Le Glyphosate : vu par un intello-agronome.

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glyphosateIntéressant cet article paru hier dans le Monde, sans doute parce qu’il n’est pas écrit par le militant Stéphane Foucart et qu’il essaye donc de donner un point de vue plus équilibré sur l’interdiction possible du glyphosate. Sous le titre « Les agriculteurs vont-ils pouvoir se passer du glyphosate, le « désherbant total » ? », Pierre Le Hir et Martine Valo donnent notamment la parole à Christian Huyghe, directeur scientifique adjoint de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA). Son analyse :

Le problème, ce n’est pas tant l’impact du glyphosate sur le milieu naturel, qui n’est pas considérable, ni sa toxicité pour l’homme, qui n’est pas démontrée, estime M. Huyghe. Sa nocivité vient surtout du fait que depuis qu’il est apparu, les agriculteurs ont tendance, pour se simplifier la vie, à abandonner les labours et les rotations de cultures : il leur suffit de passer un coup de Roundup pour pouvoir semer à nouveau derrière. Ce procédé a pour effet d’uniformiser le territoire agricole et de réduire la biodiversité, alors que celle-ci est aussi bénéfique pour les cultures. »

En clair, depuis des mois, Ségolène Royal et les autres farfelus anti-glyphosate nous racontent n’importe quoi, ce que ne semble pas d’ailleurs les déranger outre-mesure. Stéphane Foucart se devrait d’ailleurs de préparer un édito réquisitoire contre Christian Huyge.

Une remarque maintenant sur le fond des propos de Christian Huyghe qui associe « nocivité » du glyphosate avec la volonté des agriculteurs de se simplifier le travail : c’est un pur délire d’intello. Pour le directeur scientifique adjoint agriculture de l’INRA,  le paysan est fait pour trimer. L’agriculteur n’a pas le droit de se simplifier le travail et de réduire ses heures ! Faut-il dans ce cas-là supprimer les tracteurs et autres machines agricoles ?

 

16 commentaires sur “Le Glyphosate : vu par un intello-agronome.

  1. « Sa nocivité vient surtout du fait que depuis qu’il est apparu, les agriculteurs ont tendance, pour se simplifier la vie, à abandonner les labours et les rotations de cultures. »

    C’est tout à fait effarant !

    Ce monsieur regrette-t-il les labours ? Peut-il expliquer de manière cohérente le lien entre glypho et rotations ?

  2. Encore une fois, les dirigeants de l’INRA s’illustrent par des remarques stupides et des assertions infondées. Où sont les preuves de ce qu’il avance ?( perte de biodiversité à cause du glyphosate ).
    Pourquoi n’évoque t il pas au contraire les bénéfices agronomiques de pouvoir se passer de labours ? Les dirigeants INRA sont nostalgiques de la petite agriculture non compétitive. Dans leur rapport 2007 ils expliquaient que l »INRA allait proposer des méthodes  » alternatives  » : où sont elles presque 10 ans après? Aussi peu de résultats avec près de 10 000 personnes est un véritable scandale. Il est clair que les  » bons  » chercheurs ( ceux qui ont envie de trouver) auront de plus en plus tendance à aller travailler aux USA par ex.

  3. Et oui , se simplifier la vie est inacceptable pour certain pseudo-intello pour qui un entrepreneur doit trimer jour & nuit contrairement à un salarié qui lui doit être payé 39h et bosser 32H (dixit la CGT qui va créer 2 millions d’emplois en passant au 32H , pourquoi ne pas aller directement à zéro heures pour créer 60 millions d’emplois ! )

    connards !

  4. Les paroles de Huyges pour expliquer l’utilisation du glypho ne sont pas dignes d’un chercheur de l’ Inra .
    Les agris ont semis direct sur couverts végétaux et utilisateurs de glypho sont ceux qui polluent le moins .
    Peu d’intrants, peu d’engrais, souvent peu ou pas d’inscticides voire de fongicides ,
    Peu d’heures de mécanisation et donc de carburant mais il ne faut pas rêver , un peu de désherbant total, le glyphosate !!!
    Bien évidemment , Il faut réserver le glypho à l’agriculture .

    1. D’autant que ces techniques ont un effet plutôt positif sur la vie du sol, e, particulier pour les vers de terre. Ce sont les argentins et brésiliens qui ont vraiment développé le semis direct à grande échelle et cela a été positif sur la fertilité de leur sol ( après quelques années).Pendant ce temps là l’INRA a t il inventé quelque chose en techniques agronomiques ou pédologiques ?

    2. Je ne vois aucune raison de l’interdire aux jardiniers amateurs ou professionnels.

  5. Le glyphosate appauvrie les rotations? J’hallucine, je le paye avec mes impots…

  6. Je m’étonnais auprès d’un journaliste sur le fait que les pouvoirs publics, les médias encourageaient la culture « bio », en oubliant que c’était au prix de multiples interventions mécaniques, couteuses en énergie et en temps. Ceci est d’autant plus incompréhensible que c’est pour satisfaire une population plutôt encline à militer pour la réduction du temps de travail.
    Et bien, ce journaliste ne voyait pas où était le problème.
    C’est bien connu, quand on fait ça par « passion », on peut se tuer à la tâche!

    1. @douar
      Le bio représente bien moins de 1 % de la surface agricole mondiale ( et dont les 2/3 d’herbe, et le reste dans des pays extensifs et secs comme l’australie ….). Astucieusement, les idéologues militants cherchent à glisser vers la soi disant agro écologie pour ne pas perdre la face. De plus, le bio est subventionné et pas meilleur pour la santé bien que plus cher : un jour ou l’autre le consommateur réalisera la supercherie.

  7. Ci-dessous une de ses présentations ( 31 minutes) sur la  » troisième REVOLUTION agricole! , rien que cela ) . Mais après avoir vu la video on comprend bien qu’il n’y a rien à attendre de l’INRA. Si j’étais jeune chercheur j’irais voir ailleurs.Bien sûr on parle de la  » catastrophe  » annoncée du réchauffement climatique et autres manoeuvres des politiques. L’erreur est de penser qu’il faut inventer un nouveau système au lieu de se contenter de construire sur le modèle actuel de l’agriculture moderne et de l’améliorer. Heureusement qu’il y a les méchantes firmes privées qui elles avancent rapidement.

    http://www.dailymotion.com/video/x24kx5j_christian-huyghe-directeur-scientifique-adjoint-de-l-inra-presente-les-enjeux-de-l-agriculture-ecolo_webcam

  8. Christian Huyghe, directeur scientifique adjoint de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA).
    Ce Monsieur est l’un ,de nos grand représentant scientifique de l’INRA et il ne trouve pas trop « gênant » que « la science française » soit ridiculiser par nos politique entre autre en France.

    Mr Huyghe est également le responsable de la mise en place de cette énormité incroyable que sont les CEPP. Une nouvelle usine a gaz bien Française qui va détruire obligatoirement les petits distributeurs du monde agricole et considérablement pénaliser les plus gros qui y arriveront quand même malgré une baisse assuré de compétitivité.

  9. Je ne sais pas ce que ma photo fait sur cet article , par contre j’ai fait un communiqué de presse sur l’usage des produits de protection des plantes à titre syndical , il n’a aucun rapport avec cet article , il traitait notamment sur les autorisations de mise en marché délivrées par plusieurs ministères, sur les challenges commerciaux et les gratifications obtenues par les techniciens commerciaux qui en vendent plus que de besoin tout en laissant le paysan se faire traiter de pollueur , sur le fait qu’en matière de végétaux le prescripteur et le vendeur sont la même entité , un peu comme si le médecin était aussi le pharmacien , et quelques autres remarques , dont la principale était que si la dangerosité était avérée l’autorisation de mise en marché devait être retirée , ce qui n’est pas le cas du glypho date puisque l’agent incriminé est un adjuvant : la tallow amine
    Bref , remise en cause du non labour et de l’agriculture de conservation stockeuse de carbone parce une dinde dans un poulailler veut se redorer une aura bien terne et victime de la pauvreté de son qi
    Tant que durera cette mise à mort de ceux qui maîtrisent l’agronomie et la biologie des sols au profit de courants ideologiques relayes par des merdias en mal de buzz , rien ne sera plus possible et nous irons vers un appauvrissement de la qualité de nos aliments , je n’ai pas beaucoup d d’espoir en ce sens

    1. Excellent article de D Sauvaitre. Comme il dit : pendant ce temps là les autres centres de recherche ( USDA, Embrapa et bien d’autres) progressent pour rendre l’agriculture plus productive. heureusement,tous ces idéologues gauchistes de l’INRA seront bientôt à la retraite et espérons que la nouvelle génération sera plus sensée et pragmatique.

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