Comment tirer à boulet rouge sur un scientifique et le dédouaner en même temps

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Boulet rougeNe cherchez pas la recette, elle est dans le Monde Science et médecine d’aujourd’hui et elle est évidemment concoctée par le journaliste militant Stéphane Foucart.
La question : « La société Monsanto a-t-elle exercé des pressions sur la revue Food and Chemical Toxicology (FCT) pour voir rétractée l’étude du biologiste français Gilles- Eric Séralini (université de Caen), qu’elle avait publiée en septembre 2012 ? »
Et pour tenter d’y répondre, Stéphane Foucart reprend des infos issues de courriels échangés entre un membre du comité éditorial de la FCT et diverses firmes de « l’agrochimie » dont Monsanto. Ces mails ont été rendus publics « en vertu de la loi américaine sur l’accès à l’information (Freedom of Information Act, FOIA) ».
Hors, ce membre du comité éditorial de la FCT, Richard Goodman ne serait pas n’importe qui : « professeur à l’université du Nebraska à Lincoln (Etats-Unis) et spécialiste des allergènes alimentaires, Richard Goodman est un ancien employé de Monsanto, qu’il a quitté en 2004… »
La pensée (complotiste ?) de Stéphane Foucart allant à la vitesse de la lumière, il ne lui en faut pas plus pour développer tout son article sur les liens entre le scientifique et Monsanto.
Et la conclusion : « Cependant, rien dans les documents consultés par Le Monde n’accrédite l’idée que M. Goodman ait joué un rôle dans le retrait de l’étude de M. Séralini – cette décision avait alors été assumée par M. Hayes. En janvier 2015, M. Goodman annonce qu’il quitte la revue, faute de temps. »
En clair, on tire à boulet rouge sur un scientifique pour finalement le dédouaner ! Ca s’appelle du journalisme de « référence »!
A noter enfin que cet article intervient quelques mois avant l’opération « Tribunal Monsanto ». Le journaliste ne se mettrait-il pas à la disposition des activistes écologistes?

Un commentaire sur “Comment tirer à boulet rouge sur un scientifique et le dédouaner en même temps

  1. Qu’importe la précision des faits, pour entretenir la psychose du complot dans l’esprit du lecteur naïf et réceptif, il suffit d’un bon titre, de mots clefs biens placés et de sous entendus. Parfait pour entretenir le syndrome du Protocoles des Sages de Sion.

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