions cru que les ruches « des villes » allaient remplacer celle des campagnes « polluées » par les pesticides. Les bobos de l’AFP sont donc obligés de constater avec l’UNAF : « Malgré tous ces efforts, la ville abriterait aujourd’hui seulement 1% des abeilles ». Il n’en faut pas moins évidemment pour répéter les poncifs sur les surmortalités d’abeilles dues aux néonicotinoïdes (tiens ! juste après le vote de la loi biodiversité les interdisant !).

Les ruchers en campagne subissent en effet une importante surmortalité: « alors qu’on comptait 5% de pertes dans les années 1990, ce nombre grimpe jusqu’à 35% aujourd’hui », s’alarme Dominique Céna, l’un des porte-paroles de l’Union nationale de l’apiculture française (Unaf).  Cette chute coïncide avec « l’utilisation massive de néonicotinoïdes » (insecticides agissant sur le système nerveux central des insectes), qui ne seront interdits – partiellement – par la loi biodiversité qu’à partir de septembre 2018, poursuit-il.

Avec évidemment la caution scientifique du professeur Bonmatin : Ce recours systématique aux pesticides, dont la France est la plus grosse consommatrice en volume en Europe, « favorise la résistance des ravageurs, impliquant l’épandage encore plus massif de produits chimiques« , selon le chercheur. « Je ne suis pas contre l’usage des pesticides, mais avec parcimonie. Or les intérêts industriels des multinationales priment aujourd’hui« .

Aux oubliettes les autres causes de surmortalité des abeilles (varroa, manque de ressources mellifères) ! Et on parie que d’ici 2020, les écolos vont trouver un autre « pesticide » à accuser, les surmortalités n’ayant pas baissé !