Greenpeace bloque une usine Petit Navire : décryptage

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Greenpeace bloque une usine Petit Navire : décryptageL’ONG aurait-elle décidé de singer la CGT et ses méthodes plus que contestables de blocages ? Le 23 mai dernier, des militants de cette organisations ont bloqué une usine Petit Navire située à Douarnenez. Petit Navire est le n°1 français du thon en boîte (et propriété du groupe thaïlandais Thaï Union Frozen). Les écologistes extrémistes ont bloqué les quais de chargements, empêchant toute livraison, et contraint les salariés à attendre dans la rue avant de leur permettre de commencer leur travail. L’objectif de Greenpeace ? Dénoncer l’utilisation des dispositifs de concentration des poissons (DCP) par l’entreprise. Pour rappel, cette  technique consiste à déposer dans l’eau un objet flottant qui attire naturellement les bancs de thons. Un navire appelé bateau seineur vient ensuite les pêcher avec un filet appelé senne. Voici des images de cette action d’une organisation en pleine radicalisation :

Sur son site, Petit Navire aborde la question de ces fameux DCP : « Nous considérons qu’il n’existe pas aujourd’hui de méthodes de pêche parfaites et travaillons au quotidien à leur amélioration » commence tout d’abord l’entreprise. « La pêche à la senne avec DCP est une technique très ancienne qui est, selon nous, l’une des méthodes de pêche les plus efficaces et l’une des plus sélectives qui existe », continue-t-elle. « Toutefois, nous entendons les inquiétudes de certaines partie-prenantes quant à son impact potentiel sur les écosystèmes et nous nous efforçons d’améliorer sans cesse cette méthode. Par exemple, depuis 2015, notre propre flotte ne déploie que des DCP non maillants qui permettent de réduire très fortement les prises accidentelles d’espèces menacées et nous demandons aux flottes avec lesquelles nous travaillons de les utiliser. Nous avons également limité le nombre de DCP à 250 par bateau. »

Alors que l’état du stock de thon Albacore dans l’Océan Indien vient d’être évalué en surpêche, Petit Navire a réagi de façon responsable. L’entreprise écrit :

Au vu de la récente évaluation de la situation du thon albacore dans l’océan indien, nous avons décidé de réduire nos approvisionnements en cette espèce en provenance de cet océan. Petit Navire travaille sur un plan de réduction de 20% de ses productions à base de thon albacore issus de cet océan, ce qui représente l’équivalent de 15 millions de boîtes en moins.

La bonne foi de l’entreprise est évidente et même Greenpeace la reconnaît, soulignant que des progrès ont été réalisés depuis 2014 et lui décernant une gommette verte pour ceux-ci. Mais cette vidéo produite fin 2014 par l’ONG, qui compare la pêche aux thons avec la pêche aux humains et la consommation humaine de poisson à celle, extra-terrestre, d’humains (!), en dit davantage sur son véritable objectif : interdire la pêche et la consommation de thons. Un agenda plus compliqué à vendre au grand public, d’où la fixation de Greenpeace sur les DCP et leur sélectivité qu’elle juge insuffisante…

5 commentaires sur “Greenpeace bloque une usine Petit Navire : décryptage

  1. Greenpeace s’attaque aux entreprises en France, ici liées à la pêche afin de les faire couler…comme pour la grande surface Leclerc, au profit de quel fond de pension ? ou de quel concurrent ?

    Seuls les imbéciles sont dupes des finalités de cette entreprise de racket moderne.

    La structure de l’ONG est simple, une tête qui sait pourquoi, des exécutants rémunérés pour ne pas se poser de questions et encadrer les moutons militants qui mettent en oeuvre , ces derniers, des idiots utiles qui ont l’impression de sauver le monde et les thons de l’océan indien.

  2. A ce que je crois savoir Greenpisse n’organise le racket des entreprises ciblées qu’à son seul bénéfice. Les gras salaires de ses dirigeants doivent bien être financés

  3. Cela dit après l’épidémie de Zika aux Antilles et en Guyane, Greenpeace France risque d’être un gros navire qui prendra l’eau, jugez plutôt:
    40 000 cas déclarés de zika aux Antilles pour 80% asymptomatiques donc 200 000 cas réels au minimum, des dégâts sur les enfants à naitre avec ou sans microcéphalie, entre 1 et 10% des naissances selon les chiffres issus du Brésil. Il faudrait connaitre le nombre de naissances annuelles dans la région des Caraïbe française pour mesurer l’ampleur de la catastrophe.

    On notera que les services de l’Etat ont encouragé l’utilisation d’insecticides du bout ds lèvres, renvoyant sur d’excellentes notices mais sans faire de buzz pour la permethrine, les ARS Antilles Guyane, noyautées par « greenkeepers  » ont franchement déconseillé l’utilisation de permethrine … ce qui vaudra une class action vis à vis de l’Etat qui n’a pas assez lutté avec de la deltamethrine, n’a pas autorisé d’autres produits, a fait son boulot mais dans un contexte sociétal totalement hostiles aux insecticides de synthèse, les mêmes qui auraient réclamé de ne pas utiliser la chimie, reprocheront de ne pas l’avoir mise en œuvre, pas les verts et écolos, le nez bien enfoui dans leur terrier le temps que l’orage passe… mais une partie de la population touchée dans sa chair. Il ne fera pas bon s’appeler Isabelle Baldi!

    En revanche la ministre de la santé a fait le maximum, possible vu le contexte, sur ce coup là .

    Hulot, Veillerette risquent en revanche d’être interdits d’Antilles Guyane pour un bout de temps. Quimboisés à la descente d’avion, transformés en moustiques poursuivis par une foule en colère.

    1. Et Belpomme; avec son épidémie de cancer aux Antilles francaises attribuée au chlordecone, renvoyé dans ses buts !

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